Le président, arrivé mercredi soir à Ajaccio, prendra la parole à 10 heures devant les élus corses pour esquisser l'évolution possible du statut institutionnel de l'île. Il clôturera ainsi des mois de discussions entre gouvernement et responsables politiques locaux, ponctués mercredi par un dîner à la préfecture d'Ajaccio, où chacun a mis ses dernières cartes sur la table. Ces discussions avaient débuté après une explosion de violences en 2022 usité à l'assassinat d'Yvan Colonna, agressé à la prison d'Arles, où il purgeait une peine de perpétuité pour l'assassinat du préfet Erignac.
"Moment important voire historique"
A la sortie du dîner mercredi, la tonalité était plutôt positive, les participants évoquant un "très bon état esprit", une "impression d'ouverture" et un possible "moment de bascule" jeudi avec le discours présidentiel. Emmanuel Macron a parlé d'une "autonomie à inventer", d'un cheminement "entre totem et tabou", ont rapporté des nationalistes.
Jean-Félix Acquaviva, député de la deuxième circonscription de Haute-Corse a évoqué "une volonté de converger pour trouver des points d'équilibre suffisamment forts qui permettent de dire que demain nous serons dans un moment important voire historique".
Les nationalistes réclament un pouvoir législatif propre, un statut de résident corse, la co-officialité de la langue corse et l'inscription de la notion de peuple corse dans la Constitution. La droite, à l'inverse, se dit seulement favorable à une "adaptation" des lois de la République aux spécificités corses. Reste aussi à savoir quelle place une évolution du statut de l'île, quelle qu'elle soit, prendra dans la Constitution, les nationalistes réclamant un titre spécifique pour la Corse.
Le président avait fixé aussi nombre de lignes rouges, à commencer par le refus d'avoir deux catégories de citoyens dans la République, ce qui exclut un statut de résident et une co-officialité de la langue corse.
Quoiqu'il en soit, tous se retrouveront autour des commémorations du 80e anniversaire de la libération de l'occupation italienne. Emmanuel Macron va aussi commémorer la "résistance insulaire", "communiste", et "l'apport des forces venues d'ailleurs", Italiens qui tournèrent le dos au fascisme après la capitulation de Mussolini ou troupes d'Afrique, a précisé l'Elysée.
Bastia et Bonifacio
Le chef de l'Etat saluera la mémoire de Fred Scamaroni, figure de la résistance corse, là où il fut détenu et se suicida, le 19 mars 1943, à la Citadelle d'Ajaccio. Il se rendra aussi devant la maison où vécut Danielle Casanova, militante communiste corse engagée dans la résistance en région parisienne et morte en déportation à Auschwitz.
Emmanuel Macron se rendra dans l'après-midi à Bastia, pour une prise d'armes en présence d'unités militaires dont l'histoire est liée à la libération de la Corse, et pour une visite au Musée de Bastia. Il décorera aussi le dernier tirailleur marocain encore en vie, Salah Ben El Hadj, âgé de 104 ans.
Le chef de l'Etat finira ensuite sa journée à Bonifacio, dans l'extrême-sud de l'île, où il dévoilera une plaque en hommage au résistant Albert Ferracci au collège qui porte désormais son nom.
La Corse avait été le premier territoire français libéré, le 4 octobre 1943, grâce à une insurrection populaire et l'aide des troupes françaises d'Afrique. Elle avait été envahie en novembre 1942 par plus de 80.000 soldats italiens et une brigade SS, à laquelle s'était jointe une division de Panzers à l'été 1943.
"Moment important voire historique"
A la sortie du dîner mercredi, la tonalité était plutôt positive, les participants évoquant un "très bon état esprit", une "impression d'ouverture" et un possible "moment de bascule" jeudi avec le discours présidentiel. Emmanuel Macron a parlé d'une "autonomie à inventer", d'un cheminement "entre totem et tabou", ont rapporté des nationalistes.
Jean-Félix Acquaviva, député de la deuxième circonscription de Haute-Corse a évoqué "une volonté de converger pour trouver des points d'équilibre suffisamment forts qui permettent de dire que demain nous serons dans un moment important voire historique".
Les nationalistes réclament un pouvoir législatif propre, un statut de résident corse, la co-officialité de la langue corse et l'inscription de la notion de peuple corse dans la Constitution. La droite, à l'inverse, se dit seulement favorable à une "adaptation" des lois de la République aux spécificités corses. Reste aussi à savoir quelle place une évolution du statut de l'île, quelle qu'elle soit, prendra dans la Constitution, les nationalistes réclamant un titre spécifique pour la Corse.
Le président avait fixé aussi nombre de lignes rouges, à commencer par le refus d'avoir deux catégories de citoyens dans la République, ce qui exclut un statut de résident et une co-officialité de la langue corse.
Quoiqu'il en soit, tous se retrouveront autour des commémorations du 80e anniversaire de la libération de l'occupation italienne. Emmanuel Macron va aussi commémorer la "résistance insulaire", "communiste", et "l'apport des forces venues d'ailleurs", Italiens qui tournèrent le dos au fascisme après la capitulation de Mussolini ou troupes d'Afrique, a précisé l'Elysée.
Bastia et Bonifacio
Le chef de l'Etat saluera la mémoire de Fred Scamaroni, figure de la résistance corse, là où il fut détenu et se suicida, le 19 mars 1943, à la Citadelle d'Ajaccio. Il se rendra aussi devant la maison où vécut Danielle Casanova, militante communiste corse engagée dans la résistance en région parisienne et morte en déportation à Auschwitz.
Emmanuel Macron se rendra dans l'après-midi à Bastia, pour une prise d'armes en présence d'unités militaires dont l'histoire est liée à la libération de la Corse, et pour une visite au Musée de Bastia. Il décorera aussi le dernier tirailleur marocain encore en vie, Salah Ben El Hadj, âgé de 104 ans.
Le chef de l'Etat finira ensuite sa journée à Bonifacio, dans l'extrême-sud de l'île, où il dévoilera une plaque en hommage au résistant Albert Ferracci au collège qui porte désormais son nom.
La Corse avait été le premier territoire français libéré, le 4 octobre 1943, grâce à une insurrection populaire et l'aide des troupes françaises d'Afrique. Elle avait été envahie en novembre 1942 par plus de 80.000 soldats italiens et une brigade SS, à laquelle s'était jointe une division de Panzers à l'été 1943.