Girolata est un site majeur pour le patrimoine naturel et historique de la Corse, et aussi un atout économique important pour le tourisme insulaire. Son prestige, avec la réserve de Scandola, rejaillit sur l’image de toute l’île ; les visiteurs sont des dizaines de milliers chaque année et l’excursion par mer ou par sentier pédestre attire vers l’Ouest-Corse, de Calvi à Aiacciu, et particulièrement à Portu, de nombreux touristes.
Pour améliorer les conditions d’accueil de ces visiteurs, une collecte sélective performante a été mise en place (70% de taux de tri), puis un mouillage organisé qui accueille la plaisance de façon harmonieuse, sans infrastructures lourdes destructrices du site. Le troisième point noir à résorber était l’assainissement pour atteindre des normes écologiques valables et durables de gestion du site.
Ce dossier a fait l’objet d’une longue instruction ; il a recueilli toutes les autorisations nécessaires. En site classé, inscrit au patrimoine mondial de l’Unesco, soumis à la loi littoral, zone Natura 2000, monter un dossier de réalisation d’un équipement structurant est soumis à de longues contraintes administratives : six années depuis le lancement du projet avant d’arriver au début du chantier qui a débuté le 28 avril dernier.
Il va durer six mois.
En effet, réaliser un chantier en dehors de toute desserte routière soulève des contraintes physiques peu communes : engins acheminés par mer sur une barge, personnels restant sur site 24h/24, logeant dans des Algeco, graviers pour le béton et sable des tranchées à produire sur place faute de pouvoir être acheminés à un coût raisonnable, etc... Economiquement, il faut immobiliser tous ces moyens le moins longtemps possible. Six mois seulement, y compris l’arrêt du mois d’août, sont prévus pour réaliser tous les travaux !
Un investissement de 2.100.000 €
- Réaliser le réseau de collecte des eaux usées dans le village ;
- Réaliser la station d’épuration proprement dite
- Réaliser des WC publics indispensables à la gestion harmonieuse des visiteurs ;
- Réaliser une déchetterie plus vaste et plus commode pour améliorer encore le tri des déchets et la gestion du site.
- Redonner son lit d’origine à la rivière en y prélevant les matériaux qui sont nécessaires au chantier.
La station d’épuration sera conçue pour un traitement par boues activées, avec de l’air injecté sous pression. Ce procédé est particulièrement adapté aux sites dont les charges d’effluents varient considérablement d’une période de l’année à l’autre. Les boues sont recueillies dans un bassin planté de roseaux. Les eaux épurées sont définitivement filtrées par un tertre situé au pied de la station.
Les graisses des restaurants seront traitées par un procédé biologique au niveau de chacun des établissements, de façon à les limiter car elles sont abondantes en restauration et elles impactent le fonctionnement des stations d’épuration biologiques. Ce procédé est installé pour la première fois en Corse.
Au total, 1.887.140 € HT, environ 2.100.000 € TTC sont nécessaires pour réaliser ces équipements.
Ils sont apportés par :
- Agence de l’Eau, financement station et réseaux : 396.104 €
- Ministère de l’Agriculture (PEI), idem : 447.435 €
- CTC, station, réseaux, prévention crue, WC publics: 237.438 €
- Office de l’Environnement/ADEME, DETR déchetterie : 52.678 €
- C G 2A, station, réseaux, prévention crue, WC publics : 237.438 €
- FEDER, intégration au site, prévention crue, WC publics : 147.976 €
- Emprunts commune d’Osani : 400.000 €
La Commune d’Osani a pu s’appuyer sur deux organismes financeurs :
- La Caisse des Dépôts et Consignations : 300.000 €
- La Caisse d’Epargne : 100.000 €
Par ailleurs la Caisse d’Epargne a consenti un prêt relais de 400.000 € pour faire l’avance de TVA et pouvoir régler les entreprises au fur et à mesure des travaux, et ainsi être en mesure de réaliser l’encaissement progressif des subventions.