Les filières professionnelles conduisent les élèves vers des diplômes qui leur permettent une meilleure insertion dans l'univers de l'emploi. Et les élèves apprécient particulièrement la mise en situation pratique de leur enseignement dans les ateliers de travail. (Photo Marilyne Santi)
Tout un chacun le sait très bien : la période d’orientation scolaire pour les lycéens qui se dirigent vers le bac est un véritable casse-tête, pour ne pas dire un parcours du combattant. Il faut tout à la fois composer avec le niveau scolaire, ses propres désirs (quand une filière particulière suscite l’intérêt des jeunes, ce qui n’est pas toujours le cas !), les exigences parfois importantes des parents mais également aujourd’hui avec une batterie de paramètres (débouchés, perspectives d’emploi, etc.) qui viennent encore compliquer une équation déjà suffisamment complexe. Et lequel d’entre nous n’a pas un jour entendu les terribles litanies lancées (souvent à grand tort !) par certains conseillers d’orientation ou professeurs, sur les « voies de garage » ou autres « sentiers de perdition » que semblaient cristalliser les filières professionnelles… C’est donc pendant des années que les élèves des filières professionnelles, toutes tendances confondues, sont passés pour les moutons noirs de l’Education Nationale.
Des filières générales vers… l’enseignement professionnel !
Or, car il faut parfois bien « rendre à César ce qui appartient à César », depuis quelques années, le déficit d’image subi par les filières professionnelles, non seulement tend à s’estomper, mais à contrario, ces dernières deviennent de plus en plus attractives pour les jeunes. Et certains n’hésitent plus à passer outre les idées reçues pour franchir le pas et se réorienter vers un Bac Professionnel après un début d’études au sein des filières générales. Que ce soit par conviction personnelle, par passion ou encore par prudence et prévoyance vis-à-vis des débouchés vers le monde du travail, il existe bien un nombre non négligeable d’élèves qui ont décidé de faire le grand saut. Et qui ne le regrettent pas, bien au contraire (voir par ailleurs nos portraits croisés de Brice et Arthur, élèves en 1ère Electrotechnique).
Et ce mouvement qui s’amplifie au fil des ans, Noël Mariot, proviseur du lycée Jules Antonini s’en félicite clairement. « Nous sommes historiquement un lycée professionnel industriel, un lycée des Métiers, le premier lycée professionnel de Corse mais aussi un des premiers de France. Nous sommes positionnés comme tous les lycées professionnels sur le Bac Pro et nous avons conservé quelques formation en CAP qui permettent aux élèves les plus en difficulté d’accéder à des diplômes de niveau 5 (…) Par ailleurs, la loi permet maintenant aux élèves de passer d’une filière générale à une filière professionnelle. Et c’est vrai qu’il y a beaucoup d’élèves dans les lycées généraux qui trouvent chez nous la possibilité de mettre un pied dans le secteur professionnel et de quitter ces études théoriques qu’ils pressentent longues et qui ne déboucheront pas forcément vers l’emploi » explique le chef d’établissement (voir par ailleurs notre interview audio).
Des filières générales vers… l’enseignement professionnel !
Or, car il faut parfois bien « rendre à César ce qui appartient à César », depuis quelques années, le déficit d’image subi par les filières professionnelles, non seulement tend à s’estomper, mais à contrario, ces dernières deviennent de plus en plus attractives pour les jeunes. Et certains n’hésitent plus à passer outre les idées reçues pour franchir le pas et se réorienter vers un Bac Professionnel après un début d’études au sein des filières générales. Que ce soit par conviction personnelle, par passion ou encore par prudence et prévoyance vis-à-vis des débouchés vers le monde du travail, il existe bien un nombre non négligeable d’élèves qui ont décidé de faire le grand saut. Et qui ne le regrettent pas, bien au contraire (voir par ailleurs nos portraits croisés de Brice et Arthur, élèves en 1ère Electrotechnique).
