La magistrate Hélène Gerhards, mise en examen et écrouée, fait rarissime, dans une enquête pour ses liens supposés avec le banditisme corse, va pouvoir sortir de détention provisoire, a ordonné mercredi la Cour d'appel d'Aix-en-Provence. "La Cour infirme la décision du juge des libertés et de la détention et ordonne la remise en liberté sous contrôle judiciaire de Mme Gerhards", a déclaré Laurent Becuywe, président de la chambre de l'instruction de la Cour d’appel d'Aix-en-Provence. Mais cette remise en liberté est assortie de sévères restrictions avec notamment "l’interdiction de rentrer en contact avec tous les protagonistes de l’affaire, l'interdiction d’exercer la profession de magistrate d’ordre judiciaire et l’interdiction de se rendre" en Corse. "Notre cliente est apparue hier (mardi) à l'audience de la Cour d'appel d'Aix, amaigrie et dévastée après ce cauchemar depuis deux semaines. Cette décision de remise en liberté est un immense soulagement et un long travail va pouvoir débuter pour faire la démonstration de son innocence", a affirmé à l'AFP Yann Le Bras, l'un des avocats de la magistrate.
"Mettez-moi sous contrôle judiciaire"
La veille, Mme Gerhards ainsi que ses conseils avaient lors de l'audience justifié leur demande de libération pour des raisons familiales, de santé mais aussi de procédure, l'enquête à son encontre ayant débuté il y a près de trois ans et demi. Présidente de la cour d'Assises du Lot-et-Garonne jusqu'en janvier 2023, elle avait clamé mardi son innocence et demandé la fin de sa détention provisoire. "Mettez-moi sous contrôle judiciaire, avec un bracelet, peu importe. Je respecterai tout mais ne me faite pas vivre encore cela", avait supplié au tribunal celle qui fut juge d'instruction en Corse de 2010 à 2016.
Il s'agissait de sa première prise de parole depuis sa mise en examen le 5 avril pour 11 chefs d'inculpation, dont détournement de fonds publics et faux en écriture publique par un dépositaire de l'autorité publique, suivi de son placement en détention provisoire, des décisions exceptionnelles concernant un magistrat.
A l'inverse, l'avocat général Jean-François Mailhes avait demandé son maintien en détention afin "d'éviter tout risque majeur de concertation frauduleuse" entre les parties. La magistrate est soupçonnée d'avoir entretenu des liens avec des personnalités du banditisme corse.
Les enquêteurs la soupçonnent notamment d'avoir, en échange de travaux non déclarés et payés au rabais au sein de sa villa de luxe située au sud d'Ajaccio avec son ancien compagnon, un ex-gendarme, "rendu des services" à des membres du banditisme insulaire notamment des informations sur des procédures judiciaires en cours et des conseils juridiques.
"Mettez-moi sous contrôle judiciaire"
La veille, Mme Gerhards ainsi que ses conseils avaient lors de l'audience justifié leur demande de libération pour des raisons familiales, de santé mais aussi de procédure, l'enquête à son encontre ayant débuté il y a près de trois ans et demi. Présidente de la cour d'Assises du Lot-et-Garonne jusqu'en janvier 2023, elle avait clamé mardi son innocence et demandé la fin de sa détention provisoire. "Mettez-moi sous contrôle judiciaire, avec un bracelet, peu importe. Je respecterai tout mais ne me faite pas vivre encore cela", avait supplié au tribunal celle qui fut juge d'instruction en Corse de 2010 à 2016.
Il s'agissait de sa première prise de parole depuis sa mise en examen le 5 avril pour 11 chefs d'inculpation, dont détournement de fonds publics et faux en écriture publique par un dépositaire de l'autorité publique, suivi de son placement en détention provisoire, des décisions exceptionnelles concernant un magistrat.
A l'inverse, l'avocat général Jean-François Mailhes avait demandé son maintien en détention afin "d'éviter tout risque majeur de concertation frauduleuse" entre les parties. La magistrate est soupçonnée d'avoir entretenu des liens avec des personnalités du banditisme corse.
Les enquêteurs la soupçonnent notamment d'avoir, en échange de travaux non déclarés et payés au rabais au sein de sa villa de luxe située au sud d'Ajaccio avec son ancien compagnon, un ex-gendarme, "rendu des services" à des membres du banditisme insulaire notamment des informations sur des procédures judiciaires en cours et des conseils juridiques.