Le fait est grave. Rarissime. On croyait la Corse épargnée par ce genre de manifestation. On s’est trompé. Le quartier des Jardins de l’Empereur a été le théâtre de combats de rue, de caillassage de la part d’un groupe de jeunes gens cagoulés et grimés, armés de bâtons, de pierres et de clubs de golf. A peine croyable. Ils s’en sont pris à des hommes du feu de la caserne d’Ajaccio. Des pères de famille qui ne faisaient que leur travail.
On savait depuis quelques temps le quartier en proie à des bagarres et autres attaques solitaires. Certains commerçants s’étaient plaints de comportements suspects de la part de jeunes gens pour la plupart résidant dans le secteur. Il y a eu également quelques règlements de compte entre bandes mais aussi, de temps à autres, quelques interventions privées…
Inadmissible
Vendredi matin, ce sont les pompiers du SDIS qui ont été pris pour cible par ces hordes de voyous armés de clubs et autres battes de baseball. Le SDIS a restitué les événements dans un communiqué.
A leur arrivée sur les lieux, le véhicule engagé a été la cible de jets de projectiles, puis frappé avec des clubs de golf par un groupe d’individus. Sous les coups, les vitres ont été cassées. Deux sapeurs-pompiers ont été blessés. Deux d’entre eux ont été transportés aux urgences pour y recevoir les soins nécessités par leur état. Le médecin des urgences les a également placés en arrêt de travail avec plusieurs jours d’ITT.
Devant la gravité des faits et la violence de l’agression, M. Charles Voglimacci, président du Conseil d’administration du S.D.I.S. de Corse-du-Sud et le Colonel Pierre Salinesi, directeur départemental, se sont rendus sur les lieux, incrédules devant la violence des attaques. Ils y ont été rejoint ce matin par le député-maire de la ville et le président de la CAPA.
Une réunion s’est tenue en Préfecture dès deux heures du matin autour de l’autorité préfectorale et des autorités de police. Ces faits ont fait l’objet d’un dépôt de plainte du Président du conseil d’administration.
Eviter le pire !
La nouvelle s’est répandue tôt vendredi matin dans une ville encore endormie. Dans les cafés, sur les places, les gens n’en croyaient par leurs yeux ni leurs oreilles tant le fait paraissait gravissime et violent.
« On se croyait protégés en Corse, c’est fini, ce temps là est révolu » lâchent quelques vieux ajacciens qui, aussitôt, évoquent une période qui date de plusieurs décennies, laquelle avait défrayé la chronique à la suite de bagarres de rue dont certaines avaient tourné au drame. Tout était rentré dans l’ordre par la suite. Les interventions, certaines fois personnelles, avaient alors porté leurs fruits. Plus aucun incident n’avait eut lieu…Et voilà que ça recommence !
Une enquête a sans doute été ouverte depuis les faits et les forces de l’ordre, on l’espère, vont remettre un peu d’ordre dans ce quartier que chacun considère comme dangereux. C’est un passage important pour nombre de personnes et les accrochages ne manquent pas. Il serait bon d’y mettre un peu d’ordre avant que d’autres incidents n’éclatent, avant surtout que l’escalade de la violence ne s’impose. Le ton monte au sein de la population !
On savait depuis quelques temps le quartier en proie à des bagarres et autres attaques solitaires. Certains commerçants s’étaient plaints de comportements suspects de la part de jeunes gens pour la plupart résidant dans le secteur. Il y a eu également quelques règlements de compte entre bandes mais aussi, de temps à autres, quelques interventions privées…
Inadmissible
Vendredi matin, ce sont les pompiers du SDIS qui ont été pris pour cible par ces hordes de voyous armés de clubs et autres battes de baseball. Le SDIS a restitué les événements dans un communiqué.
