BD à Bastia : Dernière journée... au soleil !

C’est agréable de se promener en ville et rentrer, un peu par hasard, sous les arcades de la rue César Campinchi pour découvrir les expositions que propose la BD à Bastia. « Histoire d’un rêve » est un album pour la jeunesse, mais le style de Ronald Curchod a séduit tous les visiteurs. Les images du peintre-affichiste suisse rappellent parfois le surréalisme de Magritte. C’est un voyage au cœur du rêve que le lecteur découvre au fil des planches. On rencontre toute l’absurdité logique du rêve, qui se dévoile, se déplie, se déploie.
L’exposition est ouverte au public jusqu'à mercredi, tout comme « les histoire d’A », que nous vous avons présenté hier.

En quelques jours, près de 3000 enfants ont pu découvrir les jeux et les expositions. Dimanche, la journée fût plus reposante pour les accompagnateurs et pour les bénévoles travaillant aux ateliers, l’occasion idéale pour rencontrer au calme les enfants venus spécialement de Balagne. Tamara Bernard, adjointe à la mairie de Montegrossu a accompagné les enfants avec Lætitia Martini, jeune conseillère municipale. Cette dernière s’est montrée satisfaite du bon déroulement de cette sortie ensoleillée. « Dans le cadre du nouveau CCAS de la commune, nous avons organisé une journée dédiée à l’univers du 9e art. Pour cette première sortie, les enfants ont été curieux et réceptifs, la journée a été très enrichissante pour nous tous, et empreinte d’émotions. »

Après avoir déambulé dans le musée et dans le théâtre de Bastia, des lieux qu’ils n’ont pas forcément l’habitude de fréquenter, les petits balanins ont pu découvrir les peintures de Rascal, se laisser emporter par les courts-métrages et être émues par la scénographie. Chiara-Louise et Marie, deux jeunes filles originaires du village de Cassano, ont aussi été touchées par « déplacés, réfugiés ». Marie nous raconta alors comment elle vécue cet étrange moment de découverte, « on a appris comment ça se passe dans les camps de réfugiés, on ne connaissait pas tout ça... J’ai beaucoup aimé les dessins et aussi la mise en scène, c’est grand, c’est beau ! mais très étrange… », puis la petite Chiara-Louise assise à côté ajouta, la voix remplie d’innocence, « ça m’a beaucoup touché, savoir qu’il faut quitter son île ou son pays un jour… sans trop de raisons... On se mettait à la place des réfugiés, c’était triste… »
En fin de journée, les enfants sont repartis avec plein d’images en tête, d’histoires à raconter, et en souhaitant qu’une seule chose, revenir vite l’année prochaine.

Si le poids du monde accablait en permanence les dessinateurs, il n’y aurait plus beaucoup de moment de détente au centre culturel de Bastia. Dimanche matin, c’est alors un peu étourdis par les festivités de la veille que les artistes de l’exposition « déplacés, réfugiés » ont tenu l’ultime conférence du festival 2015 au café Una Volta. Ouverte au public jusqu'à mercredi, cette exposition, parfaitement scénographiée par Marc-Antoine Mathieu, Philippe Leduc et Élisa Fache de l’atelier Lucie Lom, fût véritablement le poumon artistique de ces belles rencontres. À 19 h, le changement d’heure a permis aux festivaliers de se quitter sous les derniers rayons de soleil de la journée, et en se disant, le sourire aux lèvres … à l’année prochaine !