
Lundi 12 août, à 10 heures, une quarantaine de personnes s'est réunie, banderole à la main, devant la Préfecture de Bastia. Avec tous le même objectif initié par un comité de soutien : celui de soutenir Sam Assima, visé par une obligation de quitter le territoire. Arrivé légalement dans l'hexagone en 2015 pour poursuivre ses études – qui le conduiront jusqu'à la validation d'un master –, le jeune Togolais actuellement logé dans le foyer Saint-Joseph doit faire l'objet d'une expulsion le 24 août prochain. Une situation jugée à son sens comme étant « particulièrement violente » : « Cette OQTF, je la vie mal, c'est une mise à mort. Économiquement, ça me met à mal, je ne peux pas travailler. Je ne suis pas à la recherche de prestations sociales, je veux participer au fonctionnement de la société, comme mes amis qui mènent une vie stable… Je me sens considéré comme un malpropre. »
À l'issue d'une rencontre avec le secrétaire général de la préfecture de Bastia quelques minutes après le début de la manifestation, la délégation du comité de soutien souligne l'écoute observée durant les échanges et tente de rester optimiste quant à l'avenir de Sam Assima. Sans pour autant réussir à cacher son inquiétude. « Sam serait en danger s'il devait retourner au Togo, qu'il a quitté en 2015. Nous faisons notre maximum pour faire évoluer son dossier dans le bon sens, et la préfecture a assurée qu'elle réexaminerait le nouveau dossier que nous sommes entrain de monter. Mais malheureusement, pour l'heure, il ne rentre pas dans les critères les plus favorables à une régularisation, comme le regroupement familial », confie Marianne Acquaviva, membre du bureau de Bastia de la Ligue des droits de l'homme.
« Le mot le plus épouvantable de la langue est : 'dehors' »