Et ce mouvement qui s’amplifie au fil des ans, Noël Mariot, proviseur du lycée Jules Antonini s’en félicite clairement. « Nous sommes historiquement un lycée professionnel industriel, un lycée des Métiers, le premier lycée professionnel de Corse mais aussi un des premiers de France. Nous sommes positionnés comme tous les lycées professionnels sur le Bac Pro et nous avons conservé quelques formation en CAP qui permettent aux élèves les plus en difficulté d’accéder à des diplômes de niveau 5 (…) Par ailleurs, la loi permet maintenant aux élèves de passer d’une filière générale à une filière professionnelle. Et c’est vrai qu’il y a beaucoup d’élèves dans les lycées généraux qui trouvent chez nous la possibilité de mettre un pied dans le secteur professionnel et de quitter ces études théoriques qu’ils pressentent longues et qui ne déboucheront pas forcément vers l’emploi » explique le chef d’établissement (voir par ailleurs notre interview audio).
Interview Noel Mariot Proviseur.mp3 (10.89 Mo)
Les élèves du Bac professionnel Electrotechnique reçoivent à la fois une formation générale mais effectuent également des travaux pratiques dans des ateliers modernes et tout équipés, ainsi que de longues périodes de stages en entreprise. (Photos Marilyne Santi)
« Le lycée professionnel est un lycée de la réussite et qui débouche vers l’emploi » Noël Mariot
Et en effet, les vieilles frontières qui paraissaient encore infranchissables il y a quelques années sont désormais abolies et le passage des filières générales vers les filières professionnelles (et inversement) ne perturbe plus autant aujourd’hui. Au contraire, c’est une judicieuse stratégie inter-établissements qui est mise en œuvre pour permettre aux élèves des possibilités de réorientation optimales, destinées avant tout à lutter du mieux possible contre le redoutable et redouté échec scolaire. « C’est la stratégie que l’on emploie avec le lycée Laëtitia ou Fesch, de permettre à des élèves qui sont en cours d’études de basculer vers une filière professionnelle. Et cela marche bien car ces élèves ont un bagage théorique qui leur permet d’accéder facilement à nos contenus » explique Noël Mariot.
Un double avantage qui permet, au-delà de la qualité de formation dispensée à ses élèves, d’apporter une nette valeur ajoutée à l’établissement. « Tout cela fait du bien à l’établissement parceque cela monte le niveau des études. Cela revalorise également notre filière professionnelle qui devient, petit à petit une filière très attractive et voulue par des familles des élèves des lycées généraux. Le lycée professionnel est un lycée de la réussite et qui débouche vers l’emploi (…) Maintenant, les élèves viennent ici pour passer leur Bac et pour poursuivre leurs études vers l’enseignement supérieur. Et cela commence à se savoir. D’ailleurs il est de plus en plus manifeste de voir que les familles sont intéressées par nos filières, car elles y voient une autre façon d’aller vers le Bac et d’obtenir une qualification de niveau 4 » ajoute le proviseur.
Un enseignement à la fois théorique et pratique largement plébiscité par les jeunes
Et à l’heure où bon nombre de jeunes sortent des divers établissements, soit sans diplôme, soit avec un Bac général qui, sans prolongement vers des universités ou autres écoles, ne leur permet pas d’entrer directement dans le monde du travail, les filières professionnelles redorent justement leur blason. Apportant tout à la fois un enseignement général et technique (en phase avec les besoins du bassin d’emploi insulaire), avec la valeur ajoutée de stages en entreprise extrêmement formateurs, les filières professionnelles redeviennent particulièrement attractives. Et il y a fort à parier que dans les mois et les années à venir, de plus en plus d’élèves des établissements généraux décideront de rejoindre le lycée Jules Antonini (ou un autre établissement) pour intégrer l’une des nombreuses filières qui les conduiront vers un Bac professionnel.
Yannis-Christophe GARCIA
>> PORTRAITS CROISÉS
Ils ont 17 et 20 ans et ont plusieurs choses en commun. Notamment d’être actuellement en classe de première pour préparer l’an prochain leur Bac Professionnel dans la filière Electrotechnique au lycée Jules Antonini.
