Akka Vilaisarn, responsable de la formation à la Ligue Corse d'Echecs, Maxime Lagarde (3e), Raunak Sadhwani (vainqueur), Mahel Boyer (2e) et Benoît Chaudron, directeur de Marina Viva
Quand Léo Battesti et Marie-Paule Mondoloni-Tomasi, respectivement président de la Ligue Corse d’Echecs et de l’Echecs Club Ajaccien présentent l’Open de Purtichju comme sans doute l’un des tous premiers au monde en termes d’organisation et d’infrastructures d’accueil (hébergement, restauration, salles de jeu climatisées), ils ne sont pas très loin du compte. Et si l’on y rajoute le site somptueux d’où l’on aperçoit au loin d’un côté la presqu'île de l’Isulella et de l’autre les Iles Sanguinaires, il sera, il est vrai, bien difficile de faire mieux. Mais les organisateurs ont voulu aller encore plus en faisant le pari, depuis quelques temps d’oser un blitz (tournoi de parties rapides)…sur le sable ! Ainsi, l’équipe de la Ligue et du club ajaccien se sont chargés, ce mardi jusqu’à minuit, de l’organisation, aidés en cela par Benoît Chaudron, directeur de l’établissement. Plusieurs dizaines de tables ont été dressées sur le sable en contrebas du complexe hôtelier. Chaises, échiquiers, pendules et surtout installation électrique (éclairage et appareillement pour désigner les différents tirages (rondes dans le jargon échiquéen), rien n’a manqué pour faire de ce rendez-vous, un moment inoubliable avec, en toile de fond, le coucher de soleil sur les Sanguinaires et un ciel mi rose, mi violet (ci hè peghju !). En guise de plateau, ce qu’il se fait de mieux en Corse (à l’exception de Marc’Andria Maurizzi appelé en Croatie par…Garry Kasparov), et des joueurs (grands maîtres, maîtres) classés au-dessus de 2200 elo mêlés à des jeunes voir même des débutants, pour une joute en neuf rondes de 2 X 3 minutes + 2 secondes. Et outre la France, ils étaient venus des quatre coins du globe (seize nationalités différentes)… participer à l’open et ont trouvé une bien belle déclinaison avec ce blitz.
À ce jeu, il fut bien difficile pour les novices de tenir la distance. La logique, comme toujours en matière de jeu d’échecs a été respectée. Mais on aura apprécié, tout de même l’âge du trio de tête. En tout premier lieu, le jeune maître international indien Raunak Sadhwani (14 ans, 2477 elo) vainqueur du tournoi. « C’est la première fois que je viens en Corse, un pays magnifique, je suis là pour l’open. Gagner le blitz, c’est un plus, a-t-il confié dans un anglais parfait, lui qui a découvert les échecs il y a…six ans. Derrière l’Indien, une étoile montante, française, celle-là, Mahel Boyer (2295 elo, 14 ans également et maître international). Enfin, moins jeune (25 ans) mais tout aussi talentueux, Maxime Lagarde (2578 elo, grand maître international), complète le podium d’un tournoi doté de 800 euros de prix. Mais l’essentiel était ailleurs…
Léo Battesti : « L’open de Purtichju est l’un des plus importants au monde »
Comment se présente la sixième édition de l’open de Purtichju ?
Plutôt bien puisque nous battons le record de participation (205 joueurs) ce qui constitue déjà un critère essentiel. Nous avons 21 nationalités mais de très forts contingents comme, par exemple, les Norvégiens, les Allemands, les Anglais, les Iraniens ou les Indiens. Le niveau est très élevé, je pense, notamment à la délégation indienne dont trois jeunes sont de niveau mondial. L’un d’eux a du reste remporté le blitz qui s’est disputé sur la plage. Nous avons la championne de France féminine ainsi qu’une légende hollandaise, Loek Van Wely qui est aujourd’hui Sénateur. À cet effet, je peux vous donner un scoop puisque lors de l’Open de Quenza, nous disputerons, Laurent Fressinet (ancien champion de France et vice-champion d’Europe) et moi-même, une belote contre deux Sénateurs, Loek Van Wely et Jean-Jacques Panunzi…
L’open de Purtichju, un pari réussi ?
