Le candidat d'En Marche, Emmanuel Macron, à Vescovato, en Haute-Corse, avec le maire du village, Benoit Bruzi.
La guerre des investitures. C’est, peut-être, le seul vrai événement de la visite d’Emmanuel Macron en Haute-Corse. Le candidat favori des sondages a, pourtant, soigneusement préparé une étape, qu’il qualifie lui-même « d’importante » dans la dernière ligne droite de sa campagne électorale. Dès son arrivée en début de matinée à l’aéroport de Bastia-Poretta, il est accueilli, par tout ce que la Gauche insulaire compte de Progressistes confirmés ou nouvellement affranchis, de Radicaux conservateurs aux Centriste bon teint, de vrais soutiens de la première heure comme Jean-Charles Orsucci, maire de Bonifacio, aux ralliements de circonstance… Un attelage assez hétéroclite comme seul, celui qui se veut au-dessus des partis a l’heur de fédérer autour de sa personne. Pour une Gauche locale en plein naufrage, sans leader et sans perspective, engluée dans les affaires judiciaires et les luttes intestines, l’option du rassembleur centro-libéral Macron est une planche inespérée de salut. C’est dire si les demandeurs d’investiture jouent des coudes au portillon dans trois des quatre circonscriptions de l’île, comme ils l’ont fait, toute la journée de vendredi, pour approcher leur champion qui s’est avéré séduisant, souriant, très accessible, mais fort prudent.
La guerre des prétendants
Si le nom des heureux gagnants ne sera pas dévoilé avant deux ou trois semaines, le séquençage de la visite et la place réservée aux candidats potentiels étaient déjà, en soi, révélatrices. Après une visite matinale de la maison de santé pluridisciplinaire à Moriani-Plage, Emmanuel Macron rejoint Vescovato et son maire, Benoit Bruzi, pour un déjeuner sur la place du village avec les élus, des acteurs de la société civile, des chefs d’entreprises et les animateurs de comités locaux d’En Marche. « C’est le seul candidat qui a fait le pari de la ruralité ! », se félicite Benoit Bruzi, en lice possible pour une investiture dans la seconde circonscription nordiste face à l’Européen Henri Malosse. Macron est, effectivement, le seul présidentiable en déplacement dans l’île à bouder les deux grandes villes, Bastia et Ajaccio, où, il est vrai, ses soutiens insulaires n’ont guère de prise. Le déjeuner bon enfant sous le soleil de Casinca ne réussit pas à masquer les tensions qui secouent les différentes factions de la Giacobbie, qui s’évitent soigneusement, ni la guerre que se livrent les candidats à la candidature. La place accordée à la table d’honneur au président du Conseil départemental de Haute-Corse, François Orlandi, et à la conseillère territoriale Maria Guidicelli, respectivement en lice dans les circonscriptions de Bastia et d’Ajaccio, semble laisser leur deux challengers, Julien Morganti et François Casasoprana, sur leur faim. Seuls, Jean-Charles Orsucci, et son suppléant, Jean-Baptiste Luccioni, maire de Pietrosella, candidats dans la circonscription de l’Extrême-Sud, affichent une sérénité de bon aloi. Après un crochet par le SDIS (Service départemental d’incendie et de secours) de Haute-Corse, tout ce beau monde se retrouve dans le théâtre municipal de Furiani bondé pour une réunion publique.