Mais également de s’être tous deux réorientés vers des études professionnelles après un parcours dans des établissements d’enseignement général. Les motifs et les enjeux de ce choix stratégique avec les portraits croisés de Thomas Robert et Brice Di Ciccio qui ont aimablement accepté de se prêter au jeu de l’interview…
Et en effet, les vieilles frontières qui paraissaient encore infranchissables il y a quelques années sont désormais abolies et le passage des filières générales vers les filières professionnelles (et inversement) ne perturbe plus autant aujourd’hui. Au contraire, c’est une judicieuse stratégie inter-établissements qui est mise en œuvre pour permettre aux élèves des possibilités de réorientation optimales, destinées avant tout à lutter du mieux possible contre le redoutable et redouté échec scolaire. « C’est la stratégie que l’on emploie avec le lycée Laëtitia ou Fesch, de permettre à des élèves qui sont en cours d’études de basculer vers une filière professionnelle. Et cela marche bien car ces élèves ont un bagage théorique qui leur permet d’accéder facilement à nos contenus » explique Noël Mariot.
Un double avantage qui permet, au-delà de la qualité de formation dispensée à ses élèves, d’apporter une nette valeur ajoutée à l’établissement. « Tout cela fait du bien à l’établissement parceque cela monte le niveau des études. Cela revalorise également notre filière professionnelle qui devient, petit à petit une filière très attractive et voulue par des familles des élèves des lycées généraux. Le lycée professionnel est un lycée de la réussite et qui débouche vers l’emploi (…) Maintenant, les élèves viennent ici pour passer leur Bac et pour poursuivre leurs études vers l’enseignement supérieur. Et cela commence à se savoir. D’ailleurs il est de plus en plus manifeste de voir que les familles sont intéressées par nos filières, car elles y voient une autre façon d’aller vers le Bac et d’obtenir une qualification de niveau 4 » ajoute le proviseur.
Un enseignement à la fois théorique et pratique largement plébiscité par les jeunes
Et à l’heure où bon nombre de jeunes sortent des divers établissements, soit sans diplôme, soit avec un Bac général qui, sans prolongement vers des universités ou autres écoles, ne leur permet pas d’entrer directement dans le monde du travail, les filières professionnelles redorent justement leur blason. Apportant tout à la fois un enseignement général et technique (en phase avec les besoins du bassin d’emploi insulaire), avec la valeur ajoutée de stages en entreprise extrêmement formateurs, les filières professionnelles redeviennent particulièrement attractives. Et il y a fort à parier que dans les mois et les années à venir, de plus en plus d’élèves des établissements généraux décideront de rejoindre le lycée Jules Antonini (ou un autre établissement) pour intégrer l’une des nombreuses filières qui les conduiront vers un Bac professionnel.
Yannis-Christophe GARCIA
>> PORTRAITS CROISÉS
Ils ont 17 et 20 ans et ont plusieurs choses en commun. Notamment d’être actuellement en classe de première pour préparer l’an prochain leur Bac Professionnel dans la filière Electrotechnique au lycée Jules Antonini.
Mais également de s’être tous deux réorientés vers des études professionnelles après un parcours dans des établissements d’enseignement général. Les motifs et les enjeux de ce choix stratégique avec les portraits croisés de Thomas Robert et Brice Di Ciccio qui ont aimablement accepté de se prêter au jeu de l’interview…
Après des études en STI au lycée Laëtitia, Thomas Robert, 17 ans, a décidé de se réorienter vers un Bac Pro Electrotechnique au lycée Jules Antonini. (Photo : Marilyne Santi)
Thomas Robert, 17 ans, élève en 1ère Electrotechnique
- Corse Net Infos : Quel est le parcours qui vous a conduit dans cette filière aujourd’hui ?
- T.R : Avant, j’étais en 1ère STI (Ndlr : Sciences et technologies industrielles, aujourd’hui Bac STI2D : Sciences et Technologies Industrielles et du Développement Durable) au lycée Laëtitia. Déjà au collège, je n’entendais pas de bons échos sur les lycées professionnels. C’est pourquoi j’ai décidé d’aller au lycée Laëtitia en filière STI. C’était la filière qui se rapprochait le plus de ce qui m’intéressait. Le problème majeur, c’est qu’il n’y avait aucun enseignement pratique et cela ne me convenait pas. Je suis donc rentré directement en classe de première au lycée Jules Antonini. Et j’ai eu cette chance car ce n’est pas toujours possible de passer directement dans la même classe sans rétrograder en 2nde par exemple…
- CNI : Pourquoi précisément avoir choisi cette réorientation vers cette filière professionnelle en particulier ?
