Le Comité d’évaluation des politiques publiques a présenté ce mercredi matin son premier rapport, en présence de la présidente de l’Assemblée de Corse, Marie-Antoinette Maupertuis et du représentant du Conseil exécutif, Alex Vinciguerra
C’est le dernier né des organes consultatifs de la Collectivité de Corse. Mis en place en janvier 2021, le Comité d’évaluation des politiques publiques a présenté ce mercredi matin son premier rapport, en présence de la présidente de l’Assemblée de Corse, Marie-Antoinette Maupertuis et du représentant du Conseil exécutif, Alex Vinciguerra.
Porté sur les fonts baptismaux dans le cadre de la modernisation des institutions insulaires par Gilles Simeoni et Jean-Guy Talamoni en 2018, cette institution vise à permettre à 51 membres issus de la société civile d’estimer la valeur des politiques publiques. « Une innovation institutionnelle », selon les mots de la présidente de l’Assemblée de Corse, qui marque une volonté politique de mieux associer les citoyens aux décisions et d’asseoir les bases d’une nouvelle respiration démocratique. « Nous n’avons pas une fonction de contrôle direct sur les actes et les résultats de l’Assemblée de Corse », a expliqué l’un des deux vice-présidents du Comité, Alain Di Meglio, en soulignant que cet organe aspire à proposer des pistes pour une amélioration et un enrichissement des politiques publiques mises en œuvre par l’Assemblée de Corse, et que son évaluation n'est en cela « ni Cour des comptes, ni audit, ni contrôle de gestion ».
Pour sa première évaluation, sous la présidence de Marie-France Bereni-Canazzi, le comité a choisi d’étudier l’action de la Collectivité de Corse lors de la crise sanitaire sur la période de mars 2020 à septembre 2021. Un travail titanesque que ses membres– tous bénévoles - ont abattu entre juillet 2021 et novembre 2022. Au-delà de l’organisation d’une trentaine de réunions, ils ont en effet effectué de longues enquêtes, à travers notamment des auditions de plusieurs acteurs au cœur de la crise comme les dirigeants des compagnies maritime et aérienne, des élus, mais aussi l’une des membres du conseil scientifique de Corse, et des représentants des soignants. Pour ce faire, le comité a élaboré une grille d’entretien autour de quatre questions clefs : « Pourquoi êtes-vous intervenu dans la crise sanitaire ? Quels mesures et dispositifs avez-vous mis en place ? Avez-vous pu mettre en application les mesures adoptées et sinon quels ont été les obstacles que vous avez rencontrés ? Selon vous, vos mesures ont-elles été utiles à la population ? ».
Porté sur les fonts baptismaux dans le cadre de la modernisation des institutions insulaires par Gilles Simeoni et Jean-Guy Talamoni en 2018, cette institution vise à permettre à 51 membres issus de la société civile d’estimer la valeur des politiques publiques. « Une innovation institutionnelle », selon les mots de la présidente de l’Assemblée de Corse, qui marque une volonté politique de mieux associer les citoyens aux décisions et d’asseoir les bases d’une nouvelle respiration démocratique. « Nous n’avons pas une fonction de contrôle direct sur les actes et les résultats de l’Assemblée de Corse », a expliqué l’un des deux vice-présidents du Comité, Alain Di Meglio, en soulignant que cet organe aspire à proposer des pistes pour une amélioration et un enrichissement des politiques publiques mises en œuvre par l’Assemblée de Corse, et que son évaluation n'est en cela « ni Cour des comptes, ni audit, ni contrôle de gestion ».
Pour sa première évaluation, sous la présidence de Marie-France Bereni-Canazzi, le comité a choisi d’étudier l’action de la Collectivité de Corse lors de la crise sanitaire sur la période de mars 2020 à septembre 2021. Un travail titanesque que ses membres– tous bénévoles - ont abattu entre juillet 2021 et novembre 2022. Au-delà de l’organisation d’une trentaine de réunions, ils ont en effet effectué de longues enquêtes, à travers notamment des auditions de plusieurs acteurs au cœur de la crise comme les dirigeants des compagnies maritime et aérienne, des élus, mais aussi l’une des membres du conseil scientifique de Corse, et des représentants des soignants. Pour ce faire, le comité a élaboré une grille d’entretien autour de quatre questions clefs : « Pourquoi êtes-vous intervenu dans la crise sanitaire ? Quels mesures et dispositifs avez-vous mis en place ? Avez-vous pu mettre en application les mesures adoptées et sinon quels ont été les obstacles que vous avez rencontrés ? Selon vous, vos mesures ont-elles été utiles à la population ? ».
