Il est 14 heures passé de quelques minutes quand le metteur en scène Alexandre Oppecini s’engouffre dans le centre culturel de Porto-Vecchio. À l’intérieur, sa troupe a commencé à se mettre en place sur la scène du théâtre. Les musiciens sont installés derrière leurs instruments, la costumière est au côté d’Ybtisam Zitoune, qui joue Aïcha, pour ajuster sa robe. Pendant ce temps, Cédric Guegnot à la régie et Lucie Joliot à la scénographie font des essais sons et lumière, vérifient les micros, le décor… L’ambiance est détendue mais studieuse, chacun sait ce qu’il a à faire et se concentre à sa manière. La troupe avait déjà travaillé ensemble il y a trois ans sur une première version (lire ici) de cette pièce : « Oui, on a monté ce spectacle et pas mal tourné en 2017, nous précise le metteur en scène Alexandre Oppecini. Sur les dernières dates, on se produit au Musée de la Corse. Des scolaires assistent aux représentations et il se passe quelque chose. Un instituteur nous confirme après le spectacle qu’il n’avait jamais vu les élèves autant échanger, se mêler et s’interroger. On a compris que cette histoire les touchait particulièrement. »
Histoire vraie
Davia, la sultane corse raconte l’histoire vraie de Marthe Franceschini, une jeune fille originaire de Corbara qui, arrachée à ses parents en 1763, est faite esclave dans le harem du sultan Mohamed III, au Maroc. Pour survivre à cette prison, elle apprend, sous la direction d’Aïcha, l’art de la danse orientale afin de séduire le sultan. En 1786, elle devient Davia (Dawiya), sa femme légitime et première sultane du Maroc. A travers ce parcours singulier, entre l’histoire de Corse et les Mille et Une Nuits, Alexandre Oppecini nous convie à une pièce « multiculturelle qui parle aussi bien de féminisme que d’ouverture et de tolérance. » Il ajoute « c’est un spectacle qui aborde la religion, la culture mais qui est aussi un divertissement fait de couleurs, de musiques, de danses et de chants. » Il confirme enfin que Davia, la sultane corse n’aurait pu se monter sans le soutien des élus et des services culturels des trois villes : « On a immédiatement senti leur implication, celle de la collectivité comme des municipalités. Avec cette volonté de faire vivre la culture en période de COVID. » Seul changement notable par rapport à la version de 2017, Marie-Ange Geronimi, qui n’était pas disponible, est remplacée par la comédienne et chanteuse Diana Salicetti. « Ça a matché immédiatement avec Diana, nous confirme Alexandre. Elle bosse beaucoup, on la sent impliquée. Très à l’écoute, elle s’entend particulièrement bien avec les deux musiciens. C’est important, musique et chant sont très liés. »
Sur scène
« Il est déjà 14h20, crie Alexandre Oppecini, du milieu de la salle où il s’est installé. Allez, on ne perd pas de temps, on attaque s’il vous plait ! » La troupe s’active, Hakim Hamadouche et Hamid Gribi finissent d’accorder leurs instruments, Claire Risterucci, la costumière, arrange un dernier détail sur une tenue. Lucie, derrière sa console, vérifie l’éclairage et Cédric règle le son. Hélène Roisin, très concentrée, son texte à la main s’avance sur le milieu de la scène. C’est elle qui interprète la sultane et elle s’apprête à répéter la scène dite du « Scorpion ». Alexandre l’écoute puis intervient : « Non, coupe ça. C’est trop long. » Le texte évolue, se transforme au cours de la répétition. Sur le côté, à l’abri de draps bleus nuits, Diana Salicetti se prépare. Elle règle sa voix sur les notes de musique, souffle aussi parfois leur texte aux deux actrices sur la scène. Tous dialoguent, échangent, règlent des détails sous l’œil attentif du metteur en scène. Le travail créatif est fait de petites touches, d’ajustements et de corrections.
Emotion
À peine le temps d’un café lors d’une courte pause que la répétition se poursuit. Chacun peaufine sa partition, Alexandre supervise, monte sur la scène, donne de la voix et du geste. À un moment donné, quelques notes de musique orientale s’élèvent dans le théâtre, le chant de Diana bientôt les rejoint et Hélène, drapée d’une étoffe dorée, s’avance sur le devant de la scène. Elle fait face, le visage dur, à ce destin de Sultane qui l’attend. À cet instant, en cette fin d’après-midi pluvieuse à Porto Vecchio, au détour d’une simple répétition, l’émotion est palpable. Et on se met à rêver à la grande première qui se profile le 15 décembre prochain à Ajaccio (lire ci-dessous).
