Claude Leonardi à droite, Dominique Rovinalti à gauche, Jean-Claude Dominici au centre, à le ur retour à Bastia après 42 jours de marche entre le Puy-en-Velay et Fatima
- Pourquoi une telle initiative ?
- C'est un projet de 30 ans non réalisé en son temps en raison de l'état de santé de mon épouse, décédée en 2015. J'ai donc décidé, avant que mes vieilles jambes me jouent un vilain tour, d'accomplir ce vœu pour le 100e anniversaire des apparitions de Notre Dame de Fatima au Portugal où, mon ami Dumè Rovinalti a proposé de m'accompagner. Et s'agissant d'un pèlerinage, je voudrai, surtout, mettre l'accent sur le caractère religieux de cette si longue expédition qui nous marquera à jamais...
Pourtant, compte-tenu que ce parcours d'environ 2 000 km devait nous conduire à Fatima le 15 Août, nous disposions de 42 à 45 jours selon nos prévisions. Dans ces conditions, nous n'avions pas le choix : il nous fallait parcourir 45 à 50 km par jour. Au final du 30 Juin à 4h30 au 12 Août à 10 heures, nous sommes arrivés au sanctuaire de Fatima le 44e jour, après 43 de marche et 1 de repos.
- Votre parcours ?
- Nous avons choisi la Via Poniensis, parcours française de 751,7 km. Nous sommes partis du Puy-en-Velay le 30 Juin. Nous étions à Saint-Jean Pïed de Port le 14 Juillet, soit après 15 jours de marche. Après une journée de repos au Pays Basque français nous sommes partis le 16 par le camino del norte depuis le Pont Saint-Jacques, à Hendaye, jusqu'à Casquita atteint le 23 après 412, 3km. Notre parcours s'est poursuivi par le camino primitivo de Casquita à Salceda par la cordillière de Cantabrique, prolongeant la chaîne des Pyrénées.
A Salceda point de jonction des Camino francès, del Norte, Primitivo il nous restait 34 jours pour atteindre Santiago. Nosu y étions le 1er Août à 11 heures. Le lendemain nous avons repris notre progression vers le Sud par le Camino Portuguès intérieur. Et après 458,8 km, nous sommes arrivés à Fatima le 12 Août à 10 heures.
- Un véritable chemin de la foi sur un terrain difficile ?
- Notre progression s'est effectuée sur des parcours jalonnés de plusieurs centaines d'églises, basiliques, cathédrales, collégiales, monastères, ermitages, couvents, chapelles, oratoires, des milliers de calvaires, statues ainsi que des vestiges d'anciens hôpitaux, notamment sur le camino primitivo, chemin historique inauguré par Alphonse II, roi des Asturies mais très peu fréquenté de nos jours en raison des difficultés topographiques jugées trop dures.
- Tout cela incite t-il a plus d'humilité ?
- Les pèlerins du Moyen-Âge priaient et chantaient tout au long des chemins les conduisant d'église en église. Aujourd'hui, il nous faut faire preuve d'humilité lorsque l'on à soi-même connu connu les très nombreuses difficultés qui se dressaient sur les chemins de ces premiers pèlerins se rendant sur le tombeau de l'Apôtre Jacques. La foi qui les animait était leur seul et unique soutien. Beaucoup d'entre eux, morts d'épuisement ou de maladie, ne parvenaient pas jusqu'à Santiago. Les survivants devaient, quant à eux, assurer leur retour… à pied. Aujourd'hui nous sommes très bien équipés : nous avons le cartes, le GPS, le téléphone, l'alimentation adaptée, le gîte assuré dans "l'Albergue" et le retour mécanisé. Que valent nos petits "bobos" face au calvaire qui était le leur ?
- Vous avez fait preuve de la même foi ?
- On sait, également, que ces pèlerins devaient faire face à de multiples dangers : les routes n'étaient pas sûres, des bandes de faux pèlerins tels les "Coquillards" dont fit partie le poète François Villon, rançonnaient les Jacquets et les pillaient; par temps de brouilard et de nuit, égarés, les cloches des églises les aidaient à retrouver leur chemin. Depuis le premier pèlerinage accompli par l'évêque du Puy en 951 des millions de Jacquets ont prié sur les divers chemins menant à Compostelle.Mais il faudra attendre l'année 1130 pour voir apparaitre le premier guide rédigé par un moine poitevin, Amery Picaud : le liber sancti jacobi traçait les chemins de Compostelle.
Durant tout le parcours je n'ai eu de cesse de penser à tous ces pèlerins : ils m'auront beaucoup aidé de même que Saint Jacques et Notre Dame de Fatima.
- Le centenaire de Fatima comme le couronnement de Notre Dame de Lavasina à Bastia ?
- Tou long du pèlerinage, j'ai été frappé par la ferveur portugaise. Les lieux de culte sont entretenus à la perfection. Le dimanche les églises sont pleines. La grand messe du dimanche 13 Août célébrée sur l'esplanade du sanctuaire de Fatima à laquelle j'ai pu assister a été significative sur ce plan : la foule innombrable a chanté avec la foi que l'on imagine, la messe royale de Henri Du Mont. Cela n'a pas été sans me rappeler, en effet, le couronnement de Notre Dame de Lavasina, célébrée en son temps sur la place Saint-Nicolas.