La guerre des prétendants
Si le nom des heureux gagnants ne sera pas dévoilé avant deux ou trois semaines, le séquençage de la visite et la place réservée aux candidats potentiels étaient déjà, en soi, révélatrices. Après une visite matinale de la maison de santé pluridisciplinaire à Moriani-Plage, Emmanuel Macron rejoint Vescovato et son maire, Benoit Bruzi, pour un déjeuner sur la place du village avec les élus, des acteurs de la société civile, des chefs d’entreprises et les animateurs de comités locaux d’En Marche. « C’est le seul candidat qui a fait le pari de la ruralité ! », se félicite Benoit Bruzi, en lice possible pour une investiture dans la seconde circonscription nordiste face à l’Européen Henri Malosse. Macron est, effectivement, le seul présidentiable en déplacement dans l’île à bouder les deux grandes villes, Bastia et Ajaccio, où, il est vrai, ses soutiens insulaires n’ont guère de prise. Le déjeuner bon enfant sous le soleil de Casinca ne réussit pas à masquer les tensions qui secouent les différentes factions de la Giacobbie, qui s’évitent soigneusement, ni la guerre que se livrent les candidats à la candidature. La place accordée à la table d’honneur au président du Conseil départemental de Haute-Corse, François Orlandi, et à la conseillère territoriale Maria Guidicelli, respectivement en lice dans les circonscriptions de Bastia et d’Ajaccio, semble laisser leur deux challengers, Julien Morganti et François Casasoprana, sur leur faim. Seuls, Jean-Charles Orsucci, et son suppléant, Jean-Baptiste Luccioni, maire de Pietrosella, candidats dans la circonscription de l’Extrême-Sud, affichent une sérénité de bon aloi. Après un crochet par le SDIS (Service départemental d’incendie et de secours) de Haute-Corse, tout ce beau monde se retrouve dans le théâtre municipal de Furiani bondé pour une réunion publique.
Pas à la hauteur des enjeux !
Et la question corse dans tout cela ? Emmanuel Macron sait qu’il est très attendu et qu'il ne peut se défiler sur cette imparable problématique locale, aussi glissante qu’une peau de banane. Aussi, c’est avec beaucoup d’intelligence et d’habileté qu’il aborde ce délicat exercice. Dès son arrivée à Poretta, il tient à rencontrer le président de l’Exécutif territorial, Gilles Simeoni. Une réunion informelle d’une demi-heure que le leader nationaliste minimise : « J’avais eu l’occasion de rencontrer Emmanuel Macron à Paris, il y a deux mois, en tant que président de région. Il m’avait dit qu’il serait heureux de me voir lors de sa visite en Corse et m’a contacté avant de venir. J’ai considéré qu’en ma qualité de président du Conseil exécutif, c’était de mon devoir et de ma responsabilité d’échanger avec lui sur la situation politique corse. C’est un candidat à l’élection présidentielle, peut-être le futur chef de l’Etat, je lui ai, donc, fait part de mon analyse et lui ai rappelé nos attentes et nos revendications fondamentales. Je lui ai dit que la situation en Corse appelait, de la part du futur chef de l’Etat et du futur gouvernement, une attitude à la hauteur des enjeux. Comme je l’ai déjà dit clairement, pour l’instant, aucun des candidats, lui compris, n’a, vis-à-vis de la Corse, un discours à la hauteur des enjeux ! ».
Et la question corse dans tout cela ? Emmanuel Macron sait qu’il est très attendu et qu'il ne peut se défiler sur cette imparable problématique locale, aussi glissante qu’une peau de banane. Aussi, c’est avec beaucoup d’intelligence et d’habileté qu’il aborde ce délicat exercice. Dès son arrivée à Poretta, il tient à rencontrer le président de l’Exécutif territorial, Gilles Simeoni. Une réunion informelle d’une demi-heure que le leader nationaliste minimise : « J’avais eu l’occasion de rencontrer Emmanuel Macron à Paris, il y a deux mois, en tant que président de région. Il m’avait dit qu’il serait heureux de me voir lors de sa visite en Corse et m’a contacté avant de venir. J’ai considéré qu’en ma qualité de président du Conseil exécutif, c’était de mon devoir et de ma responsabilité d’échanger avec lui sur la situation politique corse. C’est un candidat à l’élection présidentielle, peut-être le futur chef de l’Etat, je lui ai, donc, fait part de mon analyse et lui ai rappelé nos attentes et nos revendications fondamentales. Je lui ai dit que la situation en Corse appelait, de la part du futur chef de l’Etat et du futur gouvernement, une attitude à la hauteur des enjeux. Comme je l’ai déjà dit clairement, pour l’instant, aucun des candidats, lui compris, n’a, vis-à-vis de la Corse, un discours à la hauteur des enjeux ! ».
