Jean-Bernard Gilormini, entouré des organisateurs et des sponsors des Nuits de la Guitare de Patrimoniu.
- Comment se présente cette 25ème édition ?
- Plutôt bien. Nous fêtons, avec tous les amoureux de la guitare, les 25 ans, date assez remarquable et symbolique qui correspond aux Noces d’argent. La programmation est, donc, assez festive, comme d’habitude très axée sur la guitare, mais aussi ouverte à des artistes plus grand public comme Zaz et Christophe Maé. Ces concerts, où la guitare est encore très présente, appellent un public qui n’est, peut-être, encore jamais venu à Patrimoniu. Ce sera, pour lui, l’occasion de découvrir le cadre et de lui donner, je l’espère, l’envie de revenir pour d’autres soirées et pour les prochaines éditions.
- Est-ce l’occasion de donner un coup de jeune à un festival bien installé ?
- Oui ! Cela fait, quand même, quelques années que nous donnons un coup de jeune ! Cette année, peut-être un peu plus ! Zaz, évidemment… Je suis allé écouter un de ses concerts, il y a un mois, son public est multi-générationnel. Il couvre carrément les quatre générations : les enfants, les petits-enfants, les parents, les grands parents… Elle réunit un public incroyable dans le monde entier ! C’est l’artiste française qui s’exporte le plus : elle remplit des double Zénith dans les pays de l’Est.
- Certains concerts ne s’adressent-ils pas particulièrement aux jeunes ?
- Oui ! Le concert, qui vraiment s’adresse aux jeunes, est celui de Thirty Seconds to Mars, le groupe événement de cette édition. Son leader, Jared Leto, acteur important, a obtenu un Oscar, cette année. Chacune de ses apparitions provoque une petite émeute orchestrée par la gent féminine ! Comme en Corse, nous sommes plus posés et raisonnables qu’ailleurs, je pense qu’il n’y aura pas d’émeute, mais juste des manifestations très sympathiques. Quoi qu’il en soit, c’est un concert très attendu par les jeunes.
- Avec Beth Hart, peut-on augurer un autre concert événement ?
- Beth Hart, c’est tout simplement somptueux ! C’est énorme ! Les gens, qui la connaissent, vont, à mon avis, se presser pour venir l’écouter. A ceux qui ne la connaissent pas, je dis qu’il faut absolument la découvrir. C’est actuellement, je pense, la plus grande chanteuse de blues au monde.
- Vous avez également programmé des valeurs sûres. Est-ce une façon de fêter cet anniversaire ?
- Oui ! Ces musiciens sont, d’abord, des vraies valeurs de la guitare. Ensuite, certains sont devenus des amis dont on aime bien s’entourer quand on fête un anniversaire. Ce sont des gens qui aiment le festival et que nous avons envie de revoir.
- Johnny Gallagher revient encore une fois. Pourquoi l’avoir réinvité ?
- Johnny Gallagher revient pour la 3ème année consécutive à Patrimoniu. Honnêtement, nous n’avions pas prévu de le programmer cette année, mais j’ai su que, de toute façon, il serait là car il avait envie d’assister au festival avec ses amis. De plus, dans son dernier album, il a écrit une ballade sublime qu’il a appelée « Patrimonio » et qui est un très bel hommage, très émouvant, aux Nuits de la Guitare et à la Corse. Puisqu’il était là, autant le faire monter sur scène pour entendre cette chanson en live ! Il est ravi. Nous sommes ravis. Et je sais que beaucoup de gens veulent revoir « l’ami Johnny » parce qu’il est devenu notre ami…
- Des pointures également pour une grande soirée jazz, le 23 juillet. Comment qualifiez-vous une telle affiche ?
