Ainsi que cela a été relaté sur CNI, dans le cadre d'une possible réouverture des écoles primaires et maternelles, Ange Santini, maire de Calvi a dans un premier temps rencontré les directeurs et directrices des établissements concernés en présence d'un membre de l'Education Nationale. Parallèlement, contact était établi avec la rectrice de Corse.
Au cours de cette réunion, la décision avait été prise de consulter les délégués parentaux des 27 classes, à charge pour eux d'interroger chaque parent et de faire remonter les informations auprès des chefs d'établissements, si possible par écrit.
La même démarche était engagée par les directeurs auprès des enseignants.
Lundi matin en mairie, toujours dans ce même esprit de concertation, une nouvelle réunion s'est tenue.
« Au cours de celle-ci, comme convenu, nous avons fait le point sur les remontées de la concertation des parents. Sur les effectifs qui auraient été susceptibles de reprendre les cours les chiffres sont les suivants:
A l'école Primaire Loviconi, sur 230 élèves, 9 seulement sont volontaires et à l'école Bariani, sur 136 élèves, 7 seulement se sont manifestés. Sur 17 classes au total, toutes sections confondues, susceptibles de reprendre l'école, on notera que sur un effectif global de 366 élèves (de 5 niveaux différents), 16 seulement sont prêts à reprendre l'école, soit environ 4% !
S'agissant des écoles maternelles, à Santore, sur un effectif de 150 enfants, 20 sont pour un retour à l'école et à Cardellu, sur 100 élèves , 9 seulement sont pour un retour à l'école le 11 mai, soit pour les 3 sections confondues un taux de l'ordre de 12% !
On voit bien aussi que dans l'analyse affinée faite par les enseignants, il s'est avéré que contrairement à ce que l'on pouvait penser, les enfants, notamment du primaire, susceptibles de retourner en classe n'étaient pas forcément ceux qui en avaient le plus besoin, manifestement les familles étant satisfaites de l'enseignement dispensé à distance.
Il faut rajouter à ce constat le fait qu'un certain nombre d'enseignants étaient susceptibles de ne pas reprendre" commente Ange Santini.
Et de poursuivre :
« A cela, il faut ajouter le protocole sanitaire qui n'a été communiqué aux élus et aux chefs d'établissements que dimanche dernier dans la journée pour une rentrée la semaine prochaine avec environ 4 jours ouvrables pour le mettre en place.
A la lecture de ce protocole, on a bien vu que les conditions de celui-ci étaient drastiques et impossibles à mettre en place, notamment en maternelle, tout particulièrement pour les petites et moyennes sections et avec beaucoup de difficultés pour les grandes sections.
Ces mesures vont complètement à l'encontre des attentes des enfants lorsqu'ils se retrouvent entre eux, notamment les 3 - 6 ans.
S'agissant des écoles primaires, il a été envisagé de voir si éventuellement on ne pouvait pas ouvrir une classe ou deux mais là aussi, on s'est rendu compte qu'il y avait des classes où aucun élève ne reprenait et que si il fallait en ouvrir une, ce serait avec une classe de différents niveaux, ce qui n'est pas du tout propice à un enseignement pédagogique.
On se retrouverait à prendre des risques sanitaires pour ce que l'on doit le dire serait ni plus ni moins qu'une garderie, et avec le risque d'enfants qui sortiraient du confinement familial pour être confinés en milieu scolaire.
A l'issue du tour de table compte tenu des remontées des délégués parentaux, de l'avis des directeurs et directrices, et après échange avec les élus, la décision finale appartenant au Maire, tout en regrettant de ne pouvoir satisfaire les besoins de quelques familles, j'ai donc décidé de ne pas ouvrir les écoles primaires et maternelles de Calvi.
Par contre, il a dores et déjà été acté que dès la semaine prochaine l'équipe Direction-Mairie serait au travail pour un inventaire de l'ensemble des bâtiments scolaires et des 27 classes primaires et maternelles de la ville pour préparer la rentrée de septembre dans les mêmes conditions sanitaires proposées et d'effectuer si besoin des travaux d'aménagement afin de pouvoir respecter tout ce qui est demandé ».
