"Il faut permettre le rapprochement des détenus en Corse", a plaidé Marine Le Pen lors d'un déplacement à Armentières (Nord), peu après l'annonce par le Premier ministre Jean Castex de la levée du statut de "détenu particulièrement signalé" de deux membres du commando ayant assassiné le préfet Erignac, Alain Ferrandi et Pierre Alessandri. Une décision qui ouvre la voie à leur transfert en Corse, vieille revendication devenue point de crispation politique majeur dans l'île.
Des négociations entre Macron et l'exécutif corse
Des négociations entre Macron et l'exécutif corse
Marine Le Pen a dans le même temps souhaité que le gouvernement réponde aux informations qui ont été publiées dans le Canard Enchaîné. "Je souhaite savoir s'il est vrai que des proches du président de la République sont allés négocier en prison pour obtenir des nationalistes des voix en contrepartie de promesses liées à l’autonomie de la Corse", a-t-elle réclamé.
Elle a estimé que si les faits rapportés sont vrais ils sont "très graves" et "c’est un scandale d’Etat". Si à l'inverse ils sont faux, le gouvernement doit engager "une action en diffamation", a-t-elle jugé.
Le Canard Enchaîné publié mercredi rapporte que deux députés de la majorité présidentielle, Bruno Questel (LREM) et François Pupponi (MoDem), ont en février rendu visite à Yvan Colonna à la prison d'Arles, et le 5 mars à Alain Ferrandi et Pierre Alessandri à la prison de Poissy. Des démarches selon le journal "directement liées aux négociations entre Macron et l'exécutif corse" et que l'agression d'Yvan Colonna ferait aujourd'hui capoter.
Selon le Canard Enchaîné, le président du conseil exécutif corse Gilles Simeoni avait obtenu le "rapatriement" des deux détenus à la prison de Borgo et "une autonomie de plein droit" contre l'engagement d'écarter Jean-Guy Talamoni, président de l'Assemblée de Corse jusqu'en 2021 et d'appeler à voter Macron au moins au second tout de la présidentielle.
Après huit jours de tensions en Corse et avant une nouvelle manifestation prévue dimanche, le gouvernement a tenté "l'apaisement" ce vendredi 11 mars en ouvrant la voie au rapprochement de deux autres membres du "commando Erignac", Pierre Alessandri et Alain Ferrandi, un geste encore jugé insuffisant dans l'île.
Elle a estimé que si les faits rapportés sont vrais ils sont "très graves" et "c’est un scandale d’Etat". Si à l'inverse ils sont faux, le gouvernement doit engager "une action en diffamation", a-t-elle jugé.
Le Canard Enchaîné publié mercredi rapporte que deux députés de la majorité présidentielle, Bruno Questel (LREM) et François Pupponi (MoDem), ont en février rendu visite à Yvan Colonna à la prison d'Arles, et le 5 mars à Alain Ferrandi et Pierre Alessandri à la prison de Poissy. Des démarches selon le journal "directement liées aux négociations entre Macron et l'exécutif corse" et que l'agression d'Yvan Colonna ferait aujourd'hui capoter.
Selon le Canard Enchaîné, le président du conseil exécutif corse Gilles Simeoni avait obtenu le "rapatriement" des deux détenus à la prison de Borgo et "une autonomie de plein droit" contre l'engagement d'écarter Jean-Guy Talamoni, président de l'Assemblée de Corse jusqu'en 2021 et d'appeler à voter Macron au moins au second tout de la présidentielle.
Après huit jours de tensions en Corse et avant une nouvelle manifestation prévue dimanche, le gouvernement a tenté "l'apaisement" ce vendredi 11 mars en ouvrant la voie au rapprochement de deux autres membres du "commando Erignac", Pierre Alessandri et Alain Ferrandi, un geste encore jugé insuffisant dans l'île.