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Ajaccio : Le "Cullettivu Dumane Da Fà" mure l'entrée des bureaux de la SNCM


Marilyne SANTI le Mardi 24 Juin 2014 à 22:02

Ce mardi matin, le Collectif Dumane Da Fà, a de nouveau exprimé son inquiétude devant une situation économique désastreuse à laquelle vient se rajouter cette nouvelle grève de la SNCM. Daniel Felici, responsable de l’Union des Métiers et des Industries de l’Hôtellerie pour la restauration, et membre fondateur du collectif Dumane da fà entend de nouveau par cette action symbolique, alerter les pouvoirs publics "puisque ce qui était inéluctable est arrivé". Et pour manifester sa colère le collectif a muré l'entrée des bureaux de la SNCM d'Ajaccio. Après il a exposé ses motifs de son mécontentement



"La Corse vit encore une fois un épisode des plus sombres de son histoire sur le plan économique et social. Ce marasme économique est chronique en Corse nous le savons tous. Aujourd'hui il est amplifié par la situation internationale.
C'est dans ce contexte que nous allons subir d'importantes turbulences au niveau des transports. Que ce soit dans l'aérien ou dans le maritime des grèves sont annoncées. La plus préoccupante étant celle de  la SNCM dont un préavis est déposé pour le 24 juin 2014.
 président de l'exécutif de l'assemblée de Corse pour attirer son attention sur les graves difficultés auxquelles ils sont confrontés lors des mouvements sociaux récurrents initiés par les salariés des compagnies chargées d'assurer la délégation de service public.
A la SNCM ces contestations sont générées par la gestion catastrophique de cette compagnie qui aujourd'hui ne semble plus d'être redressée."


"Olivier Diehl, le nouveau président du directoire de la SNCM, semble douter lui même du devenir à court terme de la compagnie. Il annonce qu'une grève rapprocherait la société de la procédure collective. Aujourd'hui c'est acté, il y aura une grève. Alors la Corse doit-elle payer encore son tribu aux égarements des gestionnaires de cette compagnie? Dévoreuse de fonds publics, la SNCM à un coût de fonctionnement défiant toutes les règles de rentabilité. Elle paye aujourd'hui un fonctionnement qui date du temps du monopole d'Etat.
La question est : comment la Corse déjà malmenée par la crise économique et une saison qui ne veut pas démarrer va-t-elle supporter le choc de ce conflit?
Le président de l'exécutif ainsi que le préfet de Corse on donné l'assurance que tout serait fait pour garantir la continuité territoriale. La possibilité d'affrètement de navires par la CTC pour palier aux manques occasionnés par des grèves a été évoquée par Paul Giacobbi. Il a aussi suggérer les sommes retenues sur la DSP à la SNCM soient injectées dans le tissu économique corse. Cela suffira t-il a combler les manques générés, ne fût-ce que par l'annonce de ces grèves et le déficit d'image que subit la Corse depuis des décennies ?"

"Dans l'île l'anxiété va croissante en ce début d'été 2014. Ce désastre annoncé, prévisible, a déjà affecté gravement les réservations. Il va conduire à des difficultés économiques supplémentaires qui auront pour effet des suppressions d'emplois et la faillite de nombreux prestataires de service, ici et sur le continent, entraînant aussi l'incapacité pour de nombreuses entreprise locales à faire face à leurs obligations économiques, sociales et fiscales.
Face à cette situation, le collectif exige que le dispositif évoqué par Paul Giacobbi lors de la réunion du 3 avril 2014 soit mis en place sans délai. Ce dispositif consiste à: 
- l'affrètement de deux navires pour compenser les deux unités en grève,
- l'organisation d'une séance de travail avec les services de l'état,les responsables du monde économique et la CTC,
- la création d'un fond d’indemnisation des dommages économiques provoqués par l’interruption du service,
- la saisie des services financiers de l'Etat-comme le suggère le préfet de Corse dans son courrier au président de l'exécutif du 19 mai-afin de mettre en place des mesures d'étalement, de report, voire de suppression de sanctions financières qui frapperaient les entreprises qui connaîtraient des difficultés à honorer leurs dettes fiscales ou sociales en relation avec les perturbations observées dans la continuité territoriale des transports maritimes des personnes et des marchandises."

"Par ailleurs, nous demandons aux responsables de la CTC et de l'Etat de doter la Corse de moyens de transports fiables et bon marché qui soient au service des usagers et un levier au développement économique. Nous exigeons que la délégation de service public soit attribuée aux compagnies les plus fiable, mais qu'elle puissent leur être retirée par des procédures rapides et simplifiées si sont constatées des interruption répétées rendant inopérantes l'exécution de cette délégation.

                      AVA BASTA! NOUS NE SIGNERONS PLUS DE CHEQUES EN BLANC.
                                LA SOCIETE CIVILE S'INVITE DANS LE DEBAT

Le collectif:
UMIH, CGPME, UPA, SINORCAT, STRADA CORSA, CAPEB, CGD, CNAMS, FDSEA, CDJA, URCPAPN, Groupement des professionnels de la montagne, Syndicat des guides interprètes, Syndicat de la coiffure, SIB2A, Syndicat des instituts de beauté, Corsica diaspora."