Le 16 décembre dernier, le PLU d’Ajaccio était annulé pour raison de forme, faisant de ce fait retomber la ville sous l’escarcelle du Plan d’Occupation des Sols de 1999. « Un frein au développement énorme », selon Nicole Ottavy, adjointe municipale en charge de l’urbanisme. « D’habitude, on a une trentaine de permis de construire en cours d’instruction, là on en a plus que cinq ces derniers temps », explique-t-elle à ce titre, soulignant que le POS comporte en effet des règles de construction très strictes.
De facto, un appel -dont on devrait connaître l’issue d’ici quelques jours- a été formé en vue d’avoir un sursis à exécution pour pouvoir continuer à fonctionner sous l’ancien PLU. Le temps d’en reconstruire un nouveau.
Pourquoi refaire un PLU ?
Mais avant même de connaître l’issue de cet appel, la municipalité s’est attelée à reconstruire un nouveau document d’urbanisme. « Il fallait le modifier de toutes façons », indique en effet Nicole Ottavy, précisant que le PLU précédent n’intégrait pas la loi LUR et le Grenelle II sur le plan réglementaire.
« C’est un document technique qui correspond à ce qu’on va laisser aux générations futures, avec une vision de la ville en 2030. Dans cette vision, il y a une dimension réglementaire, mais aussi une double ambition entre programmation et planification. On va s’engager dans un nouveau document qui va à la fois préserver les équilibres naturels et ressources agricoles, et valoriser les potentialités économiques et patrimoniales de la ville », précise-t-elle.
Un processus en trois étapes
La reconstruction du PLU s’opérera en trois étapes.
Tout d’abord, la programmation tendra à identifier et caractériser les équipements et les aménagements nécessaires pour la ville, à travers l’élaboration du Projet d’Aménagement et de Développement Durable (PADD). En quelque sorte, le squelette du PLU qui devra répondre à l’interrogation du legs aux générations futures à partir des enjeux de préservation et de valorisation économique et sociale de territoires.
Une étape d’ores et déjà lancée et qui devrait aboutir à la fin de l’été et faire l’objet d’une concertation.
La deuxième étape consistera ensuite en la traduction sur les cartes géographiques du projet de PADD en termes de zonage et de règlement. En clair, cela permettra de savoir si un terrain est constructible ou non. Cette seconde étape visera ainsi à préciser la vocation des terrains entre zones d’habitations, zones d’activités économiques, zones agricoles et zones naturelles, vocations justifiées par l’adéquation entre l’offre de logements et les besoins de la population, la préservation des terres agricoles, et le respect des textes réglementaires. Ce rapport comportera également une évaluation environnementale, et intégrera un plan de déplacements urbains (PDU). A noter que certaines parties du projet urbain seront précisées au sein des Orientations d’Aménagements Particulières (AOP), qui rentreront dans le détail pour des projets particuliers tels que la Citadelle, ou l’aménagement du terrain de l’hôpital de la Miséricorde.
Cette seconde étape devrait aboutir fin printemps 2016 et fera l’objet d’un vote en conseil municipal pour arrêt du PLU. « C’est là que va commencer la consultation formelle des administrations (DDTM, DREAL), des institutionnels (chambre agriculture, CCI, chambre métiers et associations) », indique Nicole Ottavy.
Enfin, la troisième étape consistera, après réception des avis des personnes publiques associées, à présenter le PLU à l’enquête publique à l’automne 2016. Ce dernier pourra par la suite être soumis au vote d’approbation fin 2016.
« Il y a urgence à reconstruire le PLU »
La reconstruction du PLU devrait donc s’achever fin 2016. Un temps court mais imposé par la loi : Il faut absolument que nous ayons fini fin 2016 parce que le 24 mars 2017, toutes les villes qui n’auront pas approuvé leur PLU passeront en règlement national d’urbanisme, un document d’urbanisme de base, qui ne tient pas du tout compte des spécificités locales», souligne en effet l’adjointe en charge de l’urbanisme. « Ce serait une catastrophe, une vraie humiliation pour la ville. D’où l’urgence qu’il y a à reconstruire le PLU ».
