Les trois leaders nationalistes, Gilles Simeoni, Jean-Christophe Angelini et Jean-Guy Talamoni, entourés de leurs colistiers sur les marches du Palazziu Naziunale, à Corte.
Les Nationalistes, on le sait, aiment les symboles. C’est, pourtant, une image peu banale qu’ils ont offerte ce 8 décembre, sur le perron du Palazziu naziunale, à Corte, une belle et joyeuse photo de famille sur laquelle personne n’aurait parié, il y a seulement quelques semaines. Celle des deux leaders de Femu a Corsica, Gilles Simeoni et Jean-Christophe Angelini, et du leader de Corsica Libera, Jean-Guy Talamoni, entourés de leurs colistiers et de leurs militants, officialisant l’union des forces nationalistes encore en lice pour le 2nd tour des élections territoriales.
La nouvelle liste, issue de la fusion, s’intitule « Pè a Corsica », et est conduite par Gilles Simeoni. Elle a été conçue selon la règle de Jefferson qui garantit une représentation proportionnelle en fonction des résultats du 1er tour. Femu a Corsica, ayant récolté 17,62% des suffrages et Corsica Libera 7,72%, la répartition des sièges s’est faite au prorata 2/3 et 1/3. Dans un souci d’ouverture au 3ème tour en cas de victoire, aucune distribution de postes à l’Assemblée n’aurait été actée. Exceptés les deux postes de président : la présidence du Conseil exécutif reviendrait à Gilles Simeoni et celle de l’Assemblée à Jean-Guy Talamoni.
Un contrat clair
L’union s’articule autour d’un contrat de mandature qui se veut clair, précis, sans aucune ambiguïté, à la fois pour rassurer les électeurs et pour éviter d’emprunter des chemins que les Modérés jugent hasardeux. Ce contrat se base sur les points d’accords, exclut tous les points de divergence, comme l’indépendance, et se décline autour de trois axes forts : « un engagement solennel au service d’une dynamique d’apaisement et de construction démocratique, une logique d’émancipation politique, économique, sociale et culturelle, une volonté d’ouverture envers toutes les forces politiques prêtes à s’engager au service de la Corse et de l’intérêt général ». La priorité est donnée à l’application des décisions de l’Assemblée de Corse, comme la coofficialité de la langue, le statut fiscal, le statut de résident, le PADDUC, l’amnistie des prisonniers politiques… à tout ce qui fait consensus au sein de la société corse. Les Indépendantistes ont accepté de mettre sous le boisseau, pour deux mandatures, sans les renier, leurs revendications d’indépendance et les sujets qui fâchent. Le pragmatisme a prévalu ! Il permet, non seulement l’union, mais aussi de couper l’herbe sous les pieds des adversaires politiques qui, faute de mieux, ressortent déjà le vieil épouvantail électoral d’une pseudo-menace séparatiste. Cette diabolisation outrancière et absurde de l’alternance n’avait pas réussi à l’équipe zuccarelliste, lors des dernières municipales bastiaises. Aura-t-elle plus d’effet aujourd’hui ? Réponse dimanche prochain.
N.M.
La nouvelle liste, issue de la fusion, s’intitule « Pè a Corsica », et est conduite par Gilles Simeoni. Elle a été conçue selon la règle de Jefferson qui garantit une représentation proportionnelle en fonction des résultats du 1er tour. Femu a Corsica, ayant récolté 17,62% des suffrages et Corsica Libera 7,72%, la répartition des sièges s’est faite au prorata 2/3 et 1/3. Dans un souci d’ouverture au 3ème tour en cas de victoire, aucune distribution de postes à l’Assemblée n’aurait été actée. Exceptés les deux postes de président : la présidence du Conseil exécutif reviendrait à Gilles Simeoni et celle de l’Assemblée à Jean-Guy Talamoni.