Des préconisations formulées dans trois domaines
Un rapport de 186 pages a ensuite été rédigé par huit membres issus de la société civile, de l’Université et du milieu syndical, dans lequel le Comité d’évaluation fait un certain nombre de préconisations dans trois domaines : le médical, l’économique et le social, et l’institutionnel.
Dans les grandes lignes, dans le domaine médical, l’institution se positionne tout d’abord en faveur de l’établissement d’un « plan de crise » ainsi que d’un « outil de surveillance et de veille sanitaire », pour la création d’un Centre Hospitalier Universitaire sur l’île, mais aussi pour la constitution d’un stock de médicaments et de matériels et pour la formation des soignants et l’intensification de leur recrutement.
Dans le domaine social et économique, les membres du comité préconisent de « doter la Collectivité de Corse de ses propres outils de suivi économique », de réduire les rotations aériennes et maritimes en cas de survenance d’une nouvelle crise et insistent sur la nécessité de porter « une attention particulière à la communication en temps de crise pour qu’elle soit réactive et informative, hermétique aux fake news et autres désinformation ». Enfin, au niveau institutionnel, les représentants de la société civile pointent la nécessité « d’instaurer de bonnes relations entre l’État et la Collectivité de Corse » et soutiennent « une dévolution de compétences nouvelles dans la perspective d’une évolution institutionnelle conférant plus d’autonomie de décision de la Collectivité de Corse », « afin d’aboutir à une prise de décisions rapides ».
« Nous allons nous attacher à ce que ces préconisations soient prises en compte », a souligné Charles Casabianca, second vice-président du Comité. « Cette recherche documentaire donne aussi la possibilité à des étudiants de pouvoir un jour revenir sur ce moment de notre Histoire et d’étudier les phénomènes sociologiques », a de son côté ajouté Catherine Colombani, membre du Comité représentante des citoyens, en notant que l’institution a ainsi aussi vocation à conserver les choses.
Adopté lors de sa séance plénière de janvier, ce premier rapport d’évaluation du Comité a été transmis à la Présidente de l’Assemblée de Corse et au Président du Conseil exécutif. Il devrait prochainement être porté à la connaissance de la population, grâce notamment à une publication sur le site dédié de la Collectivité de Corse.
De leur côté, forts de cette première expérience, les membres du Comité vont désormais s’astreindre à mener de nouvelles évaluations dans d’autres domaines.
Dans les grandes lignes, dans le domaine médical, l’institution se positionne tout d’abord en faveur de l’établissement d’un « plan de crise » ainsi que d’un « outil de surveillance et de veille sanitaire », pour la création d’un Centre Hospitalier Universitaire sur l’île, mais aussi pour la constitution d’un stock de médicaments et de matériels et pour la formation des soignants et l’intensification de leur recrutement.
Dans le domaine social et économique, les membres du comité préconisent de « doter la Collectivité de Corse de ses propres outils de suivi économique », de réduire les rotations aériennes et maritimes en cas de survenance d’une nouvelle crise et insistent sur la nécessité de porter « une attention particulière à la communication en temps de crise pour qu’elle soit réactive et informative, hermétique aux fake news et autres désinformation ». Enfin, au niveau institutionnel, les représentants de la société civile pointent la nécessité « d’instaurer de bonnes relations entre l’État et la Collectivité de Corse » et soutiennent « une dévolution de compétences nouvelles dans la perspective d’une évolution institutionnelle conférant plus d’autonomie de décision de la Collectivité de Corse », « afin d’aboutir à une prise de décisions rapides ».
« Nous allons nous attacher à ce que ces préconisations soient prises en compte », a souligné Charles Casabianca, second vice-président du Comité. « Cette recherche documentaire donne aussi la possibilité à des étudiants de pouvoir un jour revenir sur ce moment de notre Histoire et d’étudier les phénomènes sociologiques », a de son côté ajouté Catherine Colombani, membre du Comité représentante des citoyens, en notant que l’institution a ainsi aussi vocation à conserver les choses.
Adopté lors de sa séance plénière de janvier, ce premier rapport d’évaluation du Comité a été transmis à la Présidente de l’Assemblée de Corse et au Président du Conseil exécutif. Il devrait prochainement être porté à la connaissance de la population, grâce notamment à une publication sur le site dédié de la Collectivité de Corse.
De leur côté, forts de cette première expérience, les membres du Comité vont désormais s’astreindre à mener de nouvelles évaluations dans d’autres domaines.