- T.R : Pour être clair, à la base c’était un peu un choix par défaut. Comme je vous l’ai dit, j’étais en 1ère STI et ce que je recherchais le plus, l’enseignement pratique, était inexistant. Ici, nous avons les mêmes cours d’enseignement général avec plusieurs matières y compris les langues, mais l’avantage majeur est l’enseignement pratique. C'est-à-dire la mise en application concrète de ce que nous apprenons en cours. Par exemple, les T.P (ndlr : Travaux pratiques) nous permettent de mettre directement en application en atelier ce que l’on a vu en classe. Et ça, c’est un grand avantage qui me convient particulièrement.
- CNI : L’horizon de l’emploi et les débouchés professionnels ont-ils été des facteurs importants dans votre choix ?
- T.R : Oui. D’autant que le bac professionnel permet de travailler ici en Corse plus tard. Mon père travaille chez EDF et j’ai pu faire mon stage là-bas. En plus, il y a beaucoup de possibilités d’emploi chez EDF lorsqu’on a son Bac Pro. Et c’est un très bon plan pour pouvoir à la fois étudier et travailler en Corse.
- CNI : Envisagez-vous de poursuivre vos études au-delà du Bac dans cette filière et y a-t-il un métier spécifique que vous souhaiteriez exercer dans l’avenir ?
- T.R : Il existe un BTS (Ndlr : Brevet de Technicien Supérieur) Electrotechnique ici mais, pour l’instant, je ne pense pas le faire car ma priorité est le Bac en alternance en partenariat avec EDF. C’est vraiment la formule qui me convient car on le passe en 2 ans, avec 1 mois de cours au lycée et 1 mois en entreprise chez EDF.
J’ai envie de rentrer rapidement dans le monde du travail, dès l’année prochaine idéalement. Pour le métier, je ne sais pas encore trop lequel en particulier. J’aimerais travailler pour EDF dans ma filière mais je suis encore en pleine réflexion vis-à-vis du métier en particulier.
- Corse Net Infos : Quel est le parcours qui vous a conduit dans cette filière aujourd’hui ?
- T.R : Avant, j’étais en 1ère STI (Ndlr : Sciences et technologies industrielles, aujourd’hui Bac STI2D : Sciences et Technologies Industrielles et du Développement Durable) au lycée Laëtitia. Déjà au collège, je n’entendais pas de bons échos sur les lycées professionnels. C’est pourquoi j’ai décidé d’aller au lycée Laëtitia en filière STI. C’était la filière qui se rapprochait le plus de ce qui m’intéressait. Le problème majeur, c’est qu’il n’y avait aucun enseignement pratique et cela ne me convenait pas. Je suis donc rentré directement en classe de première au lycée Jules Antonini. Et j’ai eu cette chance car ce n’est pas toujours possible de passer directement dans la même classe sans rétrograder en 2nde par exemple…
- CNI : Pourquoi précisément avoir choisi cette réorientation vers cette filière professionnelle en particulier ?
- T.R : Pour être clair, à la base c’était un peu un choix par défaut. Comme je vous l’ai dit, j’étais en 1ère STI et ce que je recherchais le plus, l’enseignement pratique, était inexistant. Ici, nous avons les mêmes cours d’enseignement général avec plusieurs matières y compris les langues, mais l’avantage majeur est l’enseignement pratique. C'est-à-dire la mise en application concrète de ce que nous apprenons en cours. Par exemple, les T.P (ndlr : Travaux pratiques) nous permettent de mettre directement en application en atelier ce que l’on a vu en classe. Et ça, c’est un grand avantage qui me convient particulièrement.
- CNI : L’horizon de l’emploi et les débouchés professionnels ont-ils été des facteurs importants dans votre choix ?
- T.R : Oui. D’autant que le bac professionnel permet de travailler ici en Corse plus tard. Mon père travaille chez EDF et j’ai pu faire mon stage là-bas. En plus, il y a beaucoup de possibilités d’emploi chez EDF lorsqu’on a son Bac Pro. Et c’est un très bon plan pour pouvoir à la fois étudier et travailler en Corse.
- CNI : Envisagez-vous de poursuivre vos études au-delà du Bac dans cette filière et y a-t-il un métier spécifique que vous souhaiteriez exercer dans l’avenir ?