Un cycle de réunions pour que le public puisse mieux appréhender le document
Si un des motifs d’annulation du précédent PLU avait porté sur un défaut de concertation, la municipalité indique aujourd’hui vouloir faire preuve « d’un effort particulier en matière d’information et de communication ». « On veut qu’il y ait une grande concertation durant toutes les phases d’élaboration du PLU, que ce soit par rapport au public, par rapport aux chambres, par rapport aux associations. Il faut absolument que ce PLU soit fabriqué ensemble », indique ainsi Nicole Ottavy
Un cycle de réunion a de ce fait débuté il y a quelques jours et couvrira plusieurs quartiers de la ville : « On va aller à la rencontre de la population, expliquer ce qu’est un PLU pour que la population puisse le comprendre, se l’approprier et que le public puisse faire remonter ses attentes », précise l’adjointe en charge de l’urbanisme.
L’heure est en effet à la phase de concertation et ces visites tendent à expliquer aux habitants ce qu’est un PLU, et à faire remonter leur attentes.
Ainsi, et afin de toucher un maximum de personnes, chaque visite commencera par une balade dans le quartier, à l’issue de laquelle sera fixé un point de rencontre pour que les habitants de chaque quartier puissent faire remonter leurs attentes.
Quatre visites prévues
Le 25 juin, le cycle de réunions publiques a ainsi débuté à Mezzavia ;
Le 2 juillet à partir de 17h, c’est au tour du centre ville et du quartier Trottel, avec un point de rencontre à 18h caserne Grossetti
Le 9 juillet, les élus iront à la rencontre des habitants des Cannes, Binda, Salines, Finosello, avec un point de rencontre à l’école Jérôme Santarelli ;
Avant de terminer le 10 juillet par le quartier Pietralba.
Ce cycle de visite se clôturera ensuite par une phase de restitution appelée « assises du PLU », qui se tiendra le jeudi 16 juillet de 9H30 à 18H, à la caserne Grossetti.
Manon PERELLI
De facto, un appel -dont on devrait connaître l’issue d’ici quelques jours- a été formé en vue d’avoir un sursis à exécution pour pouvoir continuer à fonctionner sous l’ancien PLU. Le temps d’en reconstruire un nouveau.
Pourquoi refaire un PLU ?
Mais avant même de connaître l’issue de cet appel, la municipalité s’est attelée à reconstruire un nouveau document d’urbanisme. « Il fallait le modifier de toutes façons », indique en effet Nicole Ottavy, précisant que le PLU précédent n’intégrait pas la loi LUR et le Grenelle II sur le plan réglementaire.
« C’est un document technique qui correspond à ce qu’on va laisser aux générations futures, avec une vision de la ville en 2030. Dans cette vision, il y a une dimension réglementaire, mais aussi une double ambition entre programmation et planification. On va s’engager dans un nouveau document qui va à la fois préserver les équilibres naturels et ressources agricoles, et valoriser les potentialités économiques et patrimoniales de la ville », précise-t-elle.
Un processus en trois étapes
La reconstruction du PLU s’opérera en trois étapes.
Tout d’abord, la programmation tendra à identifier et caractériser les équipements et les aménagements nécessaires pour la ville, à travers l’élaboration du Projet d’Aménagement et de Développement Durable (PADD). En quelque sorte, le squelette du PLU qui devra répondre à l’interrogation du legs aux générations futures à partir des enjeux de préservation et de valorisation économique et sociale de territoires.
Une étape d’ores et déjà lancée et qui devrait aboutir à la fin de l’été et faire l’objet d’une concertation.
