- Pourquoi avez-vous présenté une modification du règlement d’aides ?
- Nous avons fait évoluer le règlement des aides du Schéma Montagne pour être plus efficaces sur des services de base, notamment en termes de santé ou d’éducation, et sur la réalisation des classes Découverte. Mais aussi pour soutenir des évènements culturels en période automnale et hivernale au cœur de la Corse, ou des investissements effectués par des entreprises, touristiques ou autres, afin de renforcer, en complément des agences et offices, la structure entrepreneuriale dans l’intérieur. Ces modifications permettent juridiquement de mobiliser le Fonds Montagne. Nous sommes actuellement dans une programmation financière tout à fait satisfaisante. L’instruction des premiers dossiers a commencé en novembre 2017. En deux ans, près de 50 millions € ont déjà été programmés sur un prévisionnel de 182 millions € sur 7 ans. Ceci dit, comme il s’agit de l’intérieur, il faut aussi affiner la capacité à obtenir les résultats qu’attendent les territoires.
- Qu’en est-il des dossiers en cours ? Notamment sur l’électrification ?
- Nous avons fait le point sur l’électrification en Haute-Corse où une convention a été signée en mars dernier entre le Comité de massif et le syndicat d’électrification pour une période de 5 ans. Le syndicat a fait un point d’étape de la liste des communes de l’intérieur sur lesquelles sont effectuées des opérations concrètes en termes de renforcement, d’extension et d’enfouissement des réseaux électriques. Egalement en termes d’aides aux agriculteurs avec le dispositif qui lie l’ODARC, le Comité de massif - à hauteur de 35% chacun - et le syndicat d’électrification – à hauteur de 25 %. Seuls 5% restent à la charge de l’agriculteur qui désire électrifier l’ensemble de sa structure productive. Une vingtaine de dossiers a déjà été validée en Comité de massif. Ce n’est qu’un début. La programmation va monter en puissance. Nous attendons de finaliser la même convention quinquennale avec le syndicat de Corse du Sud.
- Nous avons fait évoluer le règlement des aides du Schéma Montagne pour être plus efficaces sur des services de base, notamment en termes de santé ou d’éducation, et sur la réalisation des classes Découverte. Mais aussi pour soutenir des évènements culturels en période automnale et hivernale au cœur de la Corse, ou des investissements effectués par des entreprises, touristiques ou autres, afin de renforcer, en complément des agences et offices, la structure entrepreneuriale dans l’intérieur. Ces modifications permettent juridiquement de mobiliser le Fonds Montagne. Nous sommes actuellement dans une programmation financière tout à fait satisfaisante. L’instruction des premiers dossiers a commencé en novembre 2017. En deux ans, près de 50 millions € ont déjà été programmés sur un prévisionnel de 182 millions € sur 7 ans. Ceci dit, comme il s’agit de l’intérieur, il faut aussi affiner la capacité à obtenir les résultats qu’attendent les territoires.
- Qu’en est-il des dossiers en cours ? Notamment sur l’électrification ?
- Nous avons fait le point sur l’électrification en Haute-Corse où une convention a été signée en mars dernier entre le Comité de massif et le syndicat d’électrification pour une période de 5 ans. Le syndicat a fait un point d’étape de la liste des communes de l’intérieur sur lesquelles sont effectuées des opérations concrètes en termes de renforcement, d’extension et d’enfouissement des réseaux électriques. Egalement en termes d’aides aux agriculteurs avec le dispositif qui lie l’ODARC, le Comité de massif - à hauteur de 35% chacun - et le syndicat d’électrification – à hauteur de 25 %. Seuls 5% restent à la charge de l’agriculteur qui désire électrifier l’ensemble de sa structure productive. Une vingtaine de dossiers a déjà été validée en Comité de massif. Ce n’est qu’un début. La programmation va monter en puissance. Nous attendons de finaliser la même convention quinquennale avec le syndicat de Corse du Sud.
- Autre point promis et très attendu : la téléphonie mobile. Où en est-on ?