- T.R : Il existe un BTS (Ndlr : Brevet de Technicien Supérieur) Electrotechnique ici mais, pour l’instant, je ne pense pas le faire car ma priorité est le Bac en alternance en partenariat avec EDF. C’est vraiment la formule qui me convient car on le passe en 2 ans, avec 1 mois de cours au lycée et 1 mois en entreprise chez EDF.
J’ai envie de rentrer rapidement dans le monde du travail, dès l’année prochaine idéalement. Pour le métier, je ne sais pas encore trop lequel en particulier. J’aimerais travailler pour EDF dans ma filière mais je suis encore en pleine réflexion vis-à-vis du métier en particulier.
Brice di Ciccio, 20 ans, a rejoint la filière Electrotechnique du Lycée Jules Antonini après des études en STI Génie Mécanique qui ne correspondaient pas à ses attentes. (Photo : Marilyne Santi)
Brice Di Ciccio, 20 ans, élève en 1ère Electrotechnique
- Corse Net Infos : Quel est le parcours qui vous a conduit dans cette filière aujourd’hui ?
- B.D.C : C’est assez compliqué. En fin de 3è, je ne savais pas trop ce que je voulais faire. On m’a conseillé la filière STI et j’ai fait confiance et je me suis donc engagé dans cette voie. Au début, ça allait mais en 1ère, j’ai rencontré des difficultés. Malgré cela, j’ai persisté car je voulais obtenir mon Bac. J’étais alors en 1ère STI section Génie Mécanique au lycée Vauvenargues d’Aix-en-Provence. Mais dans cette section, il y avait beaucoup de Mathématiques et c’était dur pour moi. Malgré mes efforts, je n’ai malheureusement pas obtenu le Bac. J’ai donc, en fin de terminale, décidé de changer pour quelque chose qui me plaise et corresponde vraiment à mes choix. Et ce choix c’était un Bac Professionnel.
- CNI : Pourquoi précisément avoir choisi cette réorientation vers cette filière professionnelle en particulier ?
- B.D.C : Au départ, je voulais faire la section MEI (Maintenance des Equipements Industriels) au lycée Jules Antonini mais malheureusement il n’y avait plus de place. Après réflexion, on m’a ensuite proposé la filière Electrotechnique. Au bout d’une semaine d’immersion, ça m’a plu et j’ai intégré la classe. Aujourd’hui, je m’y plais vraiment et je réussis bien.
- CNI : L’horizon de l’emploi et les débouchés professionnels ont-ils été des facteurs importants dans votre choix ?
- B.D.C : Oui. Mais comme pour Thomas, c’est aussi la pratique qui a motivé mon choix. Ici, on apprend vraiment à rentrer dans le métier, ce qui n’est pas du tout le cas dans l’enseignement général ! On fait des stages en entreprise où l’on a la chance de pouvoir se former et d’apprendre concrètement. Je pense que c’est un gros avantage d’être sur le terrain et d’avoir une mise en situation réelle. Concernant l’emploi, je souhaiterais continuer dans le secteur de l’Electricité vu qu’il y a des chances importantes de trouver un emploi avec le diplôme. Mais je considère aussi que c’est un vrai plus d’être dans ce secteur professionnel dans la vie courante, car on peut également faire des travaux électriques chez soi ou chez des amis sans dépenser trop d’argent.
- CNI : Envisagez-vous de poursuivre vos études au-delà du Bac dans cette filière et y a-t-il un métier spécifique que vous souhaiteriez exercer dans l’avenir ?
- B.D.C : Oui. Si j’en ai l’occasion et que j’ai les moyens de pouvoir le faire, je souhaiterais faire un BTS Electrotechnique. Car avoir un peu plus de bagages et de connaissances est toujours un avantage dans la vie. Ce qu’il faut dire aussi, c’est qu’ici nous avons l’enseignement des matières générales classiques, comme le Français, les Maths, l’Histoire/Géographie etc. ; mais également les nombreux travaux pratiques en atelier et les stages en entreprise. Notre formation est très complète, contrairement à ce que l’on dit généralement sur les lycées professionnels.
- CNI : Vous avez donc décidé d’aller au-delà des idées reçues ou répandues ?
