Photo R.Sholler
Pierre Griffi, est un résistant corse qui a fait partie des quatre premiers agents de la Mission secrète Pearl Harbour en Corse pour ses compétences professionnelles en émission radio, mais aussi pour son engagement politique dans les Brigades internationales durant la guerre d'Espagne et dès juin 1940 contre Pétain. Né à Alger, le 13 mai 1914, d'un père corse originaire de Poggio di Nazza et d'une mère Pauline, savoyarde, Il décédera le 18 août 43 à Bastia.
Entrée en résistance Corse
Dès 1941, il est à Alger dans le réseau clandestin Afrique d’où il échange les messages radio avec son commandement de Londres, avec le poste de l’OSS de Tanger, et avec l’Intelligence Service de Gibraltar. Il s’engage dans la résistance corse (mission Pearl Harbour) et prépare le débarquement du sous-marin Casabianca avec trois autres agents dans la nuit du 14 décembre 1942 dans la baie de Topiti (Piana). Il a pour mission d'établir un lien radio permanent d'informations avec les services spéciaux et le sous-marin. Les autres agents Toussaint Griffi et Laurent Preziosi étant chargés d'effectuer la coordination politique des réseaux de résistance en vue d'un débarquement français. Il rejoint ensuite Corte, avec Roger de Saule et les sous-mariniers, s'arrêtant parfois pour émettre comme à Calacuccia.Il fera de Corte un de ses points d'appui pour émettre.Il sera hébergé par la famille Loersch mais évita un jour de justesse d'être pris en flagrant délit d'émission par une voiture radiogiono de l'Ovra.
Il partira ensuite à Ajaccio avec les 3 autres agents pour obtenir l'accord des premiers responsables de la résistance ajaccienne sur la préparation d'un débarquement. Il fera dans cette ville souvent équipe avec Laurent Preziosi et avec lui sera hébergé chez une vieille dame pour ne pas éveiller les soupçons. Cette ville deviendra une place stratégique pour ses émissions radio sachant que les résistants leur font part de leur manque de moyens matériels pour s'opposer à l'occupation étrangère. Grâce à ses messages, la première livraison importante d'armes (450 mitraillettes et 60 000 cartouches) s'effectue le 6 février 1943 dans la baie d'Arone avec les autres agents de la mission, l'équipe de Jean Nicoli et les résistants locaux. Obligé de se déplacer souvent, Pierre Griffi est caché par la famille Mariani à Vero de mars à mai 42. Il échappe encore de justesse à l'Ovra et François Mariani l'installe ensuite dans sa maison du quartier St Joseph à Ajaccio.
Arrêté et condamné par les fascistes italiens
Il est arrêté mais, pendant les deux mois de l’instruction, Pierre Griffi résiste à toutes les tortures sans parler. Le 14 août son procès s'ouvre à Bastia, il est jugé avec 15 autres des réseaux (Jean-François Mariani, Ange Pietri, Charles Giudicelli, Gerard de Castelli, Joseph Tassistro, Emile Vernonet, François Antomarchi, François Ferracci, Dominique Casanova, Nonce Bienelli, Don Marc Sodini, Jean Pierre Milelli, Paul Milleli). Il étonnera son auditoire par son calme et son mépris de la mort et se fera honneur d’avoir provoqué, par ses informations, le torpillage du transport italien Francesco Crispi : « Oui, c'est moi le principal responsable du torpillage du Francesco Crispi, je sais que je vais être fusillé et je n'ai qu'un seul regret, si près de la libération, d'avoir été pris et de ne plus pouvoir vous faire du mal ». Il força l'admiration de ceux qui l'approchent jusqu'à ses geôliers, ses ennemis, par la maîtrise de lui-même et sa ferme résolution de ne rien révéler de ce qui aurait pu nuire à ses camarades de lutte et aux services secrets. Le 16 août, il est condamné à mort par le tribunal militaire du VIIe Corps d'armée italien pour espionnage. La veille de son exécution, ramené dans sa cellule par deux carabiniers dans la caserne Watrin, Pierre Griffi s'écrie en passant devant chaque porte de résistant prisonnier « Adieu les amis, bonne chance dans la vie ».
