Hommage pour commencer à l'enfant du pays. Celui qui n'a voulu connaitre qu'un seul club dans sa carrière professionnelle.
Mais si la carrière de Claude Papi, décédé le 28 Janvier 1983, n’a peut-être pas connu le destin qu’elle méritait, l’enfant de Porto Vecchio, reste néanmoins le symbole de la révélation d’un football insulaire flamboyant.
Il a été, aussi, l’un des premiers joueurs “gracieux” du football moderne. Celui qui respirait le talent. Celui qui avait le geste (technique) qu'il fallait, au moment où il fallait et là où il fallait !
Il y a 32 ans, Claude Papi nous quittait, quelques semaines après l’arrêt de sa carrière.
Toutes les personnes qui l'ont côtoyé Claude sont unanimes : c’était un meneur d’hommes hors pair. Mais s'il était doué dans tous les sports qu’il pratiquait, il s’est orienté très vite vers le football et le SEC Bastia, l’ancien nom du SC Bastia, après son éclosion à l'AS Porto-Vecchio.
Fidèle parmi les fidèles, il ne connaitra que le club fanion de cette petite île de la Méditerranée, le faisant passer de la D2 au sommet du football européen avec la finale de la Coupe d’Europe perdue contre le PSV Eindhoven, après un but rentré à jamais dans l'histoire des "Bleus" lors de la demi-finale retour face aux Grasshopers de Zurich.
Jean-Pierre Dogliani est né à Marseille, où il a débuté sa carrière. Le 3 décembre 1961, il joue son premier match de Championnat à Cannes (1-4). Trois saisons à l’OM, une soixantaine de matches au compteur et il rejoint Angers. Dans une équipe au tempérament résolument offensif, il explose : Angers inscrit la bagatelle de 128 buts en 40 matches lors de la saison 1968-1969 en Championnat de D2. Avec 22 buts, Dogliani termine meilleur buteur de son équipe avec son ami Jean Deloffre, qu’il retrouvera au PSG quelques saisons plus tard. Le 22 mars 1967 au Parc des Princes, il porte le maillot de l’équipe de France entraînée par Justo Fontaine et inscrit le but français face à la Roumanie (1-2). Il ne rejouera plus jamais avec les Bleus, victime et de son tempérament et de sa réputation de rebelle. Une réputation qui se vérifie à Bastia, où Jean Vincent l'avait appelé, à l'occasion d'un SECB-Nîmes au cours duquel Pierre Cahuzac avait tenté, mais en vain, de le remplacer… Après le Sporting et et Monaco, Dogliani a accepté de rejoindre le PSG mais les premières années en D1 marqueront le début de la rupture avec son entraîneur, qui abandonne la défense en ligne et joue plus prudemment. Une trahison pour Dogliani dont la carrière s'achève en 1976. Il est décédé 17 Avril 2003.
Fils d’immigrés italiens, Victor Mosa démarre sa carrière de footballeur à l’US Marignane, avant de prendre la direction de l’AS Aixoise en 1963. Il joue ainsi durant trois saisons en seconde division avec l’équipe d’Aix-en-Provence, club qui se stabilise à l’époque, tant bien que mal, au deuxième échelon hexagonal.
Fort de sa première expérience réussie du haut niveau, il pose ses valises en Bretagne à l’aube de l’exercice 1967-1968. Défenseur de métier, Jean Prouff n’hésite pourtant pas à le faire jouer en tant que milieu récupérateur lorsque cela est nécessaire. Il évolue finalement durant quatre saisons sous la tunique rouge et noire entre 1967 et 1970, et dispute un total de quatre-vingt trois matches avec l’équipe fanion pour seize buts inscrits.
Le latéral droit franco-italien prend ensuite le chemin du SEC Bastia, où il est finaliste de la Coupe de France en 1972 (défaite face à l’Olympique de Marseille, sur le score de deux buts à un). Dans la foulée, il dispute deux matches de Coupe d’Europe des vainqueurs de coupe face à l’Atlético de Madrid (0-1 à Ajaccio, puis 1-1 à Madrid) lors de l’exercice 1972-1973, avant de terminer son honnête carrière dans une autre équipe corse qui joue alors en deuxième division, l’AC Ajaccio.