- B.D.C : Oui ! On m’avait plusieurs fois déconseillé d’aller en lycée pro à l’époque… Mais je n’ai pas écouté. J’ai réfléchi et décidé de faire mon propre choix, de me faire mon propre avis. Et ce que l’on me disait n’était pas vrai ! Ici, on travaille et pour les stages par exemple, c’est nous-mêmes qui devons faire les démarches pour les trouver, même si le lycée a des contrats avec des entreprises partenaires et nous apporte de l’aide. Concernant le métier que je voudrais faire, électricien à mon compte me plairait. Mais il faut voir, étudier la question et surtout prendre le temps de tester et de comparer pour ne pas se tromper.
Propos recueillis par Yannis-Christophe GARCIA
- Corse Net Infos : Quel est le parcours qui vous a conduit dans cette filière aujourd’hui ?
- B.D.C : C’est assez compliqué. En fin de 3è, je ne savais pas trop ce que je voulais faire. On m’a conseillé la filière STI et j’ai fait confiance et je me suis donc engagé dans cette voie. Au début, ça allait mais en 1ère, j’ai rencontré des difficultés. Malgré cela, j’ai persisté car je voulais obtenir mon Bac. J’étais alors en 1ère STI section Génie Mécanique au lycée Vauvenargues d’Aix-en-Provence. Mais dans cette section, il y avait beaucoup de Mathématiques et c’était dur pour moi. Malgré mes efforts, je n’ai malheureusement pas obtenu le Bac. J’ai donc, en fin de terminale, décidé de changer pour quelque chose qui me plaise et corresponde vraiment à mes choix. Et ce choix c’était un Bac Professionnel.
- CNI : Pourquoi précisément avoir choisi cette réorientation vers cette filière professionnelle en particulier ?
- B.D.C : Au départ, je voulais faire la section MEI (Maintenance des Equipements Industriels) au lycée Jules Antonini mais malheureusement il n’y avait plus de place. Après réflexion, on m’a ensuite proposé la filière Electrotechnique. Au bout d’une semaine d’immersion, ça m’a plu et j’ai intégré la classe. Aujourd’hui, je m’y plais vraiment et je réussis bien.
- CNI : L’horizon de l’emploi et les débouchés professionnels ont-ils été des facteurs importants dans votre choix ?
- B.D.C : Oui. Mais comme pour Thomas, c’est aussi la pratique qui a motivé mon choix. Ici, on apprend vraiment à rentrer dans le métier, ce qui n’est pas du tout le cas dans l’enseignement général ! On fait des stages en entreprise où l’on a la chance de pouvoir se former et d’apprendre concrètement. Je pense que c’est un gros avantage d’être sur le terrain et d’avoir une mise en situation réelle. Concernant l’emploi, je souhaiterais continuer dans le secteur de l’Electricité vu qu’il y a des chances importantes de trouver un emploi avec le diplôme. Mais je considère aussi que c’est un vrai plus d’être dans ce secteur professionnel dans la vie courante, car on peut également faire des travaux électriques chez soi ou chez des amis sans dépenser trop d’argent.
- CNI : Envisagez-vous de poursuivre vos études au-delà du Bac dans cette filière et y a-t-il un métier spécifique que vous souhaiteriez exercer dans l’avenir ?
- B.D.C : Oui. Si j’en ai l’occasion et que j’ai les moyens de pouvoir le faire, je souhaiterais faire un BTS Electrotechnique. Car avoir un peu plus de bagages et de connaissances est toujours un avantage dans la vie. Ce qu’il faut dire aussi, c’est qu’ici nous avons l’enseignement des matières générales classiques, comme le Français, les Maths, l’Histoire/Géographie etc. ; mais également les nombreux travaux pratiques en atelier et les stages en entreprise. Notre formation est très complète, contrairement à ce que l’on dit généralement sur les lycées professionnels.
- CNI : Vous avez donc décidé d’aller au-delà des idées reçues ou répandues ?
- B.D.C : Oui ! On m’avait plusieurs fois déconseillé d’aller en lycée pro à l’époque… Mais je n’ai pas écouté. J’ai réfléchi et décidé de faire mon propre choix, de me faire mon propre avis. Et ce que l’on me disait n’était pas vrai ! Ici, on travaille et pour les stages par exemple, c’est nous-mêmes qui devons faire les démarches pour les trouver, même si le lycée a des contrats avec des entreprises partenaires et nous apporte de l’aide. Concernant le métier que je voudrais faire, électricien à mon compte me plairait. Mais il faut voir, étudier la question et surtout prendre le temps de tester et de comparer pour ne pas se tromper.