A leur arrivée sur les lieux, le véhicule engagé a été la cible de jets de projectiles, puis frappé avec des clubs de golf par un groupe d’individus. Sous les coups, les vitres ont été cassées. Deux sapeurs-pompiers ont été blessés. Deux d’entre eux ont été transportés aux urgences pour y recevoir les soins nécessités par leur état. Le médecin des urgences les a également placés en arrêt de travail avec plusieurs jours d’ITT.
Devant la gravité des faits et la violence de l’agression, M. Charles Voglimacci, président du Conseil d’administration du S.D.I.S. de Corse-du-Sud et le Colonel Pierre Salinesi, directeur départemental, se sont rendus sur les lieux, incrédules devant la violence des attaques. Ils y ont été rejoint ce matin par le député-maire de la ville et le président de la CAPA.
Une réunion s’est tenue en Préfecture dès deux heures du matin autour de l’autorité préfectorale et des autorités de police. Ces faits ont fait l’objet d’un dépôt de plainte du Président du conseil d’administration.
Eviter le pire !
La nouvelle s’est répandue tôt vendredi matin dans une ville encore endormie. Dans les cafés, sur les places, les gens n’en croyaient par leurs yeux ni leurs oreilles tant le fait paraissait gravissime et violent.
« On se croyait protégés en Corse, c’est fini, ce temps là est révolu » lâchent quelques vieux ajacciens qui, aussitôt, évoquent une période qui date de plusieurs décennies, laquelle avait défrayé la chronique à la suite de bagarres de rue dont certaines avaient tourné au drame. Tout était rentré dans l’ordre par la suite. Les interventions, certaines fois personnelles, avaient alors porté leurs fruits. Plus aucun incident n’avait eut lieu…Et voilà que ça recommence !
Une enquête a sans doute été ouverte depuis les faits et les forces de l’ordre, on l’espère, vont remettre un peu d’ordre dans ce quartier que chacun considère comme dangereux. C’est un passage important pour nombre de personnes et les accrochages ne manquent pas. Il serait bon d’y mettre un peu d’ordre avant que d’autres incidents n’éclatent, avant surtout que l’escalade de la violence ne s’impose. Le ton monte au sein de la population !
Laurent Marcangeli : Stupeur !
Le député-maire d’Ajaccio s’est rendu sur les lieux de ces exactions. Voici son témoignage :
« C’est avec beaucoup de stupeur que j’ai appris ce qui s’était passé hier peu après minuit car on ne peu pas comprendre qu’à Ajaccio, un soir de Noël, il se passe de telles choses. Les pompiers, qui sont des éléments importants de notre communauté avec les missions qu’ils exercent, se fassent attaquer alors même qu’ils interviennent sur un feu dans un quartier en plein cœur d’Ajaccio. Dans un premier temps, j’exprime mon soutient le plus total à nos soldats du feu. Nous sommes allés ce matin avec le président de la CAPA leur rendre visite à la caserne. Nous serons vers 16 heures avec eux devant la préfecture pour la manifestation de soutien qu’ils veulent organiser. Il n’est pas normal qu’aujourd’hui à Ajaccio il y ait un quartier où il se passe ce genre de chose. J’en appelle aux responsables des forces de sécurité pour faire en sorte que ce genre d’incident ne se reproduise plus. Je tiens également exprimer mon soutien aux policiers qui étaient en renfort. L’un d’eux a d’ailleurs été blessé. Voilà qui ne ressemble pas à notre ville, à la Corse, ça ne nous ressemble pas. Il faut impérativement éradiquer ce type de comportement qui ne ressemble pas à ce que nous sommes. »
« C’est avec beaucoup de stupeur que j’ai appris ce qui s’était passé hier peu après minuit car on ne peu pas comprendre qu’à Ajaccio, un soir de Noël, il se passe de telles choses. Les pompiers, qui sont des éléments importants de notre communauté avec les missions qu’ils exercent, se fassent attaquer alors même qu’ils interviennent sur un feu dans un quartier en plein cœur d’Ajaccio. Dans un premier temps, j’exprime mon soutient le plus total à nos soldats du feu. Nous sommes allés ce matin avec le président de la CAPA leur rendre visite à la caserne. Nous serons vers 16 heures avec eux devant la préfecture pour la manifestation de soutien qu’ils veulent organiser. Il n’est pas normal qu’aujourd’hui à Ajaccio il y ait un quartier où il se passe ce genre de chose. J’en appelle aux responsables des forces de sécurité pour faire en sorte que ce genre d’incident ne se reproduise plus. Je tiens également exprimer mon soutien aux policiers qui étaient en renfort. L’un d’eux a d’ailleurs été blessé. Voilà qui ne ressemble pas à notre ville, à la Corse, ça ne nous ressemble pas. Il faut impérativement éradiquer ce type de comportement qui ne ressemble pas à ce que nous sommes. »
Devant la préfecture, la manif s’enflamme !