Le 18 août 1943 à 6 heures 30 du matin, il est amené au peloton d'exécution à Bastia, où, le sourire aux lèvres, il refuse de se laisser bander les yeux et aura pour dernières paroles : « Je meurs en soldat français ! Vive la France ! Vive de Gaulle ! A bas Mussolini ! ». Il avait 29 ans.
Entrée en résistance Corse
Dès 1941, il est à Alger dans le réseau clandestin Afrique d’où il échange les messages radio avec son commandement de Londres, avec le poste de l’OSS de Tanger, et avec l’Intelligence Service de Gibraltar. Il s’engage dans la résistance corse (mission Pearl Harbour) et prépare le débarquement du sous-marin Casabianca avec trois autres agents dans la nuit du 14 décembre 1942 dans la baie de Topiti (Piana). Il a pour mission d'établir un lien radio permanent d'informations avec les services spéciaux et le sous-marin. Les autres agents Toussaint Griffi et Laurent Preziosi étant chargés d'effectuer la coordination politique des réseaux de résistance en vue d'un débarquement français. Il rejoint ensuite Corte, avec Roger de Saule et les sous-mariniers, s'arrêtant parfois pour émettre comme à Calacuccia.Il fera de Corte un de ses points d'appui pour émettre.Il sera hébergé par la famille Loersch mais évita un jour de justesse d'être pris en flagrant délit d'émission par une voiture radiogiono de l'Ovra.
Il partira ensuite à Ajaccio avec les 3 autres agents pour obtenir l'accord des premiers responsables de la résistance ajaccienne sur la préparation d'un débarquement. Il fera dans cette ville souvent équipe avec Laurent Preziosi et avec lui sera hébergé chez une vieille dame pour ne pas éveiller les soupçons. Cette ville deviendra une place stratégique pour ses émissions radio sachant que les résistants leur font part de leur manque de moyens matériels pour s'opposer à l'occupation étrangère. Grâce à ses messages, la première livraison importante d'armes (450 mitraillettes et 60 000 cartouches) s'effectue le 6 février 1943 dans la baie d'Arone avec les autres agents de la mission, l'équipe de Jean Nicoli et les résistants locaux. Obligé de se déplacer souvent, Pierre Griffi est caché par la famille Mariani à Vero de mars à mai 42. Il échappe encore de justesse à l'Ovra et François Mariani l'installe ensuite dans sa maison du quartier St Joseph à Ajaccio.
Arrêté et condamné par les fascistes italiens
Il est arrêté mais, pendant les deux mois de l’instruction, Pierre Griffi résiste à toutes les tortures sans parler. Le 14 août son procès s'ouvre à Bastia, il est jugé avec 15 autres des réseaux (Jean-François Mariani, Ange Pietri, Charles Giudicelli, Gerard de Castelli, Joseph Tassistro, Emile Vernonet, François Antomarchi, François Ferracci, Dominique Casanova, Nonce Bienelli, Don Marc Sodini, Jean Pierre Milelli, Paul Milleli). Il étonnera son auditoire par son calme et son mépris de la mort et se fera honneur d’avoir provoqué, par ses informations, le torpillage du transport italien Francesco Crispi : « Oui, c'est moi le principal responsable du torpillage du Francesco Crispi, je sais que je vais être fusillé et je n'ai qu'un seul regret, si près de la libération, d'avoir été pris et de ne plus pouvoir vous faire du mal ». Il força l'admiration de ceux qui l'approchent jusqu'à ses geôliers, ses ennemis, par la maîtrise de lui-même et sa ferme résolution de ne rien révéler de ce qui aurait pu nuire à ses camarades de lutte et aux services secrets. Le 16 août, il est condamné à mort par le tribunal militaire du VIIe Corps d'armée italien pour espionnage. La veille de son exécution, ramené dans sa cellule par deux carabiniers dans la caserne Watrin, Pierre Griffi s'écrie en passant devant chaque porte de résistant prisonnier « Adieu les amis, bonne chance dans la vie ».
Le 18 août 1943 à 6 heures 30 du matin, il est amené au peloton d'exécution à Bastia, où, le sourire aux lèvres, il refuse de se laisser bander les yeux et aura pour dernières paroles : « Je meurs en soldat français ! Vive la France ! Vive de Gaulle ! A bas Mussolini ! ». Il avait 29 ans.