Photo CNI.
La mouche méditerranéenne, les pucerons, les cochenilles, les cicadelles… Il existe environ 7 familles de ravageurs, prédateurs de la clémentine en Corse. Si chaque année, plus de 34 000 tonnes de clémentines sont récoltées sur l’île, pour tenter de tirer le maximum de leur production et la garder à flot, les agrumiculteurs insulaires ne se contentent pas d’utiliser des produits phytosanitaires destructeurs de la biodiversité et potentiellement dangereux pour la santé.
Ainsi, ce mercredi 31 mai, agronomes et chercheurs ont présenté, à l’initiative de la Chambre d’agriculture de Haute-Corse, une stratégie globale de protection Intégrée du clémentinier dans le cadre du plan « Ecophyto ». « Nous savons que les consommateurs ont des exigences en termes d’aspect du fruit, mais aussi par rapport aux traitements qu’ils subissent. Le but, c’est de continuer à produire une clémentine de qualité grâce à une bonne connaissance de l’ennemie, de son cycle afin de pouvoir l’éliminer au bon moment de sa reproduction », explique Marie-Vincente Ristori, animatrice pour la filière agrume à la Chambre d’agriculture de Haute-Corse.
Sur l’île, dans les années 1970-80, les agrumiculteurs utilisaient jusqu’à 17 pesticides différents sur leurs cultures, détruisant ainsi les prédateurs naturels des ravageurs et les rendant encore plus résistants. « Aujourd’hui, la majorité des exploitants utilisent un maximum de 5 traitements et tendent à limiter considérablement leur consommation », assure Philippe Kreiter, ingénieur d’études à l’Institut national de la recherche agronomique (Inrae). C’est d’ailleurs pour cela que Delphine Breheret, jeune agrumicultrice à Vescovato, installée depuis 2018 sur son exploitation de 2,5 hectares de clémentines, a décidé de participer à cette journée. « J’ai un problème avec un papillon, la mineuse qui creuse des galeries dans les jeunes pousses », lance l’exploitante agricole qui tient à préciser « lorsque nous utilisons des pesticides, ce n’est pas pour le plaisir car c’est coûteux. C'est pour pouvoir travailler et ne pas se retrouver au pied du mur. Il y a un paradoxe, car on sait très bien que les consommateurs ne veulent plus de produits phytosanitaires, mais si les fruits sont abîmés, ils ne les achètent pas non plus ! ».
De nouvelles solutions
Pour réduire l’utilisation de pesticides, l’Association de recherche et d'expérimentation sur les fruits et légumes en Corse (Areflec) et le lycée agricole de Borgo ont proposé des alternatives naturelles. Parmi ces solutions, l’aménagement agroécologique consiste, par exemple, en la plantation à proximité des parcelles de clémentiniers, d’arbres ou d’arbustes endémiques abritant des « auxiliaires » (les prédateurs naturels des ravageurs). « Cela recrée un écosystème dans des endroits urbanisés, à proximité des routes », détaille Philippe Kreiter. Autre méthode alternative, l’installation de nichoirs à mésanges ou la réintroduction de chauves-souris corses, grande prédatrice de la mineuse des agrumes, un bioagresseur (Ndlr ; autre nom pour ravageur).
Il faut rappeler que si la préservation de la filière est si importante, c’est parce qu’elle constitue un marché de 70 millions d’euros annuels.
Ainsi, ce mercredi 31 mai, agronomes et chercheurs ont présenté, à l’initiative de la Chambre d’agriculture de Haute-Corse, une stratégie globale de protection Intégrée du clémentinier dans le cadre du plan « Ecophyto ». « Nous savons que les consommateurs ont des exigences en termes d’aspect du fruit, mais aussi par rapport aux traitements qu’ils subissent. Le but, c’est de continuer à produire une clémentine de qualité grâce à une bonne connaissance de l’ennemie, de son cycle afin de pouvoir l’éliminer au bon moment de sa reproduction », explique Marie-Vincente Ristori, animatrice pour la filière agrume à la Chambre d’agriculture de Haute-Corse.
Sur l’île, dans les années 1970-80, les agrumiculteurs utilisaient jusqu’à 17 pesticides différents sur leurs cultures, détruisant ainsi les prédateurs naturels des ravageurs et les rendant encore plus résistants. « Aujourd’hui, la majorité des exploitants utilisent un maximum de 5 traitements et tendent à limiter considérablement leur consommation », assure Philippe Kreiter, ingénieur d’études à l’Institut national de la recherche agronomique (Inrae). C’est d’ailleurs pour cela que Delphine Breheret, jeune agrumicultrice à Vescovato, installée depuis 2018 sur son exploitation de 2,5 hectares de clémentines, a décidé de participer à cette journée. « J’ai un problème avec un papillon, la mineuse qui creuse des galeries dans les jeunes pousses », lance l’exploitante agricole qui tient à préciser « lorsque nous utilisons des pesticides, ce n’est pas pour le plaisir car c’est coûteux. C'est pour pouvoir travailler et ne pas se retrouver au pied du mur. Il y a un paradoxe, car on sait très bien que les consommateurs ne veulent plus de produits phytosanitaires, mais si les fruits sont abîmés, ils ne les achètent pas non plus ! ».
De nouvelles solutions
Pour réduire l’utilisation de pesticides, l’Association de recherche et d'expérimentation sur les fruits et légumes en Corse (Areflec) et le lycée agricole de Borgo ont proposé des alternatives naturelles. Parmi ces solutions, l’aménagement agroécologique consiste, par exemple, en la plantation à proximité des parcelles de clémentiniers, d’arbres ou d’arbustes endémiques abritant des « auxiliaires » (les prédateurs naturels des ravageurs). « Cela recrée un écosystème dans des endroits urbanisés, à proximité des routes », détaille Philippe Kreiter. Autre méthode alternative, l’installation de nichoirs à mésanges ou la réintroduction de chauves-souris corses, grande prédatrice de la mineuse des agrumes, un bioagresseur (Ndlr ; autre nom pour ravageur).
Il faut rappeler que si la préservation de la filière est si importante, c’est parce qu’elle constitue un marché de 70 millions d’euros annuels.