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Cecile Nowak-Grasso (FF Judo) ​en visite à Ajaccio : "Tous les voyants sont verts"


Patrice Paquier Lorenzi le Mercredi 15 Mai 2024 à 17:23

Cécile Nowak-Grasso, championne olympique 1992 et directrice technique nationale adjointe de la Fédération Française de Judo, est en visite dans la région d’Ajaccio. L’occasion pour la représentante de « France Judo » d’aller à la rencontre des petits clubs, richesse de cette discipline, qui ne cesse de prendre de l’ampleur aussi bien au niveau national, qu’en Corse.



Cécile Nowak-Grasso, ancienne championne olympique, est en visite dans la région ajaccienne (crédit photo : France Judo)
Cécile Nowak-Grasso, ancienne championne olympique, est en visite dans la région ajaccienne (crédit photo : France Judo)
- Quel est l’objet de votre visite cette semaine dans la région ajaccienne ?
 - Je suis DTN adjointe chargée de la dynamique des territoires, et nous avons organisé, dans ce cadre, la tournée des territoires. Il s’agit de mettre en lumière les actions des clubs, qui ont bien fonctionné. Nous avons débuté cette tournée, pendant le Covid, et nous poursuivons notre travail en ce sens. La Corse a répondu favorablement à notre demande et nous allons donc rendre visite à quelques clubs insulaires.
 
- Vous allez également à la rencontre des clubs, situés en zones rurales, c’est essentiel pour vous ?
 
- J’ai envie de dire, qu’il faut aller surtout à la rencontre des territoires les plus reculés car ils ont l’impression d’être éloignés de la pyramide de France Judo et nous sommes là pour montrer notre présence et notre soutien. Ce sont des actions sur lesquelles les clubs sont très sensibles et le fait d’aller les voir est important pour faire passer les messages. Il faut savoir que beaucoup d’athlètes sortent des petits clubs avant d’aller rejoindre les pôles espoirs. Nous sommes aussi ici pour mettre en place le dispositif « 1 000 Dojos.
 
- Un mot sur ce dispositif, qui va également être mis en place en Corse…
 
- C’est l’héritage de Paris 2024. C’est un dispositif d’Etat qui va permettre de réaliser des équipements sur tous les territoires et notamment des dojos pour la pratique du Judo. Nous en avons déjà créé plus de 400 à travers la France. L’objectif est d’arrive à en créer 1000. En Corse, l’opération n’a pas encore démarré mais mon action est de la mettre en place ici aussi. Nous avons des contacts à Ajaccio, Bastia, Vico et Peri.
 
- Vous êtes aussi aujourd’hui en visite au Pôle Espoir Corse de Judo, est-ce que le fonctionnement et les résultats sportifs de cette structure vous satisfont ?
 
- C’est une structure de même type que celles qui existent partout en France où nous avons tissé une véritable toile d’araignée. L’accession au haut niveau est idéalement structurée en France et c’est pourquoi nous obtenons de si bons résultats au plan international. Notre maillage territorial est très important. Nous sommes ici pour évaluer ce qui va et ce qui ne va pas. Le constat est que c’est un pôle qui fonctionne très bien avec beaucoup d’athlètes corses qui ont percé au plus haut niveau comme les sœurs Gneto. La Corse est un petit territoire mais qui compte des athlètes de haut niveau et nous en sommes particulièrement fiers 
 
- En tant qu’ancienne championne olympique, les jeunes doivent forcément vous écouter avec beaucoup d’attention…
 
- C’est vrai que Je me sers de mes déplacements pour faire passer des messages. J’ai eu une carrière qui m’a permis d’accumuler beaucoup de titres, même si cela s’est fait dans la douleur. Ce que je viens dire aux jeunes, c’est que c’est dans les moments difficiles qu’il faut aller chercher au plus profond de soi-même. Il faut pouvoir se relever sans cesse. Rien, ni personne ne doit vous empêcher d’aller chercher votre rêve. A force de travail, on y arrive toujours .
 
- Le compte à rebours pour le début des JO Paris 2024 a commencé, quels sont les objectifs pour cette Olympiade ?
 
- Nous avons une très belle et très forte équipe de France, notamment chez les féminines. A la ranking list, toutes nos filles sont classées à la première ou à la seconde place. Cela laisse présager un carton plein chez les filles. Nous avons un potentiel exceptionnel cette année avec une possibilité de médaille dans chaque catégorie. Nous voulons aussi conserver à tout prix notre titre olympique par équipe. On est chez nous, c’est important. On peut aussi compter sur des belles surprises chez les garçons. On compte surfer sur ces résultats pour faire une belle rentrée sportive. Nos objectifs sont élevés et à titre personnel, je pense qu’on peut ramener 9 médailles .
 
- Le Judo est une discipline qui fonctionne bien en France avec des résultats très bons à tous les niveaux, quels sont les axes de développement qui peuvent être améliorés ?
 
- Il faut continuer à développer notre fédération et nos licenciés. Nous sommes à 560 000 licenciés. Après les JO, je pense que nous pouvons aisément arriver à 600 000 licenciés. C’est notre objectif. Nous sommes capables d’y arriver. Tous les voyants sont au vert avec une structuration complète à tous niveaux avec un staff et un encadrement important à chaque échelon .