Des messages à passer
Même réaction dubitative, une poignée d’heures plus tard, à Vescovato, du président de l’Assemblée de Corse, Jean-Guy Talamoni, qui s’est entretenu pendant une vingtaine de minutes avec le candidat d’En Marche, notamment sur la question des prisonniers politiques. « C’est une question, pour nous, très importante. Nous avons, aussi, parlé des délibérations de l’Assemblée de Corse concernant l’officialité de notre langue, le foncier, l’évolution institutionnelle… et présenté nos demandes. Il était important de faire passer le message à quelqu’un qui peut être, demain, le président de la République française. Nous aurons, si c’est le cas, affaire à lui ». Si le leader indépendantiste, qui ne vote pas aux élections présidentielles, trouve Emmanuel Macron « plutôt ouvert », il conclut laconique : « On n’a pas d’à-priori. On jugera sur pièces ! ».
La place de la Corse
Il est vrai, que sur la question, les deux discours que le candidat prononce, brièvement à Vescovato et plus longuement à Furiani, ne brillent ni par leur originalité, ni par leur progressisme. Beaucoup de creux, mais avec un certain éclat ! Mon projet ressemble beaucoup à la Corse : il fait beaucoup parler de lui, il suscite beaucoup de contestation, mais il y a une chose fondamentale, c’est l’attachement profond à ce qui nous fait et à une volonté commune ». Ce préambule établi, il endosse le même dossard qu'un François Fillon qui l'a précédé de quelques jours dans l'île : « Je viens en Corse avec un esprit de grand pragmatisme, loin des grands débats théoriques. Des réformes ont été votées, il faut les appliquer. Je m’engage à accompagner la transformation importante de la Collectivité unique parce qu’il faut la réussir. Cela veut dire s'en donner les moyens et que l’Etat accompagne les territoires pour éviter de les déséquilibrer. Je veux garantir la stabilité des services de l’Etat. La vraie question est de savoir comment faire réussir la Corse dans la République, compte tenu de son insularité et de son histoire. Je suis profondément attaché au cadre républicain, comme la Corse l’est ! Ceux qui veulent opposer la Corse à la République se trompent quand on voit son histoire. La place de la Corse est dans la République ! ».
Même réaction dubitative, une poignée d’heures plus tard, à Vescovato, du président de l’Assemblée de Corse, Jean-Guy Talamoni, qui s’est entretenu pendant une vingtaine de minutes avec le candidat d’En Marche, notamment sur la question des prisonniers politiques. « C’est une question, pour nous, très importante. Nous avons, aussi, parlé des délibérations de l’Assemblée de Corse concernant l’officialité de notre langue, le foncier, l’évolution institutionnelle… et présenté nos demandes. Il était important de faire passer le message à quelqu’un qui peut être, demain, le président de la République française. Nous aurons, si c’est le cas, affaire à lui ». Si le leader indépendantiste, qui ne vote pas aux élections présidentielles, trouve Emmanuel Macron « plutôt ouvert », il conclut laconique : « On n’a pas d’à-priori. On jugera sur pièces ! ».
La place de la Corse
Il est vrai, que sur la question, les deux discours que le candidat prononce, brièvement à Vescovato et plus longuement à Furiani, ne brillent ni par leur originalité, ni par leur progressisme. Beaucoup de creux, mais avec un certain éclat ! Mon projet ressemble beaucoup à la Corse : il fait beaucoup parler de lui, il suscite beaucoup de contestation, mais il y a une chose fondamentale, c’est l’attachement profond à ce qui nous fait et à une volonté commune ». Ce préambule établi, il endosse le même dossard qu'un François Fillon qui l'a précédé de quelques jours dans l'île : « Je viens en Corse avec un esprit de grand pragmatisme, loin des grands débats théoriques. Des réformes ont été votées, il faut les appliquer. Je m’engage à accompagner la transformation importante de la Collectivité unique parce qu’il faut la réussir. Cela veut dire s'en donner les moyens et que l’Etat accompagne les territoires pour éviter de les déséquilibrer. Je veux garantir la stabilité des services de l’Etat. La vraie question est de savoir comment faire réussir la Corse dans la République, compte tenu de son insularité et de son histoire. Je suis profondément attaché au cadre républicain, comme la Corse l’est ! Ceux qui veulent opposer la Corse à la République se trompent quand on voit son histoire. La place de la Corse est dans la République ! ».
