Les billets d’avion vont-ils encore bientôt augmenter ? C’est en tous cas ce que laisse envisager les propos du ministre des Transports. Invité ce lundi sur France Info, Clément Beaune a en effet dévoilé que le Gouvernement réfléchit à la création d’une nouvelle taxe applicable au secteur aérien, qui serait présentée dans le cadre du budget 2024. « Il faut parfois que le billet d'avion soit un peu plus cher pour refléter son coût environnemental, mais pas pour dégrader le pouvoir d'achat, pour financer l'investissement dans le ferroviaire, le rail, et avoir des billets de train moins chers », a-t-il indiqué à cette occasion. Une annonce qui n’a pas tardé à faire réagir le président de l’Union des aéroports français, Thomas Juin, qui a, lui aussi sur les ondes de France Info, déclaré que cette taxe sera soit « répercutée sur le prix du billet, soit les compagnies vont réduire leurs marges si elles le peuvent », ce qui « peut nuire à la compétitivité du secteur ».
Alors que les prix des billets d’avion ne cessent d’enfler du fait de l’envolée du prix des carburants, mais aussi de l’instauration de diverses redevances, la perspective de cette nouvelle taxe est aussi loin de ravir Luc Bereni, le président du directoire d’Air Corsica. « C’est une politique punitive vis-à-vis des clients des compagnies aériennes », souffle-t-il. « Cela a d’autant moins de sens que l’aérien est certainement l’un des secteurs de l’industrie qui fait le plus d’effort pour décarboner. Au sein d’Air Corsica, nous prenons d’ailleurs notre part concrètement avec notre politique environnementale Ambizione 2025. Une taxe de plus comme celle-ci, destinée à flatter un certain lobby écologiste parisien, n’apportera rien de concret en termes de décarbonation, c’est bien au contraire les efforts des compagnies qu’il faudrait encourager, non pas en alourdissant les charges et en punissant les clients, mais en reconnaissant que ce secteur de l’industrie ne représente que 3% des émissions de C02 de la planète, même si on a tendance à stigmatiser l’avion comme le coupable n°1 du réchauffement climatique », renchérit-il.
Par ailleurs, le président de la compagnie régionale fustige une décision « en totale contradiction avec les positions du Gouvernement, qui par ailleurs se réjouit du succès de l’industrie aéronautique française et des ventes d’Airbus aux Indiens ou aux Chinois ». « Dans ce cas-là, on est bien content que l’avion existe car cela représente des emplois et de la production de richesses en France. Par contre, on ne veut qu’aucun avion ne vole car cela pollue trop. C’est aberrant ! », grince-t-il.
En outre, Luc Bereni pointe le fait que cette nouvelle taxe, « nommément désignée pour financer le train », serait une « double peine pour la Corse ». « Derrière cette taxe, prévoit-on la construction d’un tunnel entre la Corse et le continent pour faire circuler des trains ? Sinon comment l’usager des transports aériens vers ou au départ de la Corse va-t-il accepter de la payer s’il n’en est pas le bénéficiaire dans son utilisation future », ironise-t-il en confiant espérer que les élus insulaires « interpellent rapidement le Gouvernement sur l’aberration de cette taxe et sur son applicabilité à la Corse, afin d’en obtenir l’exonération ».
Alors que les prix des billets d’avion ne cessent d’enfler du fait de l’envolée du prix des carburants, mais aussi de l’instauration de diverses redevances, la perspective de cette nouvelle taxe est aussi loin de ravir Luc Bereni, le président du directoire d’Air Corsica. « C’est une politique punitive vis-à-vis des clients des compagnies aériennes », souffle-t-il. « Cela a d’autant moins de sens que l’aérien est certainement l’un des secteurs de l’industrie qui fait le plus d’effort pour décarboner. Au sein d’Air Corsica, nous prenons d’ailleurs notre part concrètement avec notre politique environnementale Ambizione 2025. Une taxe de plus comme celle-ci, destinée à flatter un certain lobby écologiste parisien, n’apportera rien de concret en termes de décarbonation, c’est bien au contraire les efforts des compagnies qu’il faudrait encourager, non pas en alourdissant les charges et en punissant les clients, mais en reconnaissant que ce secteur de l’industrie ne représente que 3% des émissions de C02 de la planète, même si on a tendance à stigmatiser l’avion comme le coupable n°1 du réchauffement climatique », renchérit-il.
Par ailleurs, le président de la compagnie régionale fustige une décision « en totale contradiction avec les positions du Gouvernement, qui par ailleurs se réjouit du succès de l’industrie aéronautique française et des ventes d’Airbus aux Indiens ou aux Chinois ». « Dans ce cas-là, on est bien content que l’avion existe car cela représente des emplois et de la production de richesses en France. Par contre, on ne veut qu’aucun avion ne vole car cela pollue trop. C’est aberrant ! », grince-t-il.
En outre, Luc Bereni pointe le fait que cette nouvelle taxe, « nommément désignée pour financer le train », serait une « double peine pour la Corse ». « Derrière cette taxe, prévoit-on la construction d’un tunnel entre la Corse et le continent pour faire circuler des trains ? Sinon comment l’usager des transports aériens vers ou au départ de la Corse va-t-il accepter de la payer s’il n’en est pas le bénéficiaire dans son utilisation future », ironise-t-il en confiant espérer que les élus insulaires « interpellent rapidement le Gouvernement sur l’aberration de cette taxe et sur son applicabilité à la Corse, afin d’en obtenir l’exonération ».