En effet, Cédric Courbey et Xavier Ceccaldi sont placés au mitard depuis le mardi 12 Janvier avec pour seuls vêtements les shorts et tee-shirts qu'ils portaient sur eux lorsque l'équipe d'intervention et de sécurité sont venus les chercher dans leurs lits pour les traîner au quartier disciplinaire au beau milieu de la nuit. Sans veste et sans pantalons, ils sont enfermés depuis maintenant 8 jours, dans des cellules de 4m carré ( la taille d'un chenil ! ) dans lesquelles les fenêtres sont cassées, et cela en plein hiver en région Parisienne ou les températures sont en ce moment en dessous de 0 degré . Nous pouvons donc aujourd'hui affirmer que leur santé est gravement mise en danger par l'administration pénitentiaire qui refuse ne serait ce que de les autoriser à porter leurs effets personnels !
En réaction à cette intolérable situation, Laurent Susini et un autre prisonnier de Fleury ont entamé en solidarité depuis dimanche matin une grève de la faim qui durera tant que Xavier et Cédric seront au mitard. Ce matin Emmanuel Peru et Cyril Garcia-Tomasi, respectivement incarcérés a Villepinte et Osny ont rejoins le mouvement et entamé à leur tour une grève de la faim. Tous les prisonniers politiques de Borgu sont quant à eux en grève des plateaux depuis lundi matin.
Nous tenons à dénoncer fermement le mutisme de la direction de Fleury Mérogis qui malgré nos nombreuses tentatives de contact et de médiation persiste dans son silence.
Nous précisons à ce sujet que l'Avocat de Xavier et Cédric a déposé un recours auprès de la direction dont nous aurons la réponse dans 48h.
Pour résumer la situation dramatique que vivent actuellement nos prisonniers et leurs familles :
- Deux prisonniers politiques sont au mitard en danger de mort.
- Quatre prisonniers en grève de la faim.
- Sept prisonniers en grève des plateaux.
Nous ne laisserons pas l'administration pénitentiaire hypothéquer plus longtemps l'intégrité physique de nos frères sans réagir.
Nous appelons le peuple Corse dans les jours à venir à se tenir prêt, si la situation venait à perdurer, à des mobilisations d'envergure.