Propos recueillis par Yannis-Christophe GARCIA
"Les élèves ont, avec le Bac pro, le choix de poursuivre leurs études ou de commencer à travailler. En électricité, on a une formation solide qui leur permet d’avoir un emploi après le Bac s’ils le souhaitent." Francis Mahut (Photo : Marilyne Santi)
>> ZOOM SUR… La filière Bac Pro Electrotechnique avec le point de vue de Francis Mahut, Professeur
Corse Net Infos : Pouvez nous nous "éclairer" un peu sur cette filière et nous parler de vos objectifs et de vos élèves ?
F.M : La filière Electrotechnique, énergie et équipements communicants englobe, pour résumer, tout ce qui relève de l’électricité domestique et industrielle. Le diplôme du Bac Pro Electrotechnique se déroule sur 3 ans, dont 22 semaines de formation en entreprise. Le but est de faire réussir les jeunes, pour que globalement 80% d’entre eux obtiennent leur diplôme.
CNI : Que pensez-vous de ce mouvement de réorientation des filières générales vers les filières professionnelles ? Vos élèves présentent-ils des profils différents ?
F.M : Les profils varient selon les élèves. Certains d’entre eux ont fait le choix délibéré de venir ici, même s’ils pouvaient faire un Bac général. D’autres hésitent ou ne savent pas trop… Quoiqu’il en soit, on pousse tous les élèves vers la réussite. Tout en gardant à l’esprit qu’à l’âge de 16 ou 17 ans, un gamin change rapidement d’avis ou de choix. J’ai l’exemple en tête d’un de mes anciens élèves qui est passé par de multiples filières sans forcément rester dans chacune, avant de trouver sa voie ici en Electrotechnique. Par ailleurs, un nombre non négligeable d’entre eux ne reste pas forcément dans leur domaine de formation initial, l’électricité.
CNI : Pour le professeur que vous êtes, quels sont selon vous les avantages des études professionnelles, notamment le Bac Pro Electrotechnique ?
F.M : Les élèves ont, avec le Bac pro, le choix de poursuivre leurs études ou de commencer à travailler. En électricité, on a une formation solide qui leur permet d’avoir un emploi après le Bac s’ils le souhaitent. Il faut savoir que ce sont des élèves qui, globalement, préfèrent souvent la pratique à la théorie. Et vu que nos formations, au-delà des cours théoriques en classe, s’appuient aussi beaucoup sur la pratique en ateliers et les stages, cela leur convient bien.
CNI : Après la récente réforme de l’enseignement au niveau du Bac, l’image des filières professionnelles a-t-elle changé selon vous ?
F.M : Après la réforme qui a fait le Bac en 3 ans de la même façon que pour l’enseignement général, contre 2 ans auparavant pour le BEP + 2 ans pour le Bac Pro, on a donc maintenant une année de formation en moins. Cette réforme a peut-être été bonne pour l’opinion publique mais elle a inévitablement porté atteinte à la qualité de la formation. Malheureusement, on survole beaucoup plus les choses au lieu de les approfondir… Et en électricité, on s’en rend clairement compte car c’est un domaine important et qui touche beaucoup de métiers.
CNI : Concernant l’emploi, avez-vous une idée précise ou des échos sur la pénétration de vos élèves dans le monde du travail ?
F.M : Ce qui est sûr, c’est qu’il y a pas mal de demandes d’apprentissage. Au niveau de l’emploi, c’est assez variable. Nos élèves ne sont pas toujours là par pure vocation mais ils sont dans la majorité beaucoup plus terre à terre que d’autres jeunes. Avec des objectifs professionnels plutôt clairs et un souhait de rejoindre assez rapidement le monde du travail. Et au lycée Jules Antonini, nous leur donnons une culture et une maîtrise technique qui leur sont utiles pour cela.
Propos recueillis par Yannis-Christophe GARCIA
* Le second volet de notre série de reportages nous conduira prochainement à la rencontre de plusieurs élèves qui se sont réorientés vers la filière Maintenance des équipements industriels (MEI) du lycée Jules Antonini.