- C’est une soirée de rêve pour tous ceux qui aiment le jazz. C’est une holdstar réunion ! En première partie, Biréli Lagrène, Didier Lockwood et Richard Galliano sont, dans leurs instruments respectifs, des maîtres au niveau de l’hexagone et bien au-delà… En seconde partie, le groupe américain emmené par Mike Stern et Bill Evans, plus Tom Kennedy et Dennis Chambers qui est, peut-être, un des meilleurs batteurs du monde, si ce n’est le meilleur… c’est, aussi, un carré d’as ! La programmation de cette nuit jazzy est absolument extraordinaire. En plus, tous ces musiciens se connaissent bien et ont participé à des projets communs. Ce qui veut dire que, comme dans une vraie soirée de jazz, nous aurons un bœuf incroyable à la fin. Ce sera l’extase ! Je suis sûr d’adorer cette soirée !
- Le 24 juillet est une soirée rock. Pouvez-vous nous la présenter ?
- Oui, c’est une soirée à consonance très rock. Tous les fans de Jean-Jacques Goldman connaissent Michael Jones qui a été son compagnon. Goldman dit de lui : « C’est le guitariste et le chanteur que j’aurais aimé être ! ». Ce qui veut tout dire ! Patrick Rondat est le « guitar heros » français, c’est un guitariste magnifique. Jean-Claude Rapin est un très bon guitariste de rock qui a été l’un des premiers professeurs de guitare rock au stage de guitare de Patrimoniu, il y a 25 ans. Nous sommes ravis de l’accueillir. Jeff Beck, prévu en 2ème partie, a annulé toute sa tournée européenne, il y a une semaine, pour des raisons de santé.
- Vous annoncez, en tout, deux annulations et deux remplacements au pied levé. Comment avez-vous géré cela ?
- Ce fut la panique ! On ne remplace pas un Jeff Beck, un maître de la guitare, comme ça ! J’étais affolé ! On a réussi à le remplacer par Joe Satriani qui est, aussi, un des plus grands guitaristes du monde, un guitariste extraterrestre avec une musique totalement différente. La défection de Jeff Beck chagrinera ses fans, mais les fans de Satriani seront ravis. Ce sera, de toute façon, une très belle soirée pour les fans de guitare.
- Quelle est la seconde annulation ?
- Vincente Amigo, prévu en ouverture, a décommandé, il y a 15 jours, à cause de problèmes de santé. Il ne peut plus prendre d’avion. Nous avons passé un weekend assez horrible pour lui trouver un remplaçant. Finalement, nous l’avons remplacé par Tomatito. Ce sont les deux meilleurs guitaristes flamenco existants. Tomatito étant même plus flamenco, les purs fans de flamenco sont, à mon avis, ravis de ce remplacement.
- Qu’avez-vous prévu pour la soirée de clôture ?
- Un groupe mythique, une légende : Status Quo. Ce groupe fait partie des plus grands groupes de l’histoire du rock : 130 millions d’albums vendus, des tubes à foison… Il fête ses 40 ans, cette année, mais, il y a une dizaine de jours, leur dernier concert a prouvé que, sur scène, il avait une pêche pas possible ! Ce sera un grand bonheur d’accueillir de tels géants du rock. Bizarrement, pour des raisons logistiques, la tête d’affiche Status Quo débutera la soirée. Passera, ensuite, un groupe australien, Koritni, qui est une belle découverte de cette année. Finalement, je suis content qu’il clôture la soirée et le festival : ils sont jeunes et ont tellement de choses à dire et à montrer. C’est bien qu’ils ne soient pas cantonnés aux petites 60 minutes réservées, en général, aux 1ères parties. Ils pourront jouer 1h30 ou même 2 heures, s’ils en ont envie. Les fans de rock seront ravis.
- Quelle est, pour vous, la soirée à n’absolument pas manquer ?
- Franchement, c’est impossible de choisir ! J’aime toutes ces soirées. Ma sensibilité primaire m’attire plus vers la guitare acoustique. La soirée d’ouverture avec, Luis Salinas ou Tomatito, est évidente pour moi ! Au fil des éditions des Nuits de la Guitare, des guitaristes de rock m’ont ému. Je ne peux pas choisir ! Toutes les musiques, quand elles sont bien faites, de façon généreuse et sincère, sont belles. Je sais que j’éprouverai du plaisir tous les soirs !
