- Vous avez demandé audience au Garde des Sceaux et vous l’obtenez avec le 1er ministre. Que s’est-il passé ?
- Nous avions sollicité une entrevue avec le ministre de la justice. Depuis le 9 juin, nous avons entretenu des contacts très rapprochés avec la Préfecture de Haute-Corse. Compte-tenu des demandes qui étaient exprimées et qui avaient fait l’objet d’un rapport remis par l’avocate d’Alain Ferrandi, je pense qu’il y a eu des échanges inter-ministériels et que c’est le 1er ministre qui arbitre en dernier ressort sur ce type de sujets. La semaine dernière, nous avons été reçu par les présidents du Conseil exécutif et de l’Assemblée de Corse. Nous leur avons dit qu’il nous semblait opportun de rencontrer les ministres au moment de leur venue en Corse. Apparemment, cela n’a pas posé de problèmes. Nous rencontrerons, donc, Manuel Valls et, probablement, un membre de son cabinet, lundi matin, pour évoquer le dossier d’Alain Ferrandi et de Pierre Alessandri.
- Qu’attendez-vous de cette rencontre ?
- Nous espérons, d’abord, que ce ne sera pas une énième chambre d’enregistrement qui viendra écouter nos doléances, mais que nous aurons véritablement une relation constructive avec à la clé des réponses précises aux questions que nous posons. Notamment la plus importante : quand peut-on envisager le transfèrement d’Alain Ferrandi et de Pierre Alessandri dans un centre de détention en Corse ? Cela fait deux ans que nous faisons des demandes écrites, qu’on argumente par des dossiers, que les avocats engagent des procédures devant les tribunaux et qu’on nous répond systématiquement la même chose.
- C’est-à-dire ?
- On nous répond que, par la nature de la détention, le caractère de dangerosité des personnes, le statut de DPS (Détenu spécialement surveillé)… il est impensable de les faire rentrer en Corse. Tous ces arguments sont faux ! La question que nous avons posée une énième fois, notamment le 9 juin quand nous avons été reçu par le préfet, concerne la date et les modalités du transfèrement en Corse. Nous en profitons pour remercier toutes les personnes qui se sont mobilisées autour de nous pour faire entendre la voix de Pierre et d’Alain.
- Lancez-vous un appel à la mobilisation pour lundi matin ?
- Bien évidemment ! Nous demandons aux gens de se mobiliser lundi matin devant les grilles de la CTC à Ajaccio. Nous espérons qu’il y aura le maximum de personnes pour apporter un soutien à ces démarches qui sont engagées. Plusieurs organisations politiques et collectifs lancent, également, cet appel. Il est important qu’il y ait un large rassemblement qui exprime, en même temps, de la solidarité et du droit. Cela renforcera nos positions et nous aidera à obtenir gain de cause sur des revendications qui sont, à nos yeux, légitimes.
Propos recueillis par Nicole MARI.
- Nous avions sollicité une entrevue avec le ministre de la justice. Depuis le 9 juin, nous avons entretenu des contacts très rapprochés avec la Préfecture de Haute-Corse. Compte-tenu des demandes qui étaient exprimées et qui avaient fait l’objet d’un rapport remis par l’avocate d’Alain Ferrandi, je pense qu’il y a eu des échanges inter-ministériels et que c’est le 1er ministre qui arbitre en dernier ressort sur ce type de sujets. La semaine dernière, nous avons été reçu par les présidents du Conseil exécutif et de l’Assemblée de Corse. Nous leur avons dit qu’il nous semblait opportun de rencontrer les ministres au moment de leur venue en Corse. Apparemment, cela n’a pas posé de problèmes. Nous rencontrerons, donc, Manuel Valls et, probablement, un membre de son cabinet, lundi matin, pour évoquer le dossier d’Alain Ferrandi et de Pierre Alessandri.
- Qu’attendez-vous de cette rencontre ?
- Nous espérons, d’abord, que ce ne sera pas une énième chambre d’enregistrement qui viendra écouter nos doléances, mais que nous aurons véritablement une relation constructive avec à la clé des réponses précises aux questions que nous posons. Notamment la plus importante : quand peut-on envisager le transfèrement d’Alain Ferrandi et de Pierre Alessandri dans un centre de détention en Corse ? Cela fait deux ans que nous faisons des demandes écrites, qu’on argumente par des dossiers, que les avocats engagent des procédures devant les tribunaux et qu’on nous répond systématiquement la même chose.
- C’est-à-dire ?
- On nous répond que, par la nature de la détention, le caractère de dangerosité des personnes, le statut de DPS (Détenu spécialement surveillé)… il est impensable de les faire rentrer en Corse. Tous ces arguments sont faux ! La question que nous avons posée une énième fois, notamment le 9 juin quand nous avons été reçu par le préfet, concerne la date et les modalités du transfèrement en Corse. Nous en profitons pour remercier toutes les personnes qui se sont mobilisées autour de nous pour faire entendre la voix de Pierre et d’Alain.
- Lancez-vous un appel à la mobilisation pour lundi matin ?
- Bien évidemment ! Nous demandons aux gens de se mobiliser lundi matin devant les grilles de la CTC à Ajaccio. Nous espérons qu’il y aura le maximum de personnes pour apporter un soutien à ces démarches qui sont engagées. Plusieurs organisations politiques et collectifs lancent, également, cet appel. Il est important qu’il y ait un large rassemblement qui exprime, en même temps, de la solidarité et du droit. Cela renforcera nos positions et nous aidera à obtenir gain de cause sur des revendications qui sont, à nos yeux, légitimes.
Propos recueillis par Nicole MARI.