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Claude Leonardi et Dominique Rovinalti : Parcourir le Puy-en-Velay-Fatima (2 000 km) en moins de 45 jours !


le Dimanche 25 Juin 2017 à 17:15

L'un aura 81 ans dans quelques jours, l'autre n'est pas loin d'être septuagénaire, mais le poids des ans ne semble pas avoir de prise sur eux . Ils marchent et courent comme vous et moi respirons. Naturellement. Claude Leonardi était au mois d'Octobre dernier à La Réunion pour participer à la "diagonale des fous". Il y a quelques semaines, il a participé avec son petit-fils Loic, âgé d'une vingtaine d'années, au Marathon des Sables en plein désert marocain. Cette fois c'est avec Dominique Rovinalti qu'il a choisi de réussir le pari un peu fou de parcourir en moins de 45 jours les 2 000 km qui séparent Le Puy-en-Velay de Saint-Jacques de Compostelle puis de poursuivre sur Fatima ! Un pèlerinage que le duo entend mener à cent à l'heure.



Dominique Rovinalti et Claude Leonardi
Dominique Rovinalti et Claude Leonardi
"Nous partirons le 1er Juillet du Puy-en-Velay. Et nous comptons atteindre Fatima le 15 Août. Nous pourrions, je pense, aller encore plus vite sur le chemin de Saint-Jacques, mais nous nous sommes donnés deux ou trois jours de battement, en cas de mauvais temps ou d'aléa" explique Claude Leonardi.
"En courant et marchant du lever du jour à la tombée de la nuit, nous devrions atteindre Saint-Jacques au bout de 35 jours.  Puis, dans la foulée, Fatima en 7 ou 8 jours."


Quoi qu'en dise l'intéressé il s'agit malgré tout d'une sacrée performance.
Comment se prépare t-on alors à cet incroyable défi ?
"En marchant tous les jours. En été comme en hiver et par tous les temps. Le plus important n'est pas le nombre de kilomètres parcourus. Mais le temps que l'on consacre à cette préparation. Ainsi si en hiver celle-ci  se limite à trois heures quotidiennes on la double dès l'arrivée de la bonne saison".


Dès lors il n'est pas rare de rencontrer les papys marcheurs sur les crêtes du Cap Corse entre Figarella et la pointe du Cap Corse par exemple. Ou sur le chemin des douaniers. Ou bien encore entre Figarella et Cardo.
"L'important c'est de travailler l'endurance. Il faut toujours effectuer des efforts à intensité moyenne afin d'éviter les accidents" explique Claude Leonardi qui a 81 ans a conservé la silhouette d'un athlète de haut niveau.
"C'est sans doute un héritage génétique, mais il faut quand même s'entretenir".
Sinon, en effet, il n'aurait jamais bouclé, enfoncé régulièrement jusqu'aux mollets, son énième Marathon des Sables, avec un sac de 11 kilos sur kilos sur le dos et 3 litres d'eau à peine !
Et s'entretenir c'est, pour eux, ne pas faire d'excès  mais sans jamais s'astreindre à  un régime pour autant. 
"J'ai toujours mangé de tout car quand l'on se dépense il faut… manger".


Et entre le Puy-en-Velay et Fatima les deux hommes vont se dépenser.
"Nous effectuerons tous les jours l'équivalent d'un bon marathon".
Mais pas question pour Claude Leonardi, notamment, de rechercher la performance sportive.
"Je n'effectuerai pas le parcours comme un sportif, même si, dans les points de repère relevés, rien n'indique que l'on ne puisse pas respecter notre temps de passage. Pour moi Il s'agira du pèlerinage que les aléas de la vie ne m'ont pas permis de réaliser jusqu'à présent."
Demain en marchant entre le Puy en Velay et Saint-Jacques de Compostelle, puis jusqu'à Fatima, Claude Leonardi, flanqué de Dumè Rovinalti qui a hérité de son père "U Grisgiu" son goût pour les efforts prolongés, pensera fort à un être cher disparu.

Après quoi viendra le temps du retour.
Mais cette fois Claude Leonardi et Dumè Rovinalti emprunteront des moyens de transports traditionnels et bien plus rapides comme… l'avion par exemple !