- Nous avons accueilli la Fédération française des Télécoms (FFT) et les représentants de SFR, Bouygues et d’Orange pour faire le point sur le New Deal. C’est-à-dire, à la fois, la mutualisation du passage des pylônes existants de la 3G à la 4G, mais aussi la programmation de pylônes nouveaux de téléphonie mobile en 4G. Une première fournée d’une cinquantaine de pylônes sera placée d’ici à 2021 pour peaufiner l’ensemble de la couverture 4G du massif corse en particulier. Nous avons aussi fait le point sur des éléments qui ne seront pas intégrés en termes de spécificité, mais sur lesquels nous avons alerté, à la fois, la ministre de la cohésion territoriale, Mme Gourault et l’ARCEP, l’unité de régulation de la téléphonie mobile. Par exemple, le critère démographique et le réseau routier corse ne sont pas totalement pris en compte dans l'accord national qui situe la jauge à 5000 véhicules en moyenne tous les jours de l’année. Cela n’existe pas en Corse où la fréquentation touristique est très haute en été, mais très basse sur certains tronçons en hiver, y compris entre Bastia et Aiacciu.
- Cela veut-il dire qu’il n’y a pas assez de pylônes pour couvrir au moins les réseaux principaux ?
- Oui ! Il faut, donc, prendre en compte la spécificité de l’île-montagne en la matière. De même, il y a des surcoûts sur certains pylônes d’électrification, par exemple dans la Restonica, que certains opérateurs ne peuvent pas assumer seuls, malgré l’accord national. Il faut des aides supplémentaires de l’Etat. Grâce aux modifications du régime des aides, le schéma Massif peut venir en complément d’investissement sur la téléphonie mobile et le numérique, même si ce n’est pas notre rôle. Cela dépasse nos compétences, mais nous le faisons parce que nous voulons vraiment désenclaver les territoires. Nous allons, donc, assumer les surcoûts liés à la topographie de l’île montagne. S’y ajoute la simplification des démarches administratives, notamment pour construire des pylônes. C’est prévu par la loi Elan, mais ce n’est pas pris en compte par l’administration sur certains sites, comme le site de Bavella. Nous avons pu discuter de ces problématiques avec la FFT et nous ferons remonter ensemble auprès des ministères et de l’ARCEP cette nécessité de prise en compte de la spécificité de l’île montagne pour ne pas manquer le rendez-vous de la couverture de 4G d’ici à 2022. Le déploiement de la 4G est similaire à la construction du réseau routier ou ferroviaire au 19ème siècle. Ce sont des infrastructures d’aménagement du territoire, essentielles à la vie des sociétés et pour avoir une vie économique, sociale, sanitaire à l’intérieur de la Corse.
- Nous avons accueilli la Fédération française des Télécoms (FFT) et les représentants de SFR, Bouygues et d’Orange pour faire le point sur le New Deal. C’est-à-dire, à la fois, la mutualisation du passage des pylônes existants de la 3G à la 4G, mais aussi la programmation de pylônes nouveaux de téléphonie mobile en 4G. Une première fournée d’une cinquantaine de pylônes sera placée d’ici à 2021 pour peaufiner l’ensemble de la couverture 4G du massif corse en particulier. Nous avons aussi fait le point sur des éléments qui ne seront pas intégrés en termes de spécificité, mais sur lesquels nous avons alerté, à la fois, la ministre de la cohésion territoriale, Mme Gourault et l’ARCEP, l’unité de régulation de la téléphonie mobile. Par exemple, le critère démographique et le réseau routier corse ne sont pas totalement pris en compte dans l'accord national qui situe la jauge à 5000 véhicules en moyenne tous les jours de l’année. Cela n’existe pas en Corse où la fréquentation touristique est très haute en été, mais très basse sur certains tronçons en hiver, y compris entre Bastia et Aiacciu.
- Cela veut-il dire qu’il n’y a pas assez de pylônes pour couvrir au moins les réseaux principaux ?
