Pendant ce temps-là, les forces de l’ordre déjà présentent avant l’arrivée des premiers manifestants se mettent en poste devant les entrées du Palais des congrès, les renforts se plaçant le long des murs. Il est clair que l’on s’attend à ce qu’il se passe quelques chose…..
Les premiers militants indépendantistes dont les représentants d’A Ghjuventù Independentista et de la Consulta di a Ghjuventù Corsa viennent rejoindre les premiers manifestants quelques minutes plus tard. « Nous ne pouvions accepter que la candidate du front National vienne sur notre terre distiller son discours marqué du sceau de la haine et de l’anti corsisme primaire » écriront-ils plus tard sur leur site.
A l’intérieur alors qu’est attendu le début du meeting, une dizaine de jeunes militants indépendantistes, qui s’étaient introduit parmi le public, sont « repérés » par le service d’ordre de Marine Le Pen. Ils sont sortis rapidement de la salle où devait se dérouler le meeting. Sans ménagement plusieurs hommes s’emparent des manifestants les mener directement vers la sortie.
Pendant la cohue, dans la salle, les effets de gaz lacrymogènes indisposent vite le public, et surtout les plus fragiles (personnes âgées et enfants). Les portes de secours sont ouvertes pour aérer la salle. Peine perdue d’autres émanations de gaz lacrymogènes arrivés de l’extérieur et témoignant d’échauffourées avec les forces de l’ordre à l’extérieur du Palais des Congrès, renforcent les effets des premiers et tout le monde est prié d’évacuer la salle.
Le meeting se déroulera salle Napoléon ou un écran géant était déjà installé pour un second public.
Gilbert Collard ouvre enfin le meeting. Il était chargé de chauffer la salle, « pas besoin on a déjà fait le travail pour moi » dira-t-il. Il poursuivra en parlant de provocations fascistes commises par des « pignoufs ».
Marine Le Pen entrera peu après dans la salle, souriante, le pas assuré, les bras levés au ciel, déjà vainqueur applaudie par quelques 500 personnes qui scandent « Marine présidente ! » Tout est redevenu normal à l’intérieur du Palais des congrès. La candidate aux présidentielles ne fera aucune allusion à ce qui s’est passé auparavant et qui a fait démarrer ce meeting avec 1 heure 30 de retard.
La réaction du préfet de Corse, Bernard Schmeltz
Aucun incident n’a résulté de ce rassemblement extérieur, qui s’est déroulé dans le calme.
Dans le même temps, plusieurs jeunes militants nationalistes ont pénétré dans l’enceinte du Palais des Congrès de manière individuelle et perlée, en se mêlant aux participants et sans être détectés par le filtrage de l’organisateur.
Comme il en est de sa seule responsabilité, le service d’ordre du Front national a pris l’initiative d’exclure ces individus. Des incidents sont survenus à cette occasion dans la salle. Lors de leur sortie du Palais des Congrès, le groupe a ensuite pris à partie les forces de l’ordre, qui ont du faire usage de gaz lacrymogène pour les repousser.
Enfin, à la fin de la prise de parole de la candidate, des groupes de jeunes ont pris à partie le public qui sortait du Palais des Congrès. Divers projectiles ont été jetés. Les forces de l’ordre déployées sur place se sont immédiatement interposées et ont repoussé ces individus. Un individu a été interpellé.
A l’occasion de ce meeting, aucun dysfonctionnement n’a été constaté dans la mise en œuvre du dispositif policier.
Et de Corsica Libera
Les nervis de service qui osent s'en prendre à notre jeunesse doivent savoir qu'ils trouveront toujours en face d'eux un Peuple prêt à défendre toutes ses libertés fondamentales.
Au delà des aprioris idéologiques, notre culture, notre Histoire, notre conscience nationale, tout en nous rejettera toujours le totalitarisme, et le bruit des bottes.