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Camille de Rocca Serra : “On ne réussira pas la collectivité unique par des démarches de rejet”


le Mardi 31 Mai 2016 à 18:27

Camille de Rocca Serra réagit, à son tour, aux propos de Jean-Guy Talamoni tenus lors de la dernière séance à l’Assemblée de Corse, considérant que la création de la Collectivité unique était « l’occasion de débarrasser la Corse des conseils départementaux, royaumes de la pulitichella »



Camille de Rocca Serra : “On ne réussira pas la collectivité unique par des démarches de rejet”

« La Collectivité unique se substituera aux trois collectivités actuelles. Elle ne saurait se construire contre les départements. Cette conception d’exclusion n’engage que le Président Talamoni. Ce n’est pas dans cet esprit que la collectivité unique est envisagée par la plupart des élus de la Corse, mais bien dans un souci de simplification de notre architecture institutionnelle. Les départements, institutions clefs de la République dès les lendemains de la Révolution, ont assuré depuis deux siècles la proximité et la péréquation, des principes d’action publique qu’il nous faut conserver dans la future collectivité unique.

Il semblerait que l’on veuille se débarrasser d’une partie des élus pour s’arroger tous les pouvoirs. Une conception de la démocratie et des institutions de la République que je ne partage pas. Le Président de l’Assemblée se doit de respecter toutes les institutions et les organes représentant le peuple. C’est un devoir inhérent à sa fonction.

Pour ce qui est du clientélisme, on ne condamne pas une institution à cause de l’usage qui a pu en être fait. Quand un élu commet une faute, on ne supprime pas la collectivité dans laquelle il siège. Il revient au peuple de trancher par le suffrage universel ou à la justice d’établir des sanctions. Evitons les généralisations et les stigmatisations.

La démarche du Président Talamoni quant au projet d’Assemblée des Jeunes Majeurs de Corse, avec un mode de désignation plus que contestable, aux antipodes des règles démocratiques, ne s’apparente-il pas à un clientélisme militant ? N’est-ce pas une forme de dérive ou de confiscation du pouvoir au bénéfice d’une clientèle militante ?

On ne réussira pas la collectivité unique par des démarches de rejet fondées sur des a priori idéologiques comme ceux explicités dans le discours du Président de l’Assemblée de Corse. »