Histoire vraie
Davia, la sultane corse raconte l’histoire vraie de Marthe Franceschini, une jeune fille originaire de Corbara qui, arrachée à ses parents en 1763, est faite esclave dans le harem du sultan Mohamed III, au Maroc. Pour survivre à cette prison, elle apprend, sous la direction d’Aïcha, l’art de la danse orientale afin de séduire le sultan. En 1786, elle devient Davia (Dawiya), sa femme légitime et première sultane du Maroc. A travers ce parcours singulier, entre l’histoire de Corse et les Mille et Une Nuits, Alexandre Oppecini nous convie à une pièce « multiculturelle qui parle aussi bien de féminisme que d’ouverture et de tolérance. » Il ajoute « c’est un spectacle qui aborde la religion, la culture mais qui est aussi un divertissement fait de couleurs, de musiques, de danses et de chants. » Il confirme enfin que Davia, la sultane corse n’aurait pu se monter sans le soutien des élus et des services culturels des trois villes : « On a immédiatement senti leur implication, celle de la collectivité comme des municipalités. Avec cette volonté de faire vivre la culture en période de COVID. » Seul changement notable par rapport à la version de 2017, Marie-Ange Geronimi, qui n’était pas disponible, est remplacée par la comédienne et chanteuse Diana Salicetti. « Ça a matché immédiatement avec Diana, nous confirme Alexandre. Elle bosse beaucoup, on la sent impliquée. Très à l’écoute, elle s’entend particulièrement bien avec les deux musiciens. C’est important, musique et chant sont très liés. »
Sur scène
« Il est déjà 14h20, crie Alexandre Oppecini, du milieu de la salle où il s’est installé. Allez, on ne perd pas de temps, on attaque s’il vous plait ! » La troupe s’active, Hakim Hamadouche et Hamid Gribi finissent d’accorder leurs instruments, Claire Risterucci, la costumière, arrange un dernier détail sur une tenue. Lucie, derrière sa console, vérifie l’éclairage et Cédric règle le son. Hélène Roisin, très concentrée, son texte à la main s’avance sur le milieu de la scène. C’est elle qui interprète la sultane et elle s’apprête à répéter la scène dite du « Scorpion ». Alexandre l’écoute puis intervient : « Non, coupe ça. C’est trop long. » Le texte évolue, se transforme au cours de la répétition. Sur le côté, à l’abri de draps bleus nuits, Diana Salicetti se prépare. Elle règle sa voix sur les notes de musique, souffle aussi parfois leur texte aux deux actrices sur la scène. Tous dialoguent, échangent, règlent des détails sous l’œil attentif du metteur en scène. Le travail créatif est fait de petites touches, d’ajustements et de corrections.
Emotion
À peine le temps d’un café lors d’une courte pause que la répétition se poursuit. Chacun peaufine sa partition, Alexandre supervise, monte sur la scène, donne de la voix et du geste. À un moment donné, quelques notes de musique orientale s’élèvent dans le théâtre, le chant de Diana bientôt les rejoint et Hélène, drapée d’une étoffe dorée, s’avance sur le devant de la scène. Elle fait face, le visage dur, à ce destin de Sultane qui l’attend. À cet instant, en cette fin d’après-midi pluvieuse à Porto Vecchio, au détour d’une simple répétition, l’émotion est palpable. Et on se met à rêver à la grande première qui se profile le 15 décembre prochain à Ajaccio (lire ci-dessous).
Représentations
« Davia, la sultane corse », un spectacle d’Alexandre Oppecini avec Hélène Roisin, Ybtisam Zitoune et Diana Saliceti accompagnés par les musiciens Hakim Hamadouche et Hamid Gribi.
- 15 décembre à 19h30 à l’Espace Diamant, Ajaccio. Précédé d’une séance scolaire à 14h.
- 16 décembre, représentations scolaires au quartier des Cannes, Ajaccio.
- 18 décembre à 18h30 au Centre culturel Anima, Prunelli di Fium'Orbu
- juin 2021, Musicales de Bastia (dates à confirmer)
- juin 2021 (dates à confirmer) au centre culturel de Porto Vecchio
- 15 décembre à 19h30 à l’Espace Diamant, Ajaccio. Précédé d’une séance scolaire à 14h.
- 16 décembre, représentations scolaires au quartier des Cannes, Ajaccio.
- 18 décembre à 18h30 au Centre culturel Anima, Prunelli di Fium'Orbu
- juin 2021, Musicales de Bastia (dates à confirmer)
- juin 2021 (dates à confirmer) au centre culturel de Porto Vecchio