Un nouveau pacte girondin
Affirmant que « la réussite de la Corse ne se décrètera pas dans un ministère parisien », il propose aux collectivités territoriales, « un nouveau pacte girondin » dans « une république indivisible, mais qui a toujours été plurielle ». Tout en refusant de jouer aux Père Noël : « Vous ne trouverez pas chez moi de promesses clientélistes. Je n’arriverai pas avec les sept points pour la Corse pour faire voter pour moi. Je ne crois pas à ce clientélisme qu’on déclinerait de territoire en territoire. Mon projet, je compte le conduire ici avec la même vigueur qu’ailleurs, en donnant une place aux spécificités corses ». Une place somme toute relative. La langue corse ? Non à la coofficialité ! « Il faut aider à ce qu’on enseigne le corse à l’école. Mais, sortons des débats théoriques de la coofficialité ! La République a une langue : le français. Cela ne doit pas changer, mais çà n’interdit pas qu’on enseigne des langues qui font partie de la culture et de la vie de chacun. L’existence de langues régionales est compatible avec l’esprit de la République et sa force ». Et s’engage à engager la ratification de la Charte des langues régionales. Sur le changement constitutionnel ? « Je n’éluderai pas la question. Sur ce sujet, comme sur les autres, je suis ouvert au dialogue, à la co-construction ».
Pas de perfusion
La méthode ? Il promet la franchise « Je ne vous raconterai pas d’histoire », la liberté « Je ne dirai pas aux Corses ce qui est bon pour la Corse » et la responsabilité « celle de l’Etat vis-à-vis de son territoire ». S'il est élu président, il s’engage à réunir tous les acteurs concernés pour bâtir un diagnostic sur la situation et les besoins de l'île. « Je ne serai pas toujours d'accord avec vous, mais je vous écouterai tous. Tous les représentants élus, qui siègent à l'Assemblée de Corse, auront la parole et mon écoute. Tous les problèmes seront abordés sans tabou. S'il apparaît que le cadre actuel ne permet pas à la Corse de développer ses potentialités, alors nous pourrons envisager d'aller plus loin et de réviser la Constitution… Je ne veux pas d’une Corse sous perfusion ». En même temps, Emmanuel Macron veut « plus d’Etat en Corse », renforcer le contrôle de légalité en matière d’urbanisme ou de passation des marchés publics. « Je suis prêt à adapter les normes, mais je ne suis pas prêt à avoir un respect de la loi à géométrie multiple ».
Pas de guerres
Son projet : investir, libérer des charges et des entraves, préserver, relever les défis, mener une « vraie » politique en matière de continuité territoriale, d’accès au numérique avec « une politique offensive envers les opérateurs », en matière de santé « avec le doublement des Maisons de santé », de logement, d’école avec le maintien des classes en milieu rural... « Je suis convaincu que l’on peut construire ensemble ce chemin d’avenir. Ce n’est pas une autoroute, sinon elle aurait déjà été faite depuis bien longtemps. Ce n’est pas non plus un mur constant avec des interdits et des conflits dont on ne sait pas sortir. C’est plutôt un sentier de maquis. Il est compliqué, on n’en voit pas toujours le bout. Je veux sortir des guerres de positions, des guerres de chapelle et des guerres théoriques… C’est ce que je vous propose ». Ses derniers mots, Emmanuel Macron les empruntera à Michel Rocard, à sa lettre testament où il évoque son amour pour l’île qui sera sa dernière demeure. « Michel Rocard, toute sa vie, a cru en l’intelligence et a été un homme de combat. Ce que je veux, c’est que dans, deux semaines et deux jours, vous lui donniez raison en faisant gagner les forces de progrès. On peut, comme lui, ne pas avoir une seule goutte de sang corse, et pourtant aimer la Corse intensément ! ». Intelligent et habile...
N.M.