Tout le mérite en revient à Marie-Paule Mondoloni-Tomasi qui y a cru beaucoup plus que moi au départ. J’avais peur que l’on ne parvienne pas à attirer la grande foule et des joueurs renommés. Aujourd’hui, l’open de Purtichju est devenu un tournoi très important en Corse comme ailleurs. Un pari audacieux mais relevé. Sans compter sur les retombées économiques que cet open peut, comme tous les autres générer pour l’île. Chaque année, on attire en Corse, des centaines de personnes d’une quarantaine de pays et ils restent au moins huit jours.
Le plateau ?
En termes de joueurs de renom, c’est l’un des opens les plus importants au monde. Quand des tournois Open disputés en France attirent 4 ou 5 grands maîtres, ils sont contents. On en a 17 cette année plus une vingtaine de maîtres, c’est tout dire !
Absence remarquée de Marc’Andria Maurizzi ?
Oui il a été invité en Croatie par Garry Kasparov pour un stage de formation. C’est une valeur sûre, un jeune très talentueux qui, s’il continue sur cette lancée, va aller très loin. Il est à plus de 2400 elo ce qui est le fort classement de l’histoire pour un jeune de douze ans, ce qui est significatif.
À ce jeu, il fut bien difficile pour les novices de tenir la distance. La logique, comme toujours en matière de jeu d’échecs a été respectée. Mais on aura apprécié, tout de même l’âge du trio de tête. En tout premier lieu, le jeune maître international indien Raunak Sadhwani (14 ans, 2477 elo) vainqueur du tournoi. « C’est la première fois que je viens en Corse, un pays magnifique, je suis là pour l’open. Gagner le blitz, c’est un plus, a-t-il confié dans un anglais parfait, lui qui a découvert les échecs il y a…six ans. Derrière l’Indien, une étoile montante, française, celle-là, Mahel Boyer (2295 elo, 14 ans également et maître international). Enfin, moins jeune (25 ans) mais tout aussi talentueux, Maxime Lagarde (2578 elo, grand maître international), complète le podium d’un tournoi doté de 800 euros de prix. Mais l’essentiel était ailleurs…
Léo Battesti : « L’open de Purtichju est l’un des plus importants au monde »
Comment se présente la sixième édition de l’open de Purtichju ?
Plutôt bien puisque nous battons le record de participation (205 joueurs) ce qui constitue déjà un critère essentiel. Nous avons 21 nationalités mais de très forts contingents comme, par exemple, les Norvégiens, les Allemands, les Anglais, les Iraniens ou les Indiens. Le niveau est très élevé, je pense, notamment à la délégation indienne dont trois jeunes sont de niveau mondial. L’un d’eux a du reste remporté le blitz qui s’est disputé sur la plage. Nous avons la championne de France féminine ainsi qu’une légende hollandaise, Loek Van Wely qui est aujourd’hui Sénateur. À cet effet, je peux vous donner un scoop puisque lors de l’Open de Quenza, nous disputerons, Laurent Fressinet (ancien champion de France et vice-champion d’Europe) et moi-même, une belote contre deux Sénateurs, Loek Van Wely et Jean-Jacques Panunzi…
L’open de Purtichju, un pari réussi ?
Tout le mérite en revient à Marie-Paule Mondoloni-Tomasi qui y a cru beaucoup plus que moi au départ. J’avais peur que l’on ne parvienne pas à attirer la grande foule et des joueurs renommés. Aujourd’hui, l’open de Purtichju est devenu un tournoi très important en Corse comme ailleurs. Un pari audacieux mais relevé. Sans compter sur les retombées économiques que cet open peut, comme tous les autres générer pour l’île. Chaque année, on attire en Corse, des centaines de personnes d’une quarantaine de pays et ils restent au moins huit jours.
Le plateau ?
En termes de joueurs de renom, c’est l’un des opens les plus importants au monde. Quand des tournois Open disputés en France attirent 4 ou 5 grands maîtres, ils sont contents. On en a 17 cette année plus une vingtaine de maîtres, c’est tout dire !
Absence remarquée de Marc’Andria Maurizzi ?
Oui il a été invité en Croatie par Garry Kasparov pour un stage de formation. C’est une valeur sûre, un jeune très talentueux qui, s’il continue sur cette lancée, va aller très loin. Il est à plus de 2400 elo ce qui est le fort classement de l’histoire pour un jeune de douze ans, ce qui est significatif.