Pas de publicité, pas d’affiche, seuls les réseaux sociaux ont diffusé le mot d’ordre d’un rassemblement autour de 16 heures à la préfecture. En quelques minutes, plusieurs centaines de personne sont venues spontanément soutenir les pompiers d’Ajaccio, le président du SDIS en tête, Charles Voglimacci. Il y avait également de nombreux élus municipaux, territoriaux et départementaux répartis dans la foule.
Une délégation a bien entendu été reçue pendant que la manifestation grossissait à vue d’œil sur un cours Napoléon noir de monde. Un jour de Noël, l’appel a été fortement entendu. C’est dire le ras-le-bol des Ajacciens devant ces faits gravissimes qui se sont produits le soir de Noël peu après minuit dans un quartier difficile, il convient de le souligner, où il se passe (trop) souvent quelque chose.…
Tous aux Jardins de l’Empereur
Pendant que la délégation des pompiers était retenue à la préfecture, le ton est monté. Des jeunes, beaucoup de jeunes ne voulaient pas attendre lundi ou le lendemain pour entamer une marche citoyenne dans le quartier et crier leur ras-le-bol : « On les connaît, ce sont toujours les mêmes, de gros voyous qui narguent au volant de leurs voitures, et ils sont nombreux dans le quartier. Ils trafiquent en toute quiétude… Ils sèment la terreur et nous ne pouvons ni devons pas cautionner ce genre de comportement. Si la police ne veut pas s’en occuper, nous le ferons » nous expliquait ce jeune ajaccien d’un ton calme et pondéré mais visiblement choqué par ce qui s’est passé la nuit dernière.
En quelques minutes, une forte délégation de manifestants s’est regroupée et a entamé la marche vers les Jardins de l’Empereur. Plusieurs centaines d'entre eux ont traversé le cours Napoléon jusqu’à la place Abbatucci puis ont pris la direction des Jardins de l’Empereur.
Sur place, un camion de CRS s’est mis en travers de la route sans pour autant interdire le passage des manifestants qui sont carrément entrés dans le centre de la résidence, connaissant sans doute le lieu de réunion des bandes du quartier. Personnes dans les impasses mais beaucoup de monde aux fenêtres. Quelques marrons de terre, du bruit, de la fumée, des cris hostiles. Et beaucoup de tension. En présence notamment, un peu plus tard, du préfet de Corse.
Pendant ce temps, la foule était encore massée devant la préfecture où la délégation qui a été reçue a tenté de rassurer tout le monde en expliquant que la police était sur cette affaire et que des sanctions allaient être prises.
Une délégation a bien entendu été reçue pendant que la manifestation grossissait à vue d’œil sur un cours Napoléon noir de monde. Un jour de Noël, l’appel a été fortement entendu. C’est dire le ras-le-bol des Ajacciens devant ces faits gravissimes qui se sont produits le soir de Noël peu après minuit dans un quartier difficile, il convient de le souligner, où il se passe (trop) souvent quelque chose.…
Tous aux Jardins de l’Empereur
Pendant que la délégation des pompiers était retenue à la préfecture, le ton est monté. Des jeunes, beaucoup de jeunes ne voulaient pas attendre lundi ou le lendemain pour entamer une marche citoyenne dans le quartier et crier leur ras-le-bol : « On les connaît, ce sont toujours les mêmes, de gros voyous qui narguent au volant de leurs voitures, et ils sont nombreux dans le quartier. Ils trafiquent en toute quiétude… Ils sèment la terreur et nous ne pouvons ni devons pas cautionner ce genre de comportement. Si la police ne veut pas s’en occuper, nous le ferons » nous expliquait ce jeune ajaccien d’un ton calme et pondéré mais visiblement choqué par ce qui s’est passé la nuit dernière.