Un contrat clair
L’union s’articule autour d’un contrat de mandature qui se veut clair, précis, sans aucune ambiguïté, à la fois pour rassurer les électeurs et pour éviter d’emprunter des chemins que les Modérés jugent hasardeux. Ce contrat se base sur les points d’accords, exclut tous les points de divergence, comme l’indépendance, et se décline autour de trois axes forts : « un engagement solennel au service d’une dynamique d’apaisement et de construction démocratique, une logique d’émancipation politique, économique, sociale et culturelle, une volonté d’ouverture envers toutes les forces politiques prêtes à s’engager au service de la Corse et de l’intérêt général ». La priorité est donnée à l’application des décisions de l’Assemblée de Corse, comme la coofficialité de la langue, le statut fiscal, le statut de résident, le PADDUC, l’amnistie des prisonniers politiques… à tout ce qui fait consensus au sein de la société corse. Les Indépendantistes ont accepté de mettre sous le boisseau, pour deux mandatures, sans les renier, leurs revendications d’indépendance et les sujets qui fâchent. Le pragmatisme a prévalu ! Il permet, non seulement l’union, mais aussi de couper l’herbe sous les pieds des adversaires politiques qui, faute de mieux, ressortent déjà le vieil épouvantail électoral d’une pseudo-menace séparatiste. Cette diabolisation outrancière et absurde de l’alternance n’avait pas réussi à l’équipe zuccarelliste, lors des dernières municipales bastiaises. Aura-t-elle plus d’effet aujourd’hui ? Réponse dimanche prochain.
N.M.
Jean-Christophe Angelini (Femu a Corsica), Jean-Guy Talamoni (Corsica Libera) et Gilles Simeoni (Femu a Corsica), tête de liste Pè à Corsica, le 8 décembre à Corte.
Pè a Corsica : « Nous appelons les Corses à faire le choix du changement profond pour notre île »
- Qu’est-ce qui vous a poussés à faire cette union aujourd’hui ?
- J-G Talamoni : Cette union était évidemment naturelle. Nous l’avions préconisée depuis fort longtemps. Elle s’est faite après une séance de travail relativement brève, sans incident, de manière très convenable. Ce qui nous rapprochait était largement supérieur à ce qui pouvait, dans nos projets respectifs, ne pas correspondre encore parfaitement. Nous sommes, donc, en mesure de présenter une liste, ce qui n’est pas le plus important, mais surtout un projet, qui est d’essence nationale, mais s’adresse à tous les Corses qui veulent un changement dans ce pays.
- J-C Angelini : Cette union répond à une situation nouvelle et un principe de réalité. J’en suis heureux et fier, mais je pense qu’il faut aller très au-delà. Nous aurions préféré que l’union soit beaucoup plus large. Corsica Libera, comme nous, n’a pas manqué, tout au long de la campagne, de multiplier les appels en direction d’Emmanuelle de Gentili, de Jean-Charles Orsucci et d’autres. Mais le suffrage universel s’est exprimé. Des femmes et des hommes, à droite et à gauche, sont clairement en rupture avec les errements et les systèmes clientélistes du passé et veulent une alternative nouvelle. Etre dans une démarche de rassemblement large et plurielle est capital ! C’est ainsi que nous avons bâti Femu a Corsica et Pè a Corsica, c’est ainsi que nous bâtirons l’offre qui, demain, gouvernera la Corse.
- G. Simeoni : Nous avons, les uns et les autres, la claire conscience des enjeux qui se posent à la Corse et la claire conscience de la responsabilité historique qui est la nôtre. La responsabilité de nous rapprocher et de construire une offre politique qui permette, au-delà des Nationalistes, à tous les Corses qui veulent un changement dans ce pays, de se reconnaître dans notre offre et de s’y engager.
- Vous dites que l’accord a été rapide, pourtant le contentieux, issu des élections municipales bastiaises, semblait très lourd. L’avez-vous dépassé ?
- J-G Talamoni : Dans la vie politique, comme dans la vie tout court, on ne peut pas se contenter de faire des reproches indéfiniment. Aujourd’hui, nous sommes passés à une autre étape, autrement importante, de construction. Cela fait peser sur nous des responsabilités écrasantes. Nous serions véritablement en faute si nous faisions passer, avant ces revendications essentielles, quelques considérations mineures qui ont pu nous diviser par le passé. Il y a un élan autour de cette démarche, de cette liste, de cette candidature, autour de tout ce que nous pouvons faire ensemble dans les mois et les années qui viennent. Cet élan va être bénéfique pour l’ensemble des Corses. A côté de cela, ce qui a pu se passer à telle ou telle époque n’a finalement que peu d’importance !
