Une salle unique de 880 fauteuils…
Daniel Benedittini et Juana Macari
« 100 ans ça se fête forcement » explique Daniel Benedittini, l’actuel propriétaire du Régent. «C’est d’autant plus important pour un cinéma car de nos jours ce n’est pas facile ».
C’est donc le 9 décembre1922 que Le Régent-Cinéma ouvre ses portes dans la rue de l’Opéra à Bastia. La construction de la bâtisse est à l’initiative des familles Amoni, Colombani et Moretti. Une salle unique mais de 880 fauteuils ce qui lui permet aussi d’abriter des spectacles et des concerts et, outre un écran, la salle dispose d’une scène et d’une fosse pour l’orchestre. Si la ville de Bastia compte à cette époque deux autres cinémas en activité, Le Régent est le premier établissement dont la construction est véritablement dédiée au spectacle.
A l’affiche de la 1ère séance ce 9 décembre 1922, « Séraphin ou les jambes nues » de Louis Feuillade avec le comique de l’époque Georges Biscot, puis ce sera « Madame Sans-Gêne » de Baldassare Negroni avec la diva du cinéma muet, l’actrice italienne Hesperia. Le Regent verra aussi la venue de Joséphine Baker,
En 1966 la famille Reboulleau se porte acquéreur de la salle qui est mise en vente. « Après avoir fait les travaux de première nécessité en raison de la vétusté des lieux, l’ouverture eut lieu le 5 mai 1967 et les fauteuils en skaï gardèrent leurs dossiers en bois à l’orchestre, pour 1,20 francs la place et 2,00 Francs au balcon » se souvient Bernard Reboulleau. Dans les années 1970, la salle est divisée en 3 : une grande de 320 fauteuils, une autre de 250 et une dernière plus petite de 98 places. Entre 1970 et 1990 beaucoup d’artistes de cinéma mais aussi des chanteurs ou des sportifs passeront par la rue Campinchi.
En 2009, le cinéma est repris par Daniel Benedittini et son père. «C’était presque une évidence pour moi » souligne D.Benedittini, « J’ai grandi dans l’immeuble du Regent, j’habitais au-dessus. Quand les films étaient projetés les murs vibraient et je pouvais situer les actions des films que bien sûr j’étais allé voir ». Le Régent fermera en 2011 pour rouvrir flambant neuf, aux normes, en 2015 avec 3 salles de 193, 67 et 39 fauteuils.
L’expo « Le Régent, naissance d’un cinéma »
Pour célébrer ces 100 ans du Régent, à quelques pas, le Centre Culturel Una Volta abrite à partir de ce 1er décembre (et jusqu’au 23) une superbe exposition de la Cinémathèque de Corse-Casa di Lume. Cette expo revient en images sur les dix premières années d’exploitation du cinéma bastiais, de sa naissance en 1922 aux débuts du film parlant dans les années 30. Les documents présentés, parmi lesquels figurent des pièces réunies par l’association La Corse et le Cinéma, rendent hommage à la belle longévité du Régent et sont issus des collections de la Cinémathèque de Corse-Casa di Lume. « Les années 1922 à 1932 constituent une période charnière pour l’établissement qui a su relever le défi que constituait l’avènement du parlant et poursuivre sa vocation jusqu’à ce jour » souligne Juana Macari, la directrice d’Una Volta. « L’expo regroupe des affiches d’époque mais aussi divers documents illustrant les activités d’exploitation et de distribution cinématographiques : photographies, livrets de présentation, catalogues de distributeur, extraits de presse et vidéos. Le parcours de l’exposition présente notamment la soirée d’ouverture du Régent, les différents lieux de projection de la ville, une sélection des films à l’écran et revient sur l’arrivée du parlant à Bastia ».
C’est donc le 9 décembre1922 que Le Régent-Cinéma ouvre ses portes dans la rue de l’Opéra à Bastia. La construction de la bâtisse est à l’initiative des familles Amoni, Colombani et Moretti. Une salle unique mais de 880 fauteuils ce qui lui permet aussi d’abriter des spectacles et des concerts et, outre un écran, la salle dispose d’une scène et d’une fosse pour l’orchestre. Si la ville de Bastia compte à cette époque deux autres cinémas en activité, Le Régent est le premier établissement dont la construction est véritablement dédiée au spectacle.
