Trentacinquesimi Ghjurnate Internaziunale di Corti : Amnistie, répressions syndicales et politiques… Et avenir

La situation de l’Europe, son projet d’Europe des peuples, les perspectives d’avenir, les répressions, l’amnistie, le gouvernement Corse, la future assemblée unique sont autant de dossiers qui seront débattus deux jours durant à la citadelle de Corte en présence des élus de l’Assemblée de Corse et du Conseil Exécutif mais aussi des militants et délégations étrangères. En débat également, la Corse et son avenir, grand changement par rapports aux années précédentes dans la mesure où le gouvernement de l’île sera à la tribune et parlera des perspectives d’avenir, le point sur ce qui a été fait, ce qui reste à faire pour les mandatures à venir. Programme présenté par François Santoni.
 
Les prisonniers et le STC en débat
Jean-Marie Poli a évoqué ces journées et notamment le débat de samedi, qui sera l’occasion de faire le point sur l’année écoulée, de la répression qui concerne les prisonniers politiques, les échanges avec les délégations ayant connu les mêmes problèmes et qui sont dans un processus qui se rapproche de celui des prisonniers insulaires notamment en ce qui concerne les conditions de détention…Regroupement des prisonniers dans une même prison, le rapprochement de ceux dont l’instruction est terminée, l’amnistie bien sûr, qui sera au centre du débat.
Autre sujet qui sera au cœur de ces échanges, la situation du STC qui sera importante à analyser : « On conteste sa représentativité de ce qui est pourtant la première force syndicale de l’île. Un débat que j’intitulerai « la légitimité du peuple corse, de ses revendications, ce qu’il est et ce qui traduit dans la vie civile, dans le milieu du travail et le débordement de la légalité française. »
Au programme de ce débat également, les premiers effets de l’état d’urgence qui, selon Jean-Marie Poli : « Au vu des dernières lois votées, nous avons eu quelques militants qui ont été libérés et qui depuis le 1^er juillet, font l’objet d’un fichier particulier alors qu’ils ont purgé leur peine. L’Etat leur impose un contrôle judiciaire tous les trois mois, l’interdiction de quitter le territoire etc… Nous aurons droit au témoignage direct de ces militants. »  

Pour François Sargentini, les Ghjurnate restent ce qu’elles étaient, c'est-à-dire bien dans la tradition : « Nous conserverons en effet une manière traditionnelle de tout ce que porte notre courant et nous avons souhaité des invités qui représentent différents endroits du monde où se déroulent des conflits et qui donnent une dimension importante aux ghjurnate. Aujourd’hui, on se rend compte qu’au niveau de l’Europe, on est en train de vivre une crise importante comme la crise économique qui pèse lourdement sur les états d’Europe, sans oublier cette crise institutionnelle qui est posée par les nations sans état : Ecosse, catalogne, Pays Basque, Corse, Sardaigne. Il y a cette volonté de construire une nouvelle Europe et nous pensons que ce n’est plus des mots mais des faits sont en cours et des peuples qui sont en droit d’exercer leur détermination dans le cadre européen. Le débat sera intéressant… »
 
Sabatu u 6 d’aostu  
16 heures : présentation des délégations et débat international
18 heures : débat : répressions syndicales et politiques
21 heures : soirée culturelle  
 
Dumenica u 7 d’aostu
15 h 30 : Débat, un véritable projet européen, celui d’une Europe des peuples
17 h 30 : débat : Guvernu corsu, custruimu a Nazione
19 h 30: meeting Corsica Libera
21 h: concertu di l’Arcusgi
J.-F. V.