« L'État aurait du assumer ses responsabilités »
Le premier Magistrat de Calvi revient ensuite sur la démarche formulée par l'association des maires de Haute-Corse consistant à demander à l'État le report de la rentrée en septembre et la mise en place de réunions tripartites entre la Collectivité de Corse, Collectivités locales et État pour préparer au mieux tout cela :
« J'y souscris et soutien cette démarche. Et si, c'était accepté et qu'à l'issue de ces réunions il y avait une possibilité de rouvrir avant Septembre, nous le ferions mais en l'état actuel des choses c'est la santé qui doit primer.
A cela, je voudrais ajouter une touche personnelle, politique, pas politicienne :
Le chef de l'État, lors de sa première allocution télévisée a à maintes reprises indiqué que nous étions en guerre sanitaire. Lorsque nous sommes en guerre, le rôle du chef suprême, c'est de décider et de prendre ses responsabilités et de ne pas les faire supporter aux autres.
C'est comme si demain à l'occasion d'un conflit armé on décrète la mobilisation générale sur la base du volontariat.
La compétence de l' éducation c'est une compétence régalienne de l'État.
L'État aurait du assumer ses responsabilités si il le souhaitait naturellement, et L'école étant obligatoire, proposer une méthodologie à protocole adapté pour que l'école reprenne, non pas sur la base du volontariat mais comme l'est l'école laïque et Républicaine, c'est à dire obligatoire.C'est ce qui se passera vraisemblablement en septembre. C'est pour cela que nous nous y préparons.
On ne peut pas faire supporter au delà des difficultés du protocole sanitaire, la responsabilité ne fusse elle que politique sur les élus locaux, ce n'est pas acceptable.
Les élus locaux supportent la responsabilité de la décision d'ouvrir ou pas les crèches, d'ouvrir ou pas les centres aérés. Pour l'éducation Nationale c'est au chef de l'État, qui déclare que nous sommes en guerre, de prendre la décision qui s'impose à tout le monde, quelle soit bonne ou moins bonne. Je sais que la tâche est complexe, je sais qu'aujourd'hui prendre une décision ça n'est jamais évident.
En conclusion je tiens à souligner la qualité des échanges que nous avons eu dans le cadre de cette concertation avec Madame la Rectrice de Corse, Monsieur le Sous-Préfet de Calvi, les directrices et directeurs d'écoles et les représentants des parents d'élèves ».
Au cours de cette réunion, la décision avait été prise de consulter les délégués parentaux des 27 classes, à charge pour eux d'interroger chaque parent et de faire remonter les informations auprès des chefs d'établissements, si possible par écrit.
La même démarche était engagée par les directeurs auprès des enseignants.
Lundi matin en mairie, toujours dans ce même esprit de concertation, une nouvelle réunion s'est tenue.
« Au cours de celle-ci, comme convenu, nous avons fait le point sur les remontées de la concertation des parents. Sur les effectifs qui auraient été susceptibles de reprendre les cours les chiffres sont les suivants:
A l'école Primaire Loviconi, sur 230 élèves, 9 seulement sont volontaires et à l'école Bariani, sur 136 élèves, 7 seulement se sont manifestés. Sur 17 classes au total, toutes sections confondues, susceptibles de reprendre l'école, on notera que sur un effectif global de 366 élèves (de 5 niveaux différents), 16 seulement sont prêts à reprendre l'école, soit environ 4% !
S'agissant des écoles maternelles, à Santore, sur un effectif de 150 enfants, 20 sont pour un retour à l'école et à Cardellu, sur 100 élèves , 9 seulement sont pour un retour à l'école le 11 mai, soit pour les 3 sections confondues un taux de l'ordre de 12% !
On voit bien aussi que dans l'analyse affinée faite par les enseignants, il s'est avéré que contrairement à ce que l'on pouvait penser, les enfants, notamment du primaire, susceptibles de retourner en classe n'étaient pas forcément ceux qui en avaient le plus besoin, manifestement les familles étant satisfaites de l'enseignement dispensé à distance.
Il faut rajouter à ce constat le fait qu'un certain nombre d'enseignants étaient susceptibles de ne pas reprendre" commente Ange Santini.
Et de poursuivre :
« A cela, il faut ajouter le protocole sanitaire qui n'a été communiqué aux élus et aux chefs d'établissements que dimanche dernier dans la journée pour une rentrée la semaine prochaine avec environ 4 jours ouvrables pour le mettre en place.