>> Savoir +
Pour en savoir davantage sur les diverses filières et formations proposées par le lycée Jules Antonini, rendez-vous sur son site internet http://www.lpantonini.com
3 Avenue Docteur Noël Franchini
Tel : 04 95 10 66 00
Corse Net Infos : Pouvez nous nous "éclairer" un peu sur cette filière et nous parler de vos objectifs et de vos élèves ?
F.M : La filière Electrotechnique, énergie et équipements communicants englobe, pour résumer, tout ce qui relève de l’électricité domestique et industrielle. Le diplôme du Bac Pro Electrotechnique se déroule sur 3 ans, dont 22 semaines de formation en entreprise. Le but est de faire réussir les jeunes, pour que globalement 80% d’entre eux obtiennent leur diplôme.
CNI : Que pensez-vous de ce mouvement de réorientation des filières générales vers les filières professionnelles ? Vos élèves présentent-ils des profils différents ?
F.M : Les profils varient selon les élèves. Certains d’entre eux ont fait le choix délibéré de venir ici, même s’ils pouvaient faire un Bac général. D’autres hésitent ou ne savent pas trop… Quoiqu’il en soit, on pousse tous les élèves vers la réussite. Tout en gardant à l’esprit qu’à l’âge de 16 ou 17 ans, un gamin change rapidement d’avis ou de choix. J’ai l’exemple en tête d’un de mes anciens élèves qui est passé par de multiples filières sans forcément rester dans chacune, avant de trouver sa voie ici en Electrotechnique. Par ailleurs, un nombre non négligeable d’entre eux ne reste pas forcément dans leur domaine de formation initial, l’électricité.
CNI : Pour le professeur que vous êtes, quels sont selon vous les avantages des études professionnelles, notamment le Bac Pro Electrotechnique ?
F.M : Les élèves ont, avec le Bac pro, le choix de poursuivre leurs études ou de commencer à travailler. En électricité, on a une formation solide qui leur permet d’avoir un emploi après le Bac s’ils le souhaitent. Il faut savoir que ce sont des élèves qui, globalement, préfèrent souvent la pratique à la théorie. Et vu que nos formations, au-delà des cours théoriques en classe, s’appuient aussi beaucoup sur la pratique en ateliers et les stages, cela leur convient bien.
CNI : Après la récente réforme de l’enseignement au niveau du Bac, l’image des filières professionnelles a-t-elle changé selon vous ?
F.M : Après la réforme qui a fait le Bac en 3 ans de la même façon que pour l’enseignement général, contre 2 ans auparavant pour le BEP + 2 ans pour le Bac Pro, on a donc maintenant une année de formation en moins. Cette réforme a peut-être été bonne pour l’opinion publique mais elle a inévitablement porté atteinte à la qualité de la formation. Malheureusement, on survole beaucoup plus les choses au lieu de les approfondir… Et en électricité, on s’en rend clairement compte car c’est un domaine important et qui touche beaucoup de métiers.
CNI : Concernant l’emploi, avez-vous une idée précise ou des échos sur la pénétration de vos élèves dans le monde du travail ?
F.M : Ce qui est sûr, c’est qu’il y a pas mal de demandes d’apprentissage. Au niveau de l’emploi, c’est assez variable. Nos élèves ne sont pas toujours là par pure vocation mais ils sont dans la majorité beaucoup plus terre à terre que d’autres jeunes. Avec des objectifs professionnels plutôt clairs et un souhait de rejoindre assez rapidement le monde du travail. Et au lycée Jules Antonini, nous leur donnons une culture et une maîtrise technique qui leur sont utiles pour cela.
Propos recueillis par Yannis-Christophe GARCIA
* Le second volet de notre série de reportages nous conduira prochainement à la rencontre de plusieurs élèves qui se sont réorientés vers la filière Maintenance des équipements industriels (MEI) du lycée Jules Antonini.
>> Savoir +
Pour en savoir davantage sur les diverses filières et formations proposées par le lycée Jules Antonini, rendez-vous sur son site internet http://www.lpantonini.com
3 Avenue Docteur Noël Franchini
Tel : 04 95 10 66 00