C’est à une avant-première exceptionnelle à laquelle le Festival Arte Mare convie les bastiais ce jeudi 27 février. Trois semaines avant sa sortie, ils pourront découvrir le Pinocchio de Matteo Garrone sur grand écran, au cinéma Le Régent.
Ce conte pour enfants de Carlo Collodi – de son vrai nom Lorenzini (1826-1890) – a été multi adapté au cinéma : par Walt Disney en 1940, par Luigi Comencini en 1972 pour Les Aventures de Pinocchio avec Nino Manfredi dans le rôle de Geppetto et Gina Lollobrigida dans celui de la Fée bleue mais aussi en 2002 par Roberto Benigni dans lequel il interprétait le rôle du pantin de bois.
Cette fois, c’est le talentueux réalisateur romain, Matteo Garrone, qui s’attaque à ce sommet de la littérature qui s’est écoulé à plus de 10 millions d’exemplaires en Italie. Le choix du réalisateur de Gomorra, Reality ou encore du superbe Dogman peut surprendre tant ses films sont ancrés dans la réalité mais on se souvient aussi de ce long métrage, largement sous-estimé à sa sortie, Tales of Tales (Il Racconto dei Racconti en Italien), qui entraîne le spectateur dans des royaumes merveilleux à la poursuite de sorciers, fées, ogres et autres saltimbanques. C'est d'ailleurs à la suite de ce dernier que lui est venue l’idée et l’envie d’adapter Pinocchio, il explique : « À la fin de ce film, j'ai réalisé qu'il y avait encore des marges d'exploration dans un territoire que j'avais commencé à connaitre. À ce moment, j'ai commencé à chercher une autre histoire et j'ai relu Pinocchio. Ce fut l'occasion d'un voyage dans l'Italie paysanne de la fin du XIXe siècle, à travers les photos d'Alinari, la peinture, les peintres Macchiaioli, les grands illustrateurs, comme Enrico Mazzanti, le plus ancien, mon guide. Une recherche passionnante qui a duré quatre ans, avec une longue pause pour la réalisation de Dogman. »
C’est vers cet univers fantastique, parfois un peu sombre que le réalisateur italien mène son spectateur avec cette nouvelle version de Pinocchio. Très proche du livre de Collodi, Matteo Garrone évoque une Italie rurale, pauvre et souvent dangereuse où l’innocence d’un petit garçon est mise à mal. Une galerie de personnages hauts et en couleur – avec un casting incroyable de Roberto Benigni à Marcello Fonte en passant par Marine Vacth – que va croiser la marionnette de bois sur la route de sa transformation. Un conte initiatique pour petits et grands même si, à la vue de sa durée et de certaines scènes, on le déconseillera au plus jeunes (aux moins de 8 ans). Le mensuel Numéro écrit à ce titre : « Il [Matteo Garrone, NDLR] réussit un pari difficile pour les films fantastiques, réunissant parents nostalgiques et enfants émerveillés par les subterfuges de la mise en scène (qui fait beaucoup penser à l'univers d'un certain Tim Burton). »
Ce conte pour enfants de Carlo Collodi – de son vrai nom Lorenzini (1826-1890) – a été multi adapté au cinéma : par Walt Disney en 1940, par Luigi Comencini en 1972 pour Les Aventures de Pinocchio avec Nino Manfredi dans le rôle de Geppetto et Gina Lollobrigida dans celui de la Fée bleue mais aussi en 2002 par Roberto Benigni dans lequel il interprétait le rôle du pantin de bois.
Cette fois, c’est le talentueux réalisateur romain, Matteo Garrone, qui s’attaque à ce sommet de la littérature qui s’est écoulé à plus de 10 millions d’exemplaires en Italie. Le choix du réalisateur de Gomorra, Reality ou encore du superbe Dogman peut surprendre tant ses films sont ancrés dans la réalité mais on se souvient aussi de ce long métrage, largement sous-estimé à sa sortie, Tales of Tales (Il Racconto dei Racconti en Italien), qui entraîne le spectateur dans des royaumes merveilleux à la poursuite de sorciers, fées, ogres et autres saltimbanques. C'est d'ailleurs à la suite de ce dernier que lui est venue l’idée et l’envie d’adapter Pinocchio, il explique : « À la fin de ce film, j'ai réalisé qu'il y avait encore des marges d'exploration dans un territoire que j'avais commencé à connaitre. À ce moment, j'ai commencé à chercher une autre histoire et j'ai relu Pinocchio. Ce fut l'occasion d'un voyage dans l'Italie paysanne de la fin du XIXe siècle, à travers les photos d'Alinari, la peinture, les peintres Macchiaioli, les grands illustrateurs, comme Enrico Mazzanti, le plus ancien, mon guide. Une recherche passionnante qui a duré quatre ans, avec une longue pause pour la réalisation de Dogman. »
C’est vers cet univers fantastique, parfois un peu sombre que le réalisateur italien mène son spectateur avec cette nouvelle version de Pinocchio. Très proche du livre de Collodi, Matteo Garrone évoque une Italie rurale, pauvre et souvent dangereuse où l’innocence d’un petit garçon est mise à mal. Une galerie de personnages hauts et en couleur – avec un casting incroyable de Roberto Benigni à Marcello Fonte en passant par Marine Vacth – que va croiser la marionnette de bois sur la route de sa transformation. Un conte initiatique pour petits et grands même si, à la vue de sa durée et de certaines scènes, on le déconseillera au plus jeunes (aux moins de 8 ans). Le mensuel Numéro écrit à ce titre : « Il [Matteo Garrone, NDLR] réussit un pari difficile pour les films fantastiques, réunissant parents nostalgiques et enfants émerveillés par les subterfuges de la mise en scène (qui fait beaucoup penser à l'univers d'un certain Tim Burton). »
Les avant-premières
Arte Mare, au-delà de sa semaine de Festival du film méditerranéen, s’est fait une spécialité des avant-premières tout au long de l’année. C’est le superbe film tunisien, Un Fils, qui a été présenté en janvier – il sera à l’affiche du Régent à partir du 11 mars – et Pinocchio donc ce 27 février, plusieurs semaines avant sa sortie. La prochaine avant-première du Festival bastiais s’annonce être un bel événement puisqu’il s’agira de la projection de La Nuit Venue, le premier long métrage de Frédéric Farrucci qui accompagnera son film pour l’occasion. Un événement organisé avec le Festival du Film de Lama et le cinéma Le Régent comme ça avait été le cas pour C ‘est ça l’amour de Claire Burger (photo) en 2018 ou encore Jessica Forever de Caroline Poggi et Jonathan Vinel en 2019.