Les deux lauréats Marie-Paule Raffaelli-Pasquini et Claude Arnaud, ce vendredi 6 août à Ajaccio. Photo : Michel Luccioni
Chaque année depuis sa création en 1977, le prix du Mémorial récompense un auteur pour « la valeur humaine de l’ensemble de son oeuvre, ou pour un ouvrage à finalité historique ou consacré à une réflexion sur des problèmes de civilisation illustrant l’apport des hommes et des évènements à l’évolution de la société contemporaine ». Au fil des années, de grands noms ont reçu cette distinction, à l’instar de Jean Tulard, Max Gallo, Jean d’Ormesson, ou encore Valéry Giscard d’Estaing.
« Une charge émotive très différente des autres prix »
Mais cette année, le palmarès dévoilé révèle une petite originalité : ce n’est pas une oeuvre mais deux qui ont été primées. D’abord, celle de Claude Arnaud, « Le mal des ruines » (Grasset). « Le jury a le sentiment de couronner non seulement un livre mais une œuvre » indique l’historien et professeur Jean-François Sirinelli, président du jury. « Ce livre nous a séduits, frappés, émus, à travers la quête d’un homme dans la Corse des années soixante. »
Une distinction à laquelle l’écrivain parisien d’origine corse se dit particulièrement sensible. « C’est un prix qui me touche beaucoup, qui a une charge émotive très différente des autres prix. Je vis à Paris mais j’ai des racines très profondes ici. » rappelle t-il. « J’essaie de montrer comment on peut vivre avec deux identités. C’est une source de grande richesse à mes yeux. J’ai une obsession pour les îles dont j’essaie de rendre compte » confie Claude Arnaud, qui signe, de son propre aveu, un livre « très personnel ».
Une distinction à laquelle l’écrivain parisien d’origine corse se dit particulièrement sensible. « C’est un prix qui me touche beaucoup, qui a une charge émotive très différente des autres prix. Je vis à Paris mais j’ai des racines très profondes ici. » rappelle t-il. « J’essaie de montrer comment on peut vivre avec deux identités. C’est une source de grande richesse à mes yeux. J’ai une obsession pour les îles dont j’essaie de rendre compte » confie Claude Arnaud, qui signe, de son propre aveu, un livre « très personnel ».
Un prix découverte pour Marie-Paule Raffaelli-Pasquini
En plus du prix initial, l’association a décidé de joindre un prix « découverte », décerné à « une œuvre de très haute tenue intellectuelle dont le titre peut surprendre », puisqu’il s’agit de « Napoléon et Jésus - L'avènement d'un messie » (Éditions du Cerf) de Marie-Paule Raffaelli-Pasquini. « C’est vraiment une chance d’avoir l’honneur d’inaugurer ce prix-là, consacré aux jeunes auteurs » se réjouit-elle. Un « aboutissement » pour la jeune femme, puisqu’il s’agit de sa thèse, passée en 2019 à l’Université de Corse. « Le fruit de quatre années de recherches » commente t-elle. L’ouvrage enchaine les récompenses : il a déjà reçu le prix de la Fondation Napoléon et s’apprête à recevoir de l'Académie des sciences morales et politiques le prix Georges-Mauguin.
« Cette année nous avons attribué un prix à deux Bastiais, ce qui fera mentir l’idée que les Ajacciens sont chauvins ! » plaisante la présidente Marie-Paule Mancini-Neri. Et c’est bien la médaille de la ville d’Ajaccio que recevront les deux lauréats, ce vendredi 6 août, en même temps que leurs prix, dans la cour du musée Fesch.
« Cette année nous avons attribué un prix à deux Bastiais, ce qui fera mentir l’idée que les Ajacciens sont chauvins ! » plaisante la présidente Marie-Paule Mancini-Neri. Et c’est bien la médaille de la ville d’Ajaccio que recevront les deux lauréats, ce vendredi 6 août, en même temps que leurs prix, dans la cour du musée Fesch.