Photos @Sports_gouv
- Le drame du 5-Mai enfin reconnu catastrophe nationale, c'est une victoire du Collectif ?
- Cette plaque commémorative, c'est bien plus qu'une gravure sur un mur. C'est une avancée conséquente. Un premier pas qui respecte, enfin, les engagements pris par François Mitterrand en Corse au lendemain de la catastrophe. Aujourd'hui il est important que cette promesse ait été concrétisée. Et que l'on ne considère plus la catastrophe de Furiani comme un drame corso-corse.
- Il aura quand même fallu du temps ?
- Depuis que nous avons entamé cette démarche, 5 ministres ont été sollicités dans ce sens. Thierry Braillard a été le cinquième. Il s'est penché sur le dossier avec un certain intérêt. Et il allé au bout de ce qu'il pouvait faire.
- Jusqu'où peut-on aller encore ?
- Nous ne voulons pas entendre parler de matches le 5 Mai. Frédéric Thiriez qui, à notre grande surprise, était présent à la cérémonie a annoncé son départ à la fin de l'année. Nous ignorons pour l'heure qui sera notre prochain interlocuteu,r mais ce départ va peut-être ouvrir une porte pour acter qu'au niveau de la lfp il n'y ait jamais plus de match le 5 Mai en France.
- Mais des manifestations seront quand même organisées annuellement autour de la date anniversaire ?
- Un groupe de travail va être mis en place, avec le concours du ministère de l'Education nationale, pour lors d'une semaine se situant autour de la date 5 Mai, organiser une journée pour sensibiliser les plus jeunes aux valeurs de l'éthique du Sport. Une bourse labellisée "catastrophe de Furiani" va aussi servir à financer une thèse sur le sport et ses problématiques. Mais nous ne lâcherons jamais sur la date du 5 Mai.
- Thierry Braillard sera à Furiani lors de la prochaine commémoration ?
- C'est ce qu'il a annoncé ce matin. La veille, c'est devant la plaque qui vient d'être dévoilée, qu'aura lieu pour la première fois une cérémonie qui se renouvellera, désormais, tous les ans.
- Cette plaque commémorative, c'est bien plus qu'une gravure sur un mur. C'est une avancée conséquente. Un premier pas qui respecte, enfin, les engagements pris par François Mitterrand en Corse au lendemain de la catastrophe. Aujourd'hui il est important que cette promesse ait été concrétisée. Et que l'on ne considère plus la catastrophe de Furiani comme un drame corso-corse.
- Il aura quand même fallu du temps ?
- Depuis que nous avons entamé cette démarche, 5 ministres ont été sollicités dans ce sens. Thierry Braillard a été le cinquième. Il s'est penché sur le dossier avec un certain intérêt. Et il allé au bout de ce qu'il pouvait faire.
- Jusqu'où peut-on aller encore ?
- Nous ne voulons pas entendre parler de matches le 5 Mai. Frédéric Thiriez qui, à notre grande surprise, était présent à la cérémonie a annoncé son départ à la fin de l'année. Nous ignorons pour l'heure qui sera notre prochain interlocuteu,r mais ce départ va peut-être ouvrir une porte pour acter qu'au niveau de la lfp il n'y ait jamais plus de match le 5 Mai en France.
- Mais des manifestations seront quand même organisées annuellement autour de la date anniversaire ?
- Un groupe de travail va être mis en place, avec le concours du ministère de l'Education nationale, pour lors d'une semaine se situant autour de la date 5 Mai, organiser une journée pour sensibiliser les plus jeunes aux valeurs de l'éthique du Sport. Une bourse labellisée "catastrophe de Furiani" va aussi servir à financer une thèse sur le sport et ses problématiques. Mais nous ne lâcherons jamais sur la date du 5 Mai.
- Thierry Braillard sera à Furiani lors de la prochaine commémoration ?
- C'est ce qu'il a annoncé ce matin. La veille, c'est devant la plaque qui vient d'être dévoilée, qu'aura lieu pour la première fois une cérémonie qui se renouvellera, désormais, tous les ans.
L'intervention de Josepha Guidicelli
Il y a près de 24 ans, à Furiani, le soleil se couchait et l’ambiance montait.
Quelques minutes plus tard….Un fracas….des cris….des larmes…. Plus rien ne sera jamais comme avant…..
Ce jour-là, une compétition majeure du football entraînait la plus grande catastrophe du sport en France.
