D’interminables files de voitures dans les deux sens, une température douce, une fréquentation dans le fil des précédentes éditions (25000 à 30000 personnes), 130 stands, 9 producteurs de farine, la châtaigne dans tous ses état (farine, biscuits, frittelle, confiture, marrons glacés…) mais aussi fromages, vins (AOP Ajaccio), charcuterie, instruments de musiques traditionnels, toutes sortes de produits artisanaux et/ou alimentaires. La 34e édition de la foire dédiée au fruit issu de l’arbre nourricier des Corses a tenu toutes ses promesses.
En toile de fond, un débat présidé par le Groupement Régional des Producteurs et Transformateurs de Châtaignes et Marrons de Corse (GRPTCMC) sur les avancées obtenues dans la lutte contre le cynips, ce parasite qui détruit la châtaigneraie. Si la production accuse une très forte baisse depuis l’arrivée de ce fléau (de 110 tonnes en 2010, elle est passée à une quarantaine l’an dernier), les castanéiculteurs voient peut-être le bout du tunnel. Le lâcher de torymus, parasite chargé de détruire le cynips, commence, en effet, à donner des résultats.
Malgré cela et pour des raisons, cette fois météorologiques, 2016 fut une année plutôt moyenne. Les choses avancent mais la situation reste encore compliquée. D’où une foire indispensable en tant que vitrine pour l’une des activités phare du monde rural. Trente-quatre ans après sa première édition, la manifestation qui fut la première à lancer les foires à thèmes dans l’île n’a pas pris une ride. Fédérant dans son sillage bien d’autres manifestations de ce type, elle réunit, aujourd’hui plus que jamais face au fléau du cynips, toutes les composantes de la filière.
En toile de fond, un débat présidé par le Groupement Régional des Producteurs et Transformateurs de Châtaignes et Marrons de Corse (GRPTCMC) sur les avancées obtenues dans la lutte contre le cynips, ce parasite qui détruit la châtaigneraie. Si la production accuse une très forte baisse depuis l’arrivée de ce fléau (de 110 tonnes en 2010, elle est passée à une quarantaine l’an dernier), les castanéiculteurs voient peut-être le bout du tunnel. Le lâcher de torymus, parasite chargé de détruire le cynips, commence, en effet, à donner des résultats.
Malgré cela et pour des raisons, cette fois météorologiques, 2016 fut une année plutôt moyenne. Les choses avancent mais la situation reste encore compliquée. D’où une foire indispensable en tant que vitrine pour l’une des activités phare du monde rural. Trente-quatre ans après sa première édition, la manifestation qui fut la première à lancer les foires à thèmes dans l’île n’a pas pris une ride. Fédérant dans son sillage bien d’autres manifestations de ce type, elle réunit, aujourd’hui plus que jamais face au fléau du cynips, toutes les composantes de la filière.
Achille Martinetti (maire de Bocognano) : « Encourager la plantation »
- Quelle analyse faites-vous de cette 34e édition ?
- Ce fut une très belle manifestation qui s’est déroulée sous un temps agréable. La fréquentation reste la même avec du monde sur les trois jours et un pic le dimanche. Près de 30000 personnes, 130 exposants parmi lesquels neuf producteurs castanéicoles, une belle vitrine pour la filière, la microrégion et le monde rural.
- La lutte contre le cynips ?
- Elle avance. On est dans une stratégie, celle de lâcher du torymus. Le Groupement des Producteurs porte cette opération avec des référents dans chaque région. En Italie, avec qui nous travaillons, la politique mise en place donne des résultats. Ils sont aujourd’hui à 80% de leur production, il faut espérer que l’on arrive assez vite à ce niveau. Nous sommes passés de 5 producteurs en 2015 à 9 cette année, ce qui incite à l’optimisme. C’est peut-être l’occasion de de replanter la châtaigneraie, qui est vieillissante et malade. C’est pourquoi il faut encourager la plantation. La commune travaille dans cette perspective avec la CTC.
- La profession ?
- Ils ont subi un coup très sévère mais sont aidés par les institutions. Je crois qu’il faut conserver les savoir-faire ancestraux, les entretenir, les transmettre, pour, une fois que la production sera revenue à un taux intéressant. Nous avons un produit qui est rare et de très grande qualité.