Mosa prend finalement sa retraite sportive à l’issue de la saison 1974-1975, et s’installe à Marignane dans les Bouches-du-Rhône, tout en se ressourçant régulièrement à Tiuccia en Corse. C’est là-bas qu’il est victime d’une embolie pulmonaire le 9 janvier 2009. Décédé à l’âge de 63 ans, Victor Mosa reste l’une des figures de proue du football marignanais. et corse.
Formé au SO Montpellier, Georges Calmettes fait ses débuts au haut niveau avec le club de l’Hérault. En 1961, à l’issue de sa première saison pro, il est même sacré champion de D2 et obtient une montée dans l’élite. Avec Montpellier, Calmettes disputera au total cinq saisons professionnelles.
En 1965, le milieu de terrain - capable d’évoluer également en défense centrale - rejoint l’AS Cannes pour y poursuivre sa carrière. Il y reste deux ans, puis signe au Stade rennais en 1967. Calmettes ne reste qu’une saison en Bretagne, et n’est titulaire qu’épisodiquement au milieu de terrain, se partageant les matchs avec Jacques Rossignol et Victor Mosa.
En 1968, Calmettes repart donc, et s’installe en Corse. Après une courte saison à Ajaccio, il fait surtout carrière à Bastia où il reste quatre saisons. Figure emblématique du football bastiais du début des années 1970, doté d'un excellente frappe - c'est sur un de ces coups-francs que Franceschetti réduisit la marque de la tête face à l'OM lors de la finale de 1972 - il termine sa carrière pro à Avignon puis retourne à Montpellier, le club de ses débuts. Installé dans l’Hérault, il meurt en mai 2010 à Béziers, à l’âge de 67 ans.
Ilija Pantelic ? C'était avant tout pour ceux, qui avaient eu le bonheur de l'approcher durant sa carrière bastiaise - et nous en sommes - une carrure. Il était taillé comme un deuxième ligne de rugby. Et impressionnait autant par son physique que par le ton de sa voix qui doit encore résonner, parfois, sur la pelouse de Furiani où il a accompli tant d'exploits., il ne craignait rien ni personne autour de sa cage où il ne faisait pas bon musarder.
C'était aussi un caractère. Sur le terrain. Où, orgueilleux et peut-être persuadé des qualités, incontestables qui étaient les siennes, il n'admettait pas vraiment recevoir plus d'ordres qu'il en acceptait. Mais aussi dans la vie de tous les jours. Droit dans ses bottes. En parfaite adéquation avec son physique.
Mais Ilija Pantelic - "Panto" pour ses partenaires - c'était aussi le talent. Un talent que Marcel Leclerc, le président emblématique de l'Olympique de Marseille, qui, à l'époque tentait supplanter dans le cœur des Français le "vert" de Saint-Etienne, avait persuadé de venir en France depuis son Novi Sad natal.
Mais c'est par Paris-Neuilly puis à Paris-Joinville, succursales marseillaises dans la capitale, que "Panto" transita avant de rejoindre la Canebière puis le Sporting - prêtée d'abord avant d'être échangé en compagnie de Jean-Louis Hodoul notamment avec Georges Franceschetti - pour trois saisons marquées notamment par cette finale de la coupe de France jouée et perdue face à… l'Olympique de Marseille justement et l'avènement du Sporting au niveau européen !
Panto est décédé le 17 Novembre dernier chez lui à Novi-Sad en Serbie.
Ne les oublions pas aujourd'hui, eux, qui par un beau jour du mois de Mai 1972, ont ouvert la voie au Sporting 2015
Ne les entendez-vous pas crier "Forza Bastia" au-dessus de nos têtes ?
(Avec le concours de Sébastien Couix et Sr online)