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Bernard Giudicelli : Un président qui sait monter au filet


Jean-François Vinciguerra le Dimanche 21 Février 2016 à 16:36

En quelques années, il a donné ses lettres de noblesse au tennis insulaire et apporté toute l’assise indispensable à son développement. Les clubs « explosent » de licenciés, les tournois se multiplient et les écoles de tennis sortent de plus en plus de « négatifs. » Mais pas seulement ! Bernard est le secrétaire général de la Fédération Française de tennis et depuis peu, le patron de la Coupe Davies. C’est un bosseur qui parcoure le monde mais reste fidèle à son tennis insulaire où il compte d’ailleurs de solides collaborateurs qui travaillent dans cet esprit de marche en avant



Bernard Giudicelli : Un président qui sait monter au filet
Il y a quelques jours, à bord du  Mega Smeralda de la Corsica Ferries, lors de la remise des trophées de l’Union des Journalistes Sportifs de France, Bernard Giudicelli avait fait l’impasse sur le tournoi qui se déroulait à Melbourne pour recevoir son trophée « hommage » pour l’ensemble de son travail au sein du tennis Français. Il n’a pas le goût des médailles, mais il ne pouvait échapper à cette distinction de la part de l’Union des Journalistes qui lui ont rendu hommage :
« A l’heure où je vous parle, j’aurais dû être à Melbourne pour représenter la Fédération Française à la finale du tournoi du Grand Chelem. J’ai expliqué à mon homologue Australien que je ne pouvais pas me déplacer compte tenu de l’honneur qui m’était fait en présence de tous mes amis présent sur ce navire. »
 
Les jeunes et l’avenir du tennis corse
 D’autant que cette une équipe soudée travaille sans relâche pour le tennis insulaire ?
 « Le tennis corse se porte bien c’est vrai. Nous sommes proches des 4000 licenciés, 34 clubs, des tournois de plus en plus importants notamment sur Ajaccio - le Corsica Open de Mezzavia - des jeunes qui montent à l’image de Laurent Lokoli et  Clotilde De Bernardi, avec, en toile de fond, cette idée qu’à force de travail, on peut réussir. Les écoles de tennis marchent très fort et d’autres « raquettes » sont en train de pointer dans les différents clubs.
 
Deux jeunes talents qui créent l’émulation ?
 « Certainement. Avec les exploits réalisés par Laurent et Clotilde, grâce à notre centre de Ligue qui a été le combat d’une vie, où chacun travaille dans sa spécificité, dans une entente profonde ce qui est d’ailleurs notre force. Tous les dirigeants qui sont là autour de moi savent véritablement ce qui a été fait depuis des années. Cet hommage rendu par votre Union est aussi le leur. Rappelez-vous les conditions météorologiques de novembre et l’ensemble de nos terrains en terre battue dévastés par les pluies. Chacun y a mis du sien, dans les clubs bien sûr, mais aussi à la ligue. C’est la raison pour laquelle nous sommes fiers d’avoir fait tout ce travail qui va nous permettre de reprendre dans les meilleures conditions et surtout poursuivre l’éducation de nos jeunes espoirs. Plusieurs d’entre eux sont d’ores et déjà au niveau des meilleurs français et surtout à même d’aller à Roland Garros. On sait que nous pouvons le faire, comme Laurent qui est sorti des qualifications à deux reprises. C’est notre grande ambition ! »
 
La réforme de la Coupe Davies
Vos nouvelles compétences au niveau du tennis mondial vous éloignent quelque peu de l’île ?
 
« Je suis en effet moins présent que par le passé, avec notamment le secrétariat général de la FFT, le Tournoi de Roland Garros, mes obligations internationales et le gros dossier de la réforme de la Coupe Davies qui est loin d’être une sinécure. Me voilà embarqué pour quelques années. »
 
Qu’en sera-t-il de cette réforme ?
  Le gros de la réforme portera sur deux éléments essentiels : Elle doit d’une part être moins pesante pour les joueurs et surtout, doit retrouver ses valeurs originelles qui ont fait son succès. Au départ, il n’y avait que quelques tournois, en tout cas pas autant qu’aujourd’hui. Le calendrier est plein et chacun donne son avis. Nous, on fera l’amalgame des projets (Federer veut lancer l’équivalent de la Rider Cup). Il y a un gros appétit de la part des organisateurs d’avoir des événements majeurs mais la Coupe Davies reste l’élément important. »
 
Comment est perçue la Corse du tennis ?
 « La Corse du tennis est surtout perçue à travers son président et son équipe mais surtout à travers tous les résultats obtenus ces dernières années. N’oubliez pas que nous avons le petit Rodrigues qui est enrôlé dans le pôle France à Poitiers, les gamins derrière poussent de plus en plus vite. Nous avons une véritable culture tennis depuis trois bonnes décennies. Le tennis se transmet, et cela est important dans notre discipline. »
 J.-F. V.