En quelques minutes, une forte délégation de manifestants s’est regroupée et a entamé la marche vers les Jardins de l’Empereur. Plusieurs centaines d'entre eux ont traversé le cours Napoléon jusqu’à la place Abbatucci puis ont pris la direction des Jardins de l’Empereur.
Sur place, un camion de CRS s’est mis en travers de la route sans pour autant interdire le passage des manifestants qui sont carrément entrés dans le centre de la résidence, connaissant sans doute le lieu de réunion des bandes du quartier. Personnes dans les impasses mais beaucoup de monde aux fenêtres. Quelques marrons de terre, du bruit, de la fumée, des cris hostiles. Et beaucoup de tension. En présence notamment, un peu plus tard, du préfet de Corse.
Pendant ce temps, la foule était encore massée devant la préfecture où la délégation qui a été reçue a tenté de rassurer tout le monde en expliquant que la police était sur cette affaire et que des sanctions allaient être prises.
Appels au calme
Paul Leonetti, élu de l’Assemblée de Corse et de la municipalité d’Ajaccio appelait au calme :
« Il ne s’agit pas de désigner un quartier, dans lequel j’y ai été élevé. Il y a des familles sérieuses, honnêtes qui n’ont rien à voir avec ce qui s’est passé la nuit dernière de la part de quelques voyous. Ne montez pas en délégation. Nous avons fixé un rendez-vous lundi à 10 heures pour régler au plus vite cette fâcheuse affaire… »
Charly Voglimacci, président du SDIS a lui aussi appelé au calme :
« Je tiens tout d’abord à remercier toutes ces personnes qui sont venues spontanément au rendez-vous de 16 heures soutenir nos hommes et la police, soutenir également les employés de mairie qui ont été caillassées, mais je demande à tous de garder leur calme, de ne pas s’emporter et tout mélanger. C’est le fait d’une vingtaine de personnes, nous le savons très bien, la police aussi. Les services de l’Etat travaillent d’arrache pied sur ce dossier et il ne faut pas tout mélanger. Il y a d’honnêtes gens qui habitent ce quartier qui fait partie intégrante de la ville d’Ajaccio. Vous savez très bien que dans ce genre de manifestation il peut y avoir des récupérations et de cela, je n’en veux pas… »
J. F.
« Il ne s’agit pas de désigner un quartier, dans lequel j’y ai été élevé. Il y a des familles sérieuses, honnêtes qui n’ont rien à voir avec ce qui s’est passé la nuit dernière de la part de quelques voyous. Ne montez pas en délégation. Nous avons fixé un rendez-vous lundi à 10 heures pour régler au plus vite cette fâcheuse affaire… »
Charly Voglimacci, président du SDIS a lui aussi appelé au calme :
« Je tiens tout d’abord à remercier toutes ces personnes qui sont venues spontanément au rendez-vous de 16 heures soutenir nos hommes et la police, soutenir également les employés de mairie qui ont été caillassées, mais je demande à tous de garder leur calme, de ne pas s’emporter et tout mélanger. C’est le fait d’une vingtaine de personnes, nous le savons très bien, la police aussi. Les services de l’Etat travaillent d’arrache pied sur ce dossier et il ne faut pas tout mélanger. Il y a d’honnêtes gens qui habitent ce quartier qui fait partie intégrante de la ville d’Ajaccio. Vous savez très bien que dans ce genre de manifestation il peut y avoir des récupérations et de cela, je n’en veux pas… »
J. F.