Le procureur d'Ajaccio, Eric Bouillard, et le colonel Stéphane Dutrieux, commandant de la section de recherches de la gendarmerie en Corse.
Peu après 21 heures le soir du 18 janvier 2016, il y a presque deux ans jour pour jour, Vincent Dorado, 33 ans, était assassiné de deux coups de feu, sur le pas de sa porte, à Alata. Installé depuis quelques années en Corse, ce professeur de SVT très apprécié était occupé dans sa cuisine lorsqu’il est allé ouvrir volontairement sa porte, tombant sous une première balle avant d’en recevoir une deuxième au sol.
Un ADN féminin retrouvé sur le lieu du crime
Depuis, les enquêteurs de la section de recherches de la gendarmerie explorent toutes les pistes. « Aucun élément à ce stade ne nous indique qu’il s’agirait d’une mauvaise rencontre ou d’un crime crapuleux. Nous pensons plutôt à un crime commis par quelqu’un de proche, qui le connaissait », explique Eric Bouillard, procureur du tribunal de grande instance d’Ajaccio.
Après avoir écumé l’environnement familial et amical, les enquêteurs se tournent aujourd’hui vers le milieu professionnel de la victime, en l’occurrence le collège de Baleone. Objectif : confondre un ADN féminin - « complet » - retrouvé à l’extérieur de la maison et « en lien avec l’arme du crime ». « Il ne s’agit pas forcément de l’ADN de l’auteur », précise le procureur d’Ajaccio, qui a tenu une conférence de presse ce mardi après-midi.
280 personnes concernées par les prélèvements
Ainsi pas moins de 280 mamans d’élèves et d’anciens élèves (Vincent Dorado enseignait alors à neuf classes allant de la 6e à la 3e), enseignantes et personnels administratifs féminins vont être appelées à se soumettre à un prélèvement ADN.
Une « opération de masse ciblée » qui démarrera ce mercredi 17 janvier et qui durera près de deux mois, pour un coût global d’une dizaine de milliers d’euros. « Aucun élève ne sera sollicité », précise le procureur. Les gendarmes de la section de recherches contacteront les personne concernées « individuellement », « par téléphone, en se déplaçant à leur domicile ou via le dépôt d’une convocation ».
Les données seront détruites
Le procureur Eric Bouillard tient à rassurer les inquiets: « Ces prélèvements, effectués sous l’autorité d’un magistrat instructeur, ne seront utilisés que dans le cadre de cette affaire criminelle. Aucun fichier ne sera alimenté par les données scientifiques recueillies, qui seront aussitôt détruites si elles ne collent pas avec celles dont nous disposons. » Naturellement, les personnes qui refuseraient ces prélèvements feraient l’objet « d’une attention particulière » de la part des enquêteurs.
L’analyse de ces 280 ADN se déroulera sur trois jours, courant mars, et sera effectué par le laboratoire mobile de l’Institut de recherche criminelle de la gendarmerie, qui sera spécialement acheminé sur l’île.
Un établissement sous tension en proie aux rumeurs
Nul doute que cette grande opération va créer un certain remous au collège de Baleone. Mais le procureur ajaccien y voit justement l’occasion d’apaiser les esprits : "Nous avons rencontré le recteur, cette affaire agite encore beaucoup l’établissement, qui reste sous tension depuis deux ans. Face aux rumeurs persistantes d’un lien du crime avec l’établissement, nous crevons l’abcès. Nous aurons sans doute une réponse négative, et tant mieux : même si c’est un coup d’épée dans l’eau judiciairement, cela pourra contribuer à ramener du calme dans ce collège."
Un ADN féminin retrouvé sur le lieu du crime
Depuis, les enquêteurs de la section de recherches de la gendarmerie explorent toutes les pistes. « Aucun élément à ce stade ne nous indique qu’il s’agirait d’une mauvaise rencontre ou d’un crime crapuleux. Nous pensons plutôt à un crime commis par quelqu’un de proche, qui le connaissait », explique Eric Bouillard, procureur du tribunal de grande instance d’Ajaccio.
Après avoir écumé l’environnement familial et amical, les enquêteurs se tournent aujourd’hui vers le milieu professionnel de la victime, en l’occurrence le collège de Baleone. Objectif : confondre un ADN féminin - « complet » - retrouvé à l’extérieur de la maison et « en lien avec l’arme du crime ». « Il ne s’agit pas forcément de l’ADN de l’auteur », précise le procureur d’Ajaccio, qui a tenu une conférence de presse ce mardi après-midi.
280 personnes concernées par les prélèvements
Ainsi pas moins de 280 mamans d’élèves et d’anciens élèves (Vincent Dorado enseignait alors à neuf classes allant de la 6e à la 3e), enseignantes et personnels administratifs féminins vont être appelées à se soumettre à un prélèvement ADN.
Une « opération de masse ciblée » qui démarrera ce mercredi 17 janvier et qui durera près de deux mois, pour un coût global d’une dizaine de milliers d’euros. « Aucun élève ne sera sollicité », précise le procureur. Les gendarmes de la section de recherches contacteront les personne concernées « individuellement », « par téléphone, en se déplaçant à leur domicile ou via le dépôt d’une convocation ».
Les données seront détruites
Le procureur Eric Bouillard tient à rassurer les inquiets: « Ces prélèvements, effectués sous l’autorité d’un magistrat instructeur, ne seront utilisés que dans le cadre de cette affaire criminelle. Aucun fichier ne sera alimenté par les données scientifiques recueillies, qui seront aussitôt détruites si elles ne collent pas avec celles dont nous disposons. » Naturellement, les personnes qui refuseraient ces prélèvements feraient l’objet « d’une attention particulière » de la part des enquêteurs.
L’analyse de ces 280 ADN se déroulera sur trois jours, courant mars, et sera effectué par le laboratoire mobile de l’Institut de recherche criminelle de la gendarmerie, qui sera spécialement acheminé sur l’île.
Un établissement sous tension en proie aux rumeurs
Nul doute que cette grande opération va créer un certain remous au collège de Baleone. Mais le procureur ajaccien y voit justement l’occasion d’apaiser les esprits : "Nous avons rencontré le recteur, cette affaire agite encore beaucoup l’établissement, qui reste sous tension depuis deux ans. Face aux rumeurs persistantes d’un lien du crime avec l’établissement, nous crevons l’abcès. Nous aurons sans doute une réponse négative, et tant mieux : même si c’est un coup d’épée dans l’eau judiciairement, cela pourra contribuer à ramener du calme dans ce collège."