- Chaque année, vous vous plaignez de la difficulté financière à mener à bout ce festival. Qu’en est-il cette année ?
- C’est, en permanence, le parcours du combattant ! J’ai l’impression qu’il devient toujours plus compliqué d’une année sur l’autre. Vraiment rien n’a été facilité cette année ! Mais, je n’ai pas envie d’en parler maintenant. Je préfère rester positif. Attendons de voir comment cette édition se passe. Si cela se complique encore, la manifestation sera en péril… mais pas que la nôtre ! D’autres manifestations sont dans le doute et se posent des questions.
- Le festival dure toujours 8 jours. Il continue, en dépit des difficultés, à être ce qu’il est, sans concession…
- Ah oui ! Où il continue d’être ce qu’il est, où on l’arrêtera ! Je ne suis pas prêt à faire des concessions qui mettraient le festival encore plus en péril. Le raccourcir est une utopie qui n’est économiquement pas viable ! Quand on va au fond des choses et qu’on analyse tous les postes financiers, c’est évident ! Ou alors on fait un festival de 4 ou 5 jours avec des têtes d’affiche quelconques, quelque soit le style, mais qui ne s’appelle plus « Les Nuits de la guitare ». Nous avons créé ce festival par amour de la guitare. Si nous voulons garder la guitare, nous devons conserver cette durée de huit jours parce qu’on sait, forcément, dès qu’on fait les programmations, que des soirées seront déficitaires. Il faut espérer que celles, sur lesquelles nous avons misé pour combler le déficit, fonctionneront.
- Misez-vous sur la variété, comme Zaz ou Christophe Maé ?
- Oui ! Mais, ce n’est pas de la variété ! Un concert de Zaz est un concert de Jazz. Zaz sur scène est extraordinaire ! Elle a des musiciens superbes, des guitaristes magnifiques qu’elle laisse, parfois, jouer, seuls, sur scène, en chorus. Sa présence à Patrimoniu est tout aussi légitime, pour ne pas dire plus légitime, que celle de Luz Casal, l’année dernière, qui n’a pas suscité beaucoup de remous. Pourtant, c’était de la très belle variété espagnole, c’est une artiste magnifique qui m’a filé la chair de poule. Christophe Maé est, peut-être, plus variété, mais il joue de la guitare et superbement de l’harmonica. C’est un personnage tellement attachant, généreux, talentueux, et tellement attaché à la Corse où il a des liens très profonds. Il est, en plus, parrain très actif d’une association d’enfants handicapés dont le président est l’ancien gardien de but, Pascal Olmeta. Il a tout à fait sa place aux Nuits de la Guitare.
- La crise dans les transports maritimes vous inquiète-t-elle ou avez-vous pris des dispositions ?
- On ne peut pas prendre de dispositions devant ce genre de choses, c’est impossible ! Bien sûr, que nous sommes très inquiets pour plusieurs raisons. D’abord, à cause des conséquences sur le climat social de l’île, nous préférons que la sérénité règne en Corse. Les Nuits de la Guitare ne sont qu’un phénomène particulier. Je suis quand même très attaché à ce pays, j’aimerais que les choses s’y passent bien. Ensuite, bien sûr, nous craignons des problèmes en tant qu’organisateur : des artistes doivent arriver en Corse avec des camions, des semi-remorques, des tour-bus… S’ils ne pouvaient pas arriver, ce serait la catastrophe ! Nous espérons que tout le monde retrouvera une certaine raison et que tout rentrera dans l’ordre.