Les prémices du foot Business que nous connaissons aujourd'hui, le retard infrastructurel de la Corse et les inconséquences de toutes les chaînes administrative, technique et sportive provoquaient ainsi, le décès de 19 personnes ainsi que des séquelles physiques et psychologiques, pour certaines irrémédiables, chez plusieurs centaines d'entre elles …
Au lendemain de cette tragédie, le Président de la République, François Mitterrand, parlait de « drame national » et assurait, en visitant des victimes à Bastia, « qu’on ne jouerait plus au football en France un 5 mai… ».
Le Collectif des victimes du 5 mai, créé au lendemain de la catastrophe, s’est longtemps battu pour une véritable justice. Cependant, le Collectif a pu être le témoin d'un « non procès », indigne du pays des droits de l'homme.
Quelques années plus tard, cette association a recentré son objectif autour d’un travail de sensibilisation afin que la catastrophe de Furiani et ses victimes ne tombent pas dans l’oubli…
Pendant 20 longues années, les autorités du football français ont ignoré le 5 mai 1992, ses victimes et tous les individus défendant le devoir de mémoire …
Pourtant, la catastrophe de Furiani fait partie intégrante de l’histoire du football français….Du football français et de l’Histoire collective nationale…..
Les personnes qui contestent leur histoire sont condamnées à la revivre.
Comprenez-dès lors messieurs, que ce souvenir est indispensable….
Indispensable pour cicatriser et se prémunir contre toute récidive…. Pour que plus personne n’ait à revivre ce que nous avons vécu ce jour-là, ce que nous vivons encore…
Aujourd’hui, à travers l’apposition de cette plaque commémorative, ici, dans les locaux du Ministère chargé des sports, il s’agit bien plus qu’une gravure sur un mur….
Un premier pas est enfin franchi.
Cette plaque est une reconnaissance officielle de la catastrophe de Furiani, une reconnaissance d’un drame humain.
Mais cela ne doit pas s’arrêter là, et nous sommes convaincus que vous en avez bien pris conscience.
La deuxième étape de cette reconnaissance nationale repose sur la mise en place d'un groupe de travail avec le ministère de l'Education Nationale. L'objectif est de sensibiliser, chaque année, durant la semaine du 5 mai, les plus jeunes, aux valeurs du sport et ses aspects positifs comme l’éthique, le respect, le partage, la solidarité... à lutter contre toutes formes d’incivilités, de violences… en un mot à véhiculer des valeurs citoyennes.
La troisième étape sera, nous l’espérons fortement, qu’il n’y ait plus de match le 5 Mai.
Aujourd’hui est un jour attendu.
Un jour attendu par tous ceux qui ont perdu un proche….
Un jour attendu par toutes les personnes marquées par la tragédie de Furiani, physiquement comme psychologiquement.
Un jour attendu finalement par tous les Corses….et nous le savons un jour attendu bien au-delà de notre île…..
Un jour où le devoir de mémoire trouve enfin sa place…..
Aujourd’hui, l’heure d’une reconnaissance nationale d’un drame, survenu il y a plus de 20 ans, retentit donc enfin, ici, après tant d’attentes, parfois d’abattements mais sans jamais perdre l’espoir de cette reconnaissance que nous appelions de toute notre force.
Aujourd’hui, nous rendons hommage à 19 parents, amis, proches…et à toutes les victimes directes ou indirectes, à toutes les familles dont cette journée aura changé à jamais leurs vies….
Vous qui ce jour de 5 Mai 92 étiez présents pour la fête, la joie, le partage.
La lumière ne s’éteindra jamais.
Nous n’oublierons jamais : Antoine Angelini, Guy Brunel, Marie-Pierre Campana (née Clément), André Casta, Alexandra Drillaud, Jean Baptiste Dumas, Jean Ferrara, Antoine Geronimi, Thierry Giampietri, Dominique Giannoni, Santa Grimaldi, Pierre-Jean Guidicelli, Cédric Lalliat, Lucien Marsicano, Christian Mattei, Michel Mottier, Marie Laure Ottaviani (née Guerrieri), Patrick Rao, Michel Vivarelli.
Victor Hugo disait “Le souvenir, c'est la présence invisible.”…..
Désormais, leur mémoire restera éternellement à nos côtés.
Il y a près de 24 ans, à Furiani, le soleil se couchait et l’ambiance montait.
24 anni fà, in u stadu di Furiani, ciuttava u sole è criscia u frombu
Era un cinque di maghju è mai ùn ci scurderemu
Furiani mai più !
Quelques minutes plus tard….Un fracas….des cris….des larmes…. Plus rien ne sera jamais comme avant…..
Ce jour-là, une compétition majeure du football entraînait la plus grande catastrophe du sport en France.
