J’entends aujourd’hui réagir au sujet des conditions du transfèrement de Franck Paoli de la maison d’arrêt d’Aiacciu vers Paris.
Les différents témoignages recueillis, dont celui de son avocat, font état du fait que ce jeune homme a été transporté menotté, entravé, les yeux bandés et cagoulé.
Cette pratique constitue une atteinte grave à la dignité humaine que nous ne pouvons pas accepter. Elle semble d’autant plus incompréhensible qu’elle intervient alors que notre majorité œuvre depuis bientôt deux ans à l’apaisement de la situation en Corse.
Associu Sulidarità
L'Associu Sulidarità tient à réagir à la suite de l'incarcération de Franck Paoli et particulièrement sur les conditions de celle-ci.
Interpellé mardi après-midi, Franck a été incarcéré hier soir à la maison d'arrêt d'Aiacciu dans l'attente de son transfert vers Paris.
À deux heures du matin il a été extrait de sa cellule, et conduit à l'aéroport dans les locaux de la PAF jusqu'à six heures du matin.
Il a été transporté entravé, menotté et comme si cela ne suffisait pas, avec les yeux bandés et une cagoule sur la tête tout le long du trajet.
Depuis son extraction de la prison d'Ajaccio hier soir jusqu'à son incarcération en début de soirée à Fleury Mérogis, Franck n'a eu le droit ni de boire ni de manger.
Ces faits prouvent s'il le fallait encore que la seule violence en Corse est celle de l'appareil judiciaire et policier au service du gouvernement Français.
L'Associu Sulidarità ne peut rester immobile face à ces pratiques , il est impossible de fermer les yeux face à de tels procédés. Nous nous réservons le droit de porter à la connaissance des plus hautes instances européennes le comportement ignoble de la police politique française.
Dans le contexte actuel la situation politique en Corse ou toutes la les forces tendent vers l'apaisement et davantage d'autonomie il est quand même étonnant que le gouvernement actuel procède à l'arrestation de militants dont le seul engagement est politique et réutilise les vieilles méthodes répressives du passé.
L'histoire est la pour démontrer que jamais la répression n'a abouti ni n'aboutira en Corse.
Seule une véritable solution politique prenant en compte l'amnistie de tous les prisonniers et recherchés politiques Corses est de nature à correspondre aux attentes de notre peuple .
Nous exigeons le rapprochement immédiat de Franck Paoli, Cédric Courbey, Pasquà Pozzo di Borgo et Antoine Pes en Corse dans l'attente d'une loi d'amnistie.
#Amnistia pà tutti
LDH Corsica
Les mesures employées par l’escorte pour s’assurer de la personne de Franck Paoli contreviennent aux textes fondamentaux qui fixent les principes essentiels de notre droit pénal.
Si les informations dont dispose la ligue des droits de l’Homme devaient s’avérer exactes, Monsieur Franck Paoli a été interpellé à 2heures du matin puis conduit cagoulé, menotté avec l’équivalant d’une laisse vers les lieux dans lesquels il allait être interrogé et placé en détention provisoire.
En outre aucune nourriture ni boisson ne semblent lui avoir été proposées pendant plus de 24 heures.
Ces méthodes s’inscrivent en violation flagrante de :
- l’article 9 de la déclaration universelle des droits de l’homme et du citoyen ayant valeur constitutionnelle :
« Tout homme étant présumé innocent jusqu'à ce qu'il ait été déclaré coupable, s'il est jugé indispensable de l'arrêter, toute rigueur qui ne serait pas nécessaire pour s'assurer de sa personne doit être sévèrement réprimée par la loi. »
- l’article 3 de la convention européenne des droits de l’homme:
« Nul ne peut être soumis à la torture ni à des peines ou traitements inhumains ou dégradants. »
Ces pratiques doivent être dénoncées, un homme recherché par la justice ne doit pas pour autant être relégué au rang d’esclave ou d’animal.
Il mérite à l’inverse un traitement humain et digne sans que les mesures de sûreté employées ne soient disproportionnées au regard des objectifs poursuivis.
Andatura Corsa per i Diritti Umani
Andatura Corsa per i Diritti Umani dénonce fermement les conditions de transfert de Franck Paoli notamment la privation sensorielle visuelle durant des heures avec changement successifs de moyens de transport conduisant à une désorientation temporospatiale. Ces pratiques sont en violation de l’art 3 de la Convention européenne des droits de l'homme et de l'article 3 de la convention européenne des droits de l'homme.