Affirmant que « la réussite de la Corse ne se décrètera pas dans un ministère parisien », il propose aux collectivités territoriales, « un nouveau pacte girondin » dans « une république indivisible, mais qui a toujours été plurielle ». Tout en refusant de jouer aux Père Noël : « Vous ne trouverez pas chez moi de promesses clientélistes. Je n’arriverai pas avec les sept points pour la Corse pour faire voter pour moi. Je ne crois pas à ce clientélisme qu’on déclinerait de territoire en territoire. Mon projet, je compte le conduire ici avec la même vigueur qu’ailleurs, en donnant une place aux spécificités corses ». Une place somme toute relative. La langue corse ? Non à la coofficialité ! « Il faut aider à ce qu’on enseigne le corse à l’école. Mais, sortons des débats théoriques de la coofficialité ! La République a une langue : le français. Cela ne doit pas changer, mais çà n’interdit pas qu’on enseigne des langues qui font partie de la culture et de la vie de chacun. L’existence de langues régionales est compatible avec l’esprit de la République et sa force ». Et s’engage à engager la ratification de la Charte des langues régionales. Sur le changement constitutionnel ? « Je n’éluderai pas la question. Sur ce sujet, comme sur les autres, je suis ouvert au dialogue, à la co-construction ».
Pas de perfusion
La méthode ? Il promet la franchise « Je ne vous raconterai pas d’histoire », la liberté « Je ne dirai pas aux Corses ce qui est bon pour la Corse » et la responsabilité « celle de l’Etat vis-à-vis de son territoire ». S'il est élu président, il s’engage à réunir tous les acteurs concernés pour bâtir un diagnostic sur la situation et les besoins de l'île. « Je ne serai pas toujours d'accord avec vous, mais je vous écouterai tous. Tous les représentants élus, qui siègent à l'Assemblée de Corse, auront la parole et mon écoute. Tous les problèmes seront abordés sans tabou. S'il apparaît que le cadre actuel ne permet pas à la Corse de développer ses potentialités, alors nous pourrons envisager d'aller plus loin et de réviser la Constitution… Je ne veux pas d’une Corse sous perfusion ». En même temps, Emmanuel Macron veut « plus d’Etat en Corse », renforcer le contrôle de légalité en matière d’urbanisme ou de passation des marchés publics. « Je suis prêt à adapter les normes, mais je ne suis pas prêt à avoir un respect de la loi à géométrie multiple ».
Pas de guerres
Son projet : investir, libérer des charges et des entraves, préserver, relever les défis, mener une « vraie » politique en matière de continuité territoriale, d’accès au numérique avec « une politique offensive envers les opérateurs », en matière de santé « avec le doublement des Maisons de santé », de logement, d’école avec le maintien des classes en milieu rural... « Je suis convaincu que l’on peut construire ensemble ce chemin d’avenir. Ce n’est pas une autoroute, sinon elle aurait déjà été faite depuis bien longtemps. Ce n’est pas non plus un mur constant avec des interdits et des conflits dont on ne sait pas sortir. C’est plutôt un sentier de maquis. Il est compliqué, on n’en voit pas toujours le bout. Je veux sortir des guerres de positions, des guerres de chapelle et des guerres théoriques… C’est ce que je vous propose ». Ses derniers mots, Emmanuel Macron les empruntera à Michel Rocard, à sa lettre testament où il évoque son amour pour l’île qui sera sa dernière demeure. « Michel Rocard, toute sa vie, a cru en l’intelligence et a été un homme de combat. Ce que je veux, c’est que dans, deux semaines et deux jours, vous lui donniez raison en faisant gagner les forces de progrès. On peut, comme lui, ne pas avoir une seule goutte de sang corse, et pourtant aimer la Corse intensément ! ». Intelligent et habile...
N.M.
Réactions des candidats à l’investiture d’En Marche pour les prochaines législatives
Jean-Charles Orsucci, maire de Bonifacio, candidat dans la 2ème circonscription de Corse du Sud : « Aujourd’hui, je suis le plus heureux du monde ! J’ai fait partie des premiers élus à soutenir Emmanuel Macron que je connaissais depuis un certain temps. J’ai eu la chance de pouvoir diner avec lui dès le mois d’avril de l’année dernière. Je savais que par son histoire – c’est un Rocardien – il pouvait représenter une vision que je partage. Il m’avait dit : Je ne suis pas un homme de parti comme l’était Michel Rocard. On le voit bien aujourd’hui ! Il a répété plusieurs fois durant sa campagne qu’il était un Girondin convaincu. Pour moi, ça va dans le bon sens. J’espère qu’il sera, comme il l’a dit, à l’écoute des élus locaux de l’île pour appliquer cette vision girondine à la Corse. J’ai confiance. J’espère qu’il arrivera à mettre en musique cette volonté de décentralisation. Il est plus en retrait sur des questions plus locales. Il est candidat à la présidence de la République française, on peut comprendre cette prudence. C’est, à nous, les Progressistes de s’unir, de faire remonter des choses claires. Quand on dit une chose à l’Assemblée de Corse, il faut avoir le courage de dire la même chose quand on siège à l’Assemblée nationale ! C'est, aussi, le candidat le plus apte à empêcher une politique de Droite dure ou d’Extrême-Droite à la tête de l’Etat. Je crois que le vote utile, le vote le plus crédible est le vote Macron ».