- G. Simeoni : Ces difficultés sont, aujourd’hui, derrière nous. Des conditions politiques fondamentales ont évolué, notamment la logique irréversible de paix qui s’est construite, ces derniers mois en Corse. Notre devoir, aujourd’hui, aux uns et aux autres, est de tout faire pour enraciner définitivement cette logique de paix et d’ouvrir une logique politique qui donne, à notre peuple, particulièrement à sa jeunesse, la possibilité de construire un présent et un avenir, à la fois, de dignité et d’émancipation économique, sociale et culturelle. C’est ce que nous avons fait de façon très sereine, très déterminée et très enthousiaste.
- Corsica Libera a accepté de mettre de côté, pendant deux mandatures, la revendication d’indépendance. Etait-ce un pas nécessaire ?
- J-G Talamoni : Les choses ne se posent pas du tout en ces termes. Le contrat de gouvernement, que nous avons conclu pour 5 ans concernant la Collectivité territoriale (CTC), est très précis. Il porte sur un certain nombre de sujets qui nous tiennent à cœur, notamment une réforme audacieuse pour la Corse. La question de l’indépendance n’est pas incluse dans ce contrat de mandature. Elle ne se pose même pas ! Union ou pas, nous n’avions pas l’intention de déposer une motion sur l’indépendance dans les mois qui viennent ! En revanche, il est évident que Corsica Libera ne renonce en rien aux objectifs qui sont les siens, notamment celui d’une souveraineté nationale pleine et entière.
- G. Simeoni : La notion d’indépendance est agitée comme un chiffon rouge par nos adversaires qui ont compris qu’ils sont en train de perdre le scrutin. Nous avons tenu à dire que l’indépendance n’était pas intégrée dans le contrat de mandature que nous proposons aux Corses. Pour la courte mandature à-venir et la suivante, nous travaillerons sur des points qui font consensus au sein de la société corse.
- J-C Angelini : J’entends parler, depuis quelques heures, de séparatisme et de la violence. Ce sont des propos de bas étage dans des campagnes haineuses et de mauvaise foi, qui n’ont qu’un but : déstabiliser une dynamique qui ne se laissera pas déstabiliser pour si peu ! Notre propos est clair : nous avons dit et écrit dans notre contrat politique que la question de l’indépendance n’est pas à l’ordre du jour. Elle n’est pas inscrite au programme de la mandature. Nous n’avons pas demandé à nos partenaires de renoncer à leurs convictions. Nous avons simplement écrit et formalisé des choses qui nous sont communes. Il n’y a pas la moindre ambiguïté ! Quand à la violence, je rappelle que, depuis juin 2014, un communiqué annonçant le dépôt des armes a été publié. Il n’a été, depuis lors, contrarié par aucune espèce d’attentat ou de manifestation du même ordre. Ceux, qui veulent la démocratie réelle et la paix durable, sont du côté de Pè a Corsica, ceux qui manient l’incantation, le conflit et même la tension, sont à chercher ailleurs.
- Les orientations nationalistes du programme sont-elles suffisantes pour Corsica Libera ?
- J-G Talamoni : Tout à fait ! Ce sont des orientations patriotiques en matière de langue corse, de foncier, d’évolution institutionnelle et, c’est important pour nous, d’amnistie pour les prisonniers et les recherchés. Egalement, le soutien au PADDUC, tel que nous l’avons élaboré et qui prend le contrepied du Plan précédent. Tout cela fait partie de ce que nous avons fait, ensemble, pendant cinq ans avec d’autres élus. Nous avons l’intention d’aller plus loin. Si les Corses nous font confiance, nous allons, à travers ce contrat de gouvernement, changer radicalement les choses, dans un esprit d’ouverture en nous adressant à tous.
- Qu’est-ce qui vous a poussés à faire cette union aujourd’hui ?
- J-G Talamoni : Cette union était évidemment naturelle. Nous l’avions préconisée depuis fort longtemps. Elle s’est faite après une séance de travail relativement brève, sans incident, de manière très convenable. Ce qui nous rapprochait était largement supérieur à ce qui pouvait, dans nos projets respectifs, ne pas correspondre encore parfaitement. Nous sommes, donc, en mesure de présenter une liste, ce qui n’est pas le plus important, mais surtout un projet, qui est d’essence nationale, mais s’adresse à tous les Corses qui veulent un changement dans ce pays.