- Oui ! Il faut, donc, prendre en compte la spécificité de l’île-montagne en la matière. De même, il y a des surcoûts sur certains pylônes d’électrification, par exemple dans la Restonica, que certains opérateurs ne peuvent pas assumer seuls, malgré l’accord national. Il faut des aides supplémentaires de l’Etat. Grâce aux modifications du régime des aides, le schéma Massif peut venir en complément d’investissement sur la téléphonie mobile et le numérique, même si ce n’est pas notre rôle. Cela dépasse nos compétences, mais nous le faisons parce que nous voulons vraiment désenclaver les territoires. Nous allons, donc, assumer les surcoûts liés à la topographie de l’île montagne. S’y ajoute la simplification des démarches administratives, notamment pour construire des pylônes. C’est prévu par la loi Elan, mais ce n’est pas pris en compte par l’administration sur certains sites, comme le site de Bavella. Nous avons pu discuter de ces problématiques avec la FFT et nous ferons remonter ensemble auprès des ministères et de l’ARCEP cette nécessité de prise en compte de la spécificité de l’île montagne pour ne pas manquer le rendez-vous de la couverture de 4G d’ici à 2022. Le déploiement de la 4G est similaire à la construction du réseau routier ou ferroviaire au 19ème siècle. Ce sont des infrastructures d’aménagement du territoire, essentielles à la vie des sociétés et pour avoir une vie économique, sociale, sanitaire à l’intérieur de la Corse.
- D’où l’inauguration de l’antenne 4G à Tattone ?
- Oui ! Dans la lignée de la présence de la FFT, qui a fait le déplacement de Paris pour assister au Comité de massif, nous avons inauguré le premier pylône site multi-opérateurs en 4G de Corse près du centre hospitalier de Tattone. C’est la première preuve de la mise en œuvre du dispositif. Sur cette question de la téléphonie mobile, nous avons convenu avec la FFT de continuer nos rendez-vous annuels pour faire des bilans d’étape de l’opération. Nous avons aussi demandé à l’Etat que le lien de l’équipe projet - CdC-Comité de massif-Etat-opérateurs - soit beaucoup plus dense. Le but est de se mettre d’accord sur des cas concrets de bon diagnostic de zones blanches et défaillantes pour que, lorsqu’on décide d’un investissement, on ne se trompe pas et qu’on traite la question de la faible démographie, des réseaux routiers, et de la qualité de diffusion par rapport à la sur-fréquentation touristique. Notre comptons suivre au plus près le déploiement concret de chaque installation.
- Pourquoi les acteurs du monde des courses en montagne étaient-ils présents ?
- Nous avons évoqué la question des courses en montagne pour voir comment le plan Montagne peut intervenir au niveau de l’aménagement du territoire et en complément de ce que fait la conseillère exécutive chargée du sport, Lauda Guidicelli. L’idée est de mieux critériser les objectifs économiques, environnementaux et culturels qui découlent de l’organisation des courses de montagne dans les territoires de l’intérieur pour conforter les acteurs qui ont obtenu des résultats et optimiser lesdits résultats. Des moyens pourraient être développés à travers des conventions triennales à condition que nous affinions ensemble les critères environnementaux notamment en termes de gestion des déchets et de gestion des sites naturels, mais aussi de diffusion de l’événement, de transmission culturelle autour des courses et de promotion des produits économiques et agroalimentaires… Ceci, en relation avec l’Agence du tourisme.
- Qu’en est-il du projet d’Ultra Trail sur le GR20 prévu en 2020 ?
- Le président de l’Exécutif, Gilles Simeoni, est revenu dessus. Nous voulons, en concertation avec l’ensemble des acteurs, continuer le travail de peaufinage afin de confirmer cet événement qui doit irriguer les territoires et se faire dans les meilleures conditions environnementales possibles. Cet Ultra Trail va provoquer une fréquentation supplémentaire du site, il faut, donc, prévoir une politique de gestion des flux sur le GR.
- Oui ! Dans la lignée de la présence de la FFT, qui a fait le déplacement de Paris pour assister au Comité de massif, nous avons inauguré le premier pylône site multi-opérateurs en 4G de Corse près du centre hospitalier de Tattone. C’est la première preuve de la mise en œuvre du dispositif. Sur cette question de la téléphonie mobile, nous avons convenu avec la FFT de continuer nos rendez-vous annuels pour faire des bilans d’étape de l’opération. Nous avons aussi demandé à l’Etat que le lien de l’équipe projet - CdC-Comité de massif-Etat-opérateurs - soit beaucoup plus dense. Le but est de se mettre d’accord sur des cas concrets de bon diagnostic de zones blanches et défaillantes pour que, lorsqu’on décide d’un investissement, on ne se trompe pas et qu’on traite la question de la faible démographie, des réseaux routiers, et de la qualité de diffusion par rapport à la sur-fréquentation touristique. Notre comptons suivre au plus près le déploiement concret de chaque installation.
- Pourquoi les acteurs du monde des courses en montagne étaient-ils présents ?
