Tôt ce matin, au moins 19 jeunes corses ont été interpellés à leurs domiciles par les forces de répression en vue d'un placement en garde-à-vue.
Un de nos porte-paroles et membre de notre exécutif ainsi que plusieurs de nos militants font partie de ces interpellés.
D'autres jeunes corses sont actuellement recherchés.
Cette nouvelle rafle est une provocation grave de la part de l'État français à l'encontre de la jeunesse de notre pays. Depuis 1 an, près de 70 jeunes ont été interpellés à leur domicile. S'en sont suivies des mises en examen, placements sous contrôle judiciaire et procès pour des motifs plus ridicules les uns que les autres.
La situation actuelle dénote également d'une réelle volonté de déstabiliser la Ghjuventù Indipendentista. Nous saurons y répondre avec force et détermination.
Nous apportons notre soutien fraternel à l'ensemble de nos militants recherchés à l'heure actuelle ainsi qu'à tous les gardés-à-vue" soulignait A Ghjuventù en appelant dans le même temps au rassemblement immédiat à Borgu où les interpellés sont gardés vue.
Jean-Guy Talamoni : " Chacun sera comptable de ses actes et de ses responsabilités"
Ce matin, 19 jeunes Corses ont été arrêtés, tandis que les policiers agresseurs de Reims ne sont nullement inquiétés.
Devant de telles manœuvres, il convient de mettre en garde ceux qui s'y livrent et les autorités qui les cautionnent. Face à une aggravation prévisible des tensions, chacun sera comptable de ses actes et de ses responsabilités. J'apporte mon soutien plein et entier à ces jeunes Corses et à leurs familles."
Corsica Libera
Ces interpellations touchent une nouvelle fois notre jeunesse.
Il s'agit pour nous d'une véritable provocation policière.
Corsica Libera pensait que le temps des rafles envers notre peuple et ses forces vives était révolu. Manifestement non.
Nous assistons depuis quelques mois à une volonté de museler littéralement une jeunesse éprise de justice et de liberté.
Corsica Libera ne se laissera pas intimider par ces pratiques et ces provocations.
La volonté de déstabilisation d'une paix durable en Corse est manifeste pour certains.
Le peuple Corse aspire à la paix c'est pour cela que nous exigeons la remise en liberté immédiate et sans poursuites de l'ensemble des personnes interpellées.
PNC
Femu a Corsica
Femu a Corsica pose ouvertement la question : existe-t-il des autorités judiciaires ou des responsables gouvernementaux pour se rappeler que ce type de pratique ne peut que conduire les Corses à la révolte ?
Ces interpellations qui ont d’évidence des allures de rafle doivent aujourd’hui cesser. A l’heure ou la Corse est engagée dans un processus d’apaisement et de recherche démocratique de solutions à un conflit politique, il est de la responsabilité des institutions, des élus et des acteurs, de tout mettre en œuvre pour rendre ce chemin irréversible.
Femu a Corsica tient à signaler le vote de l’Assemblée de Corse du 24 février 2017, suite à une motion déposée par les groupes de la majorité, par lequel elle rappelle sa volonté de contribuer à la restauration du dialogue et de la concertation, ainsi que la nécessité que les autorités respectent les principes fondamentaux de notre droit.
L’Etat doit à cet égard assumer sa part de chemin et de responsabilité.
FEMU A CORSICA apporte son soutien aux 19 jeunes interpellés et réclame leur libération immédiate.
Motion du conseil d'administration de l'université de Corse
"Au cours de ces dernières heures, 19 jeunes, parmi lesquels figurent 13 étudiants de l’Université de Corse dont certains sont élus au sein des instances de l’Université et du CROUS, ont été interpellés.
Le Conseil d’Administration de l’Université de Corse a fait part à plusieurs reprises de ses inquiétudes quant à la répression policière qui s’exerce régulièrement vis-à-vis de notre jeunesse.
Il s’indigne de cette nouvelle vague d’interpellation massive.
Il souhaite rappeler combien ces mesures répressives répétées créent au sein de la communauté universitaire et de la population en général un sentiment profond d'injustice et d'incompréhension vis-à-vis de l’action de la justice en Corse.
Le Conseil d’Administration réitère son appel à l'apaisement, apporte son soutien aux étudiants interpellés et à leur famille et demande leur libération immédiate."