A cet effet, dans un communiqué le personnel Air France de Calvi précise que: “ La direction n'a jamais parlé de perte d'emploi définitive mais d'un reclassement, certainement sous forme de mutations dans d'autres services, en Corse si possible ou sur la Côte d'azur” .
Ils précisent également que : Cela revient à peu-près au même, dans la mesure où une très grande majorité refusera ces mutations géographiques du fait de leur vie de famille (enfants scolarisés avec risques de déséquilibres, conjoint exerçant une activité professionnelle en Balagne, personnes âgées ou handicapées à charge...etc)”.
Le personnel souhaite également dénoncer: “ le double discours de la Direction, qui, dans l'intimité des locaux a toujours signifié au personnel que le chiffre d'affaire des comptoirs-aéroport était tout à fait secondaire, l'essentiel de l'activité reposant sur le "servicing" et le traitement des irrégularités (qui sont effectivement très nombreuses à Calvi, du fait de la configuration de la piste et des épisodes météo extrêmes). les passagers n'auront donc plus aucun interlocuteur, en tout cas humain, pour modifier ou se faire rembourser un billet en cas d'annulation. Ils donc devront jouer de patience et de leur clavier téléphonique. C'est sans doute cela que la compagnie nomme "la qualité de service"...
Double discours, aussi, toujours sur la rentabilité du comptoir, puisque l'orientation des client vers le site internet de la compagnie est une politique commerciale délibérée. Comment expliquer, sinon, que les frais de services soient de cinq à dix fois plus chers au comptoir que sur le net ? Ou encore, comment se fait-il que les agent ne puissent plus pratiquer de ventes à distance par carte bancaire comme cela était le cas auparavant ? La direction "pousse" donc délibérément le client vers internet. Invoquer le chiffre d'affaire du comptoir est donc une ineptie. Quel est le comptoir-vente aéroport AF en France qui fait des bénéfices ? Aucun. L'argument de la rentabilité nous semble dès-lors le fait d'un cynisme absolu ou un effet de communication, caduque devant les faits.
La compagnie cherche simplement à limiter ses coûts, ce qui est certes compréhensible dans un environnement concurrentiel acharné. Le non-sens, selon le personnel, étant que l'aéroport de Calvi-Balagne est en constante augmentation sur le nombre de passagers et que la "haute-saison" s'étale désormais d'avril à octobre, du fait du développement exponentiel des résidences secondaires. Il n'y a pour s'en convaincre qu'à vérifier les taux de remplissage sur Paris.
C'est simplement et surtout qu'Air-France souhaite se désengager de la Corse à moyen-terme, par étapes successives... Et que la fermeture d'une agence fait grimper immédiatement l'action... En faisant fi d'un personnel qui n'aspire qu'à travailler pour offrir à ses proches une vie de famille digne de ce nom... Les salariés ne sont pas flexibles à l'infini et leurs familles non plus... Tout élastique a ses limites...”