La richesse archéologique du Niolu est bien connue grâce à de multiples découvertes qui ont été réalisées au fil des recherches que depuis 2011 ont lieu sur le site de U Castellu di Sarravalle, à Calacuccia. La nouvelle campagne de fouilles, qui s’est achevée au début de ce mois d’août, a encore une fois livré un nouveau trésor.
Après la preuve de l’existence de la métallurgie du cuivre dans cette zone de montagne, et la découverte de plusieurs habitations et de plus de 40 000 artefacts datant du Néolithique, cette année, les chercheurs, encadrés par Ghjuvan-Filippu Antolini, archéologue, membre de l’APAUC (Association pour l’archéologie à l’université de Corse) et responsable du chantier de fouilles, ont fait une autre importante découverte qui éclairerait un peu plus l'histoire de ce territoire.
- Qu'est-ce que vous avez découvert lors de cette campagne de fouille?
- Cette année, on a élargi la fouille du site. Au niveau de la structure des habitations, nous avons réalisé des découvertes très intéressantes. Grâce aux recherches d’une équipe composée de plusieurs chercheurs, comme le géologue Alain Gautier, le docteur en préhistoire Jean Sicurani, et Pascal Tramoni, employé à l'Institut national de recherches archéologiques préventives (Inrap), nous avons retrouvé une autre zone qui regrouperait trois habitations, où deux foyers, dit légers, quasiment intacts. Grâce aux photos aériennes réalisées par Pascal Tramone et au travail sur le terrain, on a pu déterminer que l’une de ces trois habitations était plus grande que les autres. Il semblerait qu’à l’intérieur, il y ait une banquette de pierres collée au mur et face à un siège. Même si la découverte doit étudiée, on pense qu'il s’agit d’une cabane de chef avec une partie de l’habitation dédiée à la salle de réunion.
- C’est la première fois qu’en Corse, on trouve ce type de cabane ?
- Oui, c’est une première en Corse. On en a des exemples en Sardaigne, mais c’est la première fois qu’ici on peut émettre une telle hypothèse. Il faudra poursuivre la fouille pour en être sûr.
- Peut-on en déduire que la zone di U Castellu di Serravalle était déjà très peuplée, il y a plus de 5000 ans ?
- Oui, grâce aux résultats de plusieurs années de fouilles, on peut dire qu’au moins à partir du Néolithique final, sur ce lieu, il y avait un village où vivait la plus grande communauté du Niolu.
- Les fouilles continueront-elles l’an prochain?
- Oui. Nous espérons obtenir les autorisations de continuer l’année prochaine, grâce aussi au soutien de la Direction régionale des affaires culturelles (DRAC), du Parc naturel régional de Corse, du laboratoire régional d’archéologie, de l'Inrap et de la Collectivité territoriale de Corse (CTC). Un remerciement aussi à notre sponsor Leroy Merlin qui nous offre le matériel pour nos fouilles.
Propos recueillis par Michela Vanti.
Après la preuve de l’existence de la métallurgie du cuivre dans cette zone de montagne, et la découverte de plusieurs habitations et de plus de 40 000 artefacts datant du Néolithique, cette année, les chercheurs, encadrés par Ghjuvan-Filippu Antolini, archéologue, membre de l’APAUC (Association pour l’archéologie à l’université de Corse) et responsable du chantier de fouilles, ont fait une autre importante découverte qui éclairerait un peu plus l'histoire de ce territoire.
- Qu'est-ce que vous avez découvert lors de cette campagne de fouille?
- Cette année, on a élargi la fouille du site. Au niveau de la structure des habitations, nous avons réalisé des découvertes très intéressantes. Grâce aux recherches d’une équipe composée de plusieurs chercheurs, comme le géologue Alain Gautier, le docteur en préhistoire Jean Sicurani, et Pascal Tramoni, employé à l'Institut national de recherches archéologiques préventives (Inrap), nous avons retrouvé une autre zone qui regrouperait trois habitations, où deux foyers, dit légers, quasiment intacts. Grâce aux photos aériennes réalisées par Pascal Tramone et au travail sur le terrain, on a pu déterminer que l’une de ces trois habitations était plus grande que les autres. Il semblerait qu’à l’intérieur, il y ait une banquette de pierres collée au mur et face à un siège. Même si la découverte doit étudiée, on pense qu'il s’agit d’une cabane de chef avec une partie de l’habitation dédiée à la salle de réunion.
- C’est la première fois qu’en Corse, on trouve ce type de cabane ?
- Oui, c’est une première en Corse. On en a des exemples en Sardaigne, mais c’est la première fois qu’ici on peut émettre une telle hypothèse. Il faudra poursuivre la fouille pour en être sûr.
- Peut-on en déduire que la zone di U Castellu di Serravalle était déjà très peuplée, il y a plus de 5000 ans ?
- Oui, grâce aux résultats de plusieurs années de fouilles, on peut dire qu’au moins à partir du Néolithique final, sur ce lieu, il y avait un village où vivait la plus grande communauté du Niolu.
- Les fouilles continueront-elles l’an prochain?
- Oui. Nous espérons obtenir les autorisations de continuer l’année prochaine, grâce aussi au soutien de la Direction régionale des affaires culturelles (DRAC), du Parc naturel régional de Corse, du laboratoire régional d’archéologie, de l'Inrap et de la Collectivité territoriale de Corse (CTC). Un remerciement aussi à notre sponsor Leroy Merlin qui nous offre le matériel pour nos fouilles.
Propos recueillis par Michela Vanti.