- Nous avons évoqué la question des courses en montagne pour voir comment le plan Montagne peut intervenir au niveau de l’aménagement du territoire et en complément de ce que fait la conseillère exécutive chargée du sport, Lauda Guidicelli. L’idée est de mieux critériser les objectifs économiques, environnementaux et culturels qui découlent de l’organisation des courses de montagne dans les territoires de l’intérieur pour conforter les acteurs qui ont obtenu des résultats et optimiser lesdits résultats. Des moyens pourraient être développés à travers des conventions triennales à condition que nous affinions ensemble les critères environnementaux notamment en termes de gestion des déchets et de gestion des sites naturels, mais aussi de diffusion de l’événement, de transmission culturelle autour des courses et de promotion des produits économiques et agroalimentaires… Ceci, en relation avec l’Agence du tourisme.
- Qu’en est-il du projet d’Ultra Trail sur le GR20 prévu en 2020 ?
- Le président de l’Exécutif, Gilles Simeoni, est revenu dessus. Nous voulons, en concertation avec l’ensemble des acteurs, continuer le travail de peaufinage afin de confirmer cet événement qui doit irriguer les territoires et se faire dans les meilleures conditions environnementales possibles. Cet Ultra Trail va provoquer une fréquentation supplémentaire du site, il faut, donc, prévoir une politique de gestion des flux sur le GR.
- Vous êtes revenus sur l’opération Radiche. Aura-t-elle des suites ?
- Oui ! Nous avons fait un retour d’expérience de Radiche qui a été lancée en septembre à Lozzi sous le parrainage de Jean-Louis Borloo. Cette opération sera conduite dans de nombreuses communes de l’intérieur. Son ambition est de mobiliser les ressources humaines d’un village ou d’une vallée autour du sentiment d’appartenance à travers une entrée généalogique et des débats sur l’origine des gens. Le but est de mettre en œuvre un plan d’actions de proximité, des actions publiques, mais aussi des projets de retour au village ou des projets de vie économique pour les participants. Une vingtaine de communes se sont déjà portées candidates pour déclencher cette opération : Santa Reparata di Balagna, Ghisoni, Evisa, Nucaria, Quenza… Des animateurs, financés par le Comité de massif, suivront la mise en œuvre des actions portées par des associations en lien avec les communes, à raison d’un pour quatre initiatives Radiche. Là aussi, il s’agit de rester dans la proximité et de renforcer la dynamique de mobilisation humaine, patrimoniale, culturelle et économique des lieux. Mais, si avec le Plan Montagne et d’autres politiques de la CdC, nous essayons de doter l’intérieur des infrastructures nécessaires de service public, y compris dans le rattrapage en termes de téléphonie et de routes, il faut, aussi un mouvement de ligne au niveau des gens pour participer à la vie et au développement local, et une vraie mobilisation pour créer des initiatives.
Propos recueillis par Nicole MARI.
- Oui ! Nous avons fait un retour d’expérience de Radiche qui a été lancée en septembre à Lozzi sous le parrainage de Jean-Louis Borloo. Cette opération sera conduite dans de nombreuses communes de l’intérieur. Son ambition est de mobiliser les ressources humaines d’un village ou d’une vallée autour du sentiment d’appartenance à travers une entrée généalogique et des débats sur l’origine des gens. Le but est de mettre en œuvre un plan d’actions de proximité, des actions publiques, mais aussi des projets de retour au village ou des projets de vie économique pour les participants. Une vingtaine de communes se sont déjà portées candidates pour déclencher cette opération : Santa Reparata di Balagna, Ghisoni, Evisa, Nucaria, Quenza… Des animateurs, financés par le Comité de massif, suivront la mise en œuvre des actions portées par des associations en lien avec les communes, à raison d’un pour quatre initiatives Radiche. Là aussi, il s’agit de rester dans la proximité et de renforcer la dynamique de mobilisation humaine, patrimoniale, culturelle et économique des lieux. Mais, si avec le Plan Montagne et d’autres politiques de la CdC, nous essayons de doter l’intérieur des infrastructures nécessaires de service public, y compris dans le rattrapage en termes de téléphonie et de routes, il faut, aussi un mouvement de ligne au niveau des gens pour participer à la vie et au développement local, et une vraie mobilisation pour créer des initiatives.
Propos recueillis par Nicole MARI.