A l’affiche de la 1ère séance ce 9 décembre 1922, « Séraphin ou les jambes nues » de Louis Feuillade avec le comique de l’époque Georges Biscot, puis ce sera « Madame Sans-Gêne » de Baldassare Negroni avec la diva du cinéma muet, l’actrice italienne Hesperia. Le Regent verra aussi la venue de Joséphine Baker,
En 1966 la famille Reboulleau se porte acquéreur de la salle qui est mise en vente. « Après avoir fait les travaux de première nécessité en raison de la vétusté des lieux, l’ouverture eut lieu le 5 mai 1967 et les fauteuils en skaï gardèrent leurs dossiers en bois à l’orchestre, pour 1,20 francs la place et 2,00 Francs au balcon » se souvient Bernard Reboulleau. Dans les années 1970, la salle est divisée en 3 : une grande de 320 fauteuils, une autre de 250 et une dernière plus petite de 98 places. Entre 1970 et 1990 beaucoup d’artistes de cinéma mais aussi des chanteurs ou des sportifs passeront par la rue Campinchi.
En 2009, le cinéma est repris par Daniel Benedittini et son père. «C’était presque une évidence pour moi » souligne D.Benedittini, « J’ai grandi dans l’immeuble du Regent, j’habitais au-dessus. Quand les films étaient projetés les murs vibraient et je pouvais situer les actions des films que bien sûr j’étais allé voir ». Le Régent fermera en 2011 pour rouvrir flambant neuf, aux normes, en 2015 avec 3 salles de 193, 67 et 39 fauteuils.
L’expo « Le Régent, naissance d’un cinéma »
Pour célébrer ces 100 ans du Régent, à quelques pas, le Centre Culturel Una Volta abrite à partir de ce 1er décembre (et jusqu’au 23) une superbe exposition de la Cinémathèque de Corse-Casa di Lume. Cette expo revient en images sur les dix premières années d’exploitation du cinéma bastiais, de sa naissance en 1922 aux débuts du film parlant dans les années 30. Les documents présentés, parmi lesquels figurent des pièces réunies par l’association La Corse et le Cinéma, rendent hommage à la belle longévité du Régent et sont issus des collections de la Cinémathèque de Corse-Casa di Lume. « Les années 1922 à 1932 constituent une période charnière pour l’établissement qui a su relever le défi que constituait l’avènement du parlant et poursuivre sa vocation jusqu’à ce jour » souligne Juana Macari, la directrice d’Una Volta. « L’expo regroupe des affiches d’époque mais aussi divers documents illustrant les activités d’exploitation et de distribution cinématographiques : photographies, livrets de présentation, catalogues de distributeur, extraits de presse et vidéos. Le parcours de l’exposition présente notamment la soirée d’ouverture du Régent, les différents lieux de projection de la ville, une sélection des films à l’écran et revient sur l’arrivée du parlant à Bastia ».
Les explications de Daniel Benedettini et Juana Macari
En amont et en aval de la grande journée du 9 décembre, du 6 au 13, Daniel Benedittini a choisi de projeter les films qui ont eu le plus de succès à Bastia :
La journée anniversaire au Régent le vendredi 9 décembre
Réservation obligatoire auprès du cinéma Le Régent , 5ter rue Campinchi et/ou sur Instagram
- Mardi 6 décembre à 20h30 : « Le grand bleu »
- Jeudi 8 décembre à 21heures : « L’enquête corse »
- Samedi 10 décembre à 19 heures : « E.T »
- Dimanche 11 décembre à 21 heures : « King Kong » (version 1976)
- Lundi 12 décembre à 21 heures : « Rocky IV »
- Mardi 13 décembre à 21 heures : « Phantom of the Paradise »
La journée anniversaire au Régent le vendredi 9 décembre
- 16 heures projection de « Les Amours de minuit »
Le Régent cinéma est le premier établissement en Corse à se lancer dans l’aventure du film sonore et parlant. Le 23 février 1931, l’installation sonore « Radio-Cinéma » est inaugurée avec la projection du film « Les Amours de minuit ».
Comédie Dramatique – 1930 – 92 mn – Noir & Blanc
Réalisation Augusto Genina
Avec Pierre Batcheff, Danièle Parola, Josseline Gael, Louis Zellas, Jacques Varennes
Musique de Georges Van Parys. - 18 heures : Inauguration officielle de l’expo à Una Volta
- 20 heures : Ciné-Concert « Séraphin ou les jambes nues »
Réalisation Louis Feuillade
1921, 34 mn, N. et B., Muet, copie DCP Gaumont Pathé Archives : Le film a été projeté à l’ouverture du cinéma en décembre 1922 devant une salle comble. L’accompagnement musical du film sera réalisé par Pierre Reboulleau.
Réservation obligatoire auprès du cinéma Le Régent , 5ter rue Campinchi et/ou sur Instagram