Propos recueillis par Nicole MARI
- Plutôt bien. Nous fêtons, avec tous les amoureux de la guitare, les 25 ans, date assez remarquable et symbolique qui correspond aux Noces d’argent. La programmation est, donc, assez festive, comme d’habitude très axée sur la guitare, mais aussi ouverte à des artistes plus grand public comme Zaz et Christophe Maé. Ces concerts, où la guitare est encore très présente, appellent un public qui n’est, peut-être, encore jamais venu à Patrimoniu. Ce sera, pour lui, l’occasion de découvrir le cadre et de lui donner, je l’espère, l’envie de revenir pour d’autres soirées et pour les prochaines éditions.
- Est-ce l’occasion de donner un coup de jeune à un festival bien installé ?
- Oui ! Cela fait, quand même, quelques années que nous donnons un coup de jeune ! Cette année, peut-être un peu plus ! Zaz, évidemment… Je suis allé écouter un de ses concerts, il y a un mois, son public est multi-générationnel. Il couvre carrément les quatre générations : les enfants, les petits-enfants, les parents, les grands parents… Elle réunit un public incroyable dans le monde entier ! C’est l’artiste française qui s’exporte le plus : elle remplit des double Zénith dans les pays de l’Est.
- Certains concerts ne s’adressent-ils pas particulièrement aux jeunes ?
- Oui ! Le concert, qui vraiment s’adresse aux jeunes, est celui de Thirty Seconds to Mars, le groupe événement de cette édition. Son leader, Jared Leto, acteur important, a obtenu un Oscar, cette année. Chacune de ses apparitions provoque une petite émeute orchestrée par la gent féminine ! Comme en Corse, nous sommes plus posés et raisonnables qu’ailleurs, je pense qu’il n’y aura pas d’émeute, mais juste des manifestations très sympathiques. Quoi qu’il en soit, c’est un concert très attendu par les jeunes.
- Avec Beth Hart, peut-on augurer un autre concert événement ?
- Beth Hart, c’est tout simplement somptueux ! C’est énorme ! Les gens, qui la connaissent, vont, à mon avis, se presser pour venir l’écouter. A ceux qui ne la connaissent pas, je dis qu’il faut absolument la découvrir. C’est actuellement, je pense, la plus grande chanteuse de blues au monde.
- Vous avez également programmé des valeurs sûres. Est-ce une façon de fêter cet anniversaire ?
- Oui ! Ces musiciens sont, d’abord, des vraies valeurs de la guitare. Ensuite, certains sont devenus des amis dont on aime bien s’entourer quand on fête un anniversaire. Ce sont des gens qui aiment le festival et que nous avons envie de revoir.
- Johnny Gallagher revient encore une fois. Pourquoi l’avoir réinvité ?
- Johnny Gallagher revient pour la 3ème année consécutive à Patrimoniu. Honnêtement, nous n’avions pas prévu de le programmer cette année, mais j’ai su que, de toute façon, il serait là car il avait envie d’assister au festival avec ses amis. De plus, dans son dernier album, il a écrit une ballade sublime qu’il a appelée « Patrimonio » et qui est un très bel hommage, très émouvant, aux Nuits de la Guitare et à la Corse. Puisqu’il était là, autant le faire monter sur scène pour entendre cette chanson en live ! Il est ravi. Nous sommes ravis. Et je sais que beaucoup de gens veulent revoir « l’ami Johnny » parce qu’il est devenu notre ami…
- Des pointures également pour une grande soirée jazz, le 23 juillet. Comment qualifiez-vous une telle affiche ?
- C’est une soirée de rêve pour tous ceux qui aiment le jazz. C’est une holdstar réunion ! En première partie, Biréli Lagrène, Didier Lockwood et Richard Galliano sont, dans leurs instruments respectifs, des maîtres au niveau de l’hexagone et bien au-delà… En seconde partie, le groupe américain emmené par Mike Stern et Bill Evans, plus Tom Kennedy et Dennis Chambers qui est, peut-être, un des meilleurs batteurs du monde, si ce n’est le meilleur… c’est, aussi, un carré d’as ! La programmation de cette nuit jazzy est absolument extraordinaire. En plus, tous ces musiciens se connaissent bien et ont participé à des projets communs. Ce qui veut dire que, comme dans une vraie soirée de jazz, nous aurons un bœuf incroyable à la fin. Ce sera l’extase ! Je suis sûr d’adorer cette soirée !
