Le 22 octobre 2018, à Ajaccio, lors de sa dernière visite dans l’île, Bruno Lemaire annonçait que son objectif « à l’échéance de 10 ans, c’est que la Corse soit, en Europe, le modèle d’une réussite économique insulaire ». Des propos que le ministre de l’Économie et des Finances a souhaité réitérer à l’occasion d’une interview accordée à la lettre de la Chambre de Commerce et d’Industrie (CCI) de Corse. Dans l’édition de mai, il a ainsi confirmé « que la Corse peut et doit devenir un modèle de réussite économique en Europe ». Dans cette optique, quid du processus de discussions avec l’État « pour évoquer l’éventualité d’un statut d’autonomie » et de ses déclinaisons possibles au niveau de l’économie ? « Les discussions sur l’avenir institutionnel de la Corse sont en cours et il est donc bien trop tôt pour tirer des conclusions », a répondu le ministre en notant toutefois : « Le Président de la République a indiqué qu’une réforme constitutionnelle était envisageable. C’est là une perspective digne d’intérêt. L’ensemble des acteurs de l’île et du continent doivent se saisir de cette opportunité ».
Dans ce droit fil, face à la rupture d’égalité existante entre les entreprises corses et celles du contient en raison des surcoûts liés à l’insularité, et l’opportunité de créer un statut fiscal spécifique à la Corse pour la réduire, il argué que « rien n’est jamais figé dans le marbre ». « La Corse bénéficie déjà d’un grand nombre de dispositifs fiscaux favorables qui visent à atténuer les inconvénients liés à l’insularité et à faciliter son développement économique : abattement spécial de 25% sur la taxe foncière, crédit d’impôt au titre des fonds d’investissement de proximité. J’ai tenu à conforter ces dispositifs dans la loi de finances pour 2023 et prévu un régime de taxation spécifique des plus-values immobilières les plus élevées sur l’île, afin d’apporter une solution à la surspéculation » a-t-il cependant tenu à souligner.
Enfin interrogé sur la réévaluation du Crédit d’Impôt Recherche et Innovation et du classement de la Corse en zone de développement prioritaire en 2020 qu’il a impulsé, il a par ailleurs appuyé : « Ce sont des mesures importantes, car elles permettent aux entreprises corses d’avoir un taux de 35 à 40% - contre 30% sur le continent- et aux petites entreprises de bénéficier d’exonération d’impôt sur les bénéfices et d’impôts locaux. Ces dispositifs sont trop méconnus. J’appelle les collectivités à les valoriser et les entreprises à s’en saisir pleinement ».
Dans ce droit fil, face à la rupture d’égalité existante entre les entreprises corses et celles du contient en raison des surcoûts liés à l’insularité, et l’opportunité de créer un statut fiscal spécifique à la Corse pour la réduire, il argué que « rien n’est jamais figé dans le marbre ». « La Corse bénéficie déjà d’un grand nombre de dispositifs fiscaux favorables qui visent à atténuer les inconvénients liés à l’insularité et à faciliter son développement économique : abattement spécial de 25% sur la taxe foncière, crédit d’impôt au titre des fonds d’investissement de proximité. J’ai tenu à conforter ces dispositifs dans la loi de finances pour 2023 et prévu un régime de taxation spécifique des plus-values immobilières les plus élevées sur l’île, afin d’apporter une solution à la surspéculation » a-t-il cependant tenu à souligner.
Enfin interrogé sur la réévaluation du Crédit d’Impôt Recherche et Innovation et du classement de la Corse en zone de développement prioritaire en 2020 qu’il a impulsé, il a par ailleurs appuyé : « Ce sont des mesures importantes, car elles permettent aux entreprises corses d’avoir un taux de 35 à 40% - contre 30% sur le continent- et aux petites entreprises de bénéficier d’exonération d’impôt sur les bénéfices et d’impôts locaux. Ces dispositifs sont trop méconnus. J’appelle les collectivités à les valoriser et les entreprises à s’en saisir pleinement ».