L’ordre du jour de la session a donc été légèrement modifié comme l’a annoncé le député-maire de la ville. En effet, le conseil municipal a décidé de présenter une motion au sujet de l’aménagement du territoire de la ville et du projet porté par l’Etat de réaliser une cité administrative à l’emplacement de l’ancienne Base aéronavale d’Aspretto.
Aspretto : une motion pour dire non
Levée de boucliers de la part des élus locaux et manifestation de mécontentement contre ce projet de l’Etat: « Il y a un certain nombre de choses qui seront rappelées dans les motifs de cette motion. Ce projet tel qu’il a été proposé, sans plus de précision, ne peut pas aller dans le sens des intérêts de la ville d’Ajaccio. Je le dis clairement, ce n’est pas un bras de fer pour un bras de fer, c’est la volonté expresse de faire entendre la voix des élus locaux que nous sommes, des responsables d’autres institutions et il s’avère qu’à travers les différents exécutifs que j’ai eu l’occasion de rencontrer pour évoquer ce sujet, l’unanimité s’est aussitôt dégagée. Une fois que cette motion sera votée, je demanderai à ce que, pour une fois, les expressions des différents acteurs et élus soient davantage prises en compte dans des projets particulièrement déterminants pour l’avenir de la ville et son aménagement du territoire.
Le maire est revenu sur cette motion : « elle reprend véritablement ce que pensent les Ajacciens et toutes les institutions jointes à la ville, à savoir le Conseil Départemental, la CCI, dont le président m’a adressé un courrier, la Chambre de Métiers, la CTC qui nous soutiennent totalement. De nombreux ajacciens nous soutiennent dans cette démarche… »
On se rappelle que le 29 octobre dernier, la ville a été informée que l’Etat était désireux de regrouper un certain nombre de ses services sur le site d’Aspretto afin d’y créer une cité administrative qui pourrait concerner près d’un millier de personnes. Pourquoi non ? Simplement parce que les flux importants occasionnés par cette création dans un secteur quasiment bloqué serait contraire au développement que la ville avait pensé. Il n’y a rien sur place au niveau des commerces, de la restauration, « cela impacterait les budgets » explique le maire et de poursuivre : «Cela impacterait les budgets des différentes collectivités. Que deviendraient les commerces du centre ville ? Il y a d’autres ambitions pour Aspretto avec notamment l’aménagement du fond de baie… »
Autre création possible, celle d’un véritable pôle administratif pour lequel la ville est favorable et qui pourrait se situer à l’emplacement de l’hôpital de la Miséricorde. Ville et CAA l’ont proposé au préfet de la Corse pour une réflexion commune sur l’opportunité d’une authentique cité administrative. L’idée n’est pas mauvaise dans la mesure où le départ des employés de l’actuel hôpital vers le nouveau site serait compensé par l’arrivée de fonctionnaires. La ville est dans l’attente d’une réponse de la part de l’Etat. A suivre…
PLU : tout le monde est gagnant
Restons dans l’aménagement du territoire pour rappeler la grande satisfaction du maire d’Ajaccio qui se félicite d’avoir gagné un procès :
« Nous avons gagné en appel et c’est une grande satisfaction. Nous avons la chance de ne plus être pris dans un timing extrêmement serré comme cela a été le cas avant. Je ne peux que m’en féliciter car le premier acte que j’ai signé lorsque j’ai été élu est celui de l’appel. J’ai été associé à la stratégie juridique et je pense que tous les ajaccien peuvent se féliciter du fait que la ville ne soit pas aujourd’hui dans une situation de risque. Il y a encore la possibilité d’aller jusqu’au Conseil d’Etat, mais j’espère que beaucoup mettront tout cela derrière eux. Je conclurai sur cette phrase très simple : Il n’y a que des gagnants dans cette affaire, l’intérêt général y gagne, exception faite de ceux qui ont fait annuler le document. Nous avons aujourd’hui le temps pour modifier comme nous l’avions proposé dans notre campagne électorale le plan d’aménagement de la ville, sans être dans une course contre la montre que nous impose la loi Alur. J’espère que la ville saura relever ses défis, en tout cas pour l’instant, nous sommes dans les temps. Il est toujours plus agréable de gagner une audience que de la perdre. »
Création d’une Société Publique Locale
Nouveau dossier, celui de la création prochaine d’une SPL. La CAPA a choisi d’assurer directement la gestion du service public des transports et de la mobilité en créant une SPL. Ce nouvel environnement juridique a permis de lancer un projet de création dont l’objet vise à l’exploitation, la gestion et la mise en œuvre d’activités liées à la mobilité et au stationnement. Le capital d’une SPL sera détenu en totalité par les collectivités territoriales ou établissements publics. La ville, dans le cadre de la mise en œuvre de sa compétence stationnement et de sa compétence transport, notamment en matière d’organisation des activités périscolaires, peut participer à cette création de la Société Publique Locale dont le capital est fixé à 50 000 euros (300 CAPA et 200 ville d’Ajaccio).