- Le 24 juillet est une soirée rock. Pouvez-vous nous la présenter ?
- Oui, c’est une soirée à consonance très rock. Tous les fans de Jean-Jacques Goldman connaissent Michael Jones qui a été son compagnon. Goldman dit de lui : « C’est le guitariste et le chanteur que j’aurais aimé être ! ». Ce qui veut tout dire ! Patrick Rondat est le « guitar heros » français, c’est un guitariste magnifique. Jean-Claude Rapin est un très bon guitariste de rock qui a été l’un des premiers professeurs de guitare rock au stage de guitare de Patrimoniu, il y a 25 ans. Nous sommes ravis de l’accueillir. Jeff Beck, prévu en 2ème partie, a annulé toute sa tournée européenne, il y a une semaine, pour des raisons de santé.
- Vous annoncez, en tout, deux annulations et deux remplacements au pied levé. Comment avez-vous géré cela ?
- Ce fut la panique ! On ne remplace pas un Jeff Beck, un maître de la guitare, comme ça ! J’étais affolé ! On a réussi à le remplacer par Joe Satriani qui est, aussi, un des plus grands guitaristes du monde, un guitariste extraterrestre avec une musique totalement différente. La défection de Jeff Beck chagrinera ses fans, mais les fans de Satriani seront ravis. Ce sera, de toute façon, une très belle soirée pour les fans de guitare.
- Quelle est la seconde annulation ?
- Vincente Amigo, prévu en ouverture, a décommandé, il y a 15 jours, à cause de problèmes de santé. Il ne peut plus prendre d’avion. Nous avons passé un weekend assez horrible pour lui trouver un remplaçant. Finalement, nous l’avons remplacé par Tomatito. Ce sont les deux meilleurs guitaristes flamenco existants. Tomatito étant même plus flamenco, les purs fans de flamenco sont, à mon avis, ravis de ce remplacement.
- Qu’avez-vous prévu pour la soirée de clôture ?
- Un groupe mythique, une légende : Status Quo. Ce groupe fait partie des plus grands groupes de l’histoire du rock : 130 millions d’albums vendus, des tubes à foison… Il fête ses 40 ans, cette année, mais, il y a une dizaine de jours, leur dernier concert a prouvé que, sur scène, il avait une pêche pas possible ! Ce sera un grand bonheur d’accueillir de tels géants du rock. Bizarrement, pour des raisons logistiques, la tête d’affiche Status Quo débutera la soirée. Passera, ensuite, un groupe australien, Koritni, qui est une belle découverte de cette année. Finalement, je suis content qu’il clôture la soirée et le festival : ils sont jeunes et ont tellement de choses à dire et à montrer. C’est bien qu’ils ne soient pas cantonnés aux petites 60 minutes réservées, en général, aux 1ères parties. Ils pourront jouer 1h30 ou même 2 heures, s’ils en ont envie. Les fans de rock seront ravis.
- Quelle est, pour vous, la soirée à n’absolument pas manquer ?
- Franchement, c’est impossible de choisir ! J’aime toutes ces soirées. Ma sensibilité primaire m’attire plus vers la guitare acoustique. La soirée d’ouverture avec, Luis Salinas ou Tomatito, est évidente pour moi ! Au fil des éditions des Nuits de la Guitare, des guitaristes de rock m’ont ému. Je ne peux pas choisir ! Toutes les musiques, quand elles sont bien faites, de façon généreuse et sincère, sont belles. Je sais que j’éprouverai du plaisir tous les soirs !
- Chaque année, vous vous plaignez de la difficulté financière à mener à bout ce festival. Qu’en est-il cette année ?