A la lecture de ce protocole, on a bien vu que les conditions de celui-ci étaient drastiques et impossibles à mettre en place, notamment en maternelle, tout particulièrement pour les petites et moyennes sections et avec beaucoup de difficultés pour les grandes sections.
Ces mesures vont complètement à l'encontre des attentes des enfants lorsqu'ils se retrouvent entre eux, notamment les 3 - 6 ans.
S'agissant des écoles primaires, il a été envisagé de voir si éventuellement on ne pouvait pas ouvrir une classe ou deux mais là aussi, on s'est rendu compte qu'il y avait des classes où aucun élève ne reprenait et que si il fallait en ouvrir une, ce serait avec une classe de différents niveaux, ce qui n'est pas du tout propice à un enseignement pédagogique.
On se retrouverait à prendre des risques sanitaires pour ce que l'on doit le dire serait ni plus ni moins qu'une garderie, et avec le risque d'enfants qui sortiraient du confinement familial pour être confinés en milieu scolaire.
A l'issue du tour de table compte tenu des remontées des délégués parentaux, de l'avis des directeurs et directrices, et après échange avec les élus, la décision finale appartenant au Maire, tout en regrettant de ne pouvoir satisfaire les besoins de quelques familles, j'ai donc décidé de ne pas ouvrir les écoles primaires et maternelles de Calvi.
Par contre, il a dores et déjà été acté que dès la semaine prochaine l'équipe Direction-Mairie serait au travail pour un inventaire de l'ensemble des bâtiments scolaires et des 27 classes primaires et maternelles de la ville pour préparer la rentrée de septembre dans les mêmes conditions sanitaires proposées et d'effectuer si besoin des travaux d'aménagement afin de pouvoir respecter tout ce qui est demandé ».
« L'État aurait du assumer ses responsabilités »
Le premier Magistrat de Calvi revient ensuite sur la démarche formulée par l'association des maires de Haute-Corse consistant à demander à l'État le report de la rentrée en septembre et la mise en place de réunions tripartites entre la Collectivité de Corse, Collectivités locales et État pour préparer au mieux tout cela :
« J'y souscris et soutien cette démarche. Et si, c'était accepté et qu'à l'issue de ces réunions il y avait une possibilité de rouvrir avant Septembre, nous le ferions mais en l'état actuel des choses c'est la santé qui doit primer.
A cela, je voudrais ajouter une touche personnelle, politique, pas politicienne :
Le chef de l'État, lors de sa première allocution télévisée a à maintes reprises indiqué que nous étions en guerre sanitaire. Lorsque nous sommes en guerre, le rôle du chef suprême, c'est de décider et de prendre ses responsabilités et de ne pas les faire supporter aux autres.
C'est comme si demain à l'occasion d'un conflit armé on décrète la mobilisation générale sur la base du volontariat.
La compétence de l' éducation c'est une compétence régalienne de l'État.
L'État aurait du assumer ses responsabilités si il le souhaitait naturellement, et L'école étant obligatoire, proposer une méthodologie à protocole adapté pour que l'école reprenne, non pas sur la base du volontariat mais comme l'est l'école laïque et Républicaine, c'est à dire obligatoire.C'est ce qui se passera vraisemblablement en septembre. C'est pour cela que nous nous y préparons.
On ne peut pas faire supporter au delà des difficultés du protocole sanitaire, la responsabilité ne fusse elle que politique sur les élus locaux, ce n'est pas acceptable.
Les élus locaux supportent la responsabilité de la décision d'ouvrir ou pas les crèches, d'ouvrir ou pas les centres aérés. Pour l'éducation Nationale c'est au chef de l'État, qui déclare que nous sommes en guerre, de prendre la décision qui s'impose à tout le monde, quelle soit bonne ou moins bonne. Je sais que la tâche est complexe, je sais qu'aujourd'hui prendre une décision ça n'est jamais évident.
En conclusion je tiens à souligner la qualité des échanges que nous avons eu dans le cadre de cette concertation avec Madame la Rectrice de Corse, Monsieur le Sous-Préfet de Calvi, les directrices et directeurs d'écoles et les représentants des parents d'élèves ».