- J-C Angelini : Cette union répond à une situation nouvelle et un principe de réalité. J’en suis heureux et fier, mais je pense qu’il faut aller très au-delà. Nous aurions préféré que l’union soit beaucoup plus large. Corsica Libera, comme nous, n’a pas manqué, tout au long de la campagne, de multiplier les appels en direction d’Emmanuelle de Gentili, de Jean-Charles Orsucci et d’autres. Mais le suffrage universel s’est exprimé. Des femmes et des hommes, à droite et à gauche, sont clairement en rupture avec les errements et les systèmes clientélistes du passé et veulent une alternative nouvelle. Etre dans une démarche de rassemblement large et plurielle est capital ! C’est ainsi que nous avons bâti Femu a Corsica et Pè a Corsica, c’est ainsi que nous bâtirons l’offre qui, demain, gouvernera la Corse.
- G. Simeoni : Nous avons, les uns et les autres, la claire conscience des enjeux qui se posent à la Corse et la claire conscience de la responsabilité historique qui est la nôtre. La responsabilité de nous rapprocher et de construire une offre politique qui permette, au-delà des Nationalistes, à tous les Corses qui veulent un changement dans ce pays, de se reconnaître dans notre offre et de s’y engager.
- Vous dites que l’accord a été rapide, pourtant le contentieux, issu des élections municipales bastiaises, semblait très lourd. L’avez-vous dépassé ?
- J-G Talamoni : Dans la vie politique, comme dans la vie tout court, on ne peut pas se contenter de faire des reproches indéfiniment. Aujourd’hui, nous sommes passés à une autre étape, autrement importante, de construction. Cela fait peser sur nous des responsabilités écrasantes. Nous serions véritablement en faute si nous faisions passer, avant ces revendications essentielles, quelques considérations mineures qui ont pu nous diviser par le passé. Il y a un élan autour de cette démarche, de cette liste, de cette candidature, autour de tout ce que nous pouvons faire ensemble dans les mois et les années qui viennent. Cet élan va être bénéfique pour l’ensemble des Corses. A côté de cela, ce qui a pu se passer à telle ou telle époque n’a finalement que peu d’importance !
- G. Simeoni : Ces difficultés sont, aujourd’hui, derrière nous. Des conditions politiques fondamentales ont évolué, notamment la logique irréversible de paix qui s’est construite, ces derniers mois en Corse. Notre devoir, aujourd’hui, aux uns et aux autres, est de tout faire pour enraciner définitivement cette logique de paix et d’ouvrir une logique politique qui donne, à notre peuple, particulièrement à sa jeunesse, la possibilité de construire un présent et un avenir, à la fois, de dignité et d’émancipation économique, sociale et culturelle. C’est ce que nous avons fait de façon très sereine, très déterminée et très enthousiaste.
- Corsica Libera a accepté de mettre de côté, pendant deux mandatures, la revendication d’indépendance. Etait-ce un pas nécessaire ?
- J-G Talamoni : Les choses ne se posent pas du tout en ces termes. Le contrat de gouvernement, que nous avons conclu pour 5 ans concernant la Collectivité territoriale (CTC), est très précis. Il porte sur un certain nombre de sujets qui nous tiennent à cœur, notamment une réforme audacieuse pour la Corse. La question de l’indépendance n’est pas incluse dans ce contrat de mandature. Elle ne se pose même pas ! Union ou pas, nous n’avions pas l’intention de déposer une motion sur l’indépendance dans les mois qui viennent ! En revanche, il est évident que Corsica Libera ne renonce en rien aux objectifs qui sont les siens, notamment celui d’une souveraineté nationale pleine et entière.
- G. Simeoni : La notion d’indépendance est agitée comme un chiffon rouge par nos adversaires qui ont compris qu’ils sont en train de perdre le scrutin. Nous avons tenu à dire que l’indépendance n’était pas intégrée dans le contrat de mandature que nous proposons aux Corses. Pour la courte mandature à-venir et la suivante, nous travaillerons sur des points qui font consensus au sein de la société corse.
