Premiers navires de croisière au monde équipés de cette technologie, AIDAprima et AIDAperla, réalisés par le chantier japonais Mitsubishi, entrés en service respectivement au printemps 2016 et en juin 2017, seront suivis en 2018 et 2021 de 2 nouveaux vaisseaux qui fonctionneront eux intégralement au GNL (projet d’une valeur estimée à un milliard de dollars par bateau).
Et cela n’est que le début...
Le groupe Carnival ne s’arrêtera pas là, la commande de 2 paquebots de 2605 cabines destinés à Costa pour 2019 et 2021 ainsi que 3 unités supplémentaires de 2600 cabines livrables entre 2020 et 2022, 2 pour Carnival CL, la 3ème destinée à P&O.
D’autres armateurs habitués du port d’Ajaccio ont également décidé de miser sur le GNL, c’est le cas de l’italo-suisse MSC Cruises qui prévoit 4 géants de 2750 cabines livrables entre 2022 et 2026. L’Américain Royal Caribbean International a également annoncé la commande de 2 nouvelles unités de 2500 cabines livrables en 2022 et 2024.
Quels avantages pour le GNL...
Ce recours au gaz répond notamment à un enjeu environnemental évident et au durcissement logique de la règlementation sur les émissions polluantes, en Europe du nord, aux Etats-Unis et bientôt en Méditerranée et en Asie.
L’avantage du GNL est qu’il traite une grande partie du problème en ne générant aucune émission atmosphérique d’oxyde de soufre ou de particules fines et en permettant de diminuer les émissions de CO2. Pour l’escale d’une journée d’un Paquebot tel que l’AIDAperla cela représente une économie équivalente au rejet de 11.000 véhicules diesels. Non négligeable !
Aucune autre technologie n’apporte aujourd’hui des avantages équivalents, cela en tenant compte des contraintes des paquebots, et notamment de leurs besoins colossaux en énergie pour assurer leur partie hôtelière qui représente 2/3 de la consommation des navires, contre 1/3 seulement pour la propulsion.
Une excellente nouvelle donc et pas d’inquiétude à avoir aujourd’hui pour les ports qui ne sont pas encore en mesure d’assurer le réapprovisionnement ces super navires car les réserves leur permettent de naviguer une bonne semaine au moins avant d’avoir à regarnir leurs soutes...
Les ports de Corse-du-Sud engagés dans une démarche Smart Ports
Si la CCI d’Ajaccio et la compagnie AIDA, partenaires commerciaux de longue date (plus de 280 escales et près de 500 000 passagers ces 10 derniers années) célèbreront non sans fierté cette occasion très spéciale en permettant à une poignée de privilégiés l’accès et la découverte de cette merveille technologique cela n’est qu’une première à l’édifice « Smart Port » que la CCI s’applique à construire.
Pour exemples, plan d’électrification des postes à quai (1 poste en centre-ville, et futur terminal St Joseph), programme de développement de l’appel aux énergies renouvelables (suite étude « Smarthyle » réalisée en 2016 par le CEA et la CCI sur commande de l’ADEME), plan de réception des déchets eaux grises et noires pour les grands yachts (déjà disponible pour les navires de plaisance), projet (en cours) de coffres eco-conçus pour le mouillage des grands yachts (lutte contre le mouillage sauvage et ses conséquences néfastes sur les fonds marins)...
Les projets engagés par la direction des Ports sont nombreux et ambitieux pour répondre aux défis environnementaux, la CCI mise résolument sur l’avenir portuaire et compte bien poursuivre, dans l’intérêt général , son action vers une exploitation plus intelligente.