(Photos Stéphan Le Gallais)
Des joueurs du Sporting - Cahuzac, Modesto, Cioni, Leca, Palmieri - le président et une partie de l'équipe dirigeante, des élus bastiais et d'ailleurs, mais surtout Bastia 1905 dont les adhérents arboraient un tee-shirt blanc avec "Ghjustizia per Maxime" et de nombreux jeunes - des étudiants pour la plupart, mais pas seulement - se sont rassemblés dès 14 heures devant le palais de Justice de Bastia pour demander, tous ensemble : "Ghjustizia per Maxime" et "liberta per Di Caro".
La tension était à, ce moment-là, palpable.
Peu avant le départ du cortège, la préfecture de Haute-Corse, annonçait, en effet, que des policiers avaient découvert près de la préfecture « des engins explosifs dangereux pour les personnes ». Ces engins - des boules de pétanque évidées et remplies d'explosif - ont été découverts « dans le cadre des vérifications préparatoires à la manifestation de cet après-midi à Bastia (...) dissimulés aux abords de la préfecture », selon un communiqué du préfet.
Mais, la Tribuna Petrignani, qui s'était déportée sur le boulevard Paoli, ne s'est pas laissée perturbée par la nouvelle. Elle a poursuivi ce qu'elle était venu faire : faire prévaloir sa triple exigence. Une enquête rapide et totalement impartiale. « Nous n'attendons de la Justice rien d'autre que la stricte vérité sur l'agression de Maxime ». L'arrêt des poursuites des gardés à vue, ainsi que la levée de leur interdiction de stade. Et la démission de M. Belargent, procureur de Reims, « pour avoir fourni des arguments contradictoires abondants dans le sens du témoignage des fonctionnaires de police », précise-t-elle.
Le cortège s'est alors ébranlé vers le boulevard Paoli. Une manifestation marquée par plusieurs arrêts au cours desquels les "Ghjustizia per Maxime" et les "Liberta per Di Caro" se sont succédés. Tantôt les manifestants rythmaient ses exigences en tapant des mains au-dessus de leur tête. Tantôt en chantant comme ils le font régulièrement à Furiani. Un pétard, un feu de Bengale laissent à penser, lorsque retentissent quelques "Statu francese assassinu" qui s'élèvent au-dessus de la manifestation. Mais, le défilé se poursuit sans le moindre incident jusqu'à l'intersection du boulevard Paoli avec l'avenue Maréchal-Sebastiani.
On s'interroge alors pour savoir vers où va se diriger la foule des manifestants : à gauche vers la préfecture de Haute-Corse ? Ou bien à droite vers le commissariat ?
Finalement, ce ne sera ni l'une ni l'autre.
« Aujourd'hui notre ami Maxime a un œil en moins et toutes les caméras de France attendent qu'on leur donne à manger, que l'on fasse la comédie et que l'on casse tout à Bastia... Oui, on pourrait le faire parce que notre ami a un œil en moins et que nous sommes tous victimes ».
Mais, Bastia 1905 raisonnable ne l'a pas fait.
Le cortège a pris la direction de la droite pour stopper à la hauteur de la mairie de Bastia où la dislocation intervenait peu après sans le moindre incident au moment où un drone survolait les manifestants encore rassemblés sur l'avenue Paul-Guidicelli. ..
Les mots de la fin ?
Ils furent pour Jean-Etienne Venturi.
Avec des pointes à l'attention de ceux qui ont créé des incidents. Et des élus !
« Ils ne savent pas combien on est, mais ils savent qu'on est déterminé. On va les laisser là où ils sont. Et il y aussi nos élus. C'est nous qui les avons mis là où ils sont. On leur a donné le pouvoir mais aussi des devoirs qu'ils n'ont pas assumés aujourd'hui ».
Puis un simple « On va en finir et vous remercier pour votre soutien extraordinaire. Vraiment extraordinaire ! ».
Ce furent les mots de la fin de Jean-Etienne Venturi. Un Dio vi Salvi Regina a succédé aussitôt à son propos…
Le vœu de Maxime Beux et de sa famille qui avaient appelé au calme, à son arrivée dans le courant de la matinée au port de Bastia, a été entendu et exaucé.
Et ce n'est finalement pas plus mal.
Bastia 1905, en prenant la décision d'organiser cette manifestation et en lui ayant donné le tour que l'on sait, en la menant comme il l'a fait, a marqué des points …
La tension était à, ce moment-là, palpable.