Les prémices du foot Business que nous connaissons aujourd'hui, le retard infrastructurel de la Corse et les inconséquences de toutes les chaînes administrative, technique et sportive provoquaient ainsi, le décès de 19 personnes ainsi que des séquelles physiques et psychologiques, pour certaines irrémédiables, chez plusieurs centaines d'entre elles …
Au lendemain de cette tragédie, le Président de la République, François Mitterrand, parlait de « drame national » et assurait, en visitant des victimes à Bastia, « qu’on ne jouerait plus au football en France un 5 mai… ».
Le Collectif des victimes du 5 mai, créé au lendemain de la catastrophe, s’est longtemps battu pour une véritable justice. Cependant, le Collectif a pu être le témoin d'un « non procès », indigne du pays des droits de l'homme.
Quelques années plus tard, cette association a recentré son objectif autour d’un travail de sensibilisation afin que la catastrophe de Furiani et ses victimes ne tombent pas dans l’oubli…
Pendant 20 longues années, les autorités du football français ont ignoré le 5 mai 1992, ses victimes et tous les individus défendant le devoir de mémoire …
Pourtant, la catastrophe de Furiani fait partie intégrante de l’histoire du football français….Du football français et de l’Histoire collective nationale…..
Les personnes qui contestent leur histoire sont condamnées à la revivre.
Comprenez-dès lors messieurs, que ce souvenir est indispensable….
Indispensable pour cicatriser et se prémunir contre toute récidive…. Pour que plus personne n’ait à revivre ce que nous avons vécu ce jour-là, ce que nous vivons encore…
Aujourd’hui, à travers l’apposition de cette plaque commémorative, ici, dans les locaux du Ministère chargé des sports, il s’agit bien plus qu’une gravure sur un mur….
Un premier pas est enfin franchi.
Cette plaque est une reconnaissance officielle de la catastrophe de Furiani, une reconnaissance d’un drame humain.
Mais cela ne doit pas s’arrêter là, et nous sommes convaincus que vous en avez bien pris conscience.
La deuxième étape de cette reconnaissance nationale repose sur la mise en place d'un groupe de travail avec le ministère de l'Education Nationale. L'objectif est de sensibiliser, chaque année, durant la semaine du 5 mai, les plus jeunes, aux valeurs du sport et ses aspects positifs comme l’éthique, le respect, le partage, la solidarité... à lutter contre toutes formes d’incivilités, de violences… en un mot à véhiculer des valeurs citoyennes.
La troisième étape sera, nous l’espérons fortement, qu’il n’y ait plus de match le 5 Mai.
Aujourd’hui est un jour attendu.
Un jour attendu par tous ceux qui ont perdu un proche….
Un jour attendu par toutes les personnes marquées par la tragédie de Furiani, physiquement comme psychologiquement.
Un jour attendu finalement par tous les Corses….et nous le savons un jour attendu bien au-delà de notre île…..
Un jour où le devoir de mémoire trouve enfin sa place…..
Aujourd’hui, l’heure d’une reconnaissance nationale d’un drame, survenu il y a plus de 20 ans, retentit donc enfin, ici, après tant d’attentes, parfois d’abattements mais sans jamais perdre l’espoir de cette reconnaissance que nous appelions de toute notre force.
Aujourd’hui, nous rendons hommage à 19 parents, amis, proches…et à toutes les victimes directes ou indirectes, à toutes les familles dont cette journée aura changé à jamais leurs vies….
Vous qui ce jour de 5 Mai 92 étiez présents pour la fête, la joie, le partage.
La lumière ne s’éteindra jamais.
Nous n’oublierons jamais : Antoine Angelini, Guy Brunel, Marie-Pierre Campana (née Clément), André Casta, Alexandra Drillaud, Jean Baptiste Dumas, Jean Ferrara, Antoine Geronimi, Thierry Giampietri, Dominique Giannoni, Santa Grimaldi, Pierre-Jean Guidicelli, Cédric Lalliat, Lucien Marsicano, Christian Mattei, Michel Mottier, Marie Laure Ottaviani (née Guerrieri), Patrick Rao, Michel Vivarelli.
Victor Hugo disait “Le souvenir, c'est la présence invisible.”…..
Désormais, leur mémoire restera éternellement à nos côtés.
Il y a près de 24 ans, à Furiani, le soleil se couchait et l’ambiance montait.
24 anni fà, in u stadu di Furiani, ciuttava u sole è criscia u frombu
Era un cinque di maghju è mai ùn ci scurderemu
Furiani mai più !