- J-C Angelini : J’entends parler, depuis quelques heures, de séparatisme et de la violence. Ce sont des propos de bas étage dans des campagnes haineuses et de mauvaise foi, qui n’ont qu’un but : déstabiliser une dynamique qui ne se laissera pas déstabiliser pour si peu ! Notre propos est clair : nous avons dit et écrit dans notre contrat politique que la question de l’indépendance n’est pas à l’ordre du jour. Elle n’est pas inscrite au programme de la mandature. Nous n’avons pas demandé à nos partenaires de renoncer à leurs convictions. Nous avons simplement écrit et formalisé des choses qui nous sont communes. Il n’y a pas la moindre ambiguïté ! Quand à la violence, je rappelle que, depuis juin 2014, un communiqué annonçant le dépôt des armes a été publié. Il n’a été, depuis lors, contrarié par aucune espèce d’attentat ou de manifestation du même ordre. Ceux, qui veulent la démocratie réelle et la paix durable, sont du côté de Pè a Corsica, ceux qui manient l’incantation, le conflit et même la tension, sont à chercher ailleurs.
- Les orientations nationalistes du programme sont-elles suffisantes pour Corsica Libera ?
- J-G Talamoni : Tout à fait ! Ce sont des orientations patriotiques en matière de langue corse, de foncier, d’évolution institutionnelle et, c’est important pour nous, d’amnistie pour les prisonniers et les recherchés. Egalement, le soutien au PADDUC, tel que nous l’avons élaboré et qui prend le contrepied du Plan précédent. Tout cela fait partie de ce que nous avons fait, ensemble, pendant cinq ans avec d’autres élus. Nous avons l’intention d’aller plus loin. Si les Corses nous font confiance, nous allons, à travers ce contrat de gouvernement, changer radicalement les choses, dans un esprit d’ouverture en nous adressant à tous.
- A Femu a Corsica, dont l’électorat est très modéré, ne craignez-vous pas que cette union ne soit un pari électoral risqué ?
- G. Simeoni : Votre question mérite un double niveau de réponse. En politique, il y a toujours des risques. En ce qui concerne l’ensemble des partenaires de la liste Pè à Corsica, nous avons des responsabilités et nous serons, collectivement et individuellement, à la hauteur des enjeux. Il est vrai que nous devons convaincre les Corses que nous incarnons une volonté profonde de changement, mais d’un changement qui se fera de façon très sereine et apaisée, dans la transparence et la démocratie. C’est la raison pour laquelle nous avons tenu à affirmer notre engagement commun au service de l’apaisement de la société corse. Nous avons défini un contrat de mandature qui repose sur des bases programmatiques validées par les Corses et par les élus de la Corse, bien au-delà de la seule famille nationaliste.
- J-C Angelini : Le risque peut exister. Mais, il y a deux éléments à prendre en compte. Le premier est que nous voulions une union plus large. Nous regrettons que d’autres familles politiques n’aient pas franchi la barre du 1er tour. Nous aurions fait preuve de nouveauté et d’audace en leur proposant clairement une fusion de listes, sans préjuger de leurs réponses. Le second est que si, demain, nous accédons aux responsabilités, nous ouvrirons des postes à des femmes et des hommes qui auraient été élus sur d’autres listes pour peu qu’ils soient clairement en rupture avec les errements du passé. C’est pour cela que nous n’avons pas attribué les responsabilités. Le Conseil exécutif, les commissions organiques, les SEM, tout ce qui constitue le pouvoir à l’Assemblée fera l’objet d’une concertation permanente et d’une distribution des tâches, pas d’une répartition des places comme ce fut le cas lors du conclave de Venacu, par exemple ! Aux gens qui ont voté pour nous et qui comprendraient mal l’union en cours, à ceux qui douteraient de sa pertinence, à ceux qui pensent qu’il y aurait des risques de radicalisation ou d’excès, je leur dis : il n’en est rien ! Faites-nous confiance et construisez à nos côtés cette dynamique de fond. C’est, ainsi, que nous garantirons, dans la durée, une large ouverture et un rassemblement divers et efficace.
- A cette union des forces nationalistes, il manque U Rinnovu. Lui proposerez-vous d’intégrer la démarche ?
- J-C Angelini : Comme toute formation nationaliste ou de progrès, U Rinnovu a vocation à s’inscrire dans le mouvement de fond que nous appelons de nos vœux. Il n’y a, de notre part, ni préalable, ni ukase ! Nous avons du discuter avec la liste qui a franchi la barre du 1er tour. Il va de soi que, si Paul-Félix Benedetti l’avait franchi également, nous aurions ouvert un dialogue avec lui. Nous dialoguons au quotidien avec des militants et des candidats du Rinnovu. Il n’y a aucun problème de ce point de vue là !