- C’est, en permanence, le parcours du combattant ! J’ai l’impression qu’il devient toujours plus compliqué d’une année sur l’autre. Vraiment rien n’a été facilité cette année ! Mais, je n’ai pas envie d’en parler maintenant. Je préfère rester positif. Attendons de voir comment cette édition se passe. Si cela se complique encore, la manifestation sera en péril… mais pas que la nôtre ! D’autres manifestations sont dans le doute et se posent des questions.
- Le festival dure toujours 8 jours. Il continue, en dépit des difficultés, à être ce qu’il est, sans concession…
- Ah oui ! Où il continue d’être ce qu’il est, où on l’arrêtera ! Je ne suis pas prêt à faire des concessions qui mettraient le festival encore plus en péril. Le raccourcir est une utopie qui n’est économiquement pas viable ! Quand on va au fond des choses et qu’on analyse tous les postes financiers, c’est évident ! Ou alors on fait un festival de 4 ou 5 jours avec des têtes d’affiche quelconques, quelque soit le style, mais qui ne s’appelle plus « Les Nuits de la guitare ». Nous avons créé ce festival par amour de la guitare. Si nous voulons garder la guitare, nous devons conserver cette durée de huit jours parce qu’on sait, forcément, dès qu’on fait les programmations, que des soirées seront déficitaires. Il faut espérer que celles, sur lesquelles nous avons misé pour combler le déficit, fonctionneront.
- Misez-vous sur la variété, comme Zaz ou Christophe Maé ?
- Oui ! Mais, ce n’est pas de la variété ! Un concert de Zaz est un concert de Jazz. Zaz sur scène est extraordinaire ! Elle a des musiciens superbes, des guitaristes magnifiques qu’elle laisse, parfois, jouer, seuls, sur scène, en chorus. Sa présence à Patrimoniu est tout aussi légitime, pour ne pas dire plus légitime, que celle de Luz Casal, l’année dernière, qui n’a pas suscité beaucoup de remous. Pourtant, c’était de la très belle variété espagnole, c’est une artiste magnifique qui m’a filé la chair de poule. Christophe Maé est, peut-être, plus variété, mais il joue de la guitare et superbement de l’harmonica. C’est un personnage tellement attachant, généreux, talentueux, et tellement attaché à la Corse où il a des liens très profonds. Il est, en plus, parrain très actif d’une association d’enfants handicapés dont le président est l’ancien gardien de but, Pascal Olmeta. Il a tout à fait sa place aux Nuits de la Guitare.
- La crise dans les transports maritimes vous inquiète-t-elle ou avez-vous pris des dispositions ?
- On ne peut pas prendre de dispositions devant ce genre de choses, c’est impossible ! Bien sûr, que nous sommes très inquiets pour plusieurs raisons. D’abord, à cause des conséquences sur le climat social de l’île, nous préférons que la sérénité règne en Corse. Les Nuits de la Guitare ne sont qu’un phénomène particulier. Je suis quand même très attaché à ce pays, j’aimerais que les choses s’y passent bien. Ensuite, bien sûr, nous craignons des problèmes en tant qu’organisateur : des artistes doivent arriver en Corse avec des camions, des semi-remorques, des tour-bus… S’ils ne pouvaient pas arriver, ce serait la catastrophe ! Nous espérons que tout le monde retrouvera une certaine raison et que tout rentrera dans l’ordre.
Propos recueillis par Nicole MARI
Jean-Bernard Gilormini, Président et co-fondateur des Nuits de la Guitare de Patrimoniu.
Programme du 19 au 26 juillet 2014 au Théâtre de Verdure de Patrimoniu
- 19 juillet : LUIS SALINAS QUARTET / TOMATITO SEXTET
- 20 juillet : JONNY LANG / BETH HART
- 21 juillet : LES DOIGTS DE L’HOMME / ZAZ
- 22 juillet : ROCKBOX / CHRISTOPH MAÉ
- 23 juillet : RICHARD GALLIANO, BIRÉLI LAGRÈNE, DIDIER LOCKWOOD /
MIKE STERN, BILL EVANS Quartet, Featuring : Dennis Chambers & Tom Kennedy.