- C'est un projet de 30 ans non réalisé en son temps en raison de l'état de santé de mon épouse, décédée en 2015. J'ai donc décidé, avant que mes vieilles jambes me jouent un vilain tour, d'accomplir ce vœu pour le 100e anniversaire des apparitions de Notre Dame de Fatima au Portugal où, mon ami Dumè Rovinalti a proposé de m'accompagner. Et s'agissant d'un pèlerinage, je voudrai, surtout, mettre l'accent sur le caractère religieux de cette si longue expédition qui nous marquera à jamais...
Pourtant, compte-tenu que ce parcours d'environ 2 000 km devait nous conduire à Fatima le 15 Août, nous disposions de 42 à 45 jours selon nos prévisions. Dans ces conditions, nous n'avions pas le choix : il nous fallait parcourir 45 à 50 km par jour. Au final du 30 Juin à 4h30 au 12 Août à 10 heures, nous sommes arrivés au sanctuaire de Fatima le 44e jour, après 43 de marche et 1 de repos.
- Votre parcours ?
- Nous avons choisi la Via Poniensis, parcours française de 751,7 km. Nous sommes partis du Puy-en-Velay le 30 Juin. Nous étions à Saint-Jean Pïed de Port le 14 Juillet, soit après 15 jours de marche. Après une journée de repos au Pays Basque français nous sommes partis le 16 par le camino del norte depuis le Pont Saint-Jacques, à Hendaye, jusqu'à Casquita atteint le 23 après 412, 3km. Notre parcours s'est poursuivi par le camino primitivo de Casquita à Salceda par la cordillière de Cantabrique, prolongeant la chaîne des Pyrénées.
A Salceda point de jonction des Camino francès, del Norte, Primitivo il nous restait 34 jours pour atteindre Santiago. Nosu y étions le 1er Août à 11 heures. Le lendemain nous avons repris notre progression vers le Sud par le Camino Portuguès intérieur. Et après 458,8 km, nous sommes arrivés à Fatima le 12 Août à 10 heures.
- Un véritable chemin de la foi sur un terrain difficile ?
- Notre progression s'est effectuée sur des parcours jalonnés de plusieurs centaines d'églises, basiliques, cathédrales, collégiales, monastères, ermitages, couvents, chapelles, oratoires, des milliers de calvaires, statues ainsi que des vestiges d'anciens hôpitaux, notamment sur le camino primitivo, chemin historique inauguré par Alphonse II, roi des Asturies mais très peu fréquenté de nos jours en raison des difficultés topographiques jugées trop dures.
- Tout cela incite t-il a plus d'humilité ?
- Les pèlerins du Moyen-Âge priaient et chantaient tout au long des chemins les conduisant d'église en église. Aujourd'hui, il nous faut faire preuve d'humilité lorsque l'on à soi-même connu connu les très nombreuses difficultés qui se dressaient sur les chemins de ces premiers pèlerins se rendant sur le tombeau de l'Apôtre Jacques. La foi qui les animait était leur seul et unique soutien. Beaucoup d'entre eux, morts d'épuisement ou de maladie, ne parvenaient pas jusqu'à Santiago. Les survivants devaient, quant à eux, assurer leur retour… à pied. Aujourd'hui nous sommes très bien équipés : nous avons le cartes, le GPS, le téléphone, l'alimentation adaptée, le gîte assuré dans "l'Albergue" et le retour mécanisé. Que valent nos petits "bobos" face au calvaire qui était le leur ?
- Vous avez fait preuve de la même foi ?
- On sait, également, que ces pèlerins devaient faire face à de multiples dangers : les routes n'étaient pas sûres, des bandes de faux pèlerins tels les "Coquillards" dont fit partie le poète François Villon, rançonnaient les Jacquets et les pillaient; par temps de brouilard et de nuit, égarés, les cloches des églises les aidaient à retrouver leur chemin. Depuis le premier pèlerinage accompli par l'évêque du Puy en 951 des millions de Jacquets ont prié sur les divers chemins menant à Compostelle.Mais il faudra attendre l'année 1130 pour voir apparaitre le premier guide rédigé par un moine poitevin, Amery Picaud : le liber sancti jacobi traçait les chemins de Compostelle.
Durant tout le parcours je n'ai eu de cesse de penser à tous ces pèlerins : ils m'auront beaucoup aidé de même que Saint Jacques et Notre Dame de Fatima.
- Le centenaire de Fatima comme le couronnement de Notre Dame de Lavasina à Bastia ?
- Tou long du pèlerinage, j'ai été frappé par la ferveur portugaise. Les lieux de culte sont entretenus à la perfection. Le dimanche les églises sont pleines. La grand messe du dimanche 13 Août célébrée sur l'esplanade du sanctuaire de Fatima à laquelle j'ai pu assister a été significative sur ce plan : la foule innombrable a chanté avec la foi que l'on imagine, la messe royale de Henri Du Mont. Cela n'a pas été sans me rappeler, en effet, le couronnement de Notre Dame de Lavasina, célébrée en son temps sur la place Saint-Nicolas.