Benoit Bruzi, maire de Vescovato, candidat dans la 2nde circonscription de Haute-Corse : « Emmanuel Macron à Vescovato, c’est un événement. C’est le seul candidat qui choisit de venir dans une commune du rural, qui a fait le pari de la ruralité ! C’est très important qu’un candidat à la présidence de la République vienne sur un territoire comme le nôtre. Il a pris en compte pas mal de problématiques que nous avons au niveau fiscal, environnemental, au niveau de la santé, de l’agriculture, du numérique… Il a été vraiment à l’écoute. Je pense que, s’il est élu, il fera en sorte de mettre en adéquation nos besoins et ses propositions à travers des actes concrets et forts ».
Julien Morganti, élu bastiais, candidat dans la 1ère circonscription de Haute-Corse : « Aujourd’hui, Emmanuel Macron est en Corse. C’est symbolique de visiter une Maison de la santé, notamment dans le rural. C’est la démarche qu’il veut mettre en place. Aussi bien sur les questions économiques que sociales, il a dit qu’il fallait raisonner de manière pragmatique avec la CTC, les Intercommunalités et l’ensemble des responsables. C’est plus une histoire de méthode. Il a envie de construire un projet pour la Corse avec des Corses. Il n’y a rien pire qu’un candidat qui vient dans le cadre d’une élection, visite, dit : voilà ce que je veux faire… et s’en va. Non ! Son état d’esprit est de travailler avec les Corses, avec ceux qui veulent faire avancer l’île ».
Henri Malosse, candidat dans la 2nde circonscription de Haute-Corse : « J’avais rencontré Emmanuel Macron dans ses fonctions de ministre à l’occasion de deux ou trois tables rondes à Bruxelles sur l’Europe. On avait plutôt sympathisé. Quand, à l’automne, il a engagé sa démarche, je l’ai rejoint parce que c’est le seul candidat à l’élection présidentielle française à porter le message de l’Europe. C’est le seul à porter les couleurs de l’Europe et à mettre des drapeaux européens dans ses meetings. C’est le seul à avoir la volonté de redresser l’Europe et de le faire dans un esprit ouvert. Il a une vision d’euro-reconstruction. Concernant la Corse, c’est le seul qui a montré, dans sa vision progressiste et moderniste, l’ouverture sur la question d’autonomisation des territoires. Il ne prononce pas encore le mot « autonomie », mais il parle de responsabilités à tous les niveaux : l’université, les collectivités locales et les territoires ».
François Casasoprana, candidat dans la 1ère circonscription de Corse du Sud : « Soutenir Emmanuel Macron est, pour moi, une forme de cohérence. J’ai toujours été sur un espace réformiste, progressiste, d’une gauche modérée qui regarde en face la réalité du monde. Une Gauche surtout ouverte, qui ne pense pas dans l’entre-soi, mais dans une ouverture sur la société civile et sur d’autres courants qui ont fait beaucoup bouger les lignes ces derniers temps. Il y a aussi la volonté que soit envoyé un message fort de renouvellement et que le message sur les nouveaux usages en politique prenne tout son sens. Je crois qu’en Corse, on en a grand besoin. Ailleurs aussi, mais en Corse particulièrement. Cela me tient à cœur ».