- La foire de Bocognano a été la première, en Corse, à lancer les thématiques autour des produits identitaires. Une fierté aujourd’hui ?
- La plus grande fierté c’est de voir qu’elle est portée par une communauté qui a su rester unie. C’est aussi un grand moment de partage.
- Ce fut une très belle manifestation qui s’est déroulée sous un temps agréable. La fréquentation reste la même avec du monde sur les trois jours et un pic le dimanche. Près de 30000 personnes, 130 exposants parmi lesquels neuf producteurs castanéicoles, une belle vitrine pour la filière, la microrégion et le monde rural.
- La lutte contre le cynips ?
- Elle avance. On est dans une stratégie, celle de lâcher du torymus. Le Groupement des Producteurs porte cette opération avec des référents dans chaque région. En Italie, avec qui nous travaillons, la politique mise en place donne des résultats. Ils sont aujourd’hui à 80% de leur production, il faut espérer que l’on arrive assez vite à ce niveau. Nous sommes passés de 5 producteurs en 2015 à 9 cette année, ce qui incite à l’optimisme. C’est peut-être l’occasion de de replanter la châtaigneraie, qui est vieillissante et malade. C’est pourquoi il faut encourager la plantation. La commune travaille dans cette perspective avec la CTC.
- La profession ?
- Ils ont subi un coup très sévère mais sont aidés par les institutions. Je crois qu’il faut conserver les savoir-faire ancestraux, les entretenir, les transmettre, pour, une fois que la production sera revenue à un taux intéressant. Nous avons un produit qui est rare et de très grande qualité.
- La foire de Bocognano a été la première, en Corse, à lancer les thématiques autour des produits identitaires. Une fierté aujourd’hui ?
- La plus grande fierté c’est de voir qu’elle est portée par une communauté qui a su rester unie. C’est aussi un grand moment de partage.
Brasserie Pietra : 50 000€ investis dans la lutte contre le Cynips
Dominique (à gauche) et Armelle Sialelli ont remis Pasquin Flori, président du GRPTCMC, un nouveau chèque de 10 000€
Ce dimanche, la Brasserie Pietra a remis à Bocognano un chèque de 10.000 € au président du GRPTCMC (Groupement Régional des Producteurs et Transformateurs de Châtaignes et de Marrons de Corses). Ce versement clôture le plan de financement de 50.000€ auquel s’était engagé la Brasserie Pietra auprès de la flière castanéicole dans sa lutte contre le cynips.
Pour mémoire une première donation d’un montant de 10.000€ était intervenue en 2013, suivie d’une seconde de 20.000€ en 2014 devant l’urgence de la situation, et d’une troisième de 10.000€ en 2015.
La Brasserie Pietra aura ainsi financé 172 lâchers de Torymus sinensis, unique prédateur du Cynips.
Sa contribution aura permis de traiter 430km² de châtaigneraies, soit 15% de l’ensemble du territoire castanéicole.
Rappelons qu’une campagne de lâchers massifs a été initiée en 2014, avec 1 200 lâchers au total réalisés sur l’ensemble des vergers castanéicoles impactés, qu’ils soient privés, communaux ou agricoles : 470 lâchers de Torymus sinensis les 3 et 4 mai 2014, 400 lâchers supplémentaires le 9 mai 2015, 300 lâchers supplémentaires en 2016.
Pour mémoire une première donation d’un montant de 10.000€ était intervenue en 2013, suivie d’une seconde de 20.000€ en 2014 devant l’urgence de la situation, et d’une troisième de 10.000€ en 2015.
La Brasserie Pietra aura ainsi financé 172 lâchers de Torymus sinensis, unique prédateur du Cynips.
Sa contribution aura permis de traiter 430km² de châtaigneraies, soit 15% de l’ensemble du territoire castanéicole.
Rappelons qu’une campagne de lâchers massifs a été initiée en 2014, avec 1 200 lâchers au total réalisés sur l’ensemble des vergers castanéicoles impactés, qu’ils soient privés, communaux ou agricoles : 470 lâchers de Torymus sinensis les 3 et 4 mai 2014, 400 lâchers supplémentaires le 9 mai 2015, 300 lâchers supplémentaires en 2016.
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