- G. Simeoni : En dehors de l’Assemblée, nous avons vocation à prendre contact avec les autres forces nationalistes, notamment U Rinnovu, et l’ensemble des forces de progrès pour préparer la suite. Au-delà de l’élection, c’est un processus d’ensemble qui est, aujourd’hui, engagé. Il doit conduire les forces de progrès à se retrouver autour d’un projet commun.
- J-G Talamoni : Deux listes nationalistes ont franchi la barre des 5%, permettant la fusion. Ce n’est pas le cas de la liste du Rinnovu. Nous n’avons jamais tenu de propos d’exclusion envers quiconque. Nous nous adressons à l’ensemble des Corses, pas seulement aux Nationalistes. Notre démarche est ouverte, elle a vocation à être la plus large possible et à intégrer, à un moment donné, tous ceux qui veulent participer au changement qui est en train de se construire.
- Pensez-vous obtenir des soutiens d’autres forces progressistes ?
- G. Simeoni : Les listes et les candidats, qui n’ont pas franchit la barre des 5%, se détermineront en leur âme et conscience. Nous avons dit, avant le 1er tour, que nous avons vocation à proposer la construction d’une alternative la plus large possible. Nous gardons la volonté d’intégrer l’ensemble des forces vives de ce pays dans la démarche que nous avons initiée. Si nous sommes en situation de responsabilités, nous proposerons aux autres élus de l’Assemblée de Corse, qu’ils soient de droite ou de gauche, d’être intégrés dans le nouveau gouvernement de la Corse, à égalité de droits et de devoirs, et dès lors qu’ils partagent les orientations, les valeurs et le contrat de mandature que nous proposons à la validation du suffrage universel.
- J-G Talamoni : Nous pensons qu’un certain nombre de responsables corses soutiendront cette liste de changement et que beaucoup de Corses vont faire le choix d’un avenir différent pour ce peuple. Le 13 décembre peut être une date importante pour la Corse et marquer le début d’une construction au bénéfice de l’ensemble des Corses.
- Pensez-vous l’emporter, dimanche ?
- J-G Talamoni : Nous sommes persuadés que la victoire est à portée de main. Nous avons mobilisé, depuis quelques heures, une dynamique de victoire. Nous avons déjà enregistré les réactions des militants, des sympathisants et des électeurs, qui sont, massivement, positives. C’est ce qu’attendaient les Nationalistes des deux courants, mais aussi beaucoup de Corses qui ne sont pas vraiment nationalistes, mais qui sont enclins à partager notre démarche. Dans ces conditions, nous pensons qu’il nous sera possible d’être victorieux, dimanche soir.
- G. Simeoni : Je pense, très sincèrement, que nous allons l’emporter.
Propos recueillis par Nicole MARI.
- G. Simeoni : Votre question mérite un double niveau de réponse. En politique, il y a toujours des risques. En ce qui concerne l’ensemble des partenaires de la liste Pè à Corsica, nous avons des responsabilités et nous serons, collectivement et individuellement, à la hauteur des enjeux. Il est vrai que nous devons convaincre les Corses que nous incarnons une volonté profonde de changement, mais d’un changement qui se fera de façon très sereine et apaisée, dans la transparence et la démocratie. C’est la raison pour laquelle nous avons tenu à affirmer notre engagement commun au service de l’apaisement de la société corse. Nous avons défini un contrat de mandature qui repose sur des bases programmatiques validées par les Corses et par les élus de la Corse, bien au-delà de la seule famille nationaliste.