Compte Administratif : « Nous sommes riches… »
Le député-maire a évoqué le dossier relatif au compte administratif de la ville. Il a salué le travail effectué et s’est déclaré pleinement satisfait que de présenter un C.A. de cette nature : « Cela démontre les efforts réalisés ; l’heure des compte c’est le C.A. et vous vous apercevrez que la ville d’Ajaccio est en excédent. Cela faisait très longtemps que ça n’était pas arrivé. L’étude menée avec le service des finances démontre que si d’aventure nous n’avions pas été soumis à une baisse des dotations, nous aurions été en capacité de constituer une épargne. La ville a stoppé le scenario catastrophe. »
Avec un fond de roulement positif (5 millions d’euros), souligné comme étant une premier depuis plus de dix ans par le premier adjoint, la ville peut de targuer d’un retour à une épargne de gestion, cela, malgré la baisse de la dotation de l’Etat. Le premier adjoint est revenu sur l’aide du Département (3,5 millions d’euros), avec ce réflexion : « Nous sommes allés les chercher, mais avant ce n’était pas le cas… Nous avons fait des efforts importants, constants, et cela nous apporte pour la première fois depuis 1997 un exercice positif » a expliqué Stéphane Sbraggia.
Réplique immédiate de Jean-Marc Ciabrini qui, s’il félicité le travail effectué sur ce dossier, n’en demeure pas moins septique : « on a l’impression que tout va très vite, que les choses s’améliorent à la vitesse grand V et que maintenant, nous sommes tous riches. Notre collectivité est exposée à un déséquilibre budgétaire, les charges des personnels sont en augmentation, il y a urgence à mettre en place une fiscalité plus juste. »
Pour Paul-Antoine Luciani, « c’est un tour de magie du premier adjoint, car en une année, il fait passer l’exercice de la catastrophe à l’opulence. Il me semble que les recettes fiscales, elles, n’ont pas changé, le développement économique non plus, la situation financière est identique mais… »
Réponse immédiate de Laurent Marcangeli : « il est plus important d’avoir plus 5 que moins 5. Nous sommes satisfait et vous ne pouvez pas en dire autant puisque vous étiez toujours à moins 5 ! Nous résultats sont encourageants, vous devez le reconnaître, d’autant que nous ne crions pas victoire car vous savez que 2017 sera difficile mais nous avons le devoir d’engager notre ville vers un avenir serein, avec une équipe sereine, un premier adjoint que la ville est heureuse de posséder… »
J.-F. V.
Aspretto : une motion pour dire non
Levée de boucliers de la part des élus locaux et manifestation de mécontentement contre ce projet de l’Etat: « Il y a un certain nombre de choses qui seront rappelées dans les motifs de cette motion. Ce projet tel qu’il a été proposé, sans plus de précision, ne peut pas aller dans le sens des intérêts de la ville d’Ajaccio. Je le dis clairement, ce n’est pas un bras de fer pour un bras de fer, c’est la volonté expresse de faire entendre la voix des élus locaux que nous sommes, des responsables d’autres institutions et il s’avère qu’à travers les différents exécutifs que j’ai eu l’occasion de rencontrer pour évoquer ce sujet, l’unanimité s’est aussitôt dégagée. Une fois que cette motion sera votée, je demanderai à ce que, pour une fois, les expressions des différents acteurs et élus soient davantage prises en compte dans des projets particulièrement déterminants pour l’avenir de la ville et son aménagement du territoire.