Peu avant le départ du cortège, la préfecture de Haute-Corse, annonçait, en effet, que des policiers avaient découvert près de la préfecture « des engins explosifs dangereux pour les personnes ». Ces engins - des boules de pétanque évidées et remplies d'explosif - ont été découverts « dans le cadre des vérifications préparatoires à la manifestation de cet après-midi à Bastia (...) dissimulés aux abords de la préfecture », selon un communiqué du préfet.
Mais, la Tribuna Petrignani, qui s'était déportée sur le boulevard Paoli, ne s'est pas laissée perturbée par la nouvelle. Elle a poursuivi ce qu'elle était venu faire : faire prévaloir sa triple exigence. Une enquête rapide et totalement impartiale. « Nous n'attendons de la Justice rien d'autre que la stricte vérité sur l'agression de Maxime ». L'arrêt des poursuites des gardés à vue, ainsi que la levée de leur interdiction de stade. Et la démission de M. Belargent, procureur de Reims, « pour avoir fourni des arguments contradictoires abondants dans le sens du témoignage des fonctionnaires de police », précise-t-elle.
Le cortège s'est alors ébranlé vers le boulevard Paoli. Une manifestation marquée par plusieurs arrêts au cours desquels les "Ghjustizia per Maxime" et les "Liberta per Di Caro" se sont succédés. Tantôt les manifestants rythmaient ses exigences en tapant des mains au-dessus de leur tête. Tantôt en chantant comme ils le font régulièrement à Furiani. Un pétard, un feu de Bengale laissent à penser, lorsque retentissent quelques "Statu francese assassinu" qui s'élèvent au-dessus de la manifestation. Mais, le défilé se poursuit sans le moindre incident jusqu'à l'intersection du boulevard Paoli avec l'avenue Maréchal-Sebastiani.
On s'interroge alors pour savoir vers où va se diriger la foule des manifestants : à gauche vers la préfecture de Haute-Corse ? Ou bien à droite vers le commissariat ?
Finalement, ce ne sera ni l'une ni l'autre.
« Aujourd'hui notre ami Maxime a un œil en moins et toutes les caméras de France attendent qu'on leur donne à manger, que l'on fasse la comédie et que l'on casse tout à Bastia... Oui, on pourrait le faire parce que notre ami a un œil en moins et que nous sommes tous victimes ».
Mais, Bastia 1905 raisonnable ne l'a pas fait.
Le cortège a pris la direction de la droite pour stopper à la hauteur de la mairie de Bastia où la dislocation intervenait peu après sans le moindre incident au moment où un drone survolait les manifestants encore rassemblés sur l'avenue Paul-Guidicelli. ..
Les mots de la fin ?
Ils furent pour Jean-Etienne Venturi.
Avec des pointes à l'attention de ceux qui ont créé des incidents. Et des élus !
« Ils ne savent pas combien on est, mais ils savent qu'on est déterminé. On va les laisser là où ils sont. Et il y aussi nos élus. C'est nous qui les avons mis là où ils sont. On leur a donné le pouvoir mais aussi des devoirs qu'ils n'ont pas assumés aujourd'hui ».
Puis un simple « On va en finir et vous remercier pour votre soutien extraordinaire. Vraiment extraordinaire ! ».
Ce furent les mots de la fin de Jean-Etienne Venturi. Un Dio vi Salvi Regina a succédé aussitôt à son propos…
Le vœu de Maxime Beux et de sa famille qui avaient appelé au calme, à son arrivée dans le courant de la matinée au port de Bastia, a été entendu et exaucé.
Et ce n'est finalement pas plus mal.
Bastia 1905, en prenant la décision d'organiser cette manifestation et en lui ayant donné le tour que l'on sait, en la menant comme il l'a fait, a marqué des points …
Le Défenseur des droits ouvre une enquête
Jacques Toubon, le Défenseur des droits a décidé d'ouvrir une enquête pour examiner les circonstances dans lesquelles le jeune supporter a été griévement blessé.
« Conformément aux dispositions de la loi du 29 mars 2011, le Défenseur va demander à l’autorité judiciaire, en charge de cette affaire de l'autoriser à mener ses propres investigations, au titre de sa mission de contrôle du respect des règles de déontologie par les forces de sécurité », a annoncé le Défenseur des droits dans un communiqué.
Interpellé avec un cocktail Molotov
En fin de soirée on apprenait qu'un homme avait été interpellé puis placé en garde à vue au camp de la gendarmerie de Borgo. Il aurait été en possession d'un cocktail Molotov. Deux autres personnes ont été interpellées puis remises en liberté. C'est ce qui a incité quelques jeunes gens à se rassembler devant les grilles de la préfecture de Haute-Corse.