Les apprentis en coiffures du CFA d'Ajaccio mettent à l'eau les boudins
Et si en allant chez le coiffeur, on agissait contre la pollution marine ? C’est ce que propose la classe de CAP coiffure du CFA d’Ajaccio qui, dans le cadre du concours national « Entreprendre pour apprendre », récupère les cheveux coupés dans les salons où ils travaillent pour fabriquer des boudins flottants lavables, antipollution.
Ce lundi 4 avril, les apprentis étaient réunis sur le port Charles Ornano à Ajaccio, au niveau de la station d’avitaillement, pour mettre à l’eau trente mètres de boudins fabriqués à base de jersey tubulaire remplis de cheveux, d’une frite flottante et d’une corde.
Ce dispositif permet, grâce à la fibre capillaire « lipophile », d’absorber les matières grasses déversées dans l’eau comme peut l’être le carburant des bateaux. « On sait qu’un kilo de cheveux absorbe 8 litres d’hydrocarbure. Le projet des élèves est innovant, nous l’avons bien sûr encouragé », lance Paul Corticchiato, le directeur du port qui peut accueillir 1000 embarcations allant de 4 à 35 mètres.
Léa Luciani, 17 ans, en deuxième année de CAP coiffure, se réjouit de voir aboutir ce projet écoresponsable sur lequel elle et ses camarades de classe travaillent depuis septembre 2020. « D’habitude, une fois coupés, on jette les cheveux. On s’est posé la question de ce à quoi ça pouvait servir, alors on a fait des recherches et on est parti sur le recyclage », explique-t-elle.
« Quand les clients me voyaient récupérer les chutes, ils s’interrogeaient. Quand je leur expliquais le projet, ils étaient vraiment heureux de savoir qu’on allait les réutiliser », continue Line Lescrohart, 16 ans qui chaque lundi, comme les autres élèves revenait au CFA avec deux sacs poubelle remplis de cheveux.
Ce lundi 4 avril, les apprentis étaient réunis sur le port Charles Ornano à Ajaccio, au niveau de la station d’avitaillement, pour mettre à l’eau trente mètres de boudins fabriqués à base de jersey tubulaire remplis de cheveux, d’une frite flottante et d’une corde.
Ce dispositif permet, grâce à la fibre capillaire « lipophile », d’absorber les matières grasses déversées dans l’eau comme peut l’être le carburant des bateaux. « On sait qu’un kilo de cheveux absorbe 8 litres d’hydrocarbure. Le projet des élèves est innovant, nous l’avons bien sûr encouragé », lance Paul Corticchiato, le directeur du port qui peut accueillir 1000 embarcations allant de 4 à 35 mètres.
Léa Luciani, 17 ans, en deuxième année de CAP coiffure, se réjouit de voir aboutir ce projet écoresponsable sur lequel elle et ses camarades de classe travaillent depuis septembre 2020. « D’habitude, une fois coupés, on jette les cheveux. On s’est posé la question de ce à quoi ça pouvait servir, alors on a fait des recherches et on est parti sur le recyclage », explique-t-elle.
« Quand les clients me voyaient récupérer les chutes, ils s’interrogeaient. Quand je leur expliquais le projet, ils étaient vraiment heureux de savoir qu’on allait les réutiliser », continue Line Lescrohart, 16 ans qui chaque lundi, comme les autres élèves revenait au CFA avec deux sacs poubelle remplis de cheveux.
30 mètres de boudin ont été mis à l'eau
Le port d’Ajaccio bientôt labellisé
Si Paul Corticchiato n’a pas hésité une seule seconde à accepter la collaboration avec les 15 apprentis du CFA, c’est parce que l’action s’inscrit dans la lignée de la politique menée pour le port d’Ajaccio. « Cela correspond totalement à notre objectif de port propre, les boudins vont venir en complément des capteurs d’alertes installés, des robots nettoyeurs, de la station de pompage des eaux hydrocarburées et de nombreux autres dispositifs implantés dans le port », détaille le directeur.
Le 17 mai prochain, le port d’Ajaccio obtiendra le label environnemental et touristique international « Pavillon bleu » et devrait obtenir celui de « Port propre » avant la fin de l’année.
D’autres ports bientôt équipés ?
Commercialisés à 55€ l’un, dans les mois prochains, les apprentis du CFA d’Ajaccio pourraient bien proposer leurs boudins au port de Porto-Vecchio. Toutefois, le projet s’inscrivant dans le concours « Entreprendre pour apprendre » dont la finale se déroulera début juin à Paris, les élèves du CAP coiffure ne pourront plus fournir des boudins. C’est pour quoi, Vanessa Burelli, formatrice en coiffure et chargée d’encadrer la classe, est à la recherche d’une « association qui reprenne le projet pour le faire vivre dans toute la Corse ».
Si Paul Corticchiato n’a pas hésité une seule seconde à accepter la collaboration avec les 15 apprentis du CFA, c’est parce que l’action s’inscrit dans la lignée de la politique menée pour le port d’Ajaccio. « Cela correspond totalement à notre objectif de port propre, les boudins vont venir en complément des capteurs d’alertes installés, des robots nettoyeurs, de la station de pompage des eaux hydrocarburées et de nombreux autres dispositifs implantés dans le port », détaille le directeur.
Le 17 mai prochain, le port d’Ajaccio obtiendra le label environnemental et touristique international « Pavillon bleu » et devrait obtenir celui de « Port propre » avant la fin de l’année.
D’autres ports bientôt équipés ?
Commercialisés à 55€ l’un, dans les mois prochains, les apprentis du CFA d’Ajaccio pourraient bien proposer leurs boudins au port de Porto-Vecchio. Toutefois, le projet s’inscrivant dans le concours « Entreprendre pour apprendre » dont la finale se déroulera début juin à Paris, les élèves du CAP coiffure ne pourront plus fournir des boudins. C’est pour quoi, Vanessa Burelli, formatrice en coiffure et chargée d’encadrer la classe, est à la recherche d’une « association qui reprenne le projet pour le faire vivre dans toute la Corse ».