Le maire est revenu sur cette motion : « elle reprend véritablement ce que pensent les Ajacciens et toutes les institutions jointes à la ville, à savoir le Conseil Départemental, la CCI, dont le président m’a adressé un courrier, la Chambre de Métiers, la CTC qui nous soutiennent totalement. De nombreux ajacciens nous soutiennent dans cette démarche… »
On se rappelle que le 29 octobre dernier, la ville a été informée que l’Etat était désireux de regrouper un certain nombre de ses services sur le site d’Aspretto afin d’y créer une cité administrative qui pourrait concerner près d’un millier de personnes. Pourquoi non ? Simplement parce que les flux importants occasionnés par cette création dans un secteur quasiment bloqué serait contraire au développement que la ville avait pensé. Il n’y a rien sur place au niveau des commerces, de la restauration, « cela impacterait les budgets » explique le maire et de poursuivre : «Cela impacterait les budgets des différentes collectivités. Que deviendraient les commerces du centre ville ? Il y a d’autres ambitions pour Aspretto avec notamment l’aménagement du fond de baie… »
Autre création possible, celle d’un véritable pôle administratif pour lequel la ville est favorable et qui pourrait se situer à l’emplacement de l’hôpital de la Miséricorde. Ville et CAA l’ont proposé au préfet de la Corse pour une réflexion commune sur l’opportunité d’une authentique cité administrative. L’idée n’est pas mauvaise dans la mesure où le départ des employés de l’actuel hôpital vers le nouveau site serait compensé par l’arrivée de fonctionnaires. La ville est dans l’attente d’une réponse de la part de l’Etat. A suivre…
PLU : tout le monde est gagnant
Restons dans l’aménagement du territoire pour rappeler la grande satisfaction du maire d’Ajaccio qui se félicite d’avoir gagné un procès :
« Nous avons gagné en appel et c’est une grande satisfaction. Nous avons la chance de ne plus être pris dans un timing extrêmement serré comme cela a été le cas avant. Je ne peux que m’en féliciter car le premier acte que j’ai signé lorsque j’ai été élu est celui de l’appel. J’ai été associé à la stratégie juridique et je pense que tous les ajaccien peuvent se féliciter du fait que la ville ne soit pas aujourd’hui dans une situation de risque. Il y a encore la possibilité d’aller jusqu’au Conseil d’Etat, mais j’espère que beaucoup mettront tout cela derrière eux. Je conclurai sur cette phrase très simple : Il n’y a que des gagnants dans cette affaire, l’intérêt général y gagne, exception faite de ceux qui ont fait annuler le document. Nous avons aujourd’hui le temps pour modifier comme nous l’avions proposé dans notre campagne électorale le plan d’aménagement de la ville, sans être dans une course contre la montre que nous impose la loi Alur. J’espère que la ville saura relever ses défis, en tout cas pour l’instant, nous sommes dans les temps. Il est toujours plus agréable de gagner une audience que de la perdre. »
Création d’une Société Publique Locale
Nouveau dossier, celui de la création prochaine d’une SPL. La CAPA a choisi d’assurer directement la gestion du service public des transports et de la mobilité en créant une SPL. Ce nouvel environnement juridique a permis de lancer un projet de création dont l’objet vise à l’exploitation, la gestion et la mise en œuvre d’activités liées à la mobilité et au stationnement. Le capital d’une SPL sera détenu en totalité par les collectivités territoriales ou établissements publics. La ville, dans le cadre de la mise en œuvre de sa compétence stationnement et de sa compétence transport, notamment en matière d’organisation des activités périscolaires, peut participer à cette création de la Société Publique Locale dont le capital est fixé à 50 000 euros (300 CAPA et 200 ville d’Ajaccio).
Compte Administratif : « Nous sommes riches… »
Le député-maire a évoqué le dossier relatif au compte administratif de la ville. Il a salué le travail effectué et s’est déclaré pleinement satisfait que de présenter un C.A. de cette nature : « Cela démontre les efforts réalisés ; l’heure des compte c’est le C.A. et vous vous apercevrez que la ville d’Ajaccio est en excédent. Cela faisait très longtemps que ça n’était pas arrivé. L’étude menée avec le service des finances démontre que si d’aventure nous n’avions pas été soumis à une baisse des dotations, nous aurions été en capacité de constituer une épargne. La ville a stoppé le scenario catastrophe. »
Avec un fond de roulement positif (5 millions d’euros), souligné comme étant une premier depuis plus de dix ans par le premier adjoint, la ville peut de targuer d’un retour à une épargne de gestion, cela, malgré la baisse de la dotation de l’Etat. Le premier adjoint est revenu sur l’aide du Département (3,5 millions d’euros), avec ce réflexion : « Nous sommes allés les chercher, mais avant ce n’était pas le cas… Nous avons fait des efforts importants, constants, et cela nous apporte pour la première fois depuis 1997 un exercice positif » a expliqué Stéphane Sbraggia.
Réplique immédiate de Jean-Marc Ciabrini qui, s’il félicité le travail effectué sur ce dossier, n’en demeure pas moins septique : « on a l’impression que tout va très vite, que les choses s’améliorent à la vitesse grand V et que maintenant, nous sommes tous riches. Notre collectivité est exposée à un déséquilibre budgétaire, les charges des personnels sont en augmentation, il y a urgence à mettre en place une fiscalité plus juste. »
Pour Paul-Antoine Luciani, « c’est un tour de magie du premier adjoint, car en une année, il fait passer l’exercice de la catastrophe à l’opulence. Il me semble que les recettes fiscales, elles, n’ont pas changé, le développement économique non plus, la situation financière est identique mais… »
Réponse immédiate de Laurent Marcangeli : « il est plus important d’avoir plus 5 que moins 5. Nous sommes satisfait et vous ne pouvez pas en dire autant puisque vous étiez toujours à moins 5 ! Nous résultats sont encourageants, vous devez le reconnaître, d’autant que nous ne crions pas victoire car vous savez que 2017 sera difficile mais nous avons le devoir d’engager notre ville vers un avenir serein, avec une équipe sereine, un premier adjoint que la ville est heureuse de posséder… »
J.-F. V.