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Centuri : prison avec sursis, amende et inéligibilité requises contre l'ancien maire


La rédaction avec l'AFP le Jeudi 23 Janvier 2025 à 10:28

Une peine de 18 mois de prison avec sursis a été requise mercredi à Bastia contre Joseph Micheli, ancien maire de Centuri, jugé pour de fausses délibérations de conseil municipal entre 2011 et 2014.



Centuri
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Le procureur a également requis une amende de 20.000 euros ainsi qu'une peine d'inéligibilité de cinq années pour l'ancien élu âgé de 78 ans poursuivi pour "faux et usage de faux en écriture publique".
La décision du tribunal correctionnel de Bastia sera rendue le 12 mars 2025.
Centuri, un village de 220 habitants situé à l'extrémité nord-ouest de la Corse, est le théâtre depuis plus de dix ans d'un combat judiciaire entre deux maires: David Brugioni, maire de 2014 à 2020, et Joseph Micheli, maire de 2001 à 2014. Une série de plaintes croisées a été déposée depuis 2014 et plusieurs non-lieux ont été prononcés.
Suite à l'une de ces plaintes, Joseph Micheli a été condamné en avril 2017 à deux ans de prison avec sursis, deux ans d'inéligibilité et 12.000 euros d'amende pour détournements de fonds publics, favoritisme et prise illégale d'intérêt dans des marchés publics de la commune entre 2010 et 2013 pour un montant d'environ 300.000 euros.
Après avoir égrainé la lecture des témoignages de conseillers municipaux ou secrétaires assurant ne pas avoir participé à bon nombre de conseils municipaux, contrairement aux attestations de présence, le procureur a souligné mercredi que la procédure du jour "existait parce qu'à l'occasion de cette première enquête était apparu un certain nombre d'irrégularités", saluant "le courage de M. Brugioni".
Dans un climat particulièrement délétère, David Brugioni a essuyé des tirs sur sa maison, puis sur la mairie en septembre 2017 et août 2018. Des faits non élucidés.
Mercredi, David Brugioni, un autre élu du conseil municipal, l'association anticorruption Anticor, l'association Crim'Halt de lutte contre la corruption et la mairie de Centuri se sont portés parties civiles dans cette affaire.
"Je n'ai jamais fait de fausses délibérations" ou "de faux conseils municipaux, tout cela est une pure invention", a assuré à la barre Joseph Micheli.
Ses avocats ont plaidé sa relaxe, arguant notamment qu'aucune délibération de conseils municipaux, mais seulement des extraits n’ont été retrouvés et qu'il est donc impossible de parler de fausses délibérations.