- J-C Angelini : Le risque peut exister. Mais, il y a deux éléments à prendre en compte. Le premier est que nous voulions une union plus large. Nous regrettons que d’autres familles politiques n’aient pas franchi la barre du 1er tour. Nous aurions fait preuve de nouveauté et d’audace en leur proposant clairement une fusion de listes, sans préjuger de leurs réponses. Le second est que si, demain, nous accédons aux responsabilités, nous ouvrirons des postes à des femmes et des hommes qui auraient été élus sur d’autres listes pour peu qu’ils soient clairement en rupture avec les errements du passé. C’est pour cela que nous n’avons pas attribué les responsabilités. Le Conseil exécutif, les commissions organiques, les SEM, tout ce qui constitue le pouvoir à l’Assemblée fera l’objet d’une concertation permanente et d’une distribution des tâches, pas d’une répartition des places comme ce fut le cas lors du conclave de Venacu, par exemple ! Aux gens qui ont voté pour nous et qui comprendraient mal l’union en cours, à ceux qui douteraient de sa pertinence, à ceux qui pensent qu’il y aurait des risques de radicalisation ou d’excès, je leur dis : il n’en est rien ! Faites-nous confiance et construisez à nos côtés cette dynamique de fond. C’est, ainsi, que nous garantirons, dans la durée, une large ouverture et un rassemblement divers et efficace.
- A cette union des forces nationalistes, il manque U Rinnovu. Lui proposerez-vous d’intégrer la démarche ?
- J-C Angelini : Comme toute formation nationaliste ou de progrès, U Rinnovu a vocation à s’inscrire dans le mouvement de fond que nous appelons de nos vœux. Il n’y a, de notre part, ni préalable, ni ukase ! Nous avons du discuter avec la liste qui a franchi la barre du 1er tour. Il va de soi que, si Paul-Félix Benedetti l’avait franchi également, nous aurions ouvert un dialogue avec lui. Nous dialoguons au quotidien avec des militants et des candidats du Rinnovu. Il n’y a aucun problème de ce point de vue là !
- G. Simeoni : En dehors de l’Assemblée, nous avons vocation à prendre contact avec les autres forces nationalistes, notamment U Rinnovu, et l’ensemble des forces de progrès pour préparer la suite. Au-delà de l’élection, c’est un processus d’ensemble qui est, aujourd’hui, engagé. Il doit conduire les forces de progrès à se retrouver autour d’un projet commun.
- J-G Talamoni : Deux listes nationalistes ont franchi la barre des 5%, permettant la fusion. Ce n’est pas le cas de la liste du Rinnovu. Nous n’avons jamais tenu de propos d’exclusion envers quiconque. Nous nous adressons à l’ensemble des Corses, pas seulement aux Nationalistes. Notre démarche est ouverte, elle a vocation à être la plus large possible et à intégrer, à un moment donné, tous ceux qui veulent participer au changement qui est en train de se construire.
- Pensez-vous obtenir des soutiens d’autres forces progressistes ?
- G. Simeoni : Les listes et les candidats, qui n’ont pas franchit la barre des 5%, se détermineront en leur âme et conscience. Nous avons dit, avant le 1er tour, que nous avons vocation à proposer la construction d’une alternative la plus large possible. Nous gardons la volonté d’intégrer l’ensemble des forces vives de ce pays dans la démarche que nous avons initiée. Si nous sommes en situation de responsabilités, nous proposerons aux autres élus de l’Assemblée de Corse, qu’ils soient de droite ou de gauche, d’être intégrés dans le nouveau gouvernement de la Corse, à égalité de droits et de devoirs, et dès lors qu’ils partagent les orientations, les valeurs et le contrat de mandature que nous proposons à la validation du suffrage universel.
- J-G Talamoni : Nous pensons qu’un certain nombre de responsables corses soutiendront cette liste de changement et que beaucoup de Corses vont faire le choix d’un avenir différent pour ce peuple. Le 13 décembre peut être une date importante pour la Corse et marquer le début d’une construction au bénéfice de l’ensemble des Corses.
- Pensez-vous l’emporter, dimanche ?
- J-G Talamoni : Nous sommes persuadés que la victoire est à portée de main. Nous avons mobilisé, depuis quelques heures, une dynamique de victoire. Nous avons déjà enregistré les réactions des militants, des sympathisants et des électeurs, qui sont, massivement, positives. C’est ce qu’attendaient les Nationalistes des deux courants, mais aussi beaucoup de Corses qui ne sont pas vraiment nationalistes, mais qui sont enclins à partager notre démarche. Dans ces conditions, nous pensons qu’il nous sera possible d’être victorieux, dimanche soir.
- G. Simeoni : Je pense, très sincèrement, que nous allons l’emporter.
Propos recueillis par Nicole MARI.
Femu a Corsica et Corsica Libera sur le perron du Palazziu Naziunale.