Jean-Charles Orsucci, maire de Bonifacio, candidat dans la 2ème circonscription de Corse du Sud : « Aujourd’hui, je suis le plus heureux du monde ! J’ai fait partie des premiers élus à soutenir Emmanuel Macron que je connaissais depuis un certain temps. J’ai eu la chance de pouvoir diner avec lui dès le mois d’avril de l’année dernière. Je savais que par son histoire – c’est un Rocardien – il pouvait représenter une vision que je partage. Il m’avait dit : Je ne suis pas un homme de parti comme l’était Michel Rocard. On le voit bien aujourd’hui ! Il a répété plusieurs fois durant sa campagne qu’il était un Girondin convaincu. Pour moi, ça va dans le bon sens. J’espère qu’il sera, comme il l’a dit, à l’écoute des élus locaux de l’île pour appliquer cette vision girondine à la Corse. J’ai confiance. J’espère qu’il arrivera à mettre en musique cette volonté de décentralisation. Il est plus en retrait sur des questions plus locales. Il est candidat à la présidence de la République française, on peut comprendre cette prudence. C’est, à nous, les Progressistes de s’unir, de faire remonter des choses claires. Quand on dit une chose à l’Assemblée de Corse, il faut avoir le courage de dire la même chose quand on siège à l’Assemblée nationale ! C'est, aussi, le candidat le plus apte à empêcher une politique de Droite dure ou d’Extrême-Droite à la tête de l’Etat. Je crois que le vote utile, le vote le plus crédible est le vote Macron ».
Benoit Bruzi, maire de Vescovato, candidat dans la 2nde circonscription de Haute-Corse : « Emmanuel Macron à Vescovato, c’est un événement. C’est le seul candidat qui choisit de venir dans une commune du rural, qui a fait le pari de la ruralité ! C’est très important qu’un candidat à la présidence de la République vienne sur un territoire comme le nôtre. Il a pris en compte pas mal de problématiques que nous avons au niveau fiscal, environnemental, au niveau de la santé, de l’agriculture, du numérique… Il a été vraiment à l’écoute. Je pense que, s’il est élu, il fera en sorte de mettre en adéquation nos besoins et ses propositions à travers des actes concrets et forts ».
Julien Morganti, élu bastiais, candidat dans la 1ère circonscription de Haute-Corse : « Aujourd’hui, Emmanuel Macron est en Corse. C’est symbolique de visiter une Maison de la santé, notamment dans le rural. C’est la démarche qu’il veut mettre en place. Aussi bien sur les questions économiques que sociales, il a dit qu’il fallait raisonner de manière pragmatique avec la CTC, les Intercommunalités et l’ensemble des responsables. C’est plus une histoire de méthode. Il a envie de construire un projet pour la Corse avec des Corses. Il n’y a rien pire qu’un candidat qui vient dans le cadre d’une élection, visite, dit : voilà ce que je veux faire… et s’en va. Non ! Son état d’esprit est de travailler avec les Corses, avec ceux qui veulent faire avancer l’île ».
Henri Malosse, candidat dans la 2nde circonscription de Haute-Corse : « J’avais rencontré Emmanuel Macron dans ses fonctions de ministre à l’occasion de deux ou trois tables rondes à Bruxelles sur l’Europe. On avait plutôt sympathisé. Quand, à l’automne, il a engagé sa démarche, je l’ai rejoint parce que c’est le seul candidat à l’élection présidentielle française à porter le message de l’Europe. C’est le seul à porter les couleurs de l’Europe et à mettre des drapeaux européens dans ses meetings. C’est le seul à avoir la volonté de redresser l’Europe et de le faire dans un esprit ouvert. Il a une vision d’euro-reconstruction. Concernant la Corse, c’est le seul qui a montré, dans sa vision progressiste et moderniste, l’ouverture sur la question d’autonomisation des territoires. Il ne prononce pas encore le mot « autonomie », mais il parle de responsabilités à tous les niveaux : l’université, les collectivités locales et les territoires ».
François Casasoprana, candidat dans la 1ère circonscription de Corse du Sud : « Soutenir Emmanuel Macron est, pour moi, une forme de cohérence. J’ai toujours été sur un espace réformiste, progressiste, d’une gauche modérée qui regarde en face la réalité du monde. Une Gauche surtout ouverte, qui ne pense pas dans l’entre-soi, mais dans une ouverture sur la société civile et sur d’autres courants qui ont fait beaucoup bouger les lignes ces derniers temps. Il y a aussi la volonté que soit envoyé un message fort de renouvellement et que le message sur les nouveaux usages en politique prenne tout son sens. Je crois qu’en Corse, on en a grand besoin. Ailleurs aussi, mais en Corse particulièrement. Cela me tient à cœur ».