La deuxième étape consistera ensuite en la traduction sur les cartes géographiques du projet de PADD en termes de zonage et de règlement. En clair, cela permettra de savoir si un terrain est constructible ou non. Cette seconde étape visera ainsi à préciser la vocation des terrains entre zones d’habitations, zones d’activités économiques, zones agricoles et zones naturelles, vocations justifiées par l’adéquation entre l’offre de logements et les besoins de la population, la préservation des terres agricoles, et le respect des textes réglementaires. Ce rapport comportera également une évaluation environnementale, et intégrera un plan de déplacements urbains (PDU). A noter que certaines parties du projet urbain seront précisées au sein des Orientations d’Aménagements Particulières (AOP), qui rentreront dans le détail pour des projets particuliers tels que la Citadelle, ou l’aménagement du terrain de l’hôpital de la Miséricorde.
Cette seconde étape devrait aboutir fin printemps 2016 et fera l’objet d’un vote en conseil municipal pour arrêt du PLU. « C’est là que va commencer la consultation formelle des administrations (DDTM, DREAL), des institutionnels (chambre agriculture, CCI, chambre métiers et associations) », indique Nicole Ottavy.
Enfin, la troisième étape consistera, après réception des avis des personnes publiques associées, à présenter le PLU à l’enquête publique à l’automne 2016. Ce dernier pourra par la suite être soumis au vote d’approbation fin 2016.
« Il y a urgence à reconstruire le PLU »
La reconstruction du PLU devrait donc s’achever fin 2016. Un temps court mais imposé par la loi : Il faut absolument que nous ayons fini fin 2016 parce que le 24 mars 2017, toutes les villes qui n’auront pas approuvé leur PLU passeront en règlement national d’urbanisme, un document d’urbanisme de base, qui ne tient pas du tout compte des spécificités locales», souligne en effet l’adjointe en charge de l’urbanisme. « Ce serait une catastrophe, une vraie humiliation pour la ville. D’où l’urgence qu’il y a à reconstruire le PLU ».
Un cycle de réunions pour que le public puisse mieux appréhender le document
Si un des motifs d’annulation du précédent PLU avait porté sur un défaut de concertation, la municipalité indique aujourd’hui vouloir faire preuve « d’un effort particulier en matière d’information et de communication ». « On veut qu’il y ait une grande concertation durant toutes les phases d’élaboration du PLU, que ce soit par rapport au public, par rapport aux chambres, par rapport aux associations. Il faut absolument que ce PLU soit fabriqué ensemble », indique ainsi Nicole Ottavy
Un cycle de réunion a de ce fait débuté il y a quelques jours et couvrira plusieurs quartiers de la ville : « On va aller à la rencontre de la population, expliquer ce qu’est un PLU pour que la population puisse le comprendre, se l’approprier et que le public puisse faire remonter ses attentes », précise l’adjointe en charge de l’urbanisme.
L’heure est en effet à la phase de concertation et ces visites tendent à expliquer aux habitants ce qu’est un PLU, et à faire remonter leur attentes.
Ainsi, et afin de toucher un maximum de personnes, chaque visite commencera par une balade dans le quartier, à l’issue de laquelle sera fixé un point de rencontre pour que les habitants de chaque quartier puissent faire remonter leurs attentes.
Quatre visites prévues
Le 25 juin, le cycle de réunions publiques a ainsi débuté à Mezzavia ;
Le 2 juillet à partir de 17h, c’est au tour du centre ville et du quartier Trottel, avec un point de rencontre à 18h caserne Grossetti
Le 9 juillet, les élus iront à la rencontre des habitants des Cannes, Binda, Salines, Finosello, avec un point de rencontre à l’école Jérôme Santarelli ;
Avant de terminer le 10 juillet par le quartier Pietralba.
Ce cycle de visite se clôturera ensuite par une phase de restitution appelée « assises du PLU », qui se tiendra le jeudi 16 juillet de 9H30 à 18H, à la caserne Grossetti.
Manon PERELLI