- 24 juillet : MICHAEL JONES, PATRICK RONDAT, JEAN-CLAUDE RAPIN /
JOE SATRIANI
- 25 juillet : JOHNNY GALLAGHER / THIRTY SECONDS TO MARS avec Jared Leto
- 26 juillet : STATUS QUO / KORITNI
Infos Pratiques
Parkings aménagés sur la route en direction de Saint-Florent.
Ouverture des portes à 20h
Début des concerts à 21h30
Les prix :
- 35 € la soirée, les 19 et 20 juillet
- 36 € la soirée, le 23 juillet
- 39 € la soirée, les 21, 24 et 25 juillet
- 43 € la soirée, le 26 juillet
- 45 € la soirée, le 22 juillet
- Pass “coup de cœur OSCARO” 3 soirées (19, 23 et 24 juillet) : 80 €
- 4 soirées : 125 €
- 5 soirées : 140 €
- 6 soirées : 155 €
- 7 soirées : 170 €
- 8 soirées : 180 €
Tarif réduit (jeunes entre 10 et 15 ans) : 20 € pour toutes les soirées, sauf le 22 juillet : 25 €
Pass Cultura
Tarif C.E. (groupes 15 personnes et + pour la même soirée) : -3 € du tarif normal
Billetteries
Ajaccio :Blanc Lumine, Vibrations
Bastia : Chorus, Boutique Alexandre
Borgo : Boutique Alexandre
Calvi : Bar Le Rex
Corte : Musica Vostra
Ghisonaccia : Espace Image
Patrimonio : Alimentation Rovere, Bureau du Festival, Epicerie “U Spurtellu-Amadei”
Saint Florent : Tamarella souvenirs.
- 19 juillet : LUIS SALINAS QUARTET / TOMATITO SEXTET
- 20 juillet : JONNY LANG / BETH HART
- 21 juillet : LES DOIGTS DE L’HOMME / ZAZ
- 22 juillet : ROCKBOX / CHRISTOPH MAÉ
- 23 juillet : RICHARD GALLIANO, BIRÉLI LAGRÈNE, DIDIER LOCKWOOD /
MIKE STERN, BILL EVANS Quartet, Featuring : Dennis Chambers & Tom Kennedy.
- 24 juillet : MICHAEL JONES, PATRICK RONDAT, JEAN-CLAUDE RAPIN /
JOE SATRIANI
- 25 juillet : JOHNNY GALLAGHER / THIRTY SECONDS TO MARS avec Jared Leto
- 26 juillet : STATUS QUO / KORITNI
Infos Pratiques
Parkings aménagés sur la route en direction de Saint-Florent.
Ouverture des portes à 20h
Début des concerts à 21h30
Les prix :
- 35 € la soirée, les 19 et 20 juillet
- 36 € la soirée, le 23 juillet
- 39 € la soirée, les 21, 24 et 25 juillet
- 43 € la soirée, le 26 juillet
- 45 € la soirée, le 22 juillet
- Pass “coup de cœur OSCARO” 3 soirées (19, 23 et 24 juillet) : 80 €
- 4 soirées : 125 €
- 5 soirées : 140 €
- 6 soirées : 155 €
- 7 soirées : 170 €
- 8 soirées : 180 €
Tarif réduit (jeunes entre 10 et 15 ans) : 20 € pour toutes les soirées, sauf le 22 juillet : 25 €
Pass Cultura
Tarif C.E. (groupes 15 personnes et + pour la même soirée) : -3 € du tarif normal
Billetteries
Ajaccio :Blanc Lumine, Vibrations
Bastia : Chorus, Boutique Alexandre
Borgo : Boutique Alexandre
Calvi : Bar Le Rex
Corte : Musica Vostra
Ghisonaccia : Espace Image
Patrimonio : Alimentation Rovere, Bureau du Festival, Epicerie “U Spurtellu-Amadei”
Saint Florent : Tamarella souvenirs.