Depuis maintenant trois semaines, l’équipe de football du Maroc déjoue les pronostics et performe sur les terrains du Qatar, à l’occasion de la Coupe du monde. Les Lions de l’Atlas ont même réussi, samedi soir, à atteindre les demi-finales, à la faveur d’une victoire historique sur le Portugal (1-0). Une première pour un pays africain, puisqu’aucune nation du continent n’avait jamais atteint le dernier carré de la compétition. Forcément, de telles prestations déchaînent les passions du public, y compris celles de l’importante diaspora marocaine présente en Corse (34 000 personnes en 2021 selon l’INSEE). À Bastia comme à Ajaccio, samedi, les klaxons ont donc retenti dans les principales artères des deux villes quelques minutes après le coup de sifflet final, comme cela avait déjà été le cas lors des rencontres précédentes.
Mais dimanche soir, en réaction à ces scènes de liesse, trois partis politiques corses - A Manca, Ghjuventù di manca et le parti communiste - ont publié chacun un communiqué de presse, dénonçant des « agressions racistes » dont auraient été victimes plusieurs supporters marocains dans les rues de Bastia. « Plusieurs témoignages concordants font état d’un groupe d’une vingtaine de jeunes, au visage caché, déambulant sur le Boulevard Paoli aux alentours de 18h30 en scandant des slogans racistes et s’en prenant aux supporters qui célébraient pacifiquement la victoire de l’équipe marocaine contre le Portugal en voiture », relate le communiqué de Ghjuventù di manca, appelant à une « réaction forte de la part des élus ».
Mais dimanche soir, en réaction à ces scènes de liesse, trois partis politiques corses - A Manca, Ghjuventù di manca et le parti communiste - ont publié chacun un communiqué de presse, dénonçant des « agressions racistes » dont auraient été victimes plusieurs supporters marocains dans les rues de Bastia. « Plusieurs témoignages concordants font état d’un groupe d’une vingtaine de jeunes, au visage caché, déambulant sur le Boulevard Paoli aux alentours de 18h30 en scandant des slogans racistes et s’en prenant aux supporters qui célébraient pacifiquement la victoire de l’équipe marocaine contre le Portugal en voiture », relate le communiqué de Ghjuventù di manca, appelant à une « réaction forte de la part des élus ».
"Personne n’a composé le 17 "
Contacté ce lundi 12 décembre, le commissariat de Bastia n’a pas confirmé ces informations, expliquant que « personne n’a composé le 17 samedi soir ». « Personne n’a appelé, personne n’a porté plainte. De notre côté, il n’y a rien eu, on n’a reçu aucun signalement. » Des déclarations qui vont dans le sens de celles du procureur de la République, Arnaud Viornery, également joint au téléphone.
Face à ce double-discours, la consule du Maroc à Bastia, Najoua El Berrak, a jugé important de prendre la parole, afin de désamorcer ce début de polémique. « Moi aussi j’ai lu le communiqué, il est vraiment alarmant. Donc je me suis inquiétée, j’ai appelé ma communauté, mais rien. J’ai enquêté toute la matinée auprès de la population, et à chaque fois que je parlais de ça, les gens ouvraient grand les yeux. Quand on voit ce qui est écrit, on se dit que c’est la guerre. Mais en réalité, ce qu’il s’est passé, c’est qu’il y a eu un échange verbal entre un groupe de jeunes de 14-15 ans et des supporters marocains. On leur aurait dit ‘vous avez gagné, c’est bien, maintenant rentrez à la maison’. »
Infirmant la question des « agressions racistes », Najoua El Berrak s’est également projetée sur la prochaine rencontre du Maroc, qui opposera les Lions de l’Atlas à l’équipe de France de football, en demi-finale du Mondial, ce mercredi à 20h. « J’ai un message à faire passer : célébrons sans débordements. Mais à côté, il ne faut pas instrumentaliser ces moments de joie. Si on commence à polémiquer pour ce qui est un échange verbal, on ne s’en sort pas. »
Face à ce double-discours, la consule du Maroc à Bastia, Najoua El Berrak, a jugé important de prendre la parole, afin de désamorcer ce début de polémique. « Moi aussi j’ai lu le communiqué, il est vraiment alarmant. Donc je me suis inquiétée, j’ai appelé ma communauté, mais rien. J’ai enquêté toute la matinée auprès de la population, et à chaque fois que je parlais de ça, les gens ouvraient grand les yeux. Quand on voit ce qui est écrit, on se dit que c’est la guerre. Mais en réalité, ce qu’il s’est passé, c’est qu’il y a eu un échange verbal entre un groupe de jeunes de 14-15 ans et des supporters marocains. On leur aurait dit ‘vous avez gagné, c’est bien, maintenant rentrez à la maison’. »
Infirmant la question des « agressions racistes », Najoua El Berrak s’est également projetée sur la prochaine rencontre du Maroc, qui opposera les Lions de l’Atlas à l’équipe de France de football, en demi-finale du Mondial, ce mercredi à 20h. « J’ai un message à faire passer : célébrons sans débordements. Mais à côté, il ne faut pas instrumentaliser ces moments de joie. Si on commence à polémiquer pour ce qui est un échange verbal, on ne s’en sort pas. »