"Je pense ce soir au traumatisme vécu par les centaines de familles bastiaises qui, dès 2013, avaient choisi l'Ondina pour y faire reposer leurs proches. Je pense à leur deuil, intranquille, et à cette souffrance que ce sinistre est venu leur rajouter." Les premiers mots de son discours au conseil municipal, le maire de Bastia Pierre Savelli les a adressés à ces Bastiais qui, du fait de la sécurisation du cimetière qu'il y avait à engager, se sont retrouvés éloignés de leurs proches. Quelques défunts avaient même été exhumés. Pour soutenir les familles, une cellule psychologique avait été mise en place.
C'est pour ces familles et pour reconstruire un cimetière digne que le conseil municipal a approuvé mardi soir, à l'unanimité, le protocole transactionnel issu de la médiation relative au sinistre de l'Ondina. "Un peu plus de deux années de médiation et de négociations âprement menées", détaille la délibération votée au conseil, qui ont permis de déboucher sur un accord de 14 millions d'euros. "Le juste prix", estime Pierre Savelli. Pour rappel, les travaux de construction du cimetière s'étaient élevés à 7,6 millions d'euros hors taxe. Mais les futurs travaux de consolidation-rénovation de l'Ondina se révéleront plus coûteux qu'en 2013 : "Stabiliser un mur déjà construit, ça coûte plus cher que la construction du mur en elle-même", fait remarquer, en aparté, Jérôme Terrier, le directeur général des services.
Rappel des faits
Le cimetière de l'Ondina avait vocation à soulager celui de Montesoro, saturé depuis des années. En 2009, les marchés sont attribués et le chantier démarre. Cimetière et crématorium seront réceptionnés le 28 février 2014 par la municipalité, propriétaire du terrain.
Or, dès l'année suivante, d'importants désordres se font jour. En mars 2015, le talus qui surplombe le cimetière s'effondre sur 11 mètres, détruisant l'un des murs d'enceinte. Entre juin et novembre 2017, des dalles en béton se fissurent, des murs se dégradent et la chaussée se déforme.
En 2018, le maire Pierre Savelli dépose une plainte contre X pour escroquerie et mise en danger de la vie d'autrui, sur la foi d'un rapport d'expertise qui remettait en cause la solidité du béton utilisé pendant les travaux. Néanmoins, quatre ans plus tard, la chambre de l'instruction conclut à un non-lieu.
C'est pour ces familles et pour reconstruire un cimetière digne que le conseil municipal a approuvé mardi soir, à l'unanimité, le protocole transactionnel issu de la médiation relative au sinistre de l'Ondina. "Un peu plus de deux années de médiation et de négociations âprement menées", détaille la délibération votée au conseil, qui ont permis de déboucher sur un accord de 14 millions d'euros. "Le juste prix", estime Pierre Savelli. Pour rappel, les travaux de construction du cimetière s'étaient élevés à 7,6 millions d'euros hors taxe. Mais les futurs travaux de consolidation-rénovation de l'Ondina se révéleront plus coûteux qu'en 2013 : "Stabiliser un mur déjà construit, ça coûte plus cher que la construction du mur en elle-même", fait remarquer, en aparté, Jérôme Terrier, le directeur général des services.
Rappel des faits
Le cimetière de l'Ondina avait vocation à soulager celui de Montesoro, saturé depuis des années. En 2009, les marchés sont attribués et le chantier démarre. Cimetière et crématorium seront réceptionnés le 28 février 2014 par la municipalité, propriétaire du terrain.
Or, dès l'année suivante, d'importants désordres se font jour. En mars 2015, le talus qui surplombe le cimetière s'effondre sur 11 mètres, détruisant l'un des murs d'enceinte. Entre juin et novembre 2017, des dalles en béton se fissurent, des murs se dégradent et la chaussée se déforme.
En 2018, le maire Pierre Savelli dépose une plainte contre X pour escroquerie et mise en danger de la vie d'autrui, sur la foi d'un rapport d'expertise qui remettait en cause la solidité du béton utilisé pendant les travaux. Néanmoins, quatre ans plus tard, la chambre de l'instruction conclut à un non-lieu.
Restait donc à régler le volet administratif, celui qui allait permettre la reconstruction du cimetière grâce à l'enveloppe indemnitaire. La commercialisation des caveaux pourra aussi reprendre, les secteurs condamnés de l'Ondina devant être libérés un à un en fonction de l'avancement des travaux, qui pourraient débuter en début d'année prochaine pour s'achever deux ans plus tard. "C'était de loin le dossier le plus difficile, le dossier le plus douloureux que nous avons eu à traiter", s'est confié Pierre Savelli. Mais la page est désormais tournée.
Les tarifs du crématorium revus à la baisse
Durant le conseil municipal, les élus bastiais ont également attribué la nouvelle délégation de service public pour la gestion du crématorium de l'Ondina. Ce dernier avait été construit au même moment que le cimetière, juste à côté, mais sa structure n'avait pas été impactée par les désordres. C'est le même prestataire que lors des dix premières années qui a été retenu, à savoir OGF. Il a notamment proposé des tarifs de crémation 17% moins chers que les tarifs actuels. "En moyenne, une crémation reviendra désormais à 909 euros", a précisé Pierre Savelli.
Les tarifs du crématorium revus à la baisse
Durant le conseil municipal, les élus bastiais ont également attribué la nouvelle délégation de service public pour la gestion du crématorium de l'Ondina. Ce dernier avait été construit au même moment que le cimetière, juste à côté, mais sa structure n'avait pas été impactée par les désordres. C'est le même prestataire que lors des dix premières années qui a été retenu, à savoir OGF. Il a notamment proposé des tarifs de crémation 17% moins chers que les tarifs actuels. "En moyenne, une crémation reviendra désormais à 909 euros", a précisé Pierre Savelli.