C’est accompagné de Najat Vallaud-Belkacem que le Premier ministre Manuel Valls a pénétré dans la Collectivité de Corse lundi matin. L’ensemble du Conseil exécutif était présent bien évidemment ainsi que de nombreux élus.
"La coofficialité du Corse et du Français n’est pas un caprice"
Le président de l’Assemblée de Corse Jean-Guy Talamoni a été le premier à s’exprimer. « Qui aurait cru, il y a un seulement un an, que plusieurs membres du gouvernement français seraient accueillis dans cet hémicycle par une majorité d’élus de notre sensibilité politique ? En Corse, la situation est loin d’être idyllique : notre langue est toujours menacée, notre terre continue chaque jour à passer dans des mains étrangères par la seule force de l’argent, la situation de l’emploi, des entreprises, ne cesse d’inquiéter. Enfin, de nombreux Corses demeurent emprisonnés pour avoir mis leur vie en conformité avec leurs aspirations les plus nobles. Nous partageons 250 ans d’histoire commune. Elle n’a pas toujours été un long fleuve tranquille mais rien ne nous interdit de placer désormais nos relations sous le signe de la compréhension mutuelle et de la bonne volonté. La coofficialité du corse et du français n’est pas un caprice. La défense de la langue corse n’a rien d’un repli identitaire : elle est un vecteur d’intégration, le plus beau cadeau que nous puissions faire à ceux qui ont rejoints cette terre. Le statut de résident a également été voté par l’Assemblée de Corse, plusieurs années de travaux nous ont convaincus que cette mesure était la seule pouvant nous permettre d’interrompre la spéculation immobilière qui s’abat sur nos côtes ».
"Une erreur politique, un déni de démocratie"
De nombreux dossiers évoqués donc avec également au programme les perspectives économiques et sociales. « Il ne peut y avoir d’émancipation politique dans émancipation économique et sociale, a expliqué Gilles Siméoni, président de l’Exécutif. Le consensus s’est construit sur plusieurs sujets majeurs : la coofficialité de la langue corse, la question foncière et le statut de résident, le transfert de la compétence fiscale en matière de fiscalité du patrimoine, l’inscription de la Corse dans la Constitution, le principe d’amnistie des prisonniers politiques corses.
Les Corses ont construit le consensus conformément aux souhait du gouvernement, ils ont voulu et construit l’apaisement. La Corse n’a jamais été aussi près de tourner définitivement la page d’un conflit qui dure, pour la période contemporaine, depuis plus d’un demi siècle.
Malgré nos demandes, vous n’avez pas souhaité, monsieur le Premier ministre, que les questions d’ordre constitutionnel fussent abordées à ce stade, nous le regrettons profondément et considérons que cela est une erreur politique et un déni de démocratie. Malgré cela, l’Exécutif de Corse et l’ensemble de la majorité a accepté de participer aux travaux que vous nous avez proposés ».
Par ailleurs, le président de l’Exécutif a abordé la question de la Collectivité Unique en rappelant l’attachement profond de l’assemblée de Corse sur sa mise en place respectant le calendrier prévisionnel à savoir au 1er janvier 2018.
Voir par ailleurs l'intervention du Premier ministre
"La coofficialité du Corse et du Français n’est pas un caprice"
Le président de l’Assemblée de Corse Jean-Guy Talamoni a été le premier à s’exprimer. « Qui aurait cru, il y a un seulement un an, que plusieurs membres du gouvernement français seraient accueillis dans cet hémicycle par une majorité d’élus de notre sensibilité politique ? En Corse, la situation est loin d’être idyllique : notre langue est toujours menacée, notre terre continue chaque jour à passer dans des mains étrangères par la seule force de l’argent, la situation de l’emploi, des entreprises, ne cesse d’inquiéter. Enfin, de nombreux Corses demeurent emprisonnés pour avoir mis leur vie en conformité avec leurs aspirations les plus nobles. Nous partageons 250 ans d’histoire commune. Elle n’a pas toujours été un long fleuve tranquille mais rien ne nous interdit de placer désormais nos relations sous le signe de la compréhension mutuelle et de la bonne volonté. La coofficialité du corse et du français n’est pas un caprice. La défense de la langue corse n’a rien d’un repli identitaire : elle est un vecteur d’intégration, le plus beau cadeau que nous puissions faire à ceux qui ont rejoints cette terre. Le statut de résident a également été voté par l’Assemblée de Corse, plusieurs années de travaux nous ont convaincus que cette mesure était la seule pouvant nous permettre d’interrompre la spéculation immobilière qui s’abat sur nos côtes ».
"Une erreur politique, un déni de démocratie"
De nombreux dossiers évoqués donc avec également au programme les perspectives économiques et sociales. « Il ne peut y avoir d’émancipation politique dans émancipation économique et sociale, a expliqué Gilles Siméoni, président de l’Exécutif. Le consensus s’est construit sur plusieurs sujets majeurs : la coofficialité de la langue corse, la question foncière et le statut de résident, le transfert de la compétence fiscale en matière de fiscalité du patrimoine, l’inscription de la Corse dans la Constitution, le principe d’amnistie des prisonniers politiques corses.
Les Corses ont construit le consensus conformément aux souhait du gouvernement, ils ont voulu et construit l’apaisement. La Corse n’a jamais été aussi près de tourner définitivement la page d’un conflit qui dure, pour la période contemporaine, depuis plus d’un demi siècle.
Malgré nos demandes, vous n’avez pas souhaité, monsieur le Premier ministre, que les questions d’ordre constitutionnel fussent abordées à ce stade, nous le regrettons profondément et considérons que cela est une erreur politique et un déni de démocratie. Malgré cela, l’Exécutif de Corse et l’ensemble de la majorité a accepté de participer aux travaux que vous nous avez proposés ».
Par ailleurs, le président de l’Exécutif a abordé la question de la Collectivité Unique en rappelant l’attachement profond de l’assemblée de Corse sur sa mise en place respectant le calendrier prévisionnel à savoir au 1er janvier 2018